Vivre la vie d'un Senior

samedi 30 novembre 2019

Maisons des aînés: beau, bon, mais très cher

Article de Laura-Julie Perreault, Journal La Presse, 27 novembre 2019

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Des chambres plus grandes, climatisées. Des aires communes invitantes. Des menus appétissants. Des soins mieux adaptés.


Il n’y a pas à dire, les maisons des aînés, dont la ministre Marguerite Blais a annoncé la création mardi, promettent d’être le nec plus ultra des centres d’hébergement pour personnes âgées. Mais à quel prix ?

Mme Blais a annoncé qu’un budget de 2,6 milliards a été prévu pour la construction ou la rénovation de 5100 unités. La moitié de celles-là seront de nouvelles places dans une quarantaine de centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) version 2.0, soit les nouvelles maisons des aînés et les maisons alternatives destinées aux moins de 65 ans. Selon la ministre, elles seront prêtes avant 2022.

L’autre moitié se trouvent dans 25 CHSLD vétustes qui seront remis à niveau. Les soins qui y seront prodigués ressembleront à ceux fournis dans les maisons des aînés, promet la ministre. Pour cette partie des travaux, il n’y a pas encore d’échéancier.

Avec ces chiffres en main, ça ne prend pas la tête à Papineau pour faire le calcul. Le coût de construction pour chaque place atteindra 500 000 $, un chiffre confirmé par le bureau de la ministre. Ouch !

C’est 40 % plus cher que les plus récentes unités en CHSLD construites dans la province. L’écart avec le privé est encore plus grand. Il est difficile de faire une comparaison exacte, puisque les résidences privées s’adressent à une autre clientèle, mais si on décortique deux annonces de projets récents à Gatineau et à Victoriaville de Sélection Retraite, la construction neuve revient à environ 200 000 $ par unité.

Les nouvelles places annoncées par la ministre répondent à la majeure partie des besoins immédiats. Il manque actuellement un peu plus de 3000 places dans les CHSLD de la province pour accueillir les personnes qui ont besoin des services et des soins qui y sont fournis.

Cependant, ce chiffre n’est que la pointe d’un iceberg qui s’approche des rives du Saint-Laurent à grande vitesse : le vieillissement de la population. Une étude de l’Université Laval conclut que si le Québec conserve son modèle actuel de soins pour les personnes âgées, la province devra créer 3040 places de plus par année pour les 40 prochaines années. Au coût proposé actuellement, on parle d’une dépense de 60,8 milliards sur 40 ans. Une fortune, en d’autres termes.

La ministre Blais, qui a mis tout son cœur dans l’élaboration du projet annoncé mardi, dit vouloir faire des maisons des aînés la nouvelle norme de la province.

Or, en regardant les coûts associés, on se demande si le gouvernement auquel elle appartient vient de découvrir que le Québec est assis sur des gisements pétroliers équivalents à ceux de la Norvège.
Sinon, il faut alors se demander si le beau projet annoncé par la ministre Blais n’aura pas une portée limitée se limitant à la réalisation d’une promesse électorale.

À court terme, le projet semble enthousiasmant, mais à long terme, la création de ces nouvelles maisons des aînés risque de devenir un casse-tête pour le gouvernement comme le sont les centres de la petite enfance (CPE) en ce moment, pour lesquels il y a plus de demandes que d’offres. Qui seront les quelque 2600 heureux élus qui auront accès aux nouvelles Cadillac des soins de longue durée sur un nombre total de 40 000 personnes hébergées en soins de longue durée ? On peut déjà imaginer que ça jouera du coude. Que les listes d’attente seront longues.

S’il est permis d’avoir des doutes, donc, quant à la pérennité de ce nouveau modèle, on peut dire cependant que le projet est bâti sur une bonne idée. Celle de donner des milieux de vie agréables et adaptés aux personnes âgées et handicapées plutôt que de les condamner à vivre dans un milieu hospitalier pour le restant de leurs jours.

Trouver le modèle économique qui permettra de passer de l’idée à la réalité pour tous sera un immense défi des prochaines années.

RD

mercredi 27 novembre 2019

Je termine une amitié sans drame

Article de Ève Martel, Magazine Bel Âge, novembre 2019

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Comme les relations amoureuses, les liens amicaux ont parfois une fin. Si certaines amitiés se terminent dans le conflit, d’autres ne causeront pas de drame en s’éteignant. 

Nous l’apprenons en vieillissant: au fil du temps, il est normal que les amitiés se transforment. Certains liens grandiront année après année. D’autres finiront par s’essouffler et nous perdrons lentement ce sentiment de complicité qui nous rapprochait auparavant. Il y a aussi les amitiés qui se déchirent à la suite d’une dispute, puis celles dont nous provoquons la mort par choix, mais en douceur, comme ça m’est arrivé l’an passé avec quelqu’un que j’aimais beaucoup.

Cela faisait quelque temps que je sentais que notre relation, autrefois si proche, s’était émoussée. Chaque fois que nous passions du temps ensemble, je sentais que je dérangeais, que je ne disais jamais la bonne chose, et que le respect qu’elle avait pour moi n’était pas ce que j’avais imaginé. J’ai aussi réalisé que je donnais beaucoup de moi à cette personne, qui avait souvent besoin de soutien à cause des frictions dans sa famille. De son côté, j’étais de plus en plus en bas de la liste. J’ai tenté d’avoir une discussion, mais j’ai frappé un mur d’indifférence. J’attribuais à notre amitié des qualités qu’elle n’avait plus. Je filtrais notre relation à travers les lunettes roses du passé, et elles avaient été fracassées sur une pierre très dure. 

J’ai donc décidé de mettre officiellement fin à notre amitié. J’ai cessé de texter cette personne et de lui donner des nouvelles. J’ai placé son compte Instagram en sourdine. Je l’ai retirée de mes listes privées sur Facebook. Sans grand étonnement, elle a aussi cessé ses communications avec moi. J’avais vu juste. Vous comprenez peut-être que je vous suggère de disparaître dans un nuage, sans avoir de comptes à rendre. Eh bien, oui!

Se donner le droit de juste s’en aller

Nous choisissons nos amis parce qu’ils nous font du bien et parce que nous avons des champs d’intérêt communs. Lorsque nous sommes plus jeunes, les amitiés flottent au gré des années scolaires, des déménagements et des groupes ou clubs auxquels nous appartenons. En vieillissant, les amitiés deviennent plus précieuses, car nous avons moins d’occasions de rencontrer de nouvelles personnes. Pas étonnant qu’il ne soit pas facile de rompre avec quelqu’un avec qui nous partageons un long bout de chemin. Mais la vie entraîne des changements. Les amitiés de longue date ne portent pas de cape enchantée qui les rend éternelles. Nous avons le droit de fermer le livre d’une relation sans nous sentir coupable. 

Se respecter

Certains amis sont avec nous simplement pour se nourrir de notre attention et de notre énergie, sans jamais nous rendre la pareille. En agissant encore et encore de la même façon avec nous, ils nous disent que nous ne sommes pas importants pour eux. Il faut comprendre ce qu’ils expriment par leurs gestes sans le dire à haute voix, et passer à autre chose. Nous méritons des amitiés qui nous nourrissent et qui nous font grandir. 

On se parle… ou pas

La base de toute relation saine commence par une discussion. Aborder la source du malaise de manière objective et calme pourra aider les amitiés en détresse, mais encore fortes. Toutefois, le non-dit est éloquent. Il n’est pas toujours nécessaire de faire une mise au point. Laisser simplement partir les sentiments amicaux comme un bateau de papier dans un ruisseau sera moins pénible pour nous. 
Pour trouver une finalité en soi et éviter de ressentir de la culpabilité, nous ferons la liste des raisons de cette rupture silencieuse. Cela nous donnera un peu de perspective et permettra d’avoir des réponses à offrir, si jamais la personne qu’on laisse derrière soi décide de communiquer avec nous. Soyons notre meilleur ami et choisissons-nous d’abord!

Mes nouveaux réflexes: 

- Je ne me laisse pas culpabiliser.
- J’affirme que j’ai droit à des amitiés enrichissantes. 
- Je romps en douceur et selon mes propres termes.

RD

mardi 26 novembre 2019

Légendes alimentaires… et autres mythes courants sur le diabète

ACCU-CHEK, 2019

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Qui n’a jamais entendu de « faits » tirés par les cheveux sur l’alimentation ou le diabète? À l’heure où nous sommes bombardés d’information, il devient parfois difficile de séparer le vrai du faux… aujourd’hui, levons donc le voile sur 8 mythes parmi les plus répandus et les plus tenaces.

 Mythe 1: Le diabète saute une génération
Faux. Le diabète, malheureusement, ne fait pas de discrimination, et l’hérédité compte parmi ses principaux facteurs de risque.
Mythe 2: On peut guérir le diabète
Faux. On peut toutefois contrôler le diabète et en prévenir les complications, en suivant les traitements appropriés et en adoptant de bonnes habitudes de vie.
Mythe 3: Toute personne avec un surplus de poids développera le diabète de type 2 un jour ou l’autre
Faux. L’embonpoint est un facteur de risque parmi tant d’autres. Beaucoup de personnes vivant avec le diabète de type 2 maintiennent un poids santé, et beaucoup de personnes en surpoids ne développeront jamais ce type de diabète.
Mythe 4: Les diabétiques doivent manger des plats pour diabétiques
Faux. En général, un plan d’alimentation pour diabétiques ne diffère en rien du plan recommandé à tous ‒ soit un régime faible en sel, en sucre et en gras (surtout en gras saturés et en gras trans), avec un bon apport de grains entiers, de légumes et de fruits. Les plats pour diabétiques sur le marché, en plus de coûter cher, n’offrent généralement pas d’avantages concrets dans le contrôle de la glycémie.
Mythe 5: Les sucreries et le chocolat sont interdits quand on a le diabète
Faux. On peut se sucrer le bec même quand on a le diabète. L’important, c’est d’en discuter avec son médecin ou son pharmacien, de privilégier les petites portions, et de combiner les « pauses sucrées » à un plan d’exercice et d’alimentation santé. Les édulcorants représentent aussi une bonne solution pour trouver le goût recherché sans faire augmenter la glycémie.
Mythe 6: Les diabétiques sont plus à risque de contracter la grippe, le rhume et d’autres maladies
Faux. On recommande toutefois aux personnes diabétiques de se faire vacciner contre la grippe, du fait que celle-ci, comme le rhume, complexifie le contrôle de la glycémie et peut entraîner des complications.
Mythe 7: Si le docteur vous prescrit de l’insuline, c’est que vous n’avez pas su bien gérer votre diabète de type 2
Faux. Le diabète est généralement progressif. Au départ, on peut souvent le contrôler avec des médicaments oraux, mais l’insulinothérapie peut s’imposer plus tard, comme le corps produit de moins en moins d’insuline au fil du temps. Et quand c’est le cas, il faut voir le traitement comme une aide, et non un échec.
Mythe 8: Tous les gras sont à bannir
Faux. Les gras sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, à la digestion et à l’absorption de vitamines, notamment les vitamines A, D, E et K. Tout est une question de quantités et de calories si on ne veut pas voir les matières grasses se loger sur les cuisses, les hanches ou le ventre.
En conclusion?
Les mythes et légendes alimentaires ont la belle vie avec l’omniprésence du Web et des médias sociaux. La clé pour faire la part des choses : douter… et s’informer!

Références : 
Diabetes Québec, “Mythes et statistiques”: http://www.preventiondiabete.ca/mythes-et-statistiques/categorie/0/page/5. Consulté le 2 avril 2014.
American Diabetes Association, “Diabetes Myths”: http://www.diabetes.org/diabetes-basics/myths/. Consulté le 2 avril 2014.
EatRight Ontario, “Diabetes ‒ these facts may surprise you!”: http://www.unlockfood.ca/en/Articles/Diabetes-Prevention/Diabetes-%E2%80%93-these-facts-may-surprise-you!.aspx.UzwxBIU0_ts. Consulté le 2 avril 2014.
EatRight Ontario, “Resources ‒ Facts on Fats”: http://www.unlockfood.ca/en/Articles/Heart-Health/Facts-on-Fats.aspx. Consulté le 2 avril 2014.
Joslin Diabetes Center, “Will Diabetes Go Away”: https://www.joslin.org/info/will_diabetes_go_away.html. Consulté le 2 avril 2014.

RD

dimanche 24 novembre 2019

Mourir vieux, un gros risque pour le portefeuille

Article de Daniel Germain, Journal de Québec, 23 novembre 2019

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(À ce chapitre, en 2016, l'espérance de vie à 65 ans s'élève au CANADA à 19,7 ans chez les hommes et à 22,5 ans chez les femmes.)

La seule évocation du concept de « risque de longévité » peut provoquer une crampe au cerveau. L’idée de mourir ne plaît à personne, à une majorité de gens du moins. Alors, quelle est la logique à voir un danger dans la possibilité de vivre longtemps ?

Comme il s’agit d’un concept de planification financière, on devine que ç’a un lien avec l’argent. Il s’agit du risque de survivre à ses économies, tout simplement.

On meurt vieux...

Aujourd’hui, un homme de 65 ans a une espérance de vie de 20 ans et une femme du même âge, de 23 ans. Il n’y a jamais eu autant de nonagénaires et de centenaires, et leur nombre augmente.

C’est pourquoi les planificateurs financiers élaborent de plus en plus leurs scénarios sur la base d’un décès à 90 ans et même à 95 ans. Cela veut dire qu’ils mettent en place un plan de décaissement de manière à ce que leurs clients n’épuisent pas leurs épargnes avant cet âge avancé.

... mais on ne s’y prépare pas
Les plus réfractaires à cette approche sont les clients eux-mêmes qui rétorquent, non sans raison, qu’ils seront probablement morts avant. Ce genre de planification est difficile à vendre en effet, car il implique de se priver plus ou moins dans l’immédiat en vue de répondre à des besoins hypothétiques, dans un avenir lointain et incertain.

C’est ici que la notion de « risque » prend tout son sens. Vivre jusqu’à 95 ans est certes peu probable, mais cela reste une éventualité. Toute notre vie, pourtant, on paie de l’assurance pour se protéger contre des événements qui ont peu de chances de se produire : la mort prématurée, l’incendie de sa maison, le vol de son auto et les maladies graves. Alors, peut-on se protéger contre le « risque de longévité » ? Oui.

COMMENT SE PROTÉGER ?

  • Ce qui se rapproche le plus d’une assurance « longévité » est l’achat d’une rente viagère. En échange d’un montant déterminé, l’assureur s’engage à verser une prestation jusqu’à notre décès. Plus on vit vieux, plus la rente est rentable. On est perdant en revanche si on meurt peu de temps après l’achat du produit.
  • Il sera bientôt possible de se procurer une rente dite « différée ». Ici, on paie à l’avance (disons 70 ans) pour une rente accrue dont les premiers versements ne sont prévus que des années plus tard (aussi loin qu’à partir de 85 ans).
  • Avant d’envisager l’achat d’une rente viagère, il faut retarder les rentes publiques : les prestations du Régime de rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV). À partir de 65 ans, plus on attend avant de les demander, plus les rentes sont bonifiées. À vie !
RD

Vers une DPJ pour aînés?

TVA NOUVELLES, 16 janvier 2019

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Me Danielle Chalifoux, avocate en droit de la Santé


L’idée de créer un comité de défense des aînés refait surface, avec les cas de mauvais traitement qui ont fait la manchette ces derniers jours. 

Se basant sur un modèle de fonctionnement semblable à celui de la Direction de la protection de la jeunesse, ce comité veillerait à assurer la sécurité des personnes du troisième âge en situation de vulnérabilité. 
La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, ne s’est pas montrée très favorable à l’idée, considérant qu’il y a des risques d’infantiliser les personnes âgées. 

Mais pour une avocate spécialisée en droit de la santé, il s’agirait au contraire d’une avancée précieuse. 

«Je connais la philosophie des gens qui s’y opposent et qui disent que les personnes âgées sont capables de se défendre elles-mêmes. C’était vrai à l’époque où l’espérance de vie était moins grande. Maintenant, les gens vivent jusqu’à 100 ans et ceux qui ont des problèmes cognitifs sont de plus en plus nombreux», a déclaré Me Danielle Chalifoux, en entrevue à l’émission Dumont. 
Toujours selon Me Chalifoux, c’est un état qui va de pair avec la vulnérabilité. «Toute personne qui a eu un parent qui est en déficit cognitif sait que cette personne-là a besoin de protection», a-t-elle poursuivi. 

La direction de la résidence L’Éden, à Laval, est sous les projecteurs depuis le début de la semaine, alors que les familles de résidents ont décidé de dénoncer les mauvais soins qui perdurent à cet endroit malgré les plaintes répétées sur des cas similaires.

 La ministre Blais dit vouloir augmenter la cadence des inspections dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés.

RD

CHSLD et résidences privées pour aînés: la ministre Blais promet plus d’inspections

Article de Geneviève Lajoie, Journal de Québec, 16 janvier 2019

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Le gouvernement procédera d’abord à l’évaluation des 46 résidences privées, actuellement visitées aux 4 ans

 La ministre Marguerite Blais veut augmenter la cadence des inspections dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés.

À l’heure actuelle, les CHSLD sont visités par un inspecteur tous les trois ans.

Dans les résidences privées qui hébergent des personnes âgées, une vérification est faite tous les quatre ans. Pour la ministre responsable des Aînés, ce n’est pas suffisant.

« J’en veux plus, a-t-elle affirmé, mercredi, à l’entrée de la réunion hebdomadaire du cabinet Legault. On va le faire plus fréquemment. Moi, je veux que dans tous les CHSLD les personnes qui sont hébergées reçoivent les mêmes soins et les mêmes services de qualité. »

Le gouvernement procédera d’abord à l’évaluation des 46 CHSLD privés.
Pour ces établissements, Marguerite Blais « veut avoir ça d’ici un mois, le plus rapidement possible ».

La ministre est toutefois demeurée vague quant à la fréquence des visites souhaitée.
Dans les derniers jours, des cas de mauvais traitements à la résidence de L’Éden de Laval ont fait les manchettes.

Marguerite Blais a tenu à remercier les familles qui acceptent de dénoncer.
« C’est la seule façon qu’on a pour améliorer les conditions de vie des aînés qui sont vulnérables dans les CHSLD », a-t-elle insisté.

Sanctions pénales

La ministre a ajouté qu’elle ne fermait pas la porte à la possibilité d’ouvrir la loi pour éviter que les personnes âgées qui sont hébergées dans ces établissements soient victimes de négligence.
Mme Blais a même évoqué la possibilité d’imposer des « sanctions pénales » pour les gens qui se rendent coupables de maltraitance.

« Ça prend de l’imputabilité. J’ai toute l’écoute du premier ministre pour le faire, j’ai son soutien », a-t-elle dit.

Fonds d’urgence réclamé

Le Parti québécois réclame une enquête sur l’État des CHSLD et la création d’un fonds pour répondre à des situations d’urgence.

« Ce fonds pourrait servir à l’embauche de professionnels de la santé (hygiénistes dentaires, pharmaciens, infirmières et autres préposés), ce qui permettrait non seulement de pallier les manques, mais également de soulager le personnel déjà en place, souvent débordé et épuisé », a fait valoir le député péquiste Harold Lebel dans une lettre acheminée à la ministre Blais.
L’opposition péquiste milite également pour la mise sur pied d’un service d’inspecteurs et d’intervenants pour agir rapidement lorsque des situations comme celle de L’Éden se produisent.

RD

L'impôt fédéral usuraire sur nos aînés

Article de Michel Girard, Journal de Québec, 23 novembre 2019
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Michel.Girard@quebecormedia.com

De 50 % à 69,3 %. C’est le pourcentage de l’impôt que le gouvernement fédéral réclame aux aînés bénéficiaires du Supplément de revenu garanti (SRG) lorsqu’ils gagnent le moindre petit revenu.

C’est scandaleux de surtaxer ainsi les aînés à faible revenu. Cela dépasse l’entendement.

D’autant qu’au Canada, un taux d’intérêt effectif (comprenant tous les frais et pénalités de retard) est qualifié d’usuraire (et enfreint le Code criminel) lorsqu’il excède 60 %.
Comment s’y prend le fédéral pour arnaquer de la sorte les aînés à faible revenu ? C’est par l’entremise d’un impôt de récupération sur le supplément de revenu garanti (SRG) que les pauvres bénéficiaires se font ainsi surtaxer.

LA MÉCANIQUE

Le SRG (supplément de revenu garanti) est une composante du programme de la Sécurité de la vieillesse. Il s’ajoute au montant de la pension de vieillesse.

Le SRG est composé de deux prestations, celle du SRG régulier et celle du SRG complémentaire destinée aux plus vulnérables.

À l’heure actuelle, voici les montants maximums qu’une personne aînée célibataire peut encaisser en vertu du programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse.
  • Pension de vieillesse : 613,53 $ / mois (7362,36 $ l’an)
  • SRG régulier : 774,44 $ / mois (9293,28 $ l’an)
  • SRG complémentaire : 141,94 $ / mois (1703,28 $ l’an)
Ce qui donne un montant annuel total de 18 359 $.

Passons maintenant à la gourmande mécanique de récupération fiscale.
Dès que le bénéficiaire gagne le moindre revenu additionnel à celui de la pension de vieillesse, la récupération fiscale entre en vigueur.

Sur chaque dollar de revenu additionnel, le montant du SRG régulier est immédiatement coupé de 50 cents par dollar, soit un impôt de récupération de 50 %.

Et lorsque le revenu additionnel dépasse les 2000 $, c’est cette fois le SRG complémentaire qui se fait couper de 25 cents par dollar de revenu. Le SRG complémentaire est ainsi assujetti à un impôt de récupération de 25 % sur tout revenu dépassant les 2000 $.

CONCRÈTEMENT

Jusqu’à 2000 $ de revenu additionnel à la pension de vieillesse, la personne bénéficiaire du SRG sera ainsi imposée à hauteur de 50 %.

Au-delà de ce petit revenu, elle sera assujettie à un impôt de récupération jusqu’à 69,3 % sur la tranche de revenu allant de 2000 à 8816 $. Et de retour à 50 % pour la tranche de revenu variant de 8816 $ à 18 600 $.

Résultat ? Il faut savoir que la prestation complémentaire du SRG de 1703 $ l’an sera complètement éliminée lorsque le revenu annuel de la personne âgée atteint 8816 $.

Quant à la prestation régulière du SRG de 9293 $ par année, elle sera éliminée lorsque le revenu annuel du bénéficiaire atteint les 18 600 $ l’an.

Au bout du compte, les bénéficiaires du SRG sont assujettis à un taux marginal moyen d’impôt fédéral de 59 %. C’est plus du double du taux marginal fédéral de 27,56 % chargé à nos milliardaires.
C’est carrément abusif. Il faut absolument que le gouvernement de Justin Trudeau corrige cette iniquité envers nos aînés.

La récupération fiscale devrait se faire au même rythme que l’impôt fédéral marginal sur le revenu imposable.

(UNE DEMANDE URGENTE ET TOUT À FAIT LÉGITIME... )

RD

LA MIXITÉ DES GÉNÉRATIONS

Paméla Egan, Supplément Maison Extra, Journal de Québec, 2 novembre 2019

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Certains promoteurs immobiliers ont commencé à imaginer de nouveaux milieux de vie ou toutes les générations peuvent cohabiter de manière harmonieuse.


On connaissait déjà les maisons bigénérationnelles, où parents et enfants vivent sous le même toit tout en étant chacun chez soi, mais voilà que des projets de plus grande envergure multigénérationnelle commencent à voir le jour dans le paysage québécois.

La cohabitation entre les générations n’est pas toujours simple, puisque les besoins diffèrent selon les étapes de la vie. Pourtant, les personnes vieillissantes qui sont encore autonomes ne souhaitent pas nécessairement vivre dans des résidences pour aînés. De même, les jeunes familles ne veulent pas forcément vivre dans une maison unifamiliale. Dans ce contexte, certains promoteurs immobiliers ont commencé à imaginer de nouveaux milieux de vie.

Une clientèle bien ciblée pour chaque immeuble

Groupe Sélection, qui a développé une expertise dans les complexes pour retraités avec espaces communs de qualité et animés par une programmation, s’est donc dit que cette formule pouvait très certainement s’appliquer à toutes les générations. «C’est à la base du virage amorcé par Groupe Sélection vers l’immobilier intergénérationnel. Depuis, nous avons lancé divers projets pour bâtir des communautés en construisant des espaces de vie de grande qualité propices au bonheur, au partage et au rassemblement des individus», mentionne Philippe Olivier Bouclin, vice-président, Développement immobilier Groupe Sélection.

Trois types de complexes ont ainsi vu le jour: le Yimby, qui vise une clientèle de millénariaux, le fridöm, qui s’adresse plus particulièrement aux «empty nesters» en quête de liberté, et le REZ qui cible les familles. «Dans ces trois projets, chacun des complexes offre à ses résidents des espaces communs adaptés aux besoins de la clientèle visée. Pour le Yimby, il peut s’agir de cuisines collaboratives, d’espaces de co-working ou d’espaces lounge. Pour le fridöm, il peut y avoir, par exemple, une salle d’entraînement ou un espace cellier. Finalement, pour le REZ, nous y trouvons des salles de jeux pour enfants et une piscine. En plus de ces lieux, nous développons des espaces communs offerts à l’ensemble des résidents du projet pour favoriser l’interaction et les échanges entre ceux-ci, comme par exemple une grande piscine, des terrasses et des aires de jeux extérieures», précise M. Bouclin. Pour cette entreprise, la cohabitation passe par des immeubles distincts selon la clientèle visée, mais regroupés au même endroit.

Pour le moment, Groupe Sélection est en train d’étudier le marché de Québec afin de vérifier si des produits de type intergénérationnels comme Yimby, REZ et fridöm, qui se trouvent dans la région de Montréal, seraient bien reçus.

Pour le Groupe CSB, la vision mise de l’avant avec le Projet UMANO de Lévis va dans le même sens. «Nous avons mis l’humain au cœur de notre réflexion et nous avons tenté de nous rapprocher d’un monde idéal», indique M. Stephen Boutin, président du Groupe CSB. L’idée, c’est de servir la clientèle tout au long de son cycle de vie. Ainsi, dans un secteur commun, différents bâtiments s’adresseront à des groupes de personnes spécifiques. L’accès aux commerces de proximité à distance de marche de même que les espaces naturels faciliteront la vie des résidents et des travailleurs.

Un seul immeuble pour toutes les clientèles

Pour Logisco, qui possède un parc immobilier important, l’approche retenue est différente pour répondre aux besoins de la clientèle actuelle qui est très diversifiée. La réflexion a mené à proposer un immeuble qui pourrait combler tout le monde. «L’AMALGAM représente un premier projet multigénérationnel pour LOGISCO, souligne Michel Parent, président du groupe immobilier. Tout a été pensé pour créer un milieu de vie privilégiant la cohabitation des jeunes familles, des parents et des grands-parents. Il s’agit d’un très bel ajout à notre portefeuille immobilier!»
Situé dans le secteur Saint-Romuald à Lévis, l’AMALGAM compte 70 appartements répartis sur quatre étages dont 30 % seront réservées aux familles. Au rez-de-chaussée de l’immeuble se trouvent des appartements de style «maison de ville», dont certains occupent deux étages. Conçus pour les familles, ces derniers sont tous munis d’une entrée indépendante, à quelques pas de deux aires de stationnements extérieurs. Les unités des étages supérieurs conviendront davantage aux grands-parents et aux gens célibataires.

La mixité intergénérationnelle passe également par les espaces communs qui se veulent des endroits pour favoriser les échanges et les rencontres, comme la terrasse sur le toit, et au premier niveau, des aires d’amusement extérieures incluant modules, marelle et jeux d’eau. Dans l’équation de ce projet, la proximité des services est aussi un aspect bien important.

RD