Vivre la vie d'un Senior

samedi 22 février 2020

Le sport après 70 ans: un « must »

Article de VÉRONIQUE CHAMPAGNE, Journal de Québec, 22 février 2020

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Le Journal a rencontré dix athlètes de 70 ans et plus que nous vous présenterons aujourd’hui et demain. Ils ont en commun le désir de se dépasser et plusieurs participent encore à des compétitions internationales. « Je vais avoir 81 ans en 2022, alors je vais être parmi les plus jeunes de la catégorie 81-85 », nous confie avec enthousiasme le patineur de vitesse Gaston Roy dans une entrevue qui sera publiée demain.
  
Le sprinteur a commencé cette discipline à la porte de la cinquantaine, une tendance qu’on voit de plus en plus. Au lieu de se contenter de petites marches dans le quartier à la retraite pour garder la forme, ces Québécois poussent la machine à fond. Et n’ont jamais été aussi heureux.  

« Si j’ai le malheur de rater une semaine, ça me manque, vous ne savez pas comment », confie la nageuse Hélène Jacques, 80 ans.  

Leurs témoignages sont inspirants et la preuve que l’activité physique procure des bienfaits immenses, peu importe l’âge.  

À quel âge est-on vieux ? À 30 ans, répondra un enfant. Jamais, dira une personne considérée comme « âgée », les yeux pétillants. Et d’autres, selon leur expérience de vie, leur santé et leur parcours se sentiront déjà vieux, peut-être trop jeunes. La réponse à la question « Quand est-ce qu’on est trop vieux pour bouger ? » est, quant à elle, plutôt unanime : jamais. 

« Cette idée qu’il est un jour “trop tard” est dépassée. Il n’y a pas d’âge pour commencer à bouger, et il n’y a pas d’âge pour continuer », affirme Mylène Aubertin-Leheudre, professeure-chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.             

Ralentir le temps 

En général, dès l’âge de 60 ans, on perd en masse musculaire, en force musculaire et en densité osseuse, alors qu’on gagne en tissu adipeux interne.              

Tout le monde ne vieillit néanmoins pas de la même façon. La vitesse du processus naturel lors duquel on perd ses capacités physiques – le vieillissement – dépend d’une foule de facteurs, dont la génétique, le mode de vie (celui d’aujourd’hui et celui d’hier), la maladie et les accidents.              

« Il n’est pas rare de voir une personne d’à peine 55 ans dans un corps de 75 ans », donne en exemple la spécialiste en gériatrie.             

« Inversement, en étant actives, certaines personnes réussissent à ralentir le phénomène de vieillissement, voire dans certains cas à le contrer. Elles conservent un bon niveau de condition physique, malgré le temps qui passe », ajoute Mylène.             

Être un athlète passé 70 ans  

L’idée qu’il faut se « ménager » en vieillissant persiste encore. Selon la professeure-chercheuse de l’Institut de gériatrie de Montréal, les recommandations pour un athlète « âgé » sont pourtant les mêmes que celles pour une personne « normale » : il faut surtout éviter le surentraînement. Cela s’exprime notamment par accorder au corps une plus longue période de récupération, alors que la fatigue musculaire est plus importante avec l’âge.             

« Si une personne commence à bouger à 70 ou à 80 ans, il y a aussi tout un passé à considérer », dit la professeure-chercheuse. On ne peut pas s’attendre, par exemple, à une mobilité optimale après des décennies de sédentarité. Des ischiojambiers écourtés par 60 ans de position assise se plaindront plus facilement d’un entraînement intensif sur piste ! Et c’est sans compter les vieilles blessures de hockey qui peuvent refaire surface...             

Il faut conséquemment prendre en compte un bilan global lorsqu’on se met à bouger, surtout si l’on vise la performance. L’accompagnement d’un kinésiologue est toujours recommandé, mais dans le cas d’une personne âgée, c’est tout à fait essentiel, selon Mylène Aubertin-Leheudre.             
Quant à la crainte de faire pomper le cœur, elle serait injustifiée. « Il faut opter pour une intensité au moins modérée – se sentir essoufflé ! — si on veut récolter les bienfaits de l’activité physique. Beaucoup n’osent pas », dit Mylène Aubertin-Leheudre. Elle admet qu’il y a des zones (niveau d’effort de 8,5+/10) qu’on ne devrait pas atteindre sans supervision.             

Tant que l’on est bien guidé et encadré, il n’y a ainsi aucun mal à viser des objectifs sportifs à un âge avancé. Le regard peut être porté vers l’avant, peu importe le nombre de chandelles sur le gâteau ; on n’est jamais trop « dépassé » pour se dépasser.             

« Chez les personnes âgées, il y a aussi une urgence de vivre – la vie paraît tout à coup courte ! Il n’est pas rare que ces athlètes se sentent pressés... un peu comme des adolescents », termine Mylène.             

Les aînés s’activent  

Le Québec n’a pas d’âge pour bouger. Le sport chez les aînés connaît un regain de popularité, selon le Réseau FADOQ, nouvelle appellation de la Fédération de l’âge d’or du Québec. 

Parmi les 1860 participants à la 28e édition des finales provinciales des Jeux FADOQ, en septembre dernier à Trois-Rivières, 24 % étaient âgés de 70 ans et plus. Ce total de participants constitue un record pour cet événement qui, lors de sa création en 1992, en avait accueilli 270.             

« Le Réseau FADOQ milite pour l’activité physique afin de maintenir et d’améliorer la qualité de vie des personnes de 50 ans et plus. Les bienfaits du vieillissement actif sont nombreux, il s’agit d’une excellente façon de garder les personnes âgées actives et ainsi prévenir les risques de maladie. Un aîné actif est un aîné en meilleure santé qui restera autonome plus longtemps, en meilleure forme physique et psychique, et est donc plus apte à contribuer de manière active à la société québécoise », expose le directeur général du Réseau FADOQ, Danis Prud’homme.             
— Alain Bergeron  

RD

vendredi 14 février 2020

L'appel de la retraite oblige les Québécois à revoir leurs priorités

Article de Yves Daoust, Journal de Québec, 8 février 2020


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Emmanuelle Gril et Fabien Major, coauteurs du livre Spécial retraite : 99 truc$ pour s'enrichir.
 
D’ici les prochaines années, plus d’un million de Québécois prendront leur retraite. Plusieurs quitteront aisément le marché du travail grâce à un régime d’épargne collectif et des épargnes dans un REER. Mais la grande majorité des travailleurs, qui n’ont pas ce type de régime, devront planifier leurs avoirs très tôt dans leur vie pour éviter une retraite financièrement difficile.

« Il y a un vrai engouement des Québécois, un peu à la dernière minute toutefois, pour prendre en main leur retraite. Cela est positif, dans la mesure où ils devront maintenant envisager de vivre avec leurs économies au moins 20 ans de plus après leur retrait du marché du travail », souligne Fabien Major, planificateur financier et coauteur du livre Spécial retraite : 99 truc$ pour s’enrichir.
Selon Retraite Québec, en 2017, un Québécois de 65 ans pouvait espérer atteindre 85 ans, et une Québécoise, 88 ans.

Livre pratique

Afin de mieux outiller les Québécois à cette nouvelle réalité, Les Éditions du Journal viennent de publier un livre qui est incontournable pour ceux qui souhaitent préparer leurs finances en conséquence.

En décortiquant de nombreux cas de figure, les sept experts coauteurs, comme Fabien Major, offrent des conseils sur les différentes étapes à suivre pour s’assurer une retraite dorée et une fin de vie confortable.

« Nous souhaitons expliquer aux futurs retraités comment survivre à leurs avoirs. Leur donner les moyens d’évaluer si retarder le moment de sa retraite est financièrement avantageux, si un retour au travail à temps partiel est souhaitable, et si transformer les rêves de plages et de cocotiers en réalité est possible », explique l’éditrice du livre, Mylène Des Cheneaux,

Épargne pour la retraite

Heureusement, les Québécois ont retrouvé récemment le chemin de l’épargne. Le taux d’épargne des Québécois atteint maintenant 6,2 %, un niveau qui ne s’était pas vu depuis 1996, il y a près d’un quart de siècle.

Les gens comprennent mieux le concept des régimes d’épargne-retraite (REER) et du CELI. Mais ce taux d’épargne peut facilement fléchir si les revenus baissent et les dépenses montent en flèche.

Dettes à la retraite

Une situation financière fragile peut créer beaucoup de problèmes à la retraite. Aujourd’hui, la proportion des familles de personnes âgées (65 ans et plus) ayant une dette est passée de 27 % en 1999 à 42 % en 2016. En 1999, la dette médiane était de 9000 $ et elle a grimpé à 25 000 $ en 2016 (en dollars constants de 2016). Plusieurs retraités ont encore une dette hypothécaire. Et la situation ne s’est pas améliorée au cours des dernières années.

« Ce qui m’inquiète, c’est la proportion des dossiers d’insolvabilité des 65 ans et plus qui a bondi de 10,5 % en 2015 à 13,1 % en 2018, et qui dépasse toutes les autres catégories d’âge », souligne Emmanuelle Gril, également coauteure du livre Spécial retraite : 99 truc$ pour s’enrichir et chroniqueuse du Journal.

« En contribuant à ce livre, je souhaite donner des moyens aux gens de mieux gérer leurs avoirs avant la retraite, mais aussi pendant la retraite », conclut Emmanuelle Gril.

Bye bye boss

Les idées préconçues sur la retraite ont la vie dure. Et la publication de ce livre collectif de sept spécialistes tombe à point pour outiller les jeunes adultes et les personnes plus âgées à planifier tous les aspects financiers de la retraite.

Qui n’a pas souhaité dire fièrement le fameux « Bye Bye Boss » tout en ayant les moyens d’en profiter sans trop de préoccupations financières ?

5 mythes sur la retraite

  • La vie de retraité coûtera moins cher.
  • Il me suffit d’avoir des placements prudents.
  • Mes économies doivent durer 20 ou 25 ans.
  • Ma maison est mon fonds de pension.
  • Je déciderai du moment de ma retraite.

Extraits 

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 Photo courtoisie

Spécial retraite: 99 truc$ pour s’enrichir
Éditions du Journal
219 pages.
  • « Trop de Québécois recourent encore à la pensée magique pour prévoir leur retraite. D’ailleurs, à peine plus de la moitié d’entre eux ont déjà calculé les montants dont ils auront besoin pour avoir un revenu raisonnable à cette étape de leur vie. »
  • « Certains baby-boomers ne l’ont pas eu facile non plus, mais ils ont peut-être été renfloués à temps en vendant leur maison dans un marché haussier. »
  • « On entend souvent dire que pour vivre confortablement à la retraite, il faut prévoir un revenu équivalent à 70 % de ce qu’on gagnait durant sa vie active. Est-ce un mythe ou une réalité ? »
Dans ce livre
  • Financer sa retraite
  • Travailler pendant la retraite
  • Les dangers des dettes à la retraite
  • L’immobilier et la retraite
  • Patrimoine et succession
RD


mercredi 12 février 2020

Un Japonais de 112 ans déclaré nouveau doyen masculin de l’humanité

Article de Agence FRANCE PRESSE, 12 février 2020

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(Tokyo) Un Japonais âgé de 112 ans s’est vu décerner le titre de nouveau doyen masculin de l’humanité par le Guinness des records. Son secret de longévité ? « Garder le sourire », a-t-il simplement confié. 

Chitetsu Watanabe est né le 5 mars 1907 à Niigata, dans le nord-ouest du Japon. Il a reçu officiellement son titre Guinness mercredi dans la maison de retraite où il réside, toujours dans sa ville natale. 

Le précédent détenteur du record, Masazo Nonaka, un autre Japonais, est décédé le mois dernier à 112 ans et 266 jours. 

M. Watanabe, qui a eu cinq enfants, a déclaré que le secret de sa longévité était simplement « de ne pas se mettre en colère et de garder le sourire ». 

Il a reconnu un péché mignon – des sucreries comme le pudding au caramel – mais visiblement cela ne lui a pas fait de mal. 
 
Le Japon a l’une des espérances de vie les plus élevées au monde : plus de 70 000 centenaires vivent dans le pays, sur une population totale d’environ 126 millions d’habitants, en fort déclin démographique. 

Le record mondial absolu de longévité masculine est celui d’un autre Japonais décédé en 2013 peu après son 116e anniversaire, Jiroemon Kimura. 

Selon le Guinness, le record de longévité pouvant être prouvé officiellement, tous sexes confondus, reste détenu par la Française Jeanne Calment, décédée en 1997 à l’âge de 122 ans et 164 jours.

Le doyen actuel de l’humanité des deux sexes est une Japonaise, Kane Tanaka, qui a soufflé le mois dernier ses 117 bougies. 

   Kane Nanaka 
 
 

RD

jeudi 6 février 2020

8 solutions pour apaiser ses acouphènes

Article de JACQUELINE SIMONEAU, Magazine BEL ÂGE, Février 2020

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À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour guérir les acouphènes. En revanche, il est possible d’atténuer les bruits parasites pour minimiser les désagréments et améliorer sa qualité de vie. La bonne idée: considérer plusieurs approches pour trouver celles qui nous conviennent.

1 Adopter la thérapie par le son. Règle numéro un: éviter le silence! Il accentue la perception de l’acouphène. C’est pourquoi les acouphènes sont généralement moins dérangeants le jour, car ils sont camouflés par les bruits environnants. «La thérapie sonore consiste à utiliser des sons pour détourner l’attention des acouphènes, indique Karine D’Amours. En ajoutant un bruit ambiant (télé, radio, ventilateur, fontaine, générateur de bruits, applications mobiles spécialisées...), on vient assourdir l’acouphène.» 

Selon Acouphènes Québec, certains appareils auditifs sont équipés d’un générateur de bruits. Cette fonction peut être activée au besoin, par exemple pour s’endormir ou se concentrer au travail. Dans le cas d’une personne malentendante, le port d’une prothèse auditive permet de mieux entendre les sons environnants et, par conséquent, de couvrir l’acouphène. 

2 Entreprendre une thérapie cognitivo-comportementale. C’est la seule thérapie dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement pour la gestion de l’acouphène. «Cette approche vise à modifier les croyances et les pensées négatives associées à l’acouphène (crainte qu’il s’aggrave, peur de perdre l’audition ou le contrôle, etc.), à diminuer l’anxiété et à améliorer la qualité de vie des gens, note Karine D’Amours. Comme pour la méditation pleine conscience, elle consiste à porter attention au moment présent au lieu d’anticiper le futur.» 

3 Faire appel à des techniques de relaxation et de gestion du stress. Le stress, l’anxiété, la fatigue et les états dépressifs aggravent l’acouphène et compliquent sa gestion. Par conséquent, la relaxation, le yoga, le biofeedback, l’hypnothérapie, les exercices de respiration, l’activité physique ou l’acupuncture pourraient contribuer à soulager les tensions, à diminuer l’anxiété et à augmenter le seuil de tolérance. «Bien qu’il n’existe pas de preuve scientifique prouvant leur efficacité, ces approches semblent apporter des bénéfices chez certaines personnes souffrant d’acouphène, notamment pour la gestion du stress», précise l’audiologiste.

4 Éviter certains médicaments. «Il existe des médicaments ototoxiques [nocifs pour l’oreille] qui peuvent causer des acouphènes, poursuit Karine D’Amours. C’est notamment le cas de certains diurétiques, antibiotiques, anti-inflammatoires, antidouleurs et médicaments de chimiothérapie.» Si on prend des médicaments, on demande donc à notre médecin ou pharmacien s’ils ont un effet sur les acouphènes et, le cas échéant, s’il existe des solutions de remplacement. 

5 Surveiller son alimentation. Les aliments et les boissons n’aggravent pas les acouphènes. Par contre, certains d’entre eux peuvent augmenter leur intensité, le temps de la digestion. C’est le cas des aliments salés, de la caféine et de l’alcool. À consommer, donc, avec modération. 

6 Occuper son esprit. En évitant de se focaliser sur les sons, on finit par les oublier. Un truc: pratiquer une activité plaisante qui requiert toute notre attention. Simple, mais ça marche!

7 Chercher du soutien. Faire partie d’un groupe de soutien et maintenir un réseau social permet de réduire l’anxiété et d’éviter l’isolement. Certains hôpitaux et organismes, dont Acouphènes Québec, proposent des rencontres de groupe au cours desquelles il est possible d’échanger avec d’autres personnes vivant la même situation et d’obtenir de l’information sur les acouphènes. 

8 Vivre sans tabac. Selon l’enquête de Statistique Canada, les personnes exposées à la fumée (directement en tant que fumeur ou indirectement par la fumée secondaire) sont plus susceptibles de signaler la présence d’acouphènes que les non-fumeurs non exposés à la fumée secondaire.

Pour plus d’info ou trouver de l’aide: acouphenesquebec.org.


RD

mardi 4 février 2020

Stratégies pour rester jeune longtemps

Article de Jean-Pierre Després, Journal de Québec, 26 janvier 2020

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En raison de la nature de mes activités de chercheur universitaire, ma vie professionnelle, bien que passionnante, est un peu folle. Comme tous ceux qui font de la recherche, je dois beaucoup travailler et voyager afin de représenter (cela dit, avec fierté) mon université et ma ville. Ainsi, mon agenda est très chargé. 

Un des aspects intéressants de la recherche est la possibilité, au fil des ans et des congrès nationaux et internationaux, de tisser des liens d’amitié avec des collègues chercheurs de partout dans le monde.

Lors de ces rencontres, la première question à poser est naturellement : « Comment ça va ? » Je dois vous avouer que, souvent, je n’ai même pas besoin de poser la question, car nombre de ces collègues sont manifestement plongés dans leur travail et s’oublient.

En conséquence, il est évident que leur corps ne suit plus et, qu’avec les années, le vieillissement s’installe à un rythme accéléré.

La musculature perd de la vigueur et la petite bedaine s’installe. Par contre, d’autres semblent immunisés contre le passage du temps et demeurent droits comme des chênes et, à 60-65 ans, ont le physique de personnes de 45-50 ans.


Des solutions à explorer

Compte tenu de mes champs d’intérêt et de mes activités universitaires, vous vous doutez bien que les questions de conciliation entre la vie familiale, l’horaire professionnel et les habitudes de vie font souvent l’objet de discussion.

La plupart du temps, les mêmes réponses reviennent : « J’ai accepté trop de responsabilités et je n’ai plus le temps de bouger et de faire de l’exercice » et « Je sais, je devrais m’y remettre ».
Dans ces moments, l’heure n’est pas propice aux leçons de morale, mais plutôt à l’exploration de solutions.

C’est alors que nous discutons de stratégies pour remettre de l’activité physique dans leur quotidien.

Quel est le moment de la journée où tu souhaiterais bouger en tenant compte de ton horaire ? Quels types d’activités te plaisent ?

À titre d’exemple, un vélo stationnaire en face du téléviseur, ce qui permet d’écouter un match du Canadien (pour ma part, je préférerais un match des Nordiques, mais bon !), constitue une option facile pour combiner divertissement et entraînement.

Quel avantage y a-t-il à regarder vos événements sportifs favoris ou vos émissions préférées en position assise quand c’est le seul moment disponible pour bouger ?

En passant, voilà le véritable travail du kinésiologue. Ce spécialiste de l’activité physique doit faire bien plus que de vous prescrire un programme d’entraînement pour vous mettre ou vous garder en forme.

Celui-ci doit surtout s’assurer de vous sortir de la sédentarité et de développer avec vous des stratégies personnalisées (en fonction de vos caractéristiques physiques, de votre personnalité et de vos préférences) pour que vous soyez actif ou active toute votre vie.

Pour la vie

Vous remettre en forme pour quelques mois seulement ne donne pas grand-chose. Ainsi, je déclare souvent aux gens sédentaires qui souhaitent se mettre en forme qu’ils sont mes projets de vie.
Par ailleurs, lorsqu’on me pose des questions sur l’entraînement par intervalles à haute intensité (une grande mode en ce moment) par rapport à l’exercice en endurance à plus faible intensité, mais de plus longue durée, je réponds toujours que ce n’est pas la question importante.

Si vous aimez l’entraînement par intervalles et que cela est une modalité d’exercice qui vous convient, eh bien, choisissez ça. L’important, c’est de faire de l’activité physique toute votre vie.
En terminant, revenons à ces personnes d’un certain âge qui ont l’air jeunes. Que font-elles donc ? Oui, certaines d’entre elles ont une bonne génétique, mais sans trop de surprise, la majorité ne fume pas, fait attention à son sommeil, mange raisonnablement bien, consomme de l’alcool de façon modérée et, surtout, fait de l’activité physique une priorité. Veuillez noter qu’on ne parle pas nécessairement ici de sportifs.

Un collègue de plus de 80 ans mondialement connu et très sollicité marche une bonne heure tous les jours et il priorise son rendez-vous avec l’activité physique, qui est toujours inscrit dans son agenda.
Il n’a pas une vie de moine, même s’il travaille beaucoup. Il aime aussi faire la fête avec ses amis et sa famille.

Pour ma part, je me suis lancé un défi. J’aime beaucoup écrire sur la prévention et la santé et j’aimerais bien fêter mes 100 ans, non seulement avec ma famille et mes amis, mais aussi en rédigeant un autre article scientifique ou une chronique dans ce journal.

Pour ce faire, je devrai investir, comme vous, dans mon REER santé. 

 * Jean-Pierre Després est professeur au Département de kinésiologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval. Il est également directeur scientifique du Centre de recherche sur les soins et les services de première ligne de l’Université Laval, CIUSSS-Capitale-Nationale, et directeur de la science et de l’innovation de l’Alliance santé Québec.

RD


lundi 3 février 2020

Le bonheur n'est pas un long fleuve tranquille...

Article du Dre Christine Grou, Journal de Québec, 5 janvier 2020

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Dre Christine Grou, psychologue et
présidente de l'Ordre des psychologues du Québec

Difficile de donner une définition simple du bonheur, et sur laquelle tout le monde s’entend. Règle générale, le bonheur évoque un état positif, une quiétude, un sentiment durable de bien-être. Et d’où vient le bonheur ? Ses sources sont diverses, mais elles toutes sont associées à la qualité de vie. 

Éprouver un bonheur perpétuel, voilà le rêve de beaucoup de gens et un souhait répandu en cette nouvelle année, mais un rêve impossible à atteindre... et c’est tant mieux !

Qui pourrait traverser son existence le cœur léger, du matin au soir ? Un tel état ne serait ni souhaitable ni réaliste. Par contre, ce qui nous caractérise, c’est une vie avec ses hauts, ses bas, et les capacités d’y faire face. Ces moments sont précieux, car ils constituent un baromètre intérieur, nous obligeant à nous questionner soit sur une réflexion à faire, soit sur ce que l’on devrait changer dans notre vie. Car le bonheur est directement lié à la manière dont on réagit aux événements qui transforment notre vie.

Le bonheur, mode d’emploi 

Plusieurs ingrédients sont nécessaires à l’atteinte du bonheur. Il faut d’abord définir nos attentes et nous assurer qu’elles sont réalistes : face à soi-même, à ce que l’on désire, et aussi à ce que l’on possède. Nos aspirations sont-elles en phase avec la réalité ? Ne pas les atteindre signifie peut-être qu’elles sont inaccessibles et qu’il faut les modifier pour éviter les frustrations et l’insatisfaction perpétuelle.

S’il existe une entrave majeure au bonheur, c’est ce jeu, cruel, des comparaisons. Vous trouvez que le gazon est plus vert dans le jardin de votre voisin ? Le soi-disant bonheur des autres peut nous faire souffrir, croyant qu’ils enfilent les réussites, comme celle de leur couple, de leurs enfants, de leur maison, etc. Si vous pouviez voir de plus près, vous seriez peut-être surpris à quel point il peut s’agir d’une question de perception. Plutôt que de nourrir les comparaisons, il vaut mieux chercher à définir ses propres objectifs. Car ne pas en avoir risque de nous rendre malheureux. L’éternel besoin de satisfaire les autres et de répondre à trop d’attentes ainsi que le fait d’estimer ce qu’on est uniquement à la lumière du regard des autres est aussi un élément qui peut nous éloigner du bonheur.

Un autre ingrédient est le fait d’aimer et d’être aimé. Être en lien étroit avec des proches, des intimes : le fait d’avoir des relations satisfaisantes et enrichissantes est sans conteste un gage de bonheur. Les personnes qui cultivent ces relations sont généralement plus heureuses que celles qui sont complètement solitaires.

Le dernier ingrédient demeure notre capacité d’adaptation. En ayant une perception plus juste et réaliste de nous-mêmes ainsi que de nos capacités, il devient plus facile de définir ce qu’est pour nous une vie réussie et d’y accéder. Cela nous évite de ruminer le passé (« Si je n’avais pas arrêté ce projet... », « Si je ne m’étais pas séparé... »). L’enfilade des « si » est souvent contre-productive. Mieux vaut réfléchir au passé pour ne pas reproduire nos erreurs, plutôt que pour ruminer nos regrets.

En somme, les gens heureux sont à la recherche de solutions, sont capables de tourner la page lorsque nécessaire, savent prendre des décisions sur la base de leurs propres besoins et de leurs propres désirs. Ils démontrent ainsi une grande flexibilité, un refus de vivre dans le passé, de ressasser les regrets, une confiance évidente en leurs ressources personnelles, et s’entourent de gens qu’ils aiment pour partager ce bonheur. Cette manière d’aborder le bonheur nous permet aussi de comprendre certaines attitudes en apparence étonnantes. Comment se fait-il que des gens qui n’ont presque rien rayonnent de joie, tandis que d’autres semblent avoir tout pour être heureux, et demeurent pourtant d’éternels insatisfaits ?

Chose certaine, ce n’est pas dans l’agitation que l’on trouve le bonheur, comparable à un papillon. Pourchassez-le et vous ne l’attraperez jamais. Assoyez-vous, attendez calmement, et il se ­posera peut-être tout doucement sur votre épaule. 

RD

Jean-Noël Tremblay vient de nous quitter

Journal de Québec, 23 janvier 2020


UN GRAND QUÉBÉCOIS VIENT DE NOUS QUITTER

1926 - 2020

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le 23 janvier 2020, à l’âge de quatre-vingt-treize ans, est décédé monsieur Jean-Noël Tremblay.

 QUI ÉTAIT-IL ?


Bachelier en Théologie, licencié en Droit et spécialiste en linguistique, monsieur Tremblay a entamé sa carrière comme enseignant au niveau universitaire avant de faire le saut en politique. D’abord député fédéral de Roberval de 1958 à 1962, il a ensuite été député de Chicoutimi de 1966 à 1973, où il fut ministre des Affaires Culturelles et des Relations interprovinciales entre 1966 et 1970. Il a par la suite agi comme conseiller auprès de la ministre et ensuite gouverneure générale, madame Jeanne Sauvé, comme conseiller spécial du ministre fédéral des communications, monsieur Marcel Masse et comme conseiller culturel auprès du maire de Québec, monsieur Jean-Paul L’Allier.
Monsieur Tremblay était aussi membre de l’Ordre du Canada.

RD

Elle va rejoindre le club des centenaires

Article de Jérémie  Bernier, Journal de Québec, 31 décembre 2019

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Mme Thérèse Ruelland

Le Nouvel An aura une tout autre signification, cette année, pour une sympathique dame de Québec qui atteindra la centaine.

Alors que la plupart auront célébré le passage à une nouvelle année la veille, Thérèse Ruelland, elle, franchira officiellement le cap symbolique des cent ans, le 2 janvier.

En pleine forme

C’est tout sourire que la dame née en 1920 a accueilli le représentant du Journal dans la demeure qu’elle habite depuis plus de 55 ans. Faisant partie d’une famille de 14 enfants et en ayant elle-même eu cinq, Mme Ruelland est actuellement la doyenne de sa famille.

Encore aujourd’hui, celle qui a vu le jour il y a 100 hivers habite toujours seule dans sa maison.

Elle conduit même régulièrement sa voiture pour faire ses commissions et parcourir de courtes distances.

L’une de ses nombreuses petites-filles, Josée, a également indiqué qu’elle surprenait encore sa grand-mère en train de faire des travaux manuels.

« Je ne dirais pas que j’ai le secret de la longévité, mais je crois que [ce qui m’a permis de vivre aussi longtemps], c’est de bouger. J’ai joué au golf pendant 40 ans, jusqu’à mes 85 ans ! » lance fièrement l’aîné.

D’ailleurs, c’est à la suite d’une dispute avec son défunt mari, Henri, que Mme Ruelland s’est mise à parcourir les verts.

« Je lui ai dit qu’il était toujours parti à cause de son maudit golf. Alors il m’a répondu : “On ne se chicanera plus, tu vas venir jouer toi aussi !” », se rappelle-t-elle en riant.

Famille soudée

Si la famille de Mme Ruelland comptait célébrer son 100e anniversaire à Cuba, elle qui y voyage tous les ans depuis sept ans, c’est plutôt au Québec, entourée de ses proches, qu’elle franchira cette étape.

« On va fêter ça le 11 janvier avec un brunch à Lac-Beauport. Toute la famille va être là, on va être 24 ou 25, assure-t-elle. De toute façon, j’ai fait le tour de Cuba ! »

Questionnée sur les liens que la doyenne entretient avec sa famille, sa petite-fille Josée assure que sa grand-mère n’a pas le temps de s’ennuyer « parce qu’il y a toujours quelqu’un qui passe pour lui dire bonjour ».

« En plus, ma mère reçoit à souper tous les dimanches, alors on voit grand-maman au moins une fois par semaine. »

Mme Ruelland fera donc bientôt partie des 1700 centenaires de la province recensés par l’Institut de la statistique du Québec, en 2018. D’ici 2066, ce nombre devrait passer à 45 000.

RD