Haro sur le sel
Nous consommons trop de sel. Mettre de côté les salières ne suffit pas. C'est toute l'industrie de l'alimentation qui doit changer ses habitudes !
Trois millions de Canadiens sont des hypertendus. C'est 10 % de la population - la même proportion que dans les autres pays industrialisés. Des gens qui risquent plus que d'autres une crise cardiaque ou un accident vasculo-cérébral.
Or il existe un lien direct entre l'hypertension et l'excès de sel dans l'alimentation. Selon l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), chaque individu ne devrait pas consommer plus de 6 g de sel par jour. Mais dans les pays industrialisés, on ingère en moyenne 10 g de sel par jour !
Pierre Meneton, physiologiste et chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale en France (INSERM), part en guerre contre ce sel qu'on nous impose !
Québec Science : Malgré les polémiques que l'on voit parfois sur le sujet, peut-on encore douter des effets néfastes de l'excès de sel sur la santé ?
Pierre Meneton : Non. Il existe un lien direct et démontré entre un apport chronique excessif de sel dans l'alimentation et le développement de l'hypertension. Quant à la relation entre l'excès de sel et le risque de maladies cardiovasculaires, elle ne fait plus l'ombre d'un doute. Plus on mange salé, plus ce risque augmente. Toutes les études - plusieurs centaines, dont certaines sont très convaincantes - confirment cette relation. Les arguments scientifiques sont aujourd'hui du même ordre que ceux qui lient le tabagisme au cancer du poumon. (...) Vous pouvez lire le texte complet dans le magazine Québec Science.
Note de l’auteur. Au-delà du trop de sel, il y a aussi le « pas assez de sel dans l’alimentation » : soit, il doit y avoir une absorption de sel qui correspond au minimum vital de sel qui doit être respecté en tout temps, particulièrement lors des périodes chaudes ou de forte sudation.
(Propos recueillis par Jean-Pierre Rogel)
RD
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