Les grands-parents prennent de plus en plus de place dans l’éducation des enfants, et généralement, c’est tant mieux. Mais comment définir les rôles de chacun ? Voici quelques conseils pour éviter que les relations intergénérationnelles menacent la paix familiale et ne dégénèrent en une guerre de tranchées.
Au cours du dernier siècle, l’espérance de vie a fait un bond
spectaculaire en Amérique du Nord. Les gens vivent non seulement plus
longtemps, ils demeurent aussi en santé jusqu’à un âge parfois fort
avancé. Une fois passé le seuil de la retraite, de nombreuses personnes
encore actives et dans la fleur de l’âge sont heureuses de pouvoir
s’investir auprès de leurs petits-enfants.
Pour l’enfant, il est toujours sécurisant de se retrouver en présence de son grand-parent, à la fois disponible, au cœur généreux, et qui prend le temps de répondre à ses questions. « C’était comment quand tu étais petite mamie ? » Les grands-parents transmettent des savoirs que l’on n’enseigne pas à l’école. Ils sont une source d’affection, d’apaisement, et n’ont pas leur pareil pour rendre la vie familiale harmonieuse.
Pour l’enfant, il est toujours sécurisant de se retrouver en présence de son grand-parent, à la fois disponible, au cœur généreux, et qui prend le temps de répondre à ses questions. « C’était comment quand tu étais petite mamie ? » Les grands-parents transmettent des savoirs que l’on n’enseigne pas à l’école. Ils sont une source d’affection, d’apaisement, et n’ont pas leur pareil pour rendre la vie familiale harmonieuse.
Une nouvelle réalité
Au fil du temps, la réalité des familles a changé, ce qui peut
parfois venir compliquer la donne. Mariages entre personnes du même
sexe, unions mixtes, ruptures de jeunes parents, éclatement des modèles
familiaux : pour les grands-parents solidaires, ce sont autant de
situations avec lesquelles ils devront apprendre à composer.
À cela s’ajoutent la mobilité urbaine et la diversité culturelle,
de sorte que les relations intergénérationnelles se sont complexifiées.
Ainsi, des personnes qui n’ont pas les mêmes points de repère se
retrouvent à discuter de l’éducation autour du même enfant. Si le parent
veut bénéficier du soutien des grands-parents, il devra parfois faire
preuve de fermeté, mais il paraît alors souvent difficile de ne pas
écorcher la relation au passage.
Si certaines grand-mères s’avèrent exemplaires, certaines peuvent
toutefois être intrusives ou contrôlantes. Les tensions peuvent surgir
lorsque les grands-parents transgressent les limites de leur pouvoir et
empiètent sur les responsabilités des parents.
Comment dire à papi qui attend fébrilement le moment d’aller
manger un hot-dog frites avec son petit-fils le samedi midi que la
malbouffe est non indiquée pour son enfant ? Comment lui dire que son
petit-fils ne souhaite pas que son grand-père vienne le chercher après
sa pratique de hockey ?
Communiquer
En pareils cas, les parents se demandent souvent quoi faire et
doivent alors songer à mettre des limites ou fournir des balises. Par
contre, ils doivent le faire avec doigté et en comprenant au mieux les
motivations des grands-parents afin d’éviter la guerre froide.
Si l’évitement n’est pas une solution, il faut également se
rappeler qu’on ne règle jamais un problème sous le coup de la colère. Il
est toujours bon de prendre un peu de recul avant d’entamer les
pourparlers et de choisir avec soin le moment de la discussion. Cet
échange ne se résume pas à dire quelque chose à l’autre, encore faut-il
entendre celui-ci.
Quand la relation s’envenime, il est aidant de se demander :
qu’est-ce qu’on veut pour nos enfants, qu’est-ce qu’on veut pour
soi-même, et qu’est-ce qu’on veut ensemble. On pourra ensuite dégager
les points positifs, les irritants, les choses à changer, et ce, autant
pour les grands-parents que pour les parents.
La reconnaissance
Il serait également bon de reconnaître tout ce qu’accomplissent
les grands-parents pour l’enfant et pour nous-mêmes. On leur demande de
l’aide, on leur confie les enfants au dernier moment pour le week-end,
mais on oublie parfois de souligner et de reconnaître tout le soutien
apporté aux parents qui ont des vies occupées. Ils sentent parfois, et
avec raison, qu’ils marchent sur des œufs, d’où l’importance de pouvoir
discuter de façon constructive de la situation.
Les enfants ne devraient pas avoir à assumer les frais des
tensions entre les adultes. N’oublions jamais : il faut un village pour
élever un enfant. Les grands-parents, au cœur de l’entourage familial,
peuvent être une source de soutien infiniment précieuse, une richesse et
un facteur de protection pour tous, particulièrement les plus petits.
RD
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