Vivre la vie d'un Senior

lundi 24 décembre 2018

JOYEUX NOËL À TOUS LES SENIORS DU MONDE ENTIER

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 JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE À TOUS Résultats de recherche d'images pour « joyeux noel gif animé »

 Autrefois, peu de gens parvenaient à la cinquantaine sans être éclopées d’une manière ou d’une autre. Maintenant, une majorité de personnes dans les pays industrialisés franchissent allègrement les frontières de la soixantaine et gardent en grande partie la vigueur de leur vingt ans : « Aujourd'hui, l'espérance de vie est estimée à 79 ans et plus – contre 49 ans au début du 20ème siècle, avec une perte d'autonomie de plus en plus tardive. 

La retraite est désormais vécue comme une « deuxième vie » modifiant ainsi l'approche traditionnelle de la vieillesse. 

En effet, notre planète connaît au XXIe siècle une véritable révolution démographique. De 3 milliards d'habitants en 1950, nous sommes passés à 6 milliards en 1999, et nous serons probablement 9,8 milliards en 2050.

Mais surtout, l'un des faits les plus marquants est l'explosion du nombre des plus âgés et l'accroissement prévu de leur part dans la population mondiale. 
Les baby-boomers des années 1950-1960 sont devenus les papy-boomers des années 2000. Nous entrons dans le "Power Age", une ère nouvelle dominée par des Seniors mieux soignés, mieux logés, mieux nourris, mieux informés et qui vivront beaucoup plus longtemps. Ils étaient à la périphérie du monde, les voilà au centre.
Les retraités « nouveaux crus »

La perception des personnes âgées à la retraite, par le reste de la population, a considérablement évolué durant ces 30 dernières années.

Dans les années 1970, on ne parlait pas de Seniors, mais de "Vieux", avec une connotation péjorative.Le "Vieux" était celui qui ne travaillait plus. Il ne lui restait plus qu'à cheminer vers la mort, car nul n'imaginait que la vieillesse puisse permettre une bonne qualité de vie.
 Dans les années 1980 est apparue la notion de "3ème âge". On a reconnu de facto que la vieillesse constituait une partie de la vie et non pas uniquement son terme. Aussi a-t-on, avec l'aide des progrès considérables de la médecine, développé une culture d'assistance pour prolonger la vie le plus longtemps possible.
Dans les années 1990, l'accroissement du poids démographique, économique et social des Seniors est tel que ces derniers commencent à revendiquer spontanément une qualité de vie qui compense leur fragilité et, surtout, leur permette de vivre comme tout le monde.
 Les années 2000 verront donc l'avènement d'un "Power Age". Les Seniors au pouvoir, c'est la certitude d'un bouleversement de nos sociétés qui touchera progressivement les principaux pays industrialisés.La qualité de vie est au sommet de la pyramides des priorités des Seniors retraités. Qu’ils se retrouvent dans la catégorie des actifs, des fragiles ou des dépendants, la société devra se préoccuper plus que jamais de leurs besoins et de leurs attentes.
Voilà une problématique fondamentale qui rejoint les personnes en instance de prendre leur retraite. Parce que, eux aussi, auront à jouer un rôle déterminant à cet égard.

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Du bonheur et de la joie pour tous !

RD

dimanche 16 décembre 2018

Être en forme : un grand cadeau pour toute l'année

Article de Natacha Gagné , Journal de Québec, 16 décembre 2018

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Le temps des Fêtes nous amène à vouloir offrir ou, encore mieux, nous offrir le plus beau des cadeaux. Les éléments tangibles sont intéressants, mais ceux qui ne le sont pas sont généralement beaucoup plus satisfaisants. D’autant plus qu’ils s’accompagnent souvent de « cadeaux secondaires », communément appelés « bénéfices ». Voilà que, cette semaine, je vous propose la forme en cadeau.

« Être en forme » comparativement à « Être en santé »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme un état de bien-être physique, mental et social complet ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
C’est ainsi qu’il faut comprendre qu’être en bonne condition physique, en d’autres termes « être en forme », n’est qu’avoir une partie du concept de santé ; celle étant relative au bien-être physique.
Parallèlement, l’OMS utilise le mot « exercice » comme sous-catégorie de l’activité physique.


Selon l’organisation, pour être nommée « exercice », l’activité physique doit être faite de manière plus délibérée, structurée, répétitive et visant à améliorer ou à entretenir la condition physique.
Il faut somme toute reconnaître que toute activité physique, que ce soit pour les loisirs, pour se déplacer d’un endroit à l’autre ou dans le cadre de l’activité professionnelle, a des effets bénéfiques sur la santé.

Par contre, il faut aussi être conscient que c’est définitivement le fait d’intégrer une activité physique organisée d’intensité modérée ou vigoureuse, « l’exercice », qui permet d’améliorer de beaucoup la santé, d’être en forme.

Avantages d’être en forme... les cadeaux secondaires
Avoir une bonne condition physique amène plusieurs effets positifs. En plus du plaisir qu’elle procure, il faut donc considérer l’exercice pour :
  • Faciliter les activités de la vie quotidienne.
  • Prévenir et diminuer les conséquences des problèmes cardiorespiratoires et métaboliques (diabète de type 2, hypercholestérolémie et haute tension artérielle).
  • Aider à diminuer le risque de certains cancers, en particulier celui du sein, de la prostate et du côlon.
  • Contribuer à un contrôle du tour de taille et du poids dits santé.
  • Améliorer le sommeil.
  • Lutter efficacement contre le stress et ses sous-jacents.
  • Ralentir le processus de vieillissement.
  • Protéger contre la perte d’autonomie.
  • Permettre de se sentir bien dans son corps.
Comment offrir la forme en cadeau
Maintenant que la décision est prise de s’offrir ou d’offrir la forme en cadeau, il faut trouver le « comment ». Voici quelques simples suggestions :
  • Un livre Mes coups de cœur : Courir au bon rythme (Tomes 1 et 2) de Jean-Yves Cloutier, Courir mieux de Jean-François Harvey, Yoga pour sportifs de Mireille Massé... et, pour un enfant, Mon GRAND journal de course de moi-même.
  • Un abonnement dans un centre de conditionnement physique en s’assurant que l’installation offre les services qui correspondent aux intérêts.
  • Une rencontre avec un(e) kinésiologue qui pourra concevoir un programme d’entraînement à effectuer à la maison.
  • Une application ou encore un autre genre d’offre internet, comme le programme L’entraînement, j’en fais mon affaire (un programme conçu pour les débutants en course).
En complément, ou tout simplement, il ne faut pas oublier que de s’offrir à soi-même du temps pour bouger ou en offrir à quelqu’un et le faire avec lui est en soi un très beau cadeau.

RD

dimanche 2 décembre 2018

La blessure au dos et aux hanches

Article de Natacha Gagné, Journal de Québec, 25 novembre 2018

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Selon Statistique Canada, les maux de dos sont parmi les problèmes de santé chroniques les plus fréquents. Aussi impressionnant que ça puisse paraître, quatre adultes sur cinq seront malheureusement affectés par une crise de douleur au dos à un moment donné de leur vie. Aussi fréquent chez l’homme que la femme, davantage chez les plus âgés que chez les plus jeunes, le mal de dos altère la qualité de vie et peut limiter la pratique de certaines activités, dont celle au cœur de cette chronique, la course (notre préférée) !

Qu’est-ce que le mal de dos

Le mal de dos est médicalement appelé lombalgie. Elle se traduit par une blessure à un muscle, à un tendon ou à un ligament du dos. Cette blessure est le résultat d’un choc ou encore de petites lésions multipliées associées à un mouvement répétitif.

Chez le coureur, la lombalgie provient généralement de trois causes : une dégénérescence discale (l’usure des disques situés entre chacune des vertèbres), une subluxation vertébrale (le déplacement d’une vertèbre dû à l’affaiblissement d’un disque intervertébral qui ne peut plus bien faire son travail de maintien) ou une fameuse hernie discale (l’expulsion du gel contenu dans un disque qui vient entre autres comprimer ses racines nerveuses).

Comment la reconnaître

La lombalgie se traduit plus souvent par des douleurs lombaires dans la partie basse du dos. Ces sensations désagréables peuvent irradier dans une ou les deux jambes.

Parfois, la douleur pouvant être assez intense est ressentie au repos, principalement debout ou en position assise, ou encore à la course. Avoir mal au dos, c’est loin d’être un « ca-dos » !

Ce qui la cause 

Généralement, la cause d’une lombalgie est plutôt mécanique. Paraît-il que l’intensité de la douleur n’est souvent pas le reflet de la gravité de la blessure... aïe.

Le médecin ne prescrit généralement pas d’examen d’imagerie tant que la situation n’est pas spécifique et qu’il n’y a aucun signe de caractéristique inquiétante.

Voilà que la cause précise est donc parfois difficile à établir d’autant plus que la blessure peut être multifactorielle.

Les muscles responsables de la flexion de la hanche que sont les psoas iliaques contracturés sans être étirés permettent parfois de mettre le doigt sur le bobo.

Il est à noter que certains facteurs peuvent augmenter le risque de lombalgie. L’âge, la grossesse, l’obésité et la faiblesse musculaire des muscles du tronc en sont de bons exemples.

La prévenir

Pour « endosser » la santé de son dos, il faut y faire attention par quelques petits conseils simples :
  • Faire de l’exercice en quantifiant son stress mécanique.
  • Privilégier une position de sommeil neutre : sur le dos ou sur le côté en plaçant un oreiller entre les genoux.
  • Adapter son poste de travail.
  • Demander de l’aide pour soulever des objets lourds.
  • Éviter de porter des souliers à talons hauts. Choisissez bien vos chaussures.
  • Avoir un poids santé.
  • Ne pas attendre avant de consulter son professionnel de la santé en chiropractie... La prévention a bien meilleur goût.
La question du traitement : le chaud ou le froid ?

En général, l’application de froid est indiquée dans les situations d’inflammation, c’est-à-dire à la suite d’une blessure, par exemple. Lorsque les symptômes d’inflammation disparaissent, il est possible d’envisager d’appliquer de la chaleur.

Dans certains cas, il est conseillé d’appliquer du froid et du chaud en alternance... « dos-fficile » de s’y retrouver ! L’idéal est de consulter un professionnel de la santé du dos, question de voir clair au bout de la colonne !

RD

jeudi 1 novembre 2018

Cinq mythes touchant la préparation à la retraite

Article de Fabien Major, Journal de Québec, 31 octobre 2018Résultats de recherche d'images pour « mythes concernant la retraite »

















Les idées préconçues à propos de la retraite sont nombreuses. Aujourd’hui, nous en défaisons quelques-unes parmi les plus populaires.

1. Ça vous coûtera moins cher

Enlevez-vous ça de la tête. Rien n’est moins sûr. À la retraite, de nombreuses dépenses inhabituelles dans la vie active font leur apparition. Pensez aux médicaments non couverts et aux soins de santé. Aussi, il n’est pas rare que le coût des assurances monte en flèche. En général, les 10 premières années de la retraite sont assez actives. C’est à ce moment-là qu’on voyage le plus... et que nos dépenses dépassent le budget prévu.

2. Ne détenez que des placements prudents

Cette réflexion erronée sous-entend que la vie s’arrêtera à la retraite. Évidemment, ce ne sera pas le cas. Vos économies doivent produire du rendement afin de vous verser des revenus le plus longtemps possible. Sans gains intéressants et récurrents, vos épargnes vont se tarir. Une répartition stratégique bien dosée en fonction de votre situation et de vos besoins vous assurera des vieux jours confortables. L’ennemi no 1 sera l’inflation. Si vos rendements moyens ne sont pas supérieurs à l’inflation, vous grugerez votre capital.

3. Vos économies doivent durer 20 ou 25 ans

Non, ce n’est assurément pas suffisant. Si vous prenez votre retraite à 60 ans et que vous calculez des revenus jusqu’à l’âge de 80 ans, vous abusez de la pensée magique ! On ne choisit pas la date de sa mort. Les progrès médicaux et la génomique pourraient très bien nous faire vivre une décennie de plus. Survivre à vos économies deviendra alors un cauchemar. Je ne connais personne qui soit très à l’aise de demander la charité à ses enfants.

4. Ma maison : mon fonds de pension

Si vous ne prenez jamais de REER ou de CELI en prétendant que votre demeure financera vos vieux jours, vous jouez avec le feu. Si vous possédez une demeure d’un demi-million en pensant la vendre et vous reloger dans un condo de 250 000 $, ça ne vous procurera pas une rente annuelle bien plus élevée que 13 000 $. Si c’est votre stratégie, révisez vos calculs.

5. Vous déciderez du moment idéal

Ça se passe rarement ainsi. Il est hasardeux de prédire la date du début de sa retraite. La plupart se l’imaginent à 65 ans, mais dans les faits, c’est plus proche de 62 ans. Les réorganisations d’entreprise, la lassitude, la maladie, l’épuisement, etc. poussent de nombreux travailleurs vers la sortie 3 ans plus tôt que prévu. Pourrez-vous y faire face ? Vos ressources seront-elles suffisantes ?

Conseils

  • Commencez à planifier votre retraite 10 ans avant la date souhaitée
  • À 5 ans de la retraite, établissez un budget et des projections précises
  • Votre retraite pourrait durer plus de 30 ans, une grande diversification aidera à maintenir des rendements intéressants
  • Ne vous fiez pas à la valeur de votre maison pour financer vos vieux jours

► Fabien Major est conseiller en épargne collective pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante ltée.

RD

lundi 8 octobre 2018

10 astuces pour une meilleure gestion du diabète

Article de Isabelle Huot, Journal de Québec, 8 octobre 2018


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Au Québec, plus de 760 000 personnes sont atteintes de diabète. L’Organisation mondiale de la santé prévoit que le nombre de personnes qui recevront un diagnostic doublera d’ici 2030. Maladies cardiovasculaires, néphropathie, amputation d’un membre inférieur, crises cardiaques et perte de la vision comptent parmi les complications à long terme associées à un mauvais contrôle glycémique. Mes 10 astuces pour mieux gérer son diabète !

Le saviez-vous ?

Des cibles de glycémie correspondant à 4 à 7 mmol/L avant un repas et 5 à 10 mmol/L après un repas sont préconisées. Près d’un Canadien sur deux qui souffre de diabète aurait un mauvais contrôle glycémique. Dans ce contexte, des conseils nutritionnels se révèlent des plus pertinents.

1. Respectez l’assiette équilibrée. 

Une assiette équilibrée se divise comme suit : au moins 50 % de légumes, 25 % de viandes et substituts et 25 % de produits céréaliers (féculents). Essayez de respecter ce modèle le midi et le soir. Les légumes crus ou cuits peuvent être mangés à volonté, car ils ont peu d’impact sur la glycémie. Les viandes et substituts fournissent des protéines qui ralentissent la vitesse d’absorption des glucides. Optez pour des coupes de viandes maigres, du poisson, des fruits de mer ou des légumineuses. Finalement, choisissez des produits céréaliers à grains entiers qui contiennent de précieuses fibres alimentaires.

2. Ayez un horaire de repas régulier. 

Espacer les repas de 4 à 6 heures vous permettra de mieux répartir vos glucides au cours de la journée et ainsi, de mieux contrôler votre glycémie.

3. Prévoyez des collations.

Prévoyez des collations, comme du yogourt grec. 
 
L’ajout de collations qui combinent glucides et protéines (comme un yogourt grec ou des fruits avec des noix), entre les repas, vous permettra d’apaiser votre faim et de stabiliser votre glycémie.

Prévoyez des collations, comme des fruits avec des noix. 
 
4. Misez sur la variété.

Pour donner de la vie à votre assiette, misez sur une variété de couleurs, de formes et de texture. Inspirez-vous des recettes de Diabète Québec (www.diabete.qc.ca) !

5. Recherchez des aliments riches en fibres alimentaires. 

Comme les fibres n’affectent pas la glycémie et contribuent à la satiété, recherchez-les ! Les légumes non pelés, les produits céréaliers à grains entiers, les légumineuses, les noix et graines et les produits affichant plus de 15 % VQ en fibres sont une bonne option. Les fibres solubles sont particulièrement intéressantes, car elles permettent de ralentir la vitesse d’absorption des glucides, favorisant un bon contrôle glycémique. On les retrouve, entre autres, dans le psyllium, les graines de chia et de lin, le son d’avoine, les légumineuses et l’orge.

6. Limitez la consommation d’aliments sucrés et peu nutritifs.

Limitez la consommation d’aliments sucrés et peu nutritifs.

Limiter ne veut pas dire bannir. Les pâtisseries, sucreries, confitures du commerce sont souvent riches en sucres et devraient donc être consommés en petite quantité en raison de leur impact sur votre glycémie. En préparant vos desserts à la maison, vous aurez un meilleur contrôle sur la quantité de sucre que vous y mettez.

7. Hydratez-vous.

Exempte de sucres, l’eau à son état naturel est le meilleur moyen d’étancher votre soif et d’hydrater votre corps. Puisqu’ils contiennent des fibres, préférez les fruits et légumes frais au jus. Si vous consommez de l’alcool, faites-le avec modération et avec les repas, pour éviter les pics de glycémie.

8. Substituts de sucre : avec modération.

Bien qu’ils ne contiennent ni sucre ni calories, les substituts de sucre (aspartame, sucralose, cyclamates, saccharine, stévia...) entretiennent votre désir de rechercher des produits sucrés, voilà pourquoi il faut les limiter.

9. Gérer rapidement vos hypoglycémies.

Si votre glycémie est inférieure à 4 mmol/L, mélangez 15 ml de sucre (1 c. à soupe) dans 1 tasse (250 ml) d’eau. Vous pouvez aussi prendre 15 ml de miel, de sirop d’érable ou encore 180 ml (3/4 de tasse) de boisson aux fruits ou de jus de fruits. Mesurer votre glycémie après 15 minutes et refaite le processus au besoin.

10. Bougez !

L’activité physique fait partie d’un mode de vie sain et offre plusieurs bénéfices sur la santé globale. Elle aide entre autres à réduire la glycémie, le stress et le risque de maladies cardiovasculaires. Essayez de rencontrer la recommandation de l’OMS de bouger au moins 150 minutes par semaine !

Atteindre son poids santé un must

Huit personnes sur dix ayant le diabète de type 2 ont un excès de poids. Considérant qu’un surplus de poids (surtout au niveau du ventre) réduit l’efficacité de l’insuline, atteindre et maintenir un poids santé reste la principale recommandation pour bien gérer sa glycémie. Ainsi, si vous avez un excès de poids (surtout au niveau du tour de taille), perdre du poids est prioritaire.

L’huile d’olive pour contrôler votre glycémie ?

Une méta-analyse publiée en 2017 dans le réputé périodique Nature indique que la consommation d’huile d’olive pourrait non seulement réduire le risque d’être atteint de diabète de type 2, mais également favoriser un meilleur contrôle de la glycémie. Les plus grands consommateurs d’huile d’olive démontraient une réduction du risque de diabète de 16 % comparativement aux plus faibles consommateurs. En prime, l’ajout d’huile d’olive (2-50g/jour) réduisait l’hémoglobine glyquée (qui témoigne du contrôle glycémique à long terme) de 27 % et des glycémies à jeun (- 0,44 mmol/L).

RD

vendredi 31 août 2018

La sexualité chez les aînés : une chose normale et naturelle.

Article de Chloé Marriault, La Presse, 18 août 2018

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Leur corps change avec l'âge. Certains ont eu le même conjoint pendant des décennies, d'autres ont passé des années sans relation sexuelle. Les aînés ont parfois du mal à aborder la sexualité avec leur nouveau partenaire. D'autant plus qu'elle reste un sujet tabou, même dans le corps médical.

« Après plusieurs années, c'est délicat, c'est très sensible de recommencer à vivre quelque chose de si intime », confie Béa*, 60 ans. En couple pendant 25 ans, elle s'est séparée de son conjoint il y a 9 ans.

Durant ces années, elle n'a pas eu de relation sérieuse, seulement quelques aventures. Avec Ed*, 70 ans, elle confie cependant vivre une sexualité très épanouie. « Je me sens mieux dans mon corps aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Je vis la même sexualité que celle que j'avais à 30 ou 40 ans. Je ne pensais pas revivre ça aussi intensément. » Pour elle, cette facilité vient aussi du fait qu'avec l'âge, « on sait ce que l'on veut et ce qu'on ne veut pas », et qu'on ne « craint pas de dire ce que l'on ressent ».

Avec son conjoint, elle note que la communication est prioritaire.

Si la sexualité, dans ces nouvelles relations, peut être vécue comme un renouveau, elle est parfois plus complexe. Isabelle Wallach, anthropologue et professeure au département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal, a récemment mené une étude auprès de 25 Québécoises âgées de 65 ans et plus. Elle s'est aperçue que les femmes avaient quelquefois honte de leur corps et que cela pouvait représenter un frein pour s'engager dans une nouvelle relation.

« Il y a l'enjeu de la minceur, les signes physiques du vieillissement... Cela peut créer une réelle anxiété. Certaines vont la dépasser en trouvant des solutions comme éclairer à la bougie, se mettre sous les draps, avoir un peignoir à proximité. D'autres vont jusqu'à renoncer à la sexualité à cause de leur corps. » 

- Isabelle Wallach, anthropologue et sexologue au département de sexologie de l'UQAM

« Les hommes ont des craintes à propos de leur puissance, redoutent de décevoir une femme pouvant avoir eu d'autres expériences sexuelles gratifiantes, ont des craintes concernant leur aspect physique qui reflète leur âge », ajoute Matey Mandza, docteur et chercheur en gérontologie et vice-président de l'Association québécoise de gérontologie. Les hommes font souvent état de difficultés érectiles ; les femmes, de sécheresse vaginale.

Alors, la sexualité évolue. « La performance et la satisfaction sexuelle demeurent importantes, mais elles s'accompagnent avec le temps d'une plus grande dose de tendresse. La sexualité est encore très importante, stimulante et essentielle », confie Ed.

Une sexualité plus à risque

La sexologue Isabelle Wallach regrette que, dans l'imaginaire collectif, la sexualité soit associée à la jeunesse et qu'on imagine les personnes âgées asexuées. « On a souvent une idée un peu romantique de la sexualité chez les aînés, avec un engagement, alors qu'il y a des unions ouvertes, des personnes qui ont de multiples partenaires, des hommes qui ont des relations sexuelles tarifées... Et finalement, on retrouve la même diversité que dans l'ensemble de la société », souligne-t-elle.

La sexualité des aînés est peu abordée par le personnel médical et ils ne font pas l'objet de sensibilisation sur les maladies sexuellement transmissibles. Résultat : « Les personnes âgées ne se considèrent pas comme à risque et beaucoup n'utilisent pas de condoms, observe Isabelle Wallach. Pourquoi ? Les hommes peuvent avoir des difficultés à en mettre un en cas de difficultés érectiles. Et on associe le préservatif avec la prévention de la grossesse. » Pour elle, il faut faire de la prévention dans les lieux où se trouvent les personnes âgées et mettre des condoms à leur disposition.

La situation en CHSLD

Aujourd'hui, dans les institutions comme les CHSLD, les allées et venues régulières du personnel soignant et les chambres partagées limitent les possibilités d'intimité des personnes âgées.

« Quel que soit leur état de santé, les aînés institutionnalisés peuvent avoir envie et être capables de conserver une activité sexuelle. Le personnel doit se montrer compréhensif et tolérant et proscrire toute attitude négative telle que la répression, la culpabilisation, la moralisation ou la dérision. »

- Matey Mandza, gérontologue

Pour Matey Mandza, cela passe par une formation adéquate. Il estime que « les soignants devraient apprendre à respecter l'intimité des résidants, par exemple, en frappant avant d'entrer dans une chambre ».

« Même la masturbation peut devenir difficile. Les professionnels ont une vision erronée et âgiste de la sexualité », regrette Isabelle Wallach. Elle remarque que, depuis quelques années cependant, il y a un réel intérêt pour le sujet de la part du personnel médical et que les choses commencent à évoluer.

Le centre d'hébergement Paul-Émile-Léger, à Montréal, a d'ailleurs mis en place en 2004 une « chambre d'intimité », qui permet à ses résidants de s'isoler.

* Les prénoms ont été modifiés à la demande des intéressés.

RD

mercredi 29 août 2018

Fini les angoisses ! Apprendre à les maîtriser.

Article de Linda Priestley, Bel Âge, Août 2918


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Ça nous arrive à tous d’imaginer que le ciel va nous tomber sur la tête. Certains événements de la vie, comme un pépin de santé, un changement brusque dans notre routine ou tout autre ennui, peuvent nous fragiliser et nous entraîner dans une spirale d’angoisse. En tête de palmarès des éléments susceptibles de nous affoler se retrouvent la mort, l’Alzheimer et les chutes, rapporte Sébastien Grenier, psychologue et directeur du Laboratoire d'étude sur l'anxiété et la dépression gériatrique (LEADER): «Ils constituent les trois principaux sujets d’inquiétude chez les personnes âgées de 65 ans et plus.» S’il est normal de se faire du mauvais sang à l’occasion, et ce peu importe son âge, c’est plus dérangeant quand on s’imagine le pire en permanence. Est-il possible d’apprendre à vivre l’esprit en paix?

Alerte!

Bien entendu, nul n’est à l’abri de craintes après une expérience désagréable, comme une vilaine chute. Mais comment savoir si cela dépasse les bornes? Prenons l’exemple de Marie-France, la cinquantaine vive. Même si l’idée d’une promenade hivernale sur la chaussée glissante lui inspire un léger inconfort, elle enfile ses chaussures à crampons et s’aventure à l’extérieur. «Bien sûr que je songe au fait que je pourrais me faire mal, ça m’est déjà arrivé d’ailleurs il y a quelques années. Mais je n’arrêterai pas pour autant de vaquer à mes occupations quotidiennes, comme aller à l’épicerie ou simplement me dégourdir les jambes.» 

Aux yeux de sa sœur Monique, qui soufflera sous peu ses 68 bougies, les sorties sont par contre toujours une entreprise périlleuse. Convaincue qu’elle chutera et devra ensuite rester alitée jusqu’à l’été, elle préfère tout compte fait s’abstenir de mettre le nez dehors. «Je n’y peux rien, je m’imagine toujours en train de marcher d’un pas tellement hésitant que j’en perds tous mes moyens et que je tombe.» 

Pourquoi la même situation provoque-t-elle une réaction aussi différente chez les deux sœurs? Cela repose en fait sur nos nerfs, selon Sébastien Grenier: «Devant un élément stresseur, positif ou négatif, notre système d’urgence, le système nerveux sympathique, réagit de façon à nous rendre capable de gérer la situation.» C’est le cas de Marie-France, qui, en état d’alerte orange, demeure prudente, sans néanmoins en faire tout un plat. Chez Monique, toutefois, l’état d’alerte vire constamment au rouge: rien n’arrive à endormir ses craintes ou à stopper le feu roulant de ses pensées fatalistes. Elle souffre d’anxiété chronique, un trouble défini par le DSM selon des critères précis et qui affecterait environ 7 % des personnes âgées de 65 ans et plus selon une enquête menée il y a quelques années. «Chez ces dernières, le même système est activé sans qu’il y ait présence de danger réel ou de raison concrète, ajoute le psychologue. Un rien risque alors de devenir anxiogène.»

Des impacts physiques

L’anxiété affecte en plus la santé mentale et physique. «Le stress occasionné par celle-ci risque de provoquer en nous une multitude de symptômes, tels des tremblements, palpitations, étourdissements, augmentation du rythme cardiaque ou problèmes de sommeil», poursuit Sébastien Grenier. On tombe alors dans un cercle vicieux, puisque ces malaises font grimper notre niveau d’anxiété. «Quand ça se met à "spinner" dans ma tête, mon cœur bat la chamade et je ressens des picotements dans les doigts, confie Monique. Je me dis alors: "Ça y est, la crise cardiaque me guette!"»

L’anxiété est doublement redoutable, car elle peut aggraver certaines maladies déjà existantes, dont le diabète, l’arthrite ou les troubles respiratoires et cardiaques. Sans compter qu’elle joue parfois des tours à notre mémoire et constitue un facteur de risque pour des troubles cognitifs, notamment l’Alzheimer. «Les pertes de mémoire liées au vieillissement sont tout à fait normales, observe Sébastien Grenier. Perdre ses clés, par exemple, ne devrait pas nous déranger outre mesure. La présence de stress, d’anxiété et de dépression peut toutefois amplifier les oublis.» Nos rapports aux autres s’en trouvent également affectés, puisqu’on tend à se couper du monde extérieur quand l’angoisse jette une ombre sur notre vie: «Une personne anxieuse fera tout pour éviter une situation qu’elle juge stressante.»

Choisir sa solution

Comment s’y prendre quand on veut se défaire de nos démons intérieurs? On peut expliquer notre situation à notre médecin, qui nous prescrira alors peut-être un calmant ou un antidépresseur afin de réduire notre niveau de stress. Une autre option serait de se tourner vers la psychothérapie. Le laboratoire d’étude que dirige Sébastien Grenier sert justement à démontrer l’efficacité de celle-ci: «Par exemple, dans le cas d’une personne ayant une peur excessive de tomber sans qu’une condition physique justifie cette crainte, on adopte une approche thérapeutique basée sur la gestion de ses émotions et l’entraînement en gymnase dans le but d’améliorer son équilibre et sa force musculaire.» 

Par ailleurs, entamer une thérapie cognitivo-comportementale permettrait d’apprendre ce qu’est l’anxiété, son fonctionnement, ses conséquences ainsi que différentes stratégies visant à une meilleure gestion de nos émotions, «comme la respiration par le ventre, le yoga et des techniques de détente, telle la relaxation progressive de Jacobson, qui consiste à contracter puis décontracter des muscles précis du corps.» On apprend aussi à déterminer si notre pensée initiale par rapport à une situation donnée est bien fondée, et à remplacer nos pensées anxieuses par des pensées aidantes. «Ce qui ne veut pas dire non plus de voir la vie en rose, nuance le psychologue. On encourage la pensée réaliste: par exemple, au lieu de se dire qu’on va tomber en sortant, on se promet plutôt de faire attention, d’utiliser notre canne au besoin ou de mettre des crampons s'il y a de la glace.» 

Comment soutenir un anxieux?

On demeure attentif à tout changement de comportement.

Chez certains, l’anxiété s’accentue au fil des années. Il n’y a pas d’âge! «Une personne aînée anxieuse l’aura probablement été toute sa vie, observe Sébastien Grenier. Quand une personne semble devenir nerveuse et stressée du jour au lendemain, on se dit souvent que cela doit être lié au vieillissement. Or, ce n’est pas forcément le cas.» Un parent enjoué rendu brusquement amorphe ou irritable doit poser question: certaines personnes âgées ont tendance à somatiser l’anxiété. «Elles ne diront pas qu’elle sont anxieuses, ça ne fait pas partie de leur vocabulaire, et on ne parlait pas de cette condition avant. Elles évoqueront plutôt des maux de tête ou de ventre.» 

On rassure et on dédramatise,

même si ce n’est pas facile de convaincre un parent ou un ami pour qui le moindre souci prend des proportions énormes! «Quand ça dérape chez Monique, c’est comme tenter d’arrêter un train qui roule à pleine vapeur», raconte Marie-France. Encourager la personne à voir les choses autrement ou lui présenter une solution concrète s’avère parfois d’un grand secours. À un parent âgé convaincu que sa chambre en résidence prendra en feu pendant la nuit, on peut suggérer, par exemple, de vérifier les détecteurs de fumée avant l’heure du coucher, ou d'en parler avec les responsables de l’établissement pour trouver une solution qui l’aidera à dormir l’esprit tranquille.

On s’interroge sur son vécu.

Un traumatisme, comme un déménagement, une maladie ou le deuil d’un être cher, peut avoir été l’élément déclencheur. On prête alors une oreille attentive à la personne, tout en l’encourageant à rechercher un soutien extérieur si le problème persiste.

On incite à consulter sans bousculer.

Plusieurs demeurent sceptiques quant aux bienfaits de la psychothérapie. «Celle-ci est pourtant de courte durée: 10 à 12 rencontres suffisent à changer une vie», avance Sébastien Grenier. Les thérapies de groupe aussi sont bénéfiques. «Les gens se rencontrent, se font des amis, ce qui aide à briser l’isolement.»

On se montre prévoyant.

Si jamais le comportement d’une personne anxieuse devient dérangeant, voire dangereux (en cas d’oublis, comme celui d’éteindre le four), on contacte son médecin ou le CLSC pour obtenir de l’aide et des informations. «Comme certains symptômes d’un trouble anxieux (perte de concentration, fatigue, irritabilité, inquiétude excessive) s’apparentent à ceux découlant d’un malaise physique, mieux vaut faire évaluer la personne par un spécialiste, conseille le psychologue. Un neuropsychologue sera en mesure de déterminer s’il ne s’agirait pas d’une maladie neurodégénérative ou cognitive.»

Les bonnes ressources

• Laboratoire d'étude sur l'anxiété et la dépression gériatrique (LEADER) Pour obtenir de l’information, entre autres sur les études menées par le Laboratoire auxquelles il est possible de participer: (514) 340-3540, poste 4788 ou à laboleader.ca.
• Centre AvantÂge de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM) On y tient des conférences, formations et ateliers sur la santé et le vieillissement. À surveiller puisque certains ateliers proposent d’apprendre à gérer le stress: (514) 340-2800, poste 3139 ou à iugm.qc.ca/avantage
• Phobies-zéro Infos, ressources et ligne d’écoute: 1 866 922-0002 ou à phobies-zero.qc.ca.
• Revivre Infos, ressources et ligne d’écoute: 1 866 738-4873 ou à revivre.org. 
• On peut aussi s’informer auprès de son CLSC pour trouver un atelier de gestion de l’anxiété ou un groupe de soutien dans sa région. 

RD

Intervenir dans les conflits de nos enfants adultes?

Article de Jacqueline Simoneau, Bel Âge, août 2018


Freres-Soeurs-dispute


Lorsque survient un conflit entre vos enfants adultes ou avec leur tendre moitié, vous avez tendance à intervenir? Ce n'est pas vraiment une bonne idée! Voici pourquoi.

Quand Andréanne et Frédéric se trouvent dans la même pièce, l’atmosphère se charge d’électricité. Les détails les plus anodins deviennent pour le frère et la soeur prétextes à des disputes interminables, parfois même explosives. «Depuis un conflit mettant en scène l’éducation de leurs enfants respectifs, ils n’arrivent pas à faire la paix, raconte Micheline, la mère des protagonistes. Aucun ne veut admettre ses torts ni faire de compromis.» Julien et Isabelle, eux, sont en couple. Mais depuis quelques mois, leur relation bat de l’aile. Les altercations se produisent de plus en plus souvent. Même que certains jours, les répliques sont particulièrement cinglantes, au grand dam des parents de Julien qui aiment bien leur fils, mais aussi Isabelle. De telles scènes vous sont familières?

Lorsque les disputes impliquent nos enfants, cela nous touche profondément. Normal. Aucun parent ne veut que ses chéris vivent des difficultés ou des conflits, même si cela fait partie de la vie. Mais à moins que la situation ne dégénère en violence, mieux vaut ne pas s’immiscer dans leur vie privée, ni tenter de trouver un coupable. La seule chose que l’on réussirait à déclencher, c’est une escalade des tensions.

 «S’il y a une chose qu’il faut éviter dans la vie, c’est bien d’être pris dans un triangle, soutient la psychologue Brigitte Hénault. Par conséquent, si on n’est pas directement impliqué dans le conflit, on ne doit pas intervenir. Cela ne nous appartient pas. Les enfants doivent donc résoudre leurs conflits eux-mêmes.»

Mais rien ne nous empêche d’être à l’écoute et d’offrir notre soutien à celui qui le demande. «On l’écoute, bien sûr, mais sans porter de jugement sur l’un ou l’autre des individus impliqués, recommande Brigitte Hénault. On évite aussi de lui dire ce qu’il doit faire ou ne pas faire. D’autant plus que si nos suggestions ne fonctionnent pas, cela risque de se retourner contre nous. En revanche, on peut lui proposer des pistes de réflexion, comme “As-tu essayé telle chose?” ou “As-tu pensé à lui dire telle chose?”. Cela va l’outiller pour entreprendre sa réflexion.»

La psychologue Josée Jacques abonde dans le même sens. «C’est aux protagonistes de trouver une façon de résoudre leur différend, assure-t-elle. Les parents ne doivent surtout pas tenter de régler les problèmes à la place de leurs enfants. C’est comme s’ils leur disaient qu’ils ne sont pas capables de faire les choses sans eux. Donc, on ne va pas au-devant de leurs souhaits. On attend qu’ils nous demandent conseil pour intervenir. Certains le feront, d’autres pas. Il faut accepter qu’il en soit ainsi. S’ils le font, on peut cependant leur faire part – en utilisant le “je” – de ce que l’on vit et ressent de les voir en conflit, mais sans culpabiliser ni s’étendre longuement sur le sujet.»

Là où ça se gâte souvent, c’est lorsqu’un enfant se confie avec l’espoir que les parents prennent position dans le conflit... en sa faveur, évidemment. «On risque alors de nourrir la rivalité et d’envenimer la situation en créant un autre conflit, explique Brigitte Hénault. Puis on se trouve carrément piégé. On prend pour lequel? Automatiquement, on vient de se mettre une des personnes à dos. Comme parent, on doit être suffisamment solide pour refuser de prendre parti, même s’il s’agit d’un conflit entre son enfant et sa conjointe et que, tout naturellement, on penche pour son rejeton. En refusant d’afficher une position, on lance le message qu’on a confiance en eux et qu’on les sait capables de régler cette querelle entre eux. Une fois adultes, les enfants doivent assumer leurs choix, leurs batailles et leurs décisions.»

Cela dit, certains parents préfèrent fermer les yeux sur les conflits de leurs enfants en faisant comme s’ils n’existaient pas. Ils refusent même d’en entendre parler. «L’évitement n’est pas une bonne idée, assure Josée Jacques. Même à l’âge adulte, l’enfant qui réclame une écoute de ses parents dans une période conflictuelle de sa vie ressentirait alors un sentiment de rejet ou d’abandon de la part de personnes qui sont significatives pour lui. Il vivrait donc un double problème.» Bref, l’évitement n’est jamais approprié. Même si on ne fait qu’écouter et reconnaître que notre enfant vit actuellement des moments difficiles, cela lui sera bénéfique. Et ainsi, on maintient le lien. C’est ce qui compte.

RD

mercredi 15 août 2018

De plus en plus d'aînés endettés et au bord de la faillite

Article de Emmanuelle Gril, Journal de Québec, 11 août 2018

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Depuis quelques années, l’endettement des personnes âgées a explosé. Elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à faire faillite.

Sont-elles davantage à risque que les autres segments de la population ?

Les aînés sont aux prises avec un niveau d’endettement grandissant. Et les statistiques sont claires : en 2005, 8 % des dossiers de faillite et de proposition de consommateur concernaient les personnes de 65 ans et plus. En 2015, le taux avait grimpé à 10 % et même à 12 % en 2017, selon le Bureau du surintendant des faillites.

« Ce groupe représente aujourd’hui celui qui a le plus augmenté pour les faillites et les propositions de consommateurs, soit une personne sur huit », remarque Pierre Fortin, syndic autorisé en insolvabilité et président de Jean Fortin et Associés.

Lourdes dettes de cartes de crédit

Concrètement, quels sont les montants en jeu ? On évalue que les aînés qui font faillite ou une proposition de consommateur ont accumulé en moyenne 22 000 $ en dettes non garanties (cartes et marges de crédit, prêts personnels, etc.), incluant 13 000 $ de cartes de crédit, soit 60 % de la totalité du montant. Or, dans les autres catégories d’âge, les dettes de cartes de crédit ne représentent que 41 % (ces chiffres et les suivants proviennent des compilations effectuées par Jean Fortin et associés, sur un échantillon de 10 000 dossiers).

Pierre Fortin explique cette différence par le fait qu’il s’agit de l’outil de crédit le plus facilement accessible pour les aînés. « C’est dangereux, car c’est aussi celui qui est le plus coûteux en intérêts, en moyenne 20 % », déplore-t-il.

Les personnes à la retraite ont en effet plus de difficulté à obtenir un prêt personnel ou une marge de crédit par exemple, parce que leurs revenus – les rentes – sont faibles et fixes, en plus d’être insaisissables. Ils ne constituent donc pas une garantie intéressante pour les créanciers qui sont moins enclins à leur prêter.

De faibles revenus

Seulement 16 % des personnes retraitées touchent un salaire d’appoint en plus de leurs prestations des régimes de rentes gouvernementaux. Résultat, le revenu net médian de ce segment de la population est de 19 000 $, un montant bien souvent insuffisant pour assurer un niveau de vie convenable.

Par conséquent, le crédit à la consommation est largement utilisé pour combler le manque à gagner. Il représente plus de 115 % du revenu disponible des aînés ayant fait faillite ou ayant déposé une proposition de consommateur, comparativement à environ 38 % dans la population en général.

Une question de fierté

Même s’ils éprouvent des difficultés financières, les aînés répugnent à en parler à leur entourage. « Ils ont honte et cachent même leurs problèmes à leurs enfants. D’ailleurs, certains préfèrent ne pas faire faillite pour une question de fierté personnelle et optent plutôt pour la proposition de consommateur », explique Pierre Fortin.

Il précise qu’il a déjà vu des personnes de 80 ans choisir cette solution, alors qu’il va leur falloir cinq ans pour en venir à bout. Un fardeau bien plus lourd que la faillite, car cette dernière aurait pu être bien plus avantageuse pour eux...

Conseils

  • La génération des baby-boomers est la première qui a eu accès au crédit facile. Une fois à la retraite, elle doit vivre avec les conséquences de cet endettement. Soyez conscient de cette réalité et modérez vos achats de biens de consommation, tout particulièrement à l’approche de la retraite.
  • La marge de crédit hypothécaire est un outil très en vogue qui permet d’utiliser sa résidence comme une véritable carte de guichet. Voyages, véhicule motorisé, rénovations... on peut tout financer ! Le problème est qu’une fois parvenu à la retraite, on n’a pas fini de payer l’hypothèque, ce qui constituera une importante source d’endettement à cette période de la vie où les revenus diminuent.
RD

Le cauchemar de divorcer après 50 ans

Article de Stéphane Desjardins, Journal de Québec, 15 août 2018


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Divorcer à 50 ans ou plus, c’est une véritable catastrophe financière.

« Pour le meilleur ou pour le pire », ça ne tient plus : 67 % des couples mariés depuis 1990 auront divorcé en 2030, selon l’Institut de la statistique du Québec. Pire : il y a désormais plus de divorcés (17,5 %) que de veufs chez les plus de 50 ans.

Presque une personne divorcée sur deux voit sa situation financière empirer, et une sur trois s’endette davantage ou doit vendre des actifs pour passer au travers.

Divorcer à l’amiable coûte environ 2000 $. Mais la facture moyenne d’un divorce au Québec grimpe à près de 14 000 $ s’il y a chicane chez les futurs divorcés. La facture d’un procès de trois jours ? Facilement 20 000 $. Un avocat coûte environ 150 $ l’heure. Ajoutez des dizaines de milliers de dollars pour les frais d’huissier et d’experts. Un divorce gruge le patrimoine ou, pire, crée des dettes.

Mais les véritables coûts surviennent après le divorce.

Rebondir

Beaucoup de nouveaux divorcés perdent presque tous leurs amis. Or, se reconstituer un réseau social coûte cher en vêtements, sorties et... psychologue.

De plus, nombre de divorcés, surtout des femmes, doivent revenir sur le marché du travail après de longues années d’absence. Diplômes et expériences passées ne sont pas reconnus. Les employeurs préfèrent souvent les plus jeunes, considérés plus agressifs et moins dispendieux. Nombre d’ex-divorcés doivent retourner aux études et, surtout, accepter un revenu moindre. Ça tombe mal, car vivre seul coûte 30 % à 50 % plus cher qu’en couple... alors qu’on vient justement de perdre au moins la moitié de son patrimoine.

Parfois, c’est dramatique. Par exemple, monsieur a 200 000 $ de REER, divorce et doit verser 100 000 $ à son ex-épouse, même si le REER a fondu de 60 000 $ en six mois à cause d’une crise financière. Des couples revendent leur maison à perte, parce qu’ils avaient lourdement investi dans des rénovations. D’autres s’accrochent au gouffre financier de la maison familiale pour loger leurs enfants Tanguy...

Outre vos dettes de divorce, vous aurez dix ou vingt ans pour ramasser deux fois plus d’argent que planifié. Adieu les voyages de rêve. Bonjour le serrage de ceinture maxi.

CONSEILS
  • Consultez un psychologue : le rallumage de flamme ou, au mieux, la coexistence pacifique font financièrement moins mal que le divorce.
  • Le divorce est inévitable ? Faites rapidement le bilan de vos dettes et avoirs et vendez immédiatement vos fonds communs et actions pour cristalliser leur valeur.
  • Évitez la chicane à tout prix. Piler temporairement sur son orgueil, c’est payant.
  • Négociez pour éviter les gains de capitaux imposables : je te donne la maison, tu gardes les fonds de retraite...
  • Déménagez dans un plus petit logement pour maximiser l’épargne-retraite.
  • Reportez votre date de retraite.
  • Enfants et petits-enfants devront accepter votre baisse subite de générosité.
  • Décompressez avec un psy, pas votre avocat (différence de taux horaire).
  • Consultez rapidement votre conseiller financier ou un fiscaliste pour connaître l’étendue des dommages fiscaux et financiers. Et vous fixer un plan pour rebondir.
RD

samedi 4 août 2018

Statistiques 2018 sur les résidences pour personnes âgées – Rapport SCHL

Article de SCHL, 31 juillet 2018

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La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), l’organisme national responsable de l’habitation au Canada depuis près de 70 ans, a récemment publié les résultats de son enquête dans son Rapport 2018 sur les résidences pour personnes âgées. Le Rapport propose une analyse du marché des résidences pour personnes âgées du Québec. Les résidences privées ainsi que les résidences sans but lucratif sont incluses dans l’enquête.

Quelques constats émergent de l’enquête de la SCHL, notamment que le taux d’inoccupation des places standards se chiffrait à 6,9 % en février de cette année comparativement à 6,2 % à la même période l’an dernier, et que le loyer moyen des places standards est de 1 729 $ par mois.

L’expression « places standards » fait référence aux « places occupées par des résidents qui reçoivent moins d’une heure et demie de soins par jour ou qui n’ont pas à payer de frais supplémentaires pour recevoir des soins assidus 1».

De plus, pour les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal, de Québec et de Sherbrooke, l’âge moyen des résidents, tout type de logement confondu, est de 84 ans.

Région métropolitaine de recensement de Montréal

Pour ce qui est de la RMR de Montréal, qui compte 55 305 résidents, les statistiques révèlent que le taux d’inoccupation, peu importe le type de logement, a légèrement augmenté. En effet, le taux d’inoccupation des places standards se situe à 6,5 % en comparaison à 5,9 % pour l’année 2017.

De plus, les chambres individuelles ainsi que les appartements de 2 pièces et plus représentent la plus faible proportion de logements vacants.

Le loyer moyen des places standards en résidence privée pour personnes âgées à Montréal se situe à 1 803 $ par mois.

En banlieue nord, du côté des résidences pour personnes âgées de Laval et de la Rive-Nord, le loyer mensuel moyen des places standards, qui est de 1 767 $, s’avère le plus faible.

Il est aussi possible de constater que le nombre d’aînés vivant seuls a augmenté cette année. En effet, on comptait 40 185 personnes pour 2017 par rapport à 41 216 pour 2018. On observe également que 5783 aînés vivaient en couple en 2017 comparativement à 6 989 aînés en 2018, et ce, tout type de logement confondu.

Région métropolitaine de recensement de Québec

La RMR de Québec compte 14 967 résidents et le taux d’inoccupation des résidences pour personnes âgées de Québec a augmenté de 2,6 %, passant de 5 % à 7,6 %.

Le loyer mensuel moyen des places standards se situe autour de 1 769 $ et son coût maximal a été atteint dans le secteur de Sainte-Foy–Sillery (2 115 $).

Les chiffres démontrent que 11 822 aînés vivaient seuls l’an passé et que 12 270 aînés vivent seuls cette année. En comparaison à l’année passée (1 404), quelque 1 348 aînés vivent en couple, peu importe le type de logement.

Région métropolitaine de recensement de Sherbrooke

La RMR de Sherbrooke recense 4 534 résidents. Le taux d’inoccupation des résidences pour personnes âgées de Sherbrooke a connu une hausse. Effectivement, il est passé de 10,2 % en 2017 à 10,9 % en 2018. Par exemple, le taux d’inoccupation des chambres individuelles à Sherbrooke a fait face à une hausse majeure, passant de 6,5 % à 10,8 %.

Pour ce qui est du loyer mensuel moyen des places standards, il se situe autour de 1 614 $. Dans la ville de Sherbrooke, son coût maximal est de 1 584 $.

En comparaison à l’année passée (3 666), quelque 3 807 aînés vivent seuls en 2018. L’année passée (372), 363 aînés vivaient en couple, tout type de logement confondu.

Région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières

En Mauricie, la RMR de Trois-Rivières dénombre 4 356 résidents. Le taux d’inoccupation des résidences pour personnes âgées de Trois-Rivières est passé de 10,5 % en 2017 à 9,7 % en 2018.
Dans cette région métropolitaine, le loyer moyen des places standards se situe à 1 706 $ par mois. Le loyer mensuel moyen des places standards le moins élevé, qui est de 1 426 $, se trouve dans le secteur de Trois-Rivières-Ouest.

Le nombre d’aînés vivant seuls a légèrement augmenté. En effet, 3 507 personnes vivaient seules en 2017, tandis qu’on en compte 3 560 en 2018. Le nombre de personnes âgées en couple s’est vu diminué, on comptait 508 personnes en 2017 contre 398 pour cette année.

Région métropolitaine de recensement de Gatineau

Du côté de l’Outaouais, dans la RMR de Gatineau, le nombre total de résidents a augmenté cette année. En 2017, il a été possible de recenser 3 375 résidents et en 2018, on en compte 3 537.
Quant au taux d’inoccupation des résidences pour personnes âgées de Gatineau, il est de 5,4 % pour 2018 en comparaison à 8,1 % pour 2017.

Le rapport nous révèle aussi que 2653 personnes âgées vivaient seules en 2017 dans la RMR de Gatineau et que cette année, 2792 personnes vivent cette réalité. D’autres sont en couple, soit 361 personnes en 2017. Ce nombre est passé à 372 en 2018.

1.Société canadienne d’hypothèques et de logement, Rapport sur les résidences pour personnes âgées, 2018, p. 2.

RD

vendredi 3 août 2018

La doyenne de l'humanité meurt à 117 ans

Journal de Québec, 28 juillet 2018

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La Japonaise Nabi Tajima, qui était vraisemblablement la doyenne de l'humanité, est décédée samedi à 117 ans, a annoncé ce dimanche un responsable local japonais.

Nabi Tajima, née le 4 août 1900, est morte vers 20h00 (11h00 GMT) sur son île natale de Kikai dans la région de Kagoshima, a précisé Susumu Yoshiyuki, un responsable du département de la Santé. Devenue la doyenne des Japonais en septembre 2015, elle était probablement aussi la doyenne de l'humanité depuis le décès en septembre 2017 à 117 ans de la Jamaïcaine Violet Brown, selon les médias japonais.

Doyenne "présumée" seulement

Mais le Guinness des records, qui menait l'enquête depuis le décès de Mme Brown, n'avait pas encore reconnu officiellement à Mme Tajima le titre de doyenne. L'organisation a en revanche annoncé le 10 avril que le doyen de l'humanité était le Japonais Masazo Nonaka. "Mme Tajima vivait dans une maison de retraite. Elle s'était affaiblie en janvier et avait été hospitalisée", a précisé à l'AFP M. Yoshiyuki. "Elle y est décédée (samedi) du fait de son grand âge."

Le Japon, connu pour la longue espérance de vie de ses habitants, peut se prévaloir d'avoir été le pays de plusieurs doyens, dont Jiroemon Kimura, mort en juin 2013 à 116 ans, et Sakari Momoi, qui s'est éteint en juillet 2015 à 112 ans. Il y avait environ 68.000 centenaires répertoriés au Japon l'an dernier, selon les statistiques officielles. Le record de longévité pouvant être prouvé officiellement, tous sexes confondus, est toujours détenu par la Française Jeanne Calment, décédée en 1997 à 122 ans et 164 jours, selon le Guinness.

RD

mercredi 16 mai 2018

Des retraités pauvres avec les rentes publiques

Article de Marie-Ève Dumont, Journal de Québec, 10 mai 2018
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Les seules activités auxquelles peut participer Thérèse Desrochers sont gratuites puisque son budget est serré.

NOMBREUX SONT LES RETRAITÉ(E)S QUI NE RÉUSSISSENT QU'À COUVRIR LEURS BESOINS DE BASE ET QUI SONT PLUS ENDETTÉES.


Loyer, épicerie, téléphone, télé et internet, voilà tout ce que peut se permettre une septuagénaire avec ses prestations du gouvernement, jugées trop basses pour sortir nos aînés de la pauvreté, selon une nouvelle étude.

« Je n’ai jamais eu d’auto. Je paie un bon loyer même si je suis dans une résidence sans but lucratif. Je ne fais pas d’excès. Je ne m’achète pas de vêtement et j’arrive juste », raconte Thérèse Desrochers, 78 ans, qui reçoit environ 21 000 $ par année avec les prestations du gouvernement en plus de la prestation de survivant de son mari décédé.

Le cas de Mme Desrochers, qui détonne de l’idée que certains se font parfois de la retraite, est loin d’être unique, selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques.

« Le système actuel ne fonctionne pas. Près de la moitié des personnes seules qui arrivent à la retraite, qui ont plus de 65 ans, ne réussissent pas à avoir un revenu décent », déplore Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS.


Femmes plus pauvres

Les femmes sont aussi plus pauvres que les hommes à la retraite puisqu’elles sont nombreuses à travailler certaines années à temps partiel et à un salaire plus faible, ajoute Martine Marleau, de l’ACEF de l’est de Montréal.

« Les femmes arrivent donc avec une rente du régime des rentes qui est significativement plus faible que les hommes. Elles vivent aussi plus longtemps et seules à la retraite », précise Mme Marleau.
L’Institut soutient donc que le montant versé par le gouvernement permet de couvrir les besoins de base, mais pas de se sortir de la pauvreté, ce que l’organisation appelle le « salaire viable ».

Selon leurs calculs, ce revenu « viable » se situe entre 21 172 $ et 28 534 $, selon l’endroit où l’on vit au Québec. C’est plus élevé que les quelque 18 000 $ fournis par les programmes publics.

Imprévus coûteux

Cette situation amène plus d’endettement chez les aînés qui n’arrivent plus à faire face aux imprévus.
« J’ai eu plusieurs demandes de gens qui ont le supplément [de revenu garanti] pour des retards de loyer parce qu’il est arrivé quelque chose. Ils ont dû payer des médicaments de plus par exemple ou une petite réparation à la maison », explique Émilie Dansereau, qui s’occupe du fonds d’entraide à l’ACEF du Nord, qui offre des petits prêts sans intérêt.pour les personnes à faible revenu.

Selon l’IRIS, la meilleure façon de régler le problème serait de bonifier rapidement le Régime des rentes du Québec pour que les employeurs et les employés actifs puissent en bénéficier.

Des aînés endettés

► 5000 $ : manque à gagner annuel avec les prestations du gouvernement pour qu’une personne seule puisse bien vivre à Montréal
► 20 % des retraités paient encore leur hypothèque
► 25 % des retraités ne remboursent pas leur solde de carte de crédit au complet chaque mois
► 55 000 $ : dettes moyennes des retraités
► 18 012 $ : seuil de la pauvreté pour une personne seule par année

Sources : IRIS et Financière Sun life

RD