Vivre la vie d'un Senior

vendredi 26 avril 2019

Poème de Félix Leclec sur la vieillesse

Félix Leclerc

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VIEILLIR EN BEAUTÉ... ET EN SAGESSE

« Ce n'est pas parce que je suis un vieux pommier que je donne de vieilles pommes. »
– Félix Leclerc.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l’heure.

Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur,
Car à chaque âge se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps,
Le garder sain en dedans, beau en dehors.

Ne jamais abdiquer devant un effort.

L’âge n’a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,

Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,

Car pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour,

Car où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir,
Être content de soi en se couchant le soir.

Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir!

 Ne regrette pas de vieillir.
C'est un privilège refusé à beaucoup!


RD

samedi 20 avril 2019

Laïcité, Islam et modernité

Article de Joseph Facal, Journal de Québec, 28 mars 2019

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Toutes les religions ont du mal à s’adapter à la modernité.

C’est indéniablement au sein de l’islam que ces difficultés provoquent les tensions les plus vives.
On peut, par exemple, être choqué par les écoles illégales des juifs ultra-orthodoxes, mais au moins, ces gens ne sont pas violents et n’aspirent pas à imposer leur foi au reste de l’humanité.

Combats
  
Y a-t-il un problème spécifique avec l’islam ? Si oui, lequel ?

Des lecteurs m’envoient souvent des extraits du Coran censés montrer que cette religion ne serait que paix et amour.

D’autres lecteurs m’envoient des extraits censés « prouver » sa nature violente.

Cette approche par l’étude des textes fondateurs est un cul-de-sac : l’Ancien Testament (pas le Nouveau) contient aussi des messages très violents.

Un misogyne trouvera dans les textes religieux des passages sur l’infériorité supposée des femmes. Une féministe trouvera des extraits servant sa cause.

On trouve tout et son contraire dans ces textes canoniques.

Est-ce que les faits historiques, eux, permettent de conclure que l’islam générerait plus de violence que, disons, le christianisme ?

Pas du tout.

Au nom du christianisme, on a mené des croisades, asservi des peuples entiers et brûlé des hérétiques.
Les deux idéologies les plus meurtrières du XXe siècle — le communisme et le fascisme — sont de purs produits de la civilisation occidentale.

Alors, si les problèmes actuels de l’islam ne s’expliquent ni par la doctrine originale ni par une histoire plus violente que l’histoire chrétienne, par quel bout prendre la question ?

La clé de l’énigme se trouve dans le passé, comme toujours.

Le catholicisme a été contesté successivement par le protestantisme, par la Renaissance, par le libéralisme philosophique des Lumières, par le matérialisme capitaliste, par l’esprit scientifique, par les intellectuels laïques, par le féminisme, etc.

Pour l’essentiel, ces forces de contestation ont triomphé.

L’Église a accepté de se subordonner au pouvoir politique laïque et a renoncé à vouloir imposer ses vues à tout le monde.

Cette réconciliation avec la modernité est encore malaisée, comme en témoigne par exemple la place des femmes au sein de l’Église.

Dans le monde musulman, entendu à la fois comme culture et comme foi, les mêmes forces de contestation existent.

Vous avez des intellectuels, des scientifiques, des politiciens, des militantes féministes qui mènent des combats comme ceux menés jadis au sein du monde judéo-chrétien.

Enjeux

Les combats se livrent autour de trois enjeux principaux.

Le premier est celui de la subordination du pouvoir religieux au pouvoir politique, ce qui inclut évidemment d’établir la laïcité de l’État.

Le second est celui de l’égalité des sexes.

Le troisième est celui du respect des croyances d’autrui, ce qui inclut d’accepter le droit des autres de vous critiquer.

Même chez nous, ces combats ne sont pas terminés, bien qu’ils durent depuis des siècles.

Le problème spécifique de l’islam aujourd’hui est double : d’une part, cette évolution intellectuelle n’a pas encore eu lieu et, d’autre part, ceux qui l’incarnent partent de beaucoup plus loin et sont souvent menacés.

RD

mercredi 3 avril 2019

Parcours pour une préretraite en 5 questions

Article de Fabien Major, Journal de Québec, 19 nars 2019

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« Le parcours pour prendre une préretraite en 5 questions »


Une retraite confortable, ça ne s’improvise pas. Si vous êtes à moins de dix ans de prendre votre retraite, commencez dès maintenant à la planifier. Si vous ne savez pas par où commencer, nous vous invitons à réfléchir sur les 5 thèmes suivants :

1• Que ferez-vous de vos journées?

Bien que cela semble contradictoire, une retraite enrichissante se doit d’être active. Faites l’effort de vous projeter 10 ou 15 ans en avant. Quelles seront vos occupations principales ? Ferez-vous un, deux voyages par an ? Quels seront vos loisirs ? Ferez-vous du sport régulièrement ? Allez-vous travailler à temps partiel ? Mangerez-vous souvent dans les restos ? etc.

2• Déterminez votre coût de la vie

Une fois identifiées les activités de votre emploi du temps, vous devrez estimer le plus fidèlement possible ce que cela vous coûtera. Ensuite, il faudra ajouter les dépenses courantes. Vous ne devrez rien oublier. Pensez même aux vêtements et aux cadeaux. Je recommande de diviser la somme de vos dépenses annuelles par 12. Vous obtiendrez alors une bonne idée de votre coût de vie mensuel.

3• Faites l’inventaire de vos placements 

Combien avez-vous accumulé dans vos comptes d’investissements (REER, CELI et autres) ? Notez-les tous et déterminez leurs catégories. S’agit-il de placements en liquidités ? Rachetables ? Avec ou sans frais ? À revenu fixe comme des obligations ? Des fonds équilibrés, d’actions canadiennes, américaines ou internationales ? Demandez à votre institution de vous informer des rendements moyens annualisés à long terme que vous avez obtenus.

4• Obtenez les valeurs projetées de vos rentes

Pour cela, consultez votre dossier de Retraite Québec. Quant à la pension de vieillesse du Canada, elle s’établira entre 541 $ et 898 $/mois (+ indexation). Si vous gagnez au-delà de 74 788 $, elle sera réduite. Quant aux régimes de retraite collectifs, votre relevé annuel contient le montant des rentes mensuelles en fonction de l’âge de retraite escompté. Une bonne planification permettra de savoir si, dans votre cas spécifique, il peut être avantageux de reporter les versements de vos rentes et pensions gouvernementales.

5• Évaluez vos protections en vigueur

Les assurances maladie, soins et en cas de décès sont très souvent partie intégrante des régimes collectifs. Il est fort probable que vos protections évoluent. Une fois à la retraite, elles pourraient diminuer sensiblement ou carrément disparaître. Négliger vos protections pourrait grever votre budget de retraité.

Fabien Major est planificateur financier pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante ltée.

Rappels

  • Munissez-vous d’un cahier de notes spécialement consacré à cet important projet de vie (un dossier sur ordinateur peut faire l’affaire)
  • En sachant comment vous comptez occuper votre temps, vous pourrez mieux évaluer votre coût de vie future
  • Établissez votre bilan financier et planifiez votre budget avec les grilles de l’AMF.
  • Si la tâche vous semble trop complexe, pensez à vous adjoindre les services d’un conseiller ou d’un planificateur financier
  • Une foule de renseignements utiles se trouve sur la page web des « Programmes et services pour les aînés » du gouvernement du Canada
  • N’oubliez pas de consulter votre dossier de Retraite Québec
RD

Prendre sa retraite sans dettes

Article de Emmanuelle Gril, Journal de Québec, 14 mars 2019

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Trop de Québécois arrivent encore à la retraite avec des dettes. Voici pourquoi on devrait éviter ce type de situation et connaître les mesures à mettre en œuvre pour y parvenir.

Arriver à la retraite avec des dettes, c’est comme traîner un boulet derrière soi. Son poids est non seulement lourd dans notre budget, mais il peut aussi causer beaucoup de stress. Un stress dont on se passerait bien à un moment de notre vie où l’on souhaiterait au contraire profiter un peu de l’existence.

Pourquoi éviter les dettes

De quel type de dettes s’agit-il ? Elles peuvent comprendre un prêt hypothécaire pas totalement remboursé, soit parce qu’il a été contracté tardivement ou encore parce qu’on a effectué un ou plusieurs refinancements hypothécaires. En effet, plusieurs utilisent leur maison comme un « guichet automatique », mais cette pratique a un coût à long terme dont il faut être conscient.

Les dettes de cartes de crédit sont aussi fréquentes chez les retraités. La diminution des revenus qui accompagne généralement la retraite ne va pas nécessairement de pair avec la réduction du désir de consommation. Résultat : on utilise ses cartes de crédit pour compenser le manque de ressources financières.

« Si l’on a moins de revenus, cela signifie également que la part occupée par les dettes sur notre budget va croître », prévient également Yves Gratton, conseiller en sécurité financière. « On aura donc beaucoup moins de marge de manœuvre pour réaliser nos projets », ajoute-t-il.
Or, la retraite comporte différentes étapes. Durant les premières années, jusqu’à 70 ou 75 ans environ, on demeure relativement actifs et désireux de faire des voyages, par exemple. Les dettes vont donc limiter notre capacité à les mener à bien.

Mais il n’y a pas que les voyages : on peut aussi avoir envie d’aider ou de gâter ses proches. « Des grands-parents me consultent souvent pour ouvrir un REEE à leurs petits-enfants », illustre Yves Gratton. Avoir des dettes rendra évidemment ce projet plus difficile à réaliser.

En finir avec les dettes

S’assurer une retraite relativement confortable et sans dettes commence par une bonne planification. Idéalement, on y pense relativement tôt dans sa vie active et on se fait accompagner par un planificateur financier qui nous aide à mettre en place une stratégie.

Celle-ci devra être révisée régulièrement, en particulier à chaque changement important : naissance d’un enfant, achat d’une maison, etc. Assurez-vous que la stratégie choisie permette de faire croître vos actifs et de réduire votre passif progressivement, pour arriver à la retraite libre de dettes.

Une bonne façon d’y parvenir est d’adopter la méthode du « barbier riche » : économisez 10 % de vos revenus et vivez avec 90 %.

« Dans la gestion de chaque dollar gagné, on devrait aussi avoir une vision à court terme (les dépenses reliées aux besoins de base), à moyen terme (projet d’achat de maison, de voyage, etc.) et à long terme (retraite) », conseille Yves Gratton.

Enfin, pensez à vous protéger en cas de coup dur. « Un individu de 40 ans a six fois plus de chance de devenir invalide que de mourir, selon les statistiques. Souscrivez à une assurance invalidité et pour les maladies graves », recommande M. Gratton.

Conseils

  • Gérez votre passif avec rigueur et faites un plan d’action afin que toutes vos dettes soient remboursées au moment de la retraite (hypothèque, cartes de crédit, prêts personnels).
  • Remboursez le solde complet de votre carte de crédit chaque mois pour éviter de tomber dans la spirale de l’endettement et de payer des taux d’intérêt élevés. Si vous n’y parvenez pas, prenez le temps de réfléchir à ce qui cloche. La mauvaise utilisation du crédit et la consommation excessive agissent comme un véritable cancer des finances personnelles et pourraient vous endetter bien au-delà de la retraite. Ne vous laissez pas influencer ni tenter par les achats effectués par votre voisin et votre entourage si vous n’en avez pas les moyens !
  • Examinez attentivement les relevés mensuels de votre compte en banque et de vos cartes de crédit pour savoir où va votre argent et identifiez les pistes d’amélioration possibles.
RD

La vie difficile des proches aidants

La vie difficile des proches aidants

Article du Dre Christine Grou, psychologue, Journal de Montréal, 16 février 2019

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« Proches aidants: prendre soin de l’autre malgré l’épuisement et la détresse »

Ils sont des centaines de milliers à prendre soin, dans l’ombre, d’un proche malade. Trop souvent oubliés, les proches aidants mettent leur vie en veilleuse pour s’occuper d’un être cher.
Ils représentent une main-d’œuvre très active dont le Québec ne pourrait se priver ; grâce à eux, des sommes astronomiques sont évitées au système de santé. Faisons la lumière sur ce que vivent les proches aidants.

Double tâche

Un aidant naturel est uni à la personne aidée par les liens familiaux et par l’affectivité : dans près de 90 % des cas, on prend soin de notre conjoint-e, de nos parents, de nos enfants. Les aidants naturels accomplissent des tâches peu banales, non rémunérées, qui méritent d’être reconnues. D’un côté, ils prodiguent des soins directs qui s’apparentent à des soins fournis par des préposés aux bénéficiaires et des infirmières, comme aider à prendre le bain, laver, donner la médication, faire à manger, aider à se lever ou à se déplacer. D’un autre côté, ils assurent aussi un rôle d’accompagnement important en lien avec la communauté : tenir l’agenda des suivis médicaux, prévoir les déplacements, accompagner aux rendez-vous médicaux et livrer l’information au médecin, s’occuper de la gestion de ses affaires, etc. Être aidant naturel, c’est se donner corps et âme au bien-être d’une personne aimée en perte d’autonomie, en tout temps, à travers des journées bien remplies par sa propre vie, son travail et sa famille.

En détresse

Bien qu’ils démontrent souvent une image de force et de contrôle, les proches aidants souffrent souvent et longtemps en silence. Ils ne sont pas atteints directement par la maladie, mais ils en souffrent quotidiennement. La détresse psychologique est très élevée chez les aidants naturels, et elle l’est davantage chez ceux qui accompagnent une personne atteinte d’un problème de santé mentale ou d’une maladie d’Alzheimer. D’abord, il y a le choc de l’annonce de la maladie. Puis, il y a la réalité de la perte d’autonomie et les deuils qui ne cessent de s’enchaîner. Le proche aidant vit un immense chagrin, mais passe aussi par une gamme d’émotions, comme la colère, l’ambivalence, la culpabilité, le désespoir et, surtout, l’épuisement psychologique. Il perd le contrôle de sa vie, devenue soudainement surchargée et imprévisible. L’aidant naturel sent aussi que tout ce qu’il prend pour lui, il l’enlève à l’autre ; il vit ainsi dans un sentiment de déchirement constant. À travers les nombreux rendez-vous, l’attente dans les corridors d’hôpital, les soins au proche aidé et son travail, il a toujours l’impression de manquer de temps et se sent coupable de délaisser son conjoint, ses enfants, ses amis. Il peut accuser une baisse de revenus, ce qui peut contribuer à sa détresse. Enfin, le jour où la personne malade entre à l’hôpital, en CHSLD ou dans une autre institution, l’aidant naturel n’en est pas moins présent ni déchiré par le sentiment de culpabilité.

Enjeu sociétal

Les proches aidants n’ont pas le temps de manifester et de revendiquer des services. Ils sont surchargés, souvent isolés et épuisés. Lorsqu’ils demandent de l’aide, malheureusement, celle-ci n’est pas toujours au rendez-vous ou est encore impossible à obtenir, car elle implique de laisser la personne malade seule à la maison.

En reconnaissant mieux la charge de travail et la détresse des aidants naturels, notre société doit revoir les services offerts aux familles afin de les adapter à leurs besoins. Les proches aidants sont des déterminants de la santé psychologique des personnes qu’ils accompagnent par leur aide, leur présence et leur affection. Leur protection est un enjeu sociétal majeur.


RD