Vivre la vie d'un Senior

mercredi 15 novembre 2023

Vieillir à la maison sera de plus en plus difficile au Québec

 

Article de Érika Bisaillon  • radiocanada.ca, 8 novembre 2023

 Une étude de HEC Montréal prévient que le soutien à l’autonomie des personnes âgées du Québec sera confronté à une forte augmentation de la demande, à une explosion des coûts et à un besoin énorme de main-d’œuvre. Une solution s’impose.

 Vieillir à la maison, une idée populaire | Conseiller

 L'étude « Les soins à domicile en péril au Québec » de la Chaire de recherche Jacques-Parizeau en politiques économiques de HEC Montréal publiée mercredi matin fait réagir l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées.

L'étude prospective que dévoile mercredi la Chaire de recherche Jacques-Parizeau en politiques économiques de HEC Montréal précise que si les modes de financement et de gestion actuels restent inchangés et que le faible taux de réponse aux besoins observé en services à domicile est conservé, le nombre de personnes ayant des besoins – actuellement d'environ 324 400 – augmentera de 69 % d'ici 2040. En chiffre absolu, cela représente plus de 545 000 bénéficiaires.

Bien que ces chiffres ne soient pas nouveaux, ils permettent de prendre la mesure de ce qui attend nos aînés.

En entrevue mercredi à l’émission Tout un matin, Réjean Hébert, professeur associé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal et co-auteur de l’étude compare la situation à un iceberg. On le voit depuis plusieurs années et avec les données du ministère de la Santé et d’autres ministères auxquelles on a eu accès, on a été capable de raffiner nos modèles.

L'étude ajoute que d’ici 2040, les nouveaux besoins en soutien à l'autonomie augmenteront de 70 % et que 42 500 places devront être construites en Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ou en Maison des aînés. Les chercheurs signalent que cela équivaut à doubler la capacité d'accueil des CHSLD et des Maisons des aînés en moins de deux décennies.

Miser sur les soins à domicile nous éviterait de construire des établissements d’hébergement et permettrait à des gens avec des pertes d’autonomie modérée, voire sévère, de rester à domicile, espère Réjean Hébert.

RD

lundi 25 septembre 2023

La CAQ doit se ressaisir en faveur des aînés invalides

 Lettre ouverte de Mme Linda Caron, députée de la Pinière et porte-parole de l'Opposition officielle pour les aînés et les proches aidants et en matière de soins à domicile

Je ne suis ni premier ministre, ni ministre des Finances, ni ministre des Aînés, mais en tant que porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés, les aidants naturels et les soins à domicile, je considère qu’il est de mon devoir de porter le flambeau auprès des aînés handicapés.

Lorsqu’une personne est invalide et reconnue invalide après un processus fastidieux, elle reçoit des prestations d’invalidité et cesse de cotiser au Régime de rentes du Québec (RRQ). Sa future pension de retraite sera donc inférieure à ce qu’elle aurait pu percevoir sans son invalidité.

De ses 65 anse anniversaire, elle est sanctionnée par une réduction de sa prestation de 24% étant donné qu’elle a bénéficié de prestations d’invalidité entre 60 et 65 ans. Elle n’est plus considérée comme invalide, mais retraitée. Cette « fin du handicap » est illusoire, car la personne en fauteuil roulant ne recommence pas à marcher et les dépenses liées à son handicap comme l’achat d’équipements non couverts par la RAMQ continuent d’augmenter. . 

--Report de taxes foncières pour les aînés à faible revenu, propose le PLQ |  La Presse

Jugement rendu

Le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a écrit noir sur blanc, dans un jugement rendu le 28 juillet 2023, que l’article 120.1 de la Loi sur le régime de rentes du Québec (article 120.2 de l’ancienne loi) couvre la violation du droit à l’égalité. , basé sur des déficiences mentales ou physiques.

Peu avant le début de la législature, la CAQ a décidé de faire appel de ce jugement.

La RRQ est en très bonne santé financière, a déclaré le ministre des Finances lors des consultations sur la RRQ en février dernier. Et même si ce n’était pas le cas, ce n’est pas aux 28 000 personnes âgées handicapées de supporter le fardeau des 4,33 millions de participants au RRQ et des 2,2 millions de bénéficiaires---

Des effets concrets sur les prestataires

J’invite donc le ministre des Finances à mettre de côté sa vision des colonnes de chiffres et à regarder les effets concrets de cette situation intenable au quotidien pour les aînés handicapés de 65 ans et plus. Il ne peut pas, d’une part, dire qu’il est sensible au sort de ces gens et, d’autre part, perpétuer la pénalité de 24 p.

J’appelle le Premier ministre à faire preuve d’empathie dans le contexte actuel de crise du logement, d’itinérance et de coût de la vie. Monsieur Legault, profitez de ce jugement pour mettre fin à cette injustice :

  • Abroger l’article discriminatoire de la loi
  • Ne pas faire appel du jugement du TAQ
  • S’installer en famille

Vous donnerez à nos concitoyens handicapés les moyens de préserver leur dignité au lieu de les condamner à la pauvreté à 65 ans. 

 La grandeur d’une nation ne se mesure-t-elle pas à la manière dont elle traite ses populations les plus vulnérables ? 

RD

 

jeudi 10 août 2023

 Article de HUGO DUCHAINE, Journal de Québec, 25 juillet 2023

 Le nombre de Québécois qui attendent à la maison pour un service à domicile a explosé de 62% en cinq ans.

• À lire aussi: Tout ce que vous devez savoir à propos du donanemab: le nouveau médicament qui ralentit la maladie d'Alzheimer

• À lire aussi: Québec embauche une firme privée pour gérer l'ouverture des maisons des aînés, faute de gestionnaires compétents dans le réseau public

Plus le gouvernement investit en soutien à domicile, plus la liste d’attente s’allonge, démontrent les données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) obtenues par Le Journal.




samedi 15 juillet 2023

Rester actif pour maintenir sa qualité de vie

 Journal de Montréal, 20 mai 2023

Retraite active : la vie est belle après le travail - Blogue UNI

Lorsqu’arrive l’âge de la retraite, et que le nombre des années se fait sentir, on peut être tenté de ralentir et de se reposer. Toutefois, afin de continuer à profiter de la vie, il vaut mieux accorder une place non négligeable à l’activité physique, ainsi qu’à d’autres activités diversifiées. En effet, l’inactivité est néfaste pour toutes sortes de raisons.

Pourquoi rester actif après la retraite?

Ÿ La prévention des risques de maladies

La pratique régulière d’une activité physique permet de prévenir le développement de nombreuses maladies comme l’ostéoporose, le diabète, les maladies du cœur, l’accident vasculaire cérébral, l’hypertension artérielle et même certains types de cancer, comme le cancer du côlon.

Ÿ C’est bon pour le moral

L’exercice physique libère des endorphines (les hormones du plaisir) au bout de 30 minutes d’efforts soutenus. Une autre hormone, la sérotonine, agit sur l’humeur en atténuant l’anxiété et le stress. Faire de l’exercice éloigne en outre les symptômes dépressifs.

Ÿ Ça permet de vivre mieux

En plus d’améliorer la qualité du sommeil, de réduire les rhumatismes et les courbatures, d’améliorer l’équilibre et la posture, de maintenir un poids santé, le fait de pratiquer une activité physique régulière aide à préserver l’autonomie et la mobilité, en renforçant la masse musculaire.

Ÿ C’est bon pour la vie sociale

Pratiquer un sport ou d’autres activités permet de rencontrer du monde, de se faire des connaissances et même des amis. Ça aide à combler le vide qui se forme lorsque l’on part à la retraite ou que les enfants quittent la maison et ça permet de se créer un nouveau réseau.

Comment rester actif?

Marchez, prenez l’escalier, faites du vélo, nagez, jouez avec les petits-enfants, jardinez, allez promener le chien... les idées d’activités physiques faciles à intégrer dans la vie quotidienne ne manquent pas.

Utilisez des poids pour renforcer vos muscles, faites des étirements pour améliorer votre souplesse et des mouvements pour la mobilité. Saisissez toutes les occasions pour bouger, pour faire de l’exercice et sortir. Mais attention à ne pas vouloir en faire trop, car vous pourriez vous blesser ou vous décourager.

Choisissez des activités qui vous plaisent et qui vous font plaisir; cela vous aidera à les maintenir dans la durée. Essayez de les intégrer à votre quotidien; cela vous aidera à entretenir votre motivation. Misez sur la régularité afin de profiter des avantages de votre investissement.

Témoignage de Solange

« Je n’aime pas m’ennuyer! »

Solange, 71 ans, est professeure d’arts plastiques, à la retraite depuis dix ans. Elle éprouve un besoin viscéral de bouger. « Dépenser de l’énergie donne de l’énergie » est son crédo. 

En plus du travail qu’elle doit accomplir à la maison, elle marche presque tous les jours entre 30 et 60 minutes. Pour se motiver et rencontrer du monde, elle s’est inscrite deux fois par semaine à des cours de cardio et musculation et à des étirements dynamiques. Cela lui permet de renforcer sa musculature et son cœur d’une part, et de conserver sa mobilité et son autonomie, d’autre part. 

Bouger - Dehors

Chaque jour, elle s’accorde au moins une heure d’exercice physique, de préférence à l’extérieur. L’hiver, elle pratique beaucoup le ski de fond et l’été le vélo, la natation et la randonnée. « Ça m’aide à me garder vivante et en forme », affirme-t-elle. L’activité physique calme son anxiété et lui permet de vivre normalement. 

Autant pour le corps que pour l’esprit

Solange, qui n’aime pas la compétition, préfère des sports ou activités individuels qui lui permettent de « faire sortir le stress et de trouver une paix intérieure ».

La danse, la lecture et la création artistique sont d’autres activités pratiquées avec plaisir par Solange. Depuis une vingtaine d’années, elle danse le tango argentin dans un club où elle retrouve un beau groupe d’amis. Par ailleurs, elle fait partie d’un groupe de lecture qui se réunit une fois par mois. Également, depuis le début de la retraite, elle a commencé à créer des sculptures dans son atelier.

RD

dimanche 23 avril 2023

Toujours au piano à 108 ans

 Article paru dans la Presse française, PARIS, 4 avril 2024

Colette Maze, la pianiste de 108 ans qui fait sensation

Colette Maze, la pianiste de 108 ans qui fait sensation | Radio-Canada.ca

Agence France-Presse

Imaginez-vous être née en 1914 et continuer à jouer du piano à 108 ans, avec des milliers d’adeptes sur Internet : c'est bien l'histoire de Colette Maze.

Née un mois avant le début de Première Guerre mondiale et près de quatre ans avant la mort de l'un de ses compositeurs favoris, Claude Debussy, la pianiste française ne se contente pas de jouer du piano quatre heures par jour.

Elle s'apprête à sortir avant l'été son 7e disque, 108 ans de piano, avec des morceaux de Gershwin, de Piazzolla, de Schumann et, bien sûr, de Debussy.

Dans son appartement parisien situé au 14e étage d'un immeuble donnant sur la Seine, cette dame frêle aux bras graciles arrive à se déplacer lentement entre les trois pianos qui trônent dans son salon.

Sa longévité impressionne; son enthousiasme, encore plus.

Une jeune de 108 ans

Moi, je suis jeune, s'exclame-t-elle. L'âge, ce sont des histoires qui n'existent pas. [...] Il y a des gens qui sont éternellement jeunes, émerveillés de tout, et puis des gens qui sont blasés de tout et qui n'ont jamais rien aimé, même pas leur mec, si ça se trouve!, sourit-elle.

À ses côtés, son fils, le journaliste Fabrice Maze, indique, non sans fierté, qu'elle est probablement la dernière centenaire à continuer d'enregistrer des albums.

Depuis qu'elle a atteint les 100 ans, elle est devenue la coqueluche des réseaux sociaux et des médias du monde entier, avec une page Facebook dédiée (Nouvelle fenêtre). Elle redonne le moral aux gens, d'où son succès fou, explique M. Maze.

Elle n'a ni diabète ni cholestérol, et sa tension est normale. Elle boit du vin, mange du fromage, du chocolat... Et les gens qui ont 80, 90 ans se disent : "Finalement, on n'est pas foutus", plaisante-t-il.

Imaginez-vous être née en 1914 et continuer à jouer du piano à 108 ans, avec des milliers d’adeptes sur Internet : c'est bien l'histoire de Colette Maze.

Née un mois avant le début de Première Guerre mondiale et près de quatre ans avant la mort de l'un de ses compositeurs favoris, Claude Debussy, la pianiste française ne se contente pas de jouer du piano quatre heures par jour.

Elle s'apprête à sortir avant l'été son 7e disque, 108 ans de piano, avec des morceaux de Gershwin, de Piazzolla, de Schumann et, bien sûr, de Debussy.

Dans son appartement parisien situé au 14e étage d'un immeuble donnant sur la Seine, cette dame frêle aux bras graciles arrive à se déplacer lentement entre les trois pianos qui trônent dans son salon.

Sa longévité impressionne; son enthousiasme, encore plus.

 Moi, je suis jeune, s'exclame-t-elle. L'âge, ce sont des histoires qui n'existent pas. [...] Il y a des gens qui sont éternellement jeunes, émerveillés de tout, et puis des gens qui sont blasés de tout et qui n'ont jamais rien aimé, même pas leur mec, si ça se trouve!, sourit-elle.

À ses côtés, son fils, le journaliste Fabrice Maze, indique, non sans fierté, qu'elle est probablement la dernière centenaire à continuer d'enregistrer des albums.

Depuis qu'elle a atteint les 100 ans, elle est devenue la coqueluche des réseaux sociaux et des médias du monde entier, avec une page Facebook dédiée (Nouvelle fenêtre). Elle redonne le moral aux gens, d'où son succès fou, explique M. Maze.

Elle n'a ni diabète ni cholestérol, et sa tension est normale. Elle boit du vin, mange du fromage, du chocolat... Et les gens qui ont 80, 90 ans se disent : "Finalement, on n'est pas foutus", plaisante-t-il.

Infirmière durant la guerre

Sa mémoire n'est naturellement plus ce qu'elle était, mais la Colette Maze garde un souvenir lointain, quand elle avait 4 ans, des bombardements de la Grosse Bertha, cette pièce d'artillerie utilisée par les Allemands lors de la Grande Guerre.

La Libération, en revanche, s'est effacée de sa mémoire. Et à la question de savoir qui est le président de la République, elle répond souvent Pompidou ou Chirac. Elle est dans l'instant présent, mais est complètement déconnectée de l'actualité, commente son fils.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, j'ai été infirmière à Auxerre et j'ai fait l'exode [de 1940 devant l’avancée des troupes allemandes] à bicyclette, de Paris à Clermont-Ferrand avec deux sacoches pleines de linge, se rappelle-t-elle.

Les souvenirs intacts sont souvent liés au piano : Quand j'étais petite, j'étais asthmatique; ma maman jouait du violon avec mon professeur de piano et ça me calmait.

Pourquoi continue-t-elle à jouer? Parce que c'est ma vie... Le piano, c'est un ami. J'ai besoin de le sentir et de l'écouter, dit-elle avant d'interpréter Les reflets dans l'eau de Debussy. Schumann était à l'écoute de son cœur; Debussy, à l'écoute de la nature, relève-t-elle.

Une professeure de piano à la technique reconnue

Née Saulnier au sein d'une famille bourgeoise à Paris, elle commence le piano à 5 ans, mais ses parents s'opposent à ce qu'elle devienne pianiste professionnelle. Elle parvient toutefois à 15 ans à intégrer l'École normale de musique de Paris, où elle suit les cours des célèbres Alfred Cortot et Nadia Boulanger.

Celle qui a enseigné pendant des décennies à l'École normale de musique et au Conservatoire de Bagneux est d'ailleurs dépositaire de la méthode Cortot, enseignée avant la guerre et fondée sur des exercices de décontraction et d'assouplissement de tous les muscles.

C'est la dernière au monde à pouvoir montrer cette méthode; beaucoup de pianistes du monde viennent la voir travailler, explique M. Maze.

C'est ainsi que la centenaire, qui ne souffre pas d'arthrose, a gardé la souplesse des mains.

Son secret de jouvence? J'ai fait beaucoup de danse. Je pense que j'ai besoin de sentir mes muscles, mes abdominaux, mes cuisses, mes bras. Tout ça, ça doit être vivant 

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RD