Vivre la vie d'un Senior

dimanche 29 décembre 2019

Québec dévoile son concept de maisons des aînés

Article de JÉRÔME LABBÉ, Radio-Canada, 26 novembre 2019
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Chaque nouvelle unité regroupera 12 résidents partageant les mêmes caractéristiques et intérêts.

Des chambres individuelles plus grandes, avec une salle de bain privée et une douche adaptée; des espaces communs où l'on « combat l'ennui »; un espace dédié aux proches aidants, qui pourront dormir sur place... Les futures maisons des aînés du gouvernement Legault ont de quoi faire rêver.

La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, a présenté mardi matin les détails d'un grand projet de transformation des services en matière d'hébergement et de soins de longue durée. Elle a du même coup annoncé que les premiers projets de construction des maisons des aînés seront autorisés d'ici mai 2020.

La Société québécoise des infrastructures, qui agit à titre de gestionnaire de projet dans ce dossier, a lancé l'été dernier trois appels d'offres totalisant un milliard de dollars pour la création d'environ 30 maisons des aînés et pavillons alternatifs.

Ces établissements devraient accueillir 2600 personnes d'ici 2022 – un objectif que s'est fixé la CAQ lors de la campagne électorale de 2018, et que la ministre a répété mardi. 

Ces 2600 nouvelles places – dont 500 seront gérées par des établissements privés conventionnés – seront réparties entre deux sortes de clientèles habituellement confiées aux centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).

Les maisons des aînés accueilleront des aînés en perte d'autonomie modérée qui seront accompagnés jusqu'à la perte d'autonomie majeure, selon le communiqué de l'annonce, tandis que les maisons alternatives permettront d'accueillir une clientèle de moins de 65 ans aux besoins spécifiques.

Les deux types de bâtiments – qui seront tous climatisés, a promis la ministre – seront divisés en unités de vie regroupant 12 résidents susceptibles de partager des caractéristiques et des intérêts similaires.

Ce seront de vrais milieux de vie, plutôt que des milieux d'hospitalisation, a promis la ministre Blais.

Concrètement, ça veut dire qu'on ne verra plus un poste d'infirmier au bout d'un long corridor avec du matériel médical, a-t-elle illustré. Quand les résidents vont sortir de leur chambre, ils ne sortiront plus dans un corridor aux allures d'hôpital; ils vont sortir dans des espaces apaisants, conviviaux, à l'image d'une véritable maison.

Des CHSLD rénovés ou reconstruits

Les CHSLD ne disparaîtront pas pour autant, du moins à moyen terme. Aussi, Québec entend transformer plus de 2500 places existantes afin d'offrir des services d'aussi bonne qualité que ceux qui seront offerts dans les maisons des aînés.

Ainsi, de nombreux CHSLD feront l’objet de rénovation, alors que d’autres seront reconstruits, a souligné la ministre, sans toutefois fixer de calendrier spécifique. Les établissements les plus vétustes et les plus désuets, de même que les régions où les besoins sont les plus criants, seront priorisés, a-t-elle assuré.

Mme Blais a précisé que 25 CHSLD devront être reconstruits, parfois sur d'autres terrains qui ont déjà été identifiés. Ceux-ci seront tous achetés d'ici le printemps prochain, a-t-elle indiqué.
Interrogée par La Presse canadienne, la ministre n'a toutefois pas pu dire où seront relogés les aînés qui devront quitter leur chambre pendant les rénovations qui seront entreprises dans les autres CHSLD, alors que le système est déjà saturé.

Le réseau des CHSLD compte actuellement près de 40 000 résidents, a estimé Mme Blais, qui dit avoir visité pas moins de 84 établissements du genre depuis son arrivée en poste, l'an dernier.

Une facture de 2,6 milliards

Le coût total de ce chantier – qui inclut la construction de maisons des aînés et de maisons alternatives, de même que la rénovation et la reconstruction de CHSLD – est évalué à 2,6 milliards de dollars.

L'objectif sera le même dans les deux cas, assure la ministre Blais : offrir une meilleure qualité de vie aux personnes qui résident dans ces établissements.

C'est la raison pour laquelle on annonce un vaste chantier qui va toucher à la fois les CHSLD qui sont désuets, qu'on va rénover, et en même temps les maisons des aînés, a-t-elle expliqué mardi, ajoutant qu'elle voulait éviter de créer deux classes d'usagers.
« On veut que dans les deux endroits, il y ait les mêmes soins, les mêmes services, la même qualité. »

Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants
La ministre avance aussi que ces investissements permettront aux établissements de recruter plus facilement des employés dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre.

Je prends le pari que si on offre aux résidents des établissements qui sont accueillants, qui sont bienveillants, on va aussi attirer du personnel pour y travailler, a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, un flou demeure en ce qui a trait au nombre de maisons des aînés qui pourront entrer en 
fonction d'ici 2022.

Le printemps dernier, la ministre Blais avait d'abord estimé que seules 500 de ces 2600 places promises pourraient être occupées d'ici la fin du mandat de la CAQ. Elle s'était ravisée deux semaines plus tard, en promettant que les 2600 places seront effectivement « construites » d'ici 2022.

Cette précision n'a pas été réitérée mardi, mais les appels d'offres lancés cet été spécifiaient que les bâtiments devraient être mis en service au plus tard en septembre 2022.

Dans tous les cas, il faudrait bien plus que 2600 nouvelles places pour courir l'ensemble des besoins. Une enquête de Radio-Canada révélait en juin dernier que 3000 personnes étaient en attente d'une place en CHSLD, une hausse de 10 % depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ.

Ce chiffre serait maintenant de 3154, a reconnu la ministre Blais mardi.

Ce qu'elles en pensent...

Mme Blais s'attaque à la conversion, pas juste des espaces, mais la conversion des cultures, des mentalités. –Judith Gagnon, présidente de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQRD);

C'est ramener les soins à une dimension humaine et personnalisée. – Nicole Bolduc-Dubois, présidente de la Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec (CTRCAQ);
Ça se rapproche nettement des milieux de vie en termes de proximité, en termes de nombre de résidents aussi, et l'abolition des longs couloirs institutionnels... On souhaite que ce soit plus chaleureux, en fait, – Patricia M. Gagné, du Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU)­;

Le fait qu'on propose des unités de vie de douze personnes, des espaces qui ressemblent à des vrais milieux de vie, pour des personnes qui sont atteintes d'alzheimer, où elles sont facilement déstabilisées, c'est très réconfortant. – Sylvie Grenier, directrice générale de la Fédération québécoise des sociétés alzheimer;

[Il s'agit d'un] virage avec une vision résolument novatrice et moderne qui rejoint parfaitement la philosophie des établissements privés conventionnés. – Annick Lavoie, directrice générale de l'Association des établissements privés conventionnés (AEPC);

Il manque 32 000 préposés aux bénéficiaires au Québec, alors est-ce qu'il y en aura pour ces maisons des aînés, alors qu'on n'a même pas réglé le problème actuel de pénurie? – Monique Pauzé, députée libérale de Fabre et porte-parole de l'opposition officielle pour les Aînés et les Proches aidant à l'Assemblée nationale;

Avec la rareté de la main-d'œuvre dans plusieurs corps professionnels, avec des établissements qui n'appliquent pas les politiques, la COPHAN se permet le doute, non sur la pureté de l'intention, juste sur son réalisme. – Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN).

RD

Bien vieillir et profiter de la vie

Article de MARIE-FRANCE BORNAIS, Journal de Québec, 29 décembre 2019

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Vieillir fait-il encore peur ? Le journaliste Carl Honoré, célèbre depuis la publication de son méga best-seller Éloge de la lenteur, s’est penché sur la question du vieillissement à notre époque dans son nouveau livre, La Révolution de la longévité. Après avoir longuement étudié la question et voyagé de par le monde pour obtenir des réponses, il en tire une réflexion très optimiste.

À son avis, il est grand temps de briser les préjugés – notamment en matière de relations amoureuses – et d’abolir les frontières qui compartimentent les différents âges de la vie. Pour lui, la séquence « études, vie professionnelle, repos » ne tient plus : il est possible d’apprendre, de travailler, de créer et surtout de profiter de la vie tout au long de la vie.

Rejoint à Londres pour une entrevue téléphonique, Carl Honoré rappelle qu’on a bien des raisons de se réjouir au lieu de s’apitoyer sur notre sort, en voyant les années s’écouler. Il donne plusieurs raisons de profiter pleinement d’une vie plus longue et en meilleure santé dans La Révolution de la longévité.

Il est bien conscient des préjugés liés à l’âge et au vieillissement. « Si on parle du langage, le mot “vieux” est synonyme de beaucoup de choses négatives. Le mot “jeune” est synonyme de vigueur, de santé, de sexualité, de productivité, de performance, de créativité. Le point de départ, pour lutter contre ce culte de la jeunesse, est de réexaminer notre langage. »

Ce qui ne veut pas dire qu’on est « jeune » à 65 ans, à son avis. « On peut être bien, en bonne santé, avoir beaucoup confiance en soi, de la connaissance de soi, avoir du bonheur, de la santé, de la performance, mais on a quand même 65 ans. »

Bien vieillir ne veut pas dire rester jeune éternellement. « J’essaie de plus en plus de faire le lien entre bien vieillir et bien vivre, parce que les conseils sont identiques. Pour moi, le mot juste, c’est de vivre pleinement, profiter de chaque moment au maximum, à sa propre mesure », explique le journaliste, lui-même à l’aube de la cinquantaine.

Se méfier des préjugés

Il faut se méfier de la petite voix qui chuchote, « tu es trop vieux pour ça », ajoute-t-il. « On permet que l’âge chronologique nous pose des définitions et des limites. À mon avis, bien vieillir, c’est se débarrasser de ce sac à dos rempli de préjugés négatifs par rapport au vieillissement, pour que chaque personne puisse définir sa version de chaque étape de la vie. 
Il faut vivre la trentaine à sa mesure, la cinquantaine à sa mesure, plutôt que suivre une recette imposée par la société ou la culture et souvent animée par des préjugés toxiques et incorrects. C’est quelque chose qui m’a vraiment frappé avec les investigations faites pour ce livre. »

Apprentissage

Carl Honoré explique qu’il a appris beaucoup plus avec ce livre qu’avec les trois autres livres sur la
lenteur. « Je me suis rendu compte que j’étais complètement écrasé par ces préjugés. Je les avais complètement avalés et acceptés. Je ne savais même pas que les niveaux de bonheur et de satisfaction dans la vie concernaient la tranche d’âge des gens de 55 ans et plus. Ça m’a choqué parce que ma vision était complètement contraire. »

Cette vision concerne la performance au travail, la capacité de continuer à apprendre, le sexe, la romance et l’érotisme. « J’étais un âgiste pur, au début de cette investigation. Ça a complètement changé ma vision », ajoute-t-il. « Je vois mon propre vieillissement, et le vieillissement en général, d’un autre œil. »


  • Carl Honoré est d’origine canadienne (il a grandi à Edmonton) et vit à Londres depuis plusieurs années. 
  • Il est journaliste, écrivain, chroniqueur dans plusieurs journaux prestigieux. 
  • Son grand succès, Éloge de la lenteur, a été traduit en 34 langues. 
  • Son site : carlhonore.com
RD





vendredi 20 décembre 2019

Comment me faire de nouveaux amis?

Article de JACQUELINE SIMONEAU, Magazine Bel Âge, décembre 2019



Comment me faire de nouveaux amis?
Une fois la retraite arrivée ou les enfants partis du nid, on se sent parfois un peu seul, sans savoir comment élargir notre cercle amical. Mode d’emploi pour briser la glace et, surtout, tisser des liens durables! 

De nombreuses études le confirment: les amis sont essentiels pour rester en bonne santé physique et mentale. Mais au fil des années, le couple, les enfants, le travail et les horaires chargés prennent souvent toute la place. Séparations, déménagements et décès affaiblissent également les liens. Résultat: on perd peu à peu notre réseau d’amis… Et lorsqu’on souhaite retrouver ce lien précieux, s’en créer de nouveaux n’est pas toujours évident.

«Quand mes enfants sont partis, j’ai réalisé que j’avais de nombreuses connaissances, mais pas de véritables amies, témoigne Line. Mes copines et moi avions pris des chemins différents. Il me fallait donc créer de nouvelles amitiés. Mais je me sentais “rouillée”. Je ne savais pas comment faire les premiers pas ni où aller pour rencontrer des gens.»

La psychologue Stéphanie Léonard confirme ce malaise: «Avec le temps, il peut effectivement devenir plus difficile d’aller vers les autres pour nouer des relations d’amitié. On perd souvent la spontanéité qu’on avait enfant ou jeune adulte, on se sent maladroit et gêné. Les occasions de faire des rencontres sont aussi plus rares, notamment à la retraite.» 

Ces obstacles ne sont pourtant pas insurmontables, loin de là! Se construire un réseau d’amis exige du temps, de la patience… et quelques bonnes stratégies pour sympathiser et entretenir les liens. 

1 Saisir les occasions  

Clairement, ce n’est pas en restant à la maison qu’on fera de nouvelles rencontres! Si on veut voir du monde, il faut sortir, même en solo. Qui sait qui on croisera au musée ou à la patinoire? Et on arrête de s’inventer mille excuses pour refuser les invitations de nos voisins, anciens collègues et connaissances: à force de les repousser, on risque de ne plus en recevoir. Au début, on se sentira probablement mal à l’aise face aux étrangers, mais cette gêne s’estompera une fois la glace brisée. On peut aussi prendre les devants en lançant une invitation, et convier nos proches et leurs amis à la maison pour une dégustation de vins, par exemple. Comme tous les prétextes sont bons pour tisser des liens, on ouvrira une porte supplémentaire en demandant s’il y a des joueurs de cartes ou des danseurs dans le groupe, selon nos propres intérêts. Ce qui nous permettra ensuite d’organiser une rencontre pour partager cette passion commune. On fait partie d’un groupe social ou sportif? C’est l’occasion d’offrir de transporter des gens qui n’ont pas de véhicule. Un bon point de départ pour mieux se connaître et échanger!

2 Garder l’esprit ouvert

On a souvent tendance à jeter notre dévolu sur des gens du même âge et du même milieu que nous. À tort, selon Jeanne! «Ma meilleure amie a 16 ans de moins que moi, dit-elle. On s’est rencontrées lors d’un voyage organisé et ç’a tout de suite cliqué entre nous. Elle me fait rire et me garde jeune. Avant cette rencontre, je n’allais jamais vers les plus jeunes par crainte de me faire tasser. Aujourd’hui, j’ai des amis de tous les âges, et c’est fantastique!» Marc, lui, a croisé Michel en faisant du bénévolat. «Malgré nos 20 ans d’écart, notre passion pour le ski nous a réunis.»

L’amitié entre Micheline et Julien a pour sa part débuté au salon de coiffure. «Je venais de déménager et je me cherchais une coiffeuse. Ma voisine m’a recommandée à son coiffeur. Au fil des discussions, on a découvert qu’on avait plusieurs points communs. Une différence de 12 ans nous sépare, mais je m’en fous complètement!» Selon Stéphanie Léonard, l’âge ne doit surtout pas être un obstacle à l’amitié. «La connexion entre deux personnes n’a pas d’âge ni de classe sociale. En se laissant enfermer par nos préjugés, on se prive de belles amitiés.» 

3 Faire les premiers pas 

Si on attend que les autres viennent vers nous, on peut patienter longtemps! «Il faut être proactif, soutient Stéphanie Léonard. Certains vont spontanément vers les inconnus pour faciliter leur intégration dans un groupe, mais ce n’est pas la norme. Autant prendre les devants si on veut créer des liens: on s’avance vers la personne ou le groupe et on se présente.» Mieux vaut toutefois choisir son moment: on ne s’impose pas au milieu d’une conversation si on ne veut pas être reçu froidement. Autre truc infaillible pour attirer les autres: sourire! Qui aurait envie d’entreprendre une conversation avec quelqu’un à l’air bête?

4 Vaincre notre timidité 

Briser la glace s’avère une étape particulièrement difficile quand on est timide. Le conseil de notre experte: s’exercer! «Si on a du mal à aborder les gens pour développer des amitiés, on peut commencer par affronter des situations sans charge émotionnelle, en faisant l’effort d’aller vers les autres. Chaque jour, on se lance un petit défi: regarder les gens dans les yeux, saluer une personne qu’on croise, sourire à un passant, engager la conversation dans la file d’attente au supermarché (ne serait-ce qu’au sujet de la météo), etc. On réalisera rapidement que la réaction est intéressante: quand on sourit, par exemple, l’autre nous sourit en retour. Pour alléger la situation, on peut également se demander quelle est la pire chose qui pourrait arriver si la personne ne répondait pas à notre sourire. Rien, assurément! Petit à petit, on gagnera en confiance, ce qui nous permettra d’interagir plus facilement lorsqu’on voudra aborder des inconnus pour s’en faire des amis.» 

5 Entretenir la conversation 

Une fois le premier pas franchi, on engage la conversation, ce qui est beaucoup moins compliqué qu’on ne le croit. Le lieu de la rencontre (parc à chiens, musée, gym, etc.) offre déjà un terrain d’intérêt commun. On s’intéresse à l’autre, en évitant cependant les sujets trop personnels ou potentiellement explosifs, comme la religion et la politique. On est à son écoute. La personne aime voyager et nous aussi? Il n’en faut pas plus pour entreprendre une conversation pouvant mener à une belle complicité. On se garde toutefois de monopoliser la discussion, de couper la parole ou de vérifier constamment l’écran de notre cellulaire, auquel cas notre interlocuteur fuira à la moindre occasion. Autre astuce pour nourrir les discussions: se tenir informé. On visite des expositions, on lit sur des sujets variés, on va au cinéma, on écoute les actualités… Il est toujours plus facile d’engager une conversation autour d’un thème qu’on connaît.

6 Garder le contact 

On aimerait bien revoir une personne rencontrée? On lui propose une activité en lien avec nos intérêts communs (sortie au cinéma, exposition, activité sportive, etc.). Selon sa réaction, on saura si elle est intéressée ou non à faire plus ample connaissance avec nous. Si elle répond «Je vais y penser» au lieu de «Oui, ça me tente! Y a-t-il une date qui te convient?» ça clarifie les choses. Si l’autre démontre de l’intérêt, on va de l’avant pour solidifier ce lien naissant. La règle d’or: éviter les situations ambiguës.
«Dès le départ, on lance une invitation claire sans être envahissant ni trop insistant, conseille Stéphanie Léonard. On pense à un souper au resto? On s’entend alors sur une date précise. De cette façon, on ne risque pas de ronger son frein en attendant un appel, d’autant que l’autre personne pense probablement la même chose de son côté. La relation risquerait de s’effriter avant même de commencer.» Même si on est très occupé, on garde du temps pour appeler l’autre de temps en temps pour prendre de ses nouvelles, histoire de maintenir le contact. Et on n’oublie pas de souligner son anniversaire et les moments importants de sa vie. Ces petites attentions font toute la différence au début d’une amitié.   

Où rencontrer des gens? 

Toutes les occasions sont bonnes pour se faire de nouveaux amis: sorties au café du coin, ventes de garage dans notre secteur, club de lecture, bibliothèque, aménagement d’une ruelle avec les voisins, fêtes de quartier, danses organisées, gym… En fréquentant des lieux régulièrement, on risque d’y croiser les mêmes personnes, avec qui on pourra éventuellement engager la conversation et, qui sait, convenir de se revoir ensuite.

Pour élargir notre cercle d’amis, on n’hésite pas non plus à s’inscrire à un cours (mise en forme, cuisine, danse, langue, peinture, etc.), dans une association, une chorale ou une troupe de théâtre amateur, en tenant compte de nos goûts et de nos envies. Les chances de se retrouver avec des personnes partageant nos affinités seront multipliées, et les contacts, facilités. Autre belle façon de se créer un réseau: devenir bénévole pour une cause qui nous tient à cœur. Fréquenter un parc à chiens avec Pilou augmente également nos probabilités de faire de nouvelles rencontres, tout comme la pratique d’une activité sportive et les voyages en groupe. On a l’embarras du choix!

Perdu de vue 

Se faire de nouveaux copains, c’est bien. Mais renouer avec d’anciens amis, c’est aussi une bonne idée… surtout s’ils vous manquent! Il n’y a pas de gêne à reprendre le contact. C’est ce qu’a fait Marie-Thérèse: «À 20 ans, Colette et moi étions inséparables. Après un déménagement, on s’est perdues de vue. Il y a deux ans, j’ai eu envie de la revoir. J’ai hésité longtemps avant de la joindre parce que je ne savais pas si ce besoin était réciproque. Finalement, je l’ai retracée sur Facebook et je l’ai contactée. On a pris un café ensemble et, depuis, on se voit régulièrement. On rattrape le temps perdu!»

Selon la psychologue Stéphanie Léonard, pn se créer souvent des scénarios pas forcément réels. «On pense que les amis qu’on n’a pas vus depuis plusieurs années nous ont oublié, qu’ils sont fâchés parce que la relation s’est terminée sur un malentendu ou qu’ils ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient quand on les a connus. Le mieux, c’est encore de valider ces impressions en les recontactant.» 
Si on a vraiment envie de renouer avec d’anciens amis, on en fait notre priorité. Autrement, on risque de le regretter. Bien sûr, il faudra peut-être se réapprivoiser, mais au fil des rencontres, on se créera de nouvelles habitudes et connivences. 

RD

JOYEUSES FÊTES ET LONGUE VIE DE LA PART DE PHILOMAGE

C'EST À NOUVEAU LE TEMPS DES FÊTES


 



NOUS SOMMES RENDUS À L'AN 2020. DÉJÀ 20 % DU XXIe SIÈCLE QUI S'EST ÉCOULÉ.

POSONS-NOUS LA QUESTION : EST-CE QUE BEAUCOUP DE CHOSES ONT CHANGÉ DANS NOS VIES AU QUOTIDIEN ? 


PROFITONS DE CETTE PÉRIODE DE RÉJOUISSANCES POUR FAIRE LE POINT SUR NOTRE VIE DE SENIOR. C'EST LE TEMPS DE PLANIFIER NOS « PETITS » ET « GRANDS » BONHEURS POUR L'AN PROCHAIN.

ENCORE UNE FOIS, JOYEUSES FÊTES À TOUS ET À TOUTES, À L'ÉCHELLE DE LA PLANÈTE !

 RD
 

dimanche 1 décembre 2019

Le Québec se dirige vers « une crise permanente du logement », selon l’IRIS

Article de Romain Schué, Info-Radio-Canada, 27 juin 2019



Affiche « à louer » sur un balcon.
Les logements à louer se font rares à Montréal.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

 Trouver un logement actuellement, pour les familles n'appartenant pas à une classe moyenne élevée, s'avère une mission « quasi impossible », affirme l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS). Ce dernier s'inquiète de l'évolution à la hausse des loyers moyens et du faible taux d'inoccupation dans l'ensemble de la province. 

Au cours des deux dernières années, le taux d’inoccupation moyen, soit le nombre de logements locatifs disponibles sur le marché québécois, est passé de 4,2 % à 2,3 %. Un seuil de 3 % est favorable à une « situation d’équilibre », précise l’IRIS dans son rapport intitulé Vers une crise permanente du logement.

Les situations les plus criantes se trouvent à Montréal, Gatineau et Rouyn-Noranda, détaille cet institut de recherche sans but lucratif, qui se définit comme indépendant et progressiste.

Dans ces trois villes, le taux d’inoccupation [en 2018] était respectivement de 1,9 %, 1,2 % et 1,2 %. Par ailleurs, dans l’ensemble de la province, depuis 2000, le prix moyen des loyers a augmenté de 9 %, une fois annulé l’effet de l’inflation.

« C’est comme si deux crises du logement commencent à se rencontrer en même temps », affirme le chercheur Philippe Hurteau, auteur de l'étude.
Il y a une crise d’accessibilité, car il n’y a pas assez de logements disponibles pour combler les besoins, et une crise d’abordabilité. On voit poindre la même chose qu’au début des années 2000. Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS

Les familles les plus touchées

Les logements comprenant trois chambres et plus sont les plus touchés. Il est de plus en plus difficile d’en trouver, et une « pénurie plus critique » est évoquée à Montréal.

Dans la métropole, moins de 1 % de ces logements familiaux sont disponibles, et leur loyer moyen est supérieur à 1000 $, ce qui rend presque impossible de trouver un logement pouvant accueillir convenablement les ménages avec enfants, peut-on lire dans le rapport.

Pour se procurer un tel logement, les familles doivent consacrer au loyer près d’un quart de leur revenu réel moyen, avant impôts, souligne l’IRIS. C’est sans compter les assurances ou l’électricité. C’est une tendance qui est à la hausse, ajoute Philippe Hurteau.

« Pour une famille avec de faibles revenus, se loger sans baisser sa qualité de vie ou sans se priver d’autres besoins, c’est mission quasi impossible. Ce n’est pas réaliste », reprend Philippe Hurteau, qui y voit l’une des explications de l’exode des ménages montréalais vers les banlieues.
Il faut avoir des revenus conséquents pour acheter sur l’île de Montréal. L’option de rechange restait la location, mais il n’y a plus de logements disponibles, et ça coûte extrêmement cher. Ça explique pourquoi Montréal a des difficultés à garder des familles.
Philippe Hurteau, chercheur à l'IRIS

Québec annonce un « programme d’aide d’urgence »

Le gouvernement a décidé mercredi de « fournir plus d’outils aux offices d’habitation pour venir en aide aux personnes à la recherche d’un logement en cette période de l’année ».

Dans un communiqué, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a indiqué avoir réactivé le programme d’aide d’urgence datant de 2005, et visant les ménages sans logis et les municipalités connaissant « une pénurie de logements locatifs pour des raisons exceptionnelles. 
  », dont le taux d’inoccupation est inférieur ou égal à 2 %.

Les mesures mises en place :
  • 75 unités de supplément au loyer d’urgence qui permettront à 75 ménages admissibles de débourser seulement 25 % de leur revenu pour se loger.
  • Octroi de subventions aux municipalités pour le remboursement d’une partie des dépenses, notamment pour l’hébergement temporaire de certains ménages, leur déménagement ou l’entreposage de leurs biens.
  • Octroi de subventions aux municipalités qui choisiront d’adopter une aide d’urgence complémentaire pour accompagner les ménages qui en feront la demande.
La moitié « des dépenses admissibles faites pour offrir des services d’urgence aux ménages sans logis » pourront être remboursées aux municipalités, précise Québec, voire la totalité « dans des circonstances de sinistre majeur ».

Andrée Laforest.
La ministre Andrée Laforest
Photo : Radio-Canada

L’IRIS propose d’interdire Airbnb

Pour tenter de remédier à cette situation, l’IRIS propose d’instaurer, à l’échelle de la province, des quotas de logements sociaux dans tous les nouveaux projets de construction. Cette idée a déjà été mise en place par Montréal dans le cadre de sa nouvelle politique d’habitation.

« Québec ne semble pas vouloir apprendre de ses erreurs », écrit l'Institut, en critiquant un financement de logements sociaux qui « a vite été sacrifié » dans les années 1990, ce qui a provoqué « la crise des années 2000 ».

L’IRIS demande aussi au gouvernement d’étudier la possibilité, pour certains grands centres régionaux, de se porter acquéreur de terrains vacants en égalant, lors de la vente, les offres d’acheteurs privés. À Montréal, la Ville dispose déjà de ce pouvoir.

Par ailleurs, l’institut de recherche aimerait étendre les pouvoirs de la Régie du logement, qui pourrait, selon l’IRIS, imposer un plafond à la hausse des loyers. Un registre québécois des baux est également réclamé pour pouvoir contester les hausses abusives, assure Philippe Hurteau.

Cette idée est vue d’un bon œil par le cabinet de la ministre de l’Habitation. « Nous ne sommes pas contre la possibilité de mettre en place différents mécanismes pour faciliter l’accès à des données fiables en matière de baux, mais nous souhaitons dans un premier temps consulter les différents regroupements de locataires et de propriétaires afin d’avoir leur avis sur la question », précise une porte-parole d’Andrée Laforest.

L’IRIS évoque aussi l’idée d’interdire toute location commerciale de type Airbnb. Québec a de son côté déjà prévu d’encadrer de telles plateformes en obligeant les propriétaires à obtenir un numéro d’enregistrement, afin d’éviter les abus.

Un aperçu de l'application Airbnb sur une tablette.
Les locations commerciales de type Airbnb retirent des logements locatifs du marché, explique l'IRIS.
Photo : Getty Images / John MacDougall

La faute à une « inaction » des derniers gouvernements, dénonce Québec solidaire

Mercredi, dans le cadre d’une conférence de presse, le député de Québec solidaire (QS) Andrés Fontecilla a quant à lui évoqué une « crise » du logement qui serait « à nos portes ». Le gouvernement, a-t-il ajouté, ne peut plus le nier.

Nous en sommes là, car les gouvernements se sont succédé dans leur inaction en matière de logement social, a clamé le député montréalais, en ajoutant que des gens plus vulnérables risquent l’itinérance.

Selon l'élu de Laurier-Dorion, plus de 200 familles – dans l'ensemble de la province – sont toujours à la recherche d'un logement à quelques jours du 1er juillet.

Les propriétaires privilégient la « qualité de vie », dit la CORPIQ

Du côté de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), la difficulté des familles à se loger à Montréal serait « logique », selon Hans Brouillette, porte-parole de l’organisme.

Un rez-de-chaussée, c’est idéal pour les familles, mais les loyers sont chers, car la superficie est conséquente. Ces grands logements existent, ils sont prisés, mais ils peuvent aussi être utilisés à d’autres fins. Ils peuvent être transformés ou alors loués à des colocataires, explique-t-il.
Selon ce dernier, les propriétaires ont aussi, à présent, l’embarras du choix.
Avant, un propriétaire se retrouvait à louer à un locataire avec un dossier de crédit peu reluisant. Depuis deux ans, ça a changé. Un propriétaire va prendre un risque moindre, car il y a une plus forte activité.
Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la CORPIQ
Désormais, assure Hans Brouillette, les propriétaires privilégient « la qualité de vie ».
Ils ne veulent plus gérer de problèmes, dit-il. Ils préfèrent attendre d’avoir le locataire idéal, quitte à laisser un étage libre, pour ne pas se retrouver avec un locataire qui ne paie pas ou endommage le logement. 
 
RD

Implantation d’un bail pour aînés en 2020 : la FADOQ émet des doutes

Source de l'information : Radio-Canada, novembre 2019


Le Réseau des Fédérations de l’âge d’or du Québec (FADOQ) doute que le nouveau bail adapté aux aînées en résidences privées soit implanté au début 2020, comme prévu par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. 

À la suite d’une recommandation d’un rapport spécial du Protecteur du citoyen, déposé en 2016, le gouvernement planche sur la création d’un bail adapté aux aînés en résidence privée.

Un comité créé par la ministre de l'Habitation, sur lequel siègent la FADOQ et le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), s'est d’ailleurs réuni pour la première fois au mois d'août 2019. 

L’objectif du gouvernement pour l’entrée en vigueur de ce nouveau bail a été fixé au début 2020.Après une rencontre de comité, je dirais que c’est très très très optimiste, croit Danis Prud’homme, directeur général du Réseau FADOQ. 

Il y a lieu de penser que non. Le travail n’a pas été, je pense, assez rapidement pour pouvoir penser une telle chose. C’est beaucoup plus complexe que réviser et simplifier, précise-t-il.

Refonte de l’article F?

Un point fort de la création d’un bail pour aînés est l’article F, selon M. Prud'homme, qui autorise les propriétaires de nouvelles résidences de jouir d’une période de 5 ans sans aucune limite d'augmentation de loyer.

L’augmentation n’est pas fixée par la Régie et peut être hors loi. Les résidences ont des responsabilités, ce n’est pas seulement des immeubles à logement. Évidemment, il faut s’assurer que nos résidents, en fin de compte, vont être capables de suivre au niveau des augmentations. Le but, c’est d'en sortir gagnant-gagnant, estime M. Prud'homme.

On doit s’assurer qu’il y ait un plafond, croit le directeur général, qui se dit optimiste quant aux négociations en cours.

Portrait de Danis Prud'homme.
Le directeur général de la Fédération de l'âge d'or du Québec, Danis Prud'homme
Photo : Radio-Canada

Certains aspects discutés au comité nécessiteraient d’ailleurs des changements législatifs, selon M. Prud'homme. C’est sûr que ça ne se fera pas demain matin, conclut le PDG.

Cap sur 2020

Au cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, Andrée Laforest, on assure que ce nouveau bail sera en vigueur en début 2020, comme prévu. 

Même son de cloche pour le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).
Les travaux ont débuté, ils se poursuivent actuellement. Moi, j’ai bon espoir de respecter l’échéancier, indique son PDG, Yves Desjardins.

Il souhaite aussi l’arrivée rapide d’un bail plus accessible. Les gens se perdent. Le bail va être réduit en quantité, les caractères vont être grossis, il va être simplifié dans un langage qui sera plus accessible

Yves Desjardins, PDG du Regroupement québécois des résidences pour aînés
Yves Desjardins, PDG du Regroupement québécois des résidences pour aînés
Photo : Radio-Canada

De l’information quant aux services offerts sera aussi simplifiée, selon lui. On veut aussi faciliter tout l’aspect documentaire entre le locateur et le locataire pour rendre ça plus viable

La RQRA demande aussi une refonte de la grille de loyer à la Régie du logement, notamment en modifiant des critères qui ne tiennent pas compte de la réalité des résidences pour personnes pour aînés

On veut que les dépenses des résidences soient reconnues, tels les services, les salaires et les choses incluses dans les résidences, conclut le PDG.

RD

À 76 ans, il se bat pour son droit de contester son loyer

Article de Félix Morrissette-Beaulieu, RADIO-CANADA, Novembre 2019


Un homme de 76 ans demeurant dans une résidence privée pour aînés de Québec qui n’avait pas l’option de contester son augmentation de loyer jugé « abusive » lors de son renouvellement a réussi à faire bouger son propriétaire. Il espère maintenant que les aînés en résidences privées utiliseront leur droit de contester. 

Alain Doyer, un résident du Manoir de l'Ormière, a reçu son renouvellement de bail de la part de son propriétaire lors du temps des Fêtes, l’an dernier. Son propriétaire lui annonçait une augmentation de 2,5 % par mois. 

Une augmentation qui faisait passer son loyer de base de 1945 $ à 1994 $, soit une augmentation de 588 $ annuellement. 

Jugeant cette hausse injustifiée, Alain Doyer décide de refuser cette augmentation. Cependant, il constate qu’il n’a pas cette option sur le formulaire de renouvellement. 

Son locateur lui laisse deux choix sur son renouvellement: soit il accepte, soit il quitte le logement.
Pour moi, c’est simple, c’est de l’intimidation pure et simple, juge M. Doyer, estimant que la contestation d’un loyer est un droit au Québec. 

La demande de renouvellement de bail de Alain Doyer.
La demande de renouvellement de bail de Alain Doyer.
Photo : Radio-Canada

Conscient de ses droits, M. Doyer avise la direction qu’il va contester cette hausse. Il fait d’ailleurs des démarches devant la Régie du logement et contacte son comité de résidents. 

Il remarque également que d’autres résidents reçoivent leur formulaire de renouvellement sans l’option de contester. C’est pourquoi il décide de contacter le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Démarches au CIUSSS

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale confirme être intervenu auprès de la résidence pour faire changer le formulaire.

Ils m’ont informé qu’ils étaient intervenus et que j’allais recevoir un formulaire conforme, explique M. Doyer. 

Le CIUSSS se réjouit d’ailleurs de l’ouverture de la résidence à apporter ces changements.

Le Manoir de L'Ormière, à Québec.
Le Manoir de L'Ormière, à Québec.
Photo : Radio-Canada

Faire valoir ses droits

Le cas de M. Doyon est un cas typique, selon le BAIL, un organisme de défense des droits des locataires. Il y a des locataires qui ne savent pas qui’ils ont le droit de refuser. Il y a des propriétaires qui gardent cette option-là cachée. On voit ça régulièrement, explique le porte-parole Jonathan Carmichael. 

Les démarches de M. Doyer au sein de la résidence et auprès de la Régie du logement lui ont permis d’éviter une hausse de loyer. 

La résidence a également diminué cette hausse à 1,8 % pour la plupart des résidents. Ceux qui avaient signé une augmentation supérieure à 1,8  % pourront se faire rembourser, se réjouit l'homme de 76 ans. 

Moi, je lutte pour qu’on change les choses. Qu’on informe, que l'on consulte, qu’on essaie de prendre des décisions avec les résidents. Que ce soit clair, que les gens en soient bien informés, et pas seulement lorsque le bail est renouvelé, croit-il. 

M. Doyer espère aussi créer un comité de défense des droits des locataires. Mon objectif, c’est ça.
Il salue aussi la collaboration de la résidence. 

En 2016, le Protecteur du citoyen recommandait que les taux d’augmentation en résidences privées soient déterminés par la Régie du logement. 

Cela réduirait sensiblement le nombre de contestations à la Régie, tout en tenant compte du caractère particulier de la clientèle des résidences privées pour aînés, conclut M. Doyer. 

Le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, Andrée Laforest, indique réfléchir à cette proposition.Nous sommes effectivement ouverts à avoir une réflexion sur le règlement prévoyant les indices de fixation de loyer dans les RPA afin de les moderniser.

La direction du Manoir de l'Ormière n'a pas retourné nos demandes d'entrevues. 

RD