Vivre la vie d'un Senior

dimanche 23 avril 2023

Toujours au piano à 108 ans

 Article paru dans la Presse française, PARIS, 4 avril 2024

Colette Maze, la pianiste de 108 ans qui fait sensation

Colette Maze, la pianiste de 108 ans qui fait sensation | Radio-Canada.ca

Agence France-Presse

Imaginez-vous être née en 1914 et continuer à jouer du piano à 108 ans, avec des milliers d’adeptes sur Internet : c'est bien l'histoire de Colette Maze.

Née un mois avant le début de Première Guerre mondiale et près de quatre ans avant la mort de l'un de ses compositeurs favoris, Claude Debussy, la pianiste française ne se contente pas de jouer du piano quatre heures par jour.

Elle s'apprête à sortir avant l'été son 7e disque, 108 ans de piano, avec des morceaux de Gershwin, de Piazzolla, de Schumann et, bien sûr, de Debussy.

Dans son appartement parisien situé au 14e étage d'un immeuble donnant sur la Seine, cette dame frêle aux bras graciles arrive à se déplacer lentement entre les trois pianos qui trônent dans son salon.

Sa longévité impressionne; son enthousiasme, encore plus.

Une jeune de 108 ans

Moi, je suis jeune, s'exclame-t-elle. L'âge, ce sont des histoires qui n'existent pas. [...] Il y a des gens qui sont éternellement jeunes, émerveillés de tout, et puis des gens qui sont blasés de tout et qui n'ont jamais rien aimé, même pas leur mec, si ça se trouve!, sourit-elle.

À ses côtés, son fils, le journaliste Fabrice Maze, indique, non sans fierté, qu'elle est probablement la dernière centenaire à continuer d'enregistrer des albums.

Depuis qu'elle a atteint les 100 ans, elle est devenue la coqueluche des réseaux sociaux et des médias du monde entier, avec une page Facebook dédiée (Nouvelle fenêtre). Elle redonne le moral aux gens, d'où son succès fou, explique M. Maze.

Elle n'a ni diabète ni cholestérol, et sa tension est normale. Elle boit du vin, mange du fromage, du chocolat... Et les gens qui ont 80, 90 ans se disent : "Finalement, on n'est pas foutus", plaisante-t-il.

Imaginez-vous être née en 1914 et continuer à jouer du piano à 108 ans, avec des milliers d’adeptes sur Internet : c'est bien l'histoire de Colette Maze.

Née un mois avant le début de Première Guerre mondiale et près de quatre ans avant la mort de l'un de ses compositeurs favoris, Claude Debussy, la pianiste française ne se contente pas de jouer du piano quatre heures par jour.

Elle s'apprête à sortir avant l'été son 7e disque, 108 ans de piano, avec des morceaux de Gershwin, de Piazzolla, de Schumann et, bien sûr, de Debussy.

Dans son appartement parisien situé au 14e étage d'un immeuble donnant sur la Seine, cette dame frêle aux bras graciles arrive à se déplacer lentement entre les trois pianos qui trônent dans son salon.

Sa longévité impressionne; son enthousiasme, encore plus.

 Moi, je suis jeune, s'exclame-t-elle. L'âge, ce sont des histoires qui n'existent pas. [...] Il y a des gens qui sont éternellement jeunes, émerveillés de tout, et puis des gens qui sont blasés de tout et qui n'ont jamais rien aimé, même pas leur mec, si ça se trouve!, sourit-elle.

À ses côtés, son fils, le journaliste Fabrice Maze, indique, non sans fierté, qu'elle est probablement la dernière centenaire à continuer d'enregistrer des albums.

Depuis qu'elle a atteint les 100 ans, elle est devenue la coqueluche des réseaux sociaux et des médias du monde entier, avec une page Facebook dédiée (Nouvelle fenêtre). Elle redonne le moral aux gens, d'où son succès fou, explique M. Maze.

Elle n'a ni diabète ni cholestérol, et sa tension est normale. Elle boit du vin, mange du fromage, du chocolat... Et les gens qui ont 80, 90 ans se disent : "Finalement, on n'est pas foutus", plaisante-t-il.

Infirmière durant la guerre

Sa mémoire n'est naturellement plus ce qu'elle était, mais la Colette Maze garde un souvenir lointain, quand elle avait 4 ans, des bombardements de la Grosse Bertha, cette pièce d'artillerie utilisée par les Allemands lors de la Grande Guerre.

La Libération, en revanche, s'est effacée de sa mémoire. Et à la question de savoir qui est le président de la République, elle répond souvent Pompidou ou Chirac. Elle est dans l'instant présent, mais est complètement déconnectée de l'actualité, commente son fils.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, j'ai été infirmière à Auxerre et j'ai fait l'exode [de 1940 devant l’avancée des troupes allemandes] à bicyclette, de Paris à Clermont-Ferrand avec deux sacoches pleines de linge, se rappelle-t-elle.

Les souvenirs intacts sont souvent liés au piano : Quand j'étais petite, j'étais asthmatique; ma maman jouait du violon avec mon professeur de piano et ça me calmait.

Pourquoi continue-t-elle à jouer? Parce que c'est ma vie... Le piano, c'est un ami. J'ai besoin de le sentir et de l'écouter, dit-elle avant d'interpréter Les reflets dans l'eau de Debussy. Schumann était à l'écoute de son cœur; Debussy, à l'écoute de la nature, relève-t-elle.

Une professeure de piano à la technique reconnue

Née Saulnier au sein d'une famille bourgeoise à Paris, elle commence le piano à 5 ans, mais ses parents s'opposent à ce qu'elle devienne pianiste professionnelle. Elle parvient toutefois à 15 ans à intégrer l'École normale de musique de Paris, où elle suit les cours des célèbres Alfred Cortot et Nadia Boulanger.

Celle qui a enseigné pendant des décennies à l'École normale de musique et au Conservatoire de Bagneux est d'ailleurs dépositaire de la méthode Cortot, enseignée avant la guerre et fondée sur des exercices de décontraction et d'assouplissement de tous les muscles.

C'est la dernière au monde à pouvoir montrer cette méthode; beaucoup de pianistes du monde viennent la voir travailler, explique M. Maze.

C'est ainsi que la centenaire, qui ne souffre pas d'arthrose, a gardé la souplesse des mains.

Son secret de jouvence? J'ai fait beaucoup de danse. Je pense que j'ai besoin de sentir mes muscles, mes abdominaux, mes cuisses, mes bras. Tout ça, ça doit être vivant 

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RD

Folie pour Ozempic: voici les bons et moins bons côtés de ce nouveau médicament

 Article de Richard Béliveau, Journal de Montréal, 3 avril 2023

Ambassadeurs - Fondation de l'UQTR - UQTR

Un nouveau médicament génère actuellement beaucoup d’enthousiasme pour le traitement du diabète de type 2. Les pertes de poids engendrées sont importantes, mais il est utopique de croire qu’il pourra à lui seul mettre un terme à l’épidémie d’obésité. 

Ozempic® (ou semaglutide) est un peptide qui mime biochimiquement l’action d’une hormone produite par le système digestif, soit le GLP-1. Cette hormone augmente de façon très importante la production d’insuline par le pancréas et joue en conséquence un rôle crucial dans le contrôle de la glycémie. 

Puisque le GLP-1 est inactif chez les personnes atteintes d’un diabète de type 2, on a observé que l’administration de semaglutide permet de corriger l’hyperglycémie chronique chez ces patients, ce qui a mené à son approbation comme médicament antidiabétique.

Effet coupe-faim 

En plus de son effet sur la glycémie, une propriété très intéressante du GLP-1 est de diminuer l’appétit en ralentissant la vidange gastrique ainsi qu’en agissant au niveau de certains circuits neuronaux du cerveau impliqués dans la sensation de satiété.  

Puisque le semaglutide mime l’action du GLP-1, cet effet coupe-faim est également observé chez les personnes traitées avec ce médicament : par exemple, une étude a rapporté que l’administration de semaglutide à des personnes obèses provoquait une diminution de 24 % de l’apport en énergie durant la journée, cette baisse de l’apport calorique étant causée par une diminution de l’appétit et des fringales et à une réduction de l’attirance envers les aliments riches en gras.(1)

Les essais cliniques réalisés par la suite ont montré que cette diminution de la quantité de calories ingérées était associée à des pertes de poids très importantes à plus long terme : par exemple, des personnes obèses traitées pendant 68 semaines perdent en moyenne 15 % de leur poids corporel initial,(2) ces pertes atteignant même 20 % chez près de la moitié des participants.(3)  

Il s’agit de pertes de poids considérables, du même ordre de grandeur que celles typiquement observées à la suite de la chirurgie bariatrique. 

Pour et contre 

Ces données soulèvent l’intéressante possibilité que le semaglutide pourrait représenter un nouveau traitement pharmacologique contre l’obésité. Cependant, avant de trop s’emballer, il faut tout d’abord considérer le pour et le contre de ce nouveau médicament. 

Les aspects positifs 

1. Éviter la chirurgie 

La magnitude des pertes de poids observées à la suite du traitement avec le semaglutide suggère que ce médicament pourrait représenter une option de rechange valable à la chirurgie bariatrique, une procédure invasive qui est beaucoup plus risquée et qui ne donne pas toujours les résultats escomptés. 

Ceci est particulièrement intéressant pour les personnes atteintes d’obésité morbide et qui sont affectées par plusieurs comorbidités, car les pertes de poids de l’ordre de 20 % obtenues par suite du traitement avec le semaglutide sont suffisantes pour diminuer considérablement le risque de plusieurs pathologies associées à l’obésité (diabète de type 2, hypertension, stéatose hépatique, accidents cardiovasculaires, apnée du sommeil).  

2. Retrouver l’équilibre face à la nourriture  

C’est la diminution de l’appétit produite par le semaglutide qui est responsable des pertes de poids obtenues avec ce médicament, ce qui montre à quel point la hausse importante du nombre de personnes en surpoids observée au cours des dernières décennies est causée par une surconsommation de nourriture.  

Notre cerveau, qui s’est développé au cours de l’évolution pour faire face à des conditions de carence en nourriture, cherche constamment à maximiser l’apport en calories et s’oppose farouchement à toute tentative de perdre du poids. 

Ces adaptations ont certainement joué un rôle important dans la survie de notre espèce, mais elles deviennent totalement dysfonctionnelles dans un environnement où il y a une surabondance de calories, comme c’est le cas actuellement.  

Le semaglutide parvient donc à interférer avec ces adaptations physiologiques et peut donc constituer pour les personnes obèses une forme d’autodéfense biochimique face à l’environnement obésogène dans lequel ils se trouvent.


Les aspects négatifs 

1. Effets secondaires

Une proportion assez importante des patients ont rapporté un certain nombre d’effets secondaires, en particulier au niveau gastro-intestinal (nausées, vomissements, diarrhées, constipation). 

Dans les études cliniques, où les patients sont étroitement supervisés, ces effets indésirables ont découragé un nombre assez restreint de personnes (5 %), mais il est probable que dans la « vraie vie », sans soutien continu d’une équipe médicale traitante, ce nombre sera plus élevé.  

Il faut aussi mentionner que les résultats précliniques ont identifié un effet possible du médicament sur la thyroïde et on recommande aux patients qui ont un historique familial de cancer médullaire de la thyroïde ou encore un syndrome de néoplasie endocrinienne multiple de type 2 d’éviter ce médicament.  

2. Réversibilité des pertes de poids 

Les données actuellement disponibles indiquent que l’arrêt du traitement au semaglutide mène rapidement à un regain de la majorité du poids initialement perdu.(4) Autrement dit, cela suggère que le traitement de l’obésité pourrait être à vie, un peu comme d’autres pathologies comme l’hypertension ou encore l’excès de cholestérol. 

Ceci est problématique, car, d’une part, on ne connaît pas les effets secondaires à long terme de ce médicament et, d’autre part, les coûts associés à ces traitements prolongés seraient faramineux s’ils étaient administrés à grande échelle. On estime que 28 % de la population adulte québécoise est obèse, ce qui correspond à près de 2 millions de personnes. Puisqu’une année de traitement à Ozempic® coûte environ 6000 $ par personne, le traitement de ces personnes coûterait 12 milliards de dollars annuellement, ce qui est évidemment bien au-dessus des moyens financiers de l’État, pour cette seule condition clinique. 

Il faut donc surtout voir Ozempic® comme un médicament de dernier recours pour traiter les personnes obèses à très haut risque de complications qui découlent du surpoids et non comme un antidote à l’épidémie d’obésité actuelle. La solution à cette épidémie réside beaucoup plus dans la prévention et la gestion du poids santé que dans le traitement pharmacologique. 

En ce sens, il faut absolument tout faire pour endiguer l’obésité chez les enfants et les adolescents. Il est clairement établi qu’il est extrêmement difficile de maigrir une fois que l’obésité s’est installée métaboliquement et il faut donc intervenir très tôt, avant que les jeunes n’accumulent un excès de poids qui les rend à très haut risque de devenir obèses une fois rendus à l’âge adulte. Nous pouvons donc déjà constater les conséquences de notre laxisme individuel et sociétal face à une des pires pandémies de l’histoire, celle de l’obésité.

SOURCES :

(1) Blundell J et coll. Effects of once-weekly semaglutide on appetite, energy intake, control of eating, food preference and body weight in subjects with obesity. Diabetes Obes. Metab. 2017; 19: 1242-1251.
(2) Wilding JPH et coll. Once-weekly semaglutide in adults with overweight or obesity. N. Engl. J. Med. 2021; 384: 989-1002.

(3) Wadden TA et coll. Effect of subcutaneous semaglutide vs placebo as an adjunct to intensive behavioral therapy on body weight in adults with overweight or obesity. JAMA 2021; 325: 1–11.
(4) Wilding JPH et coll. Weight regain and cardiometabolic effects after withdrawal of semaglutide: The STEP 1 trial extension. Diabetes Obes. Metab. 2022; 24: 1553-1564.

    RD    

vendredi 7 avril 2023

PAS FACILE DE VIEILLIR GAI Dany Turcotte s'intéresse au phénomène

Article de

Dany Turcotte

En vieillissant, les personnes homosexuelles ne savent pas toujours vers quelle infrastructure se tourner. Alors que le programme Pour que vieillir soit gai vise à briser les tabous et l’isolement dans les résidences pour personnes âgées, le travail est long et ardu. 

 Dany Turcotte s'intéresse au phénomène.

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Jean-Paul Séguin a 68 ans. Toute sa vie, il a mené un combat pour cacher son homosexualité dans sa vie professionnelle. Mais aujourd’hui, il n’a plus envie de se battre. Il a juste envie d’être bien, chez lui.

Bien qu’ils soient pratiquement invisibles dans la société, les aînés gais existent bel et bien. Et en vieillissant, ils ne savent pas toujours vers quelle infrastructure se tourner. Plusieurs hésitent à emménager dans une résidence pour aînés, de peur de se heurter aux préjugés de leur propre génération.

M. Séguin habite depuis un an et demi dans le village olympique, où la majorité des 1400 résidents sont des personnes âgées de plus de 60 ans. Mais il s’est rendu compte qu’il n’était pas facile de s’y faire des amis.

«Un jour, je suis allé prendre l’apéro chez un de mes voisins, raconte-t-il. J’ai laissé tombé que j’avais perdu mon conjoint. D’habitude, je dis “ma conjointe”… Eh bien, il ne me parle plus depuis. Et en un rien de temps, tout le monde l’a su.»

Briser les tabous

Laurent McCutcheon, président de la Fondation­­ Émergence, a décidé de s’attaquer au problème en créant la charte Pour que vieillir soit gai, qui a reçu une aide financière­­ du ministère des Aînés en 2010. L’organisme­­ a mis sur pied un programme de sensibilisation auprès des résidents et du personnel des résidences pour personnes âgées. Ce programme vise avant tout à briser les tabous­­, explique M. McCutcheon.

 Plusieurs personnes ne veulent pas affirmer leur orientation sexuelle, de peur des réactions. Et les autres, souvent, n’osent pas les aborder, parce qu’ils ne savent pas comment. Cela crée deux solitudes.»

La sensibilisation vise aussi tous ceux qui travaillent auprès des aînés, d’abord pour qu’ils prennent conscience de cette réalité.

C’est d’ailleurs le manque de formation qui a frappé Line Chamberland, titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM, lorsqu’elle a entrepris une étude sur le sujet, il y a quelques années. «Il y a souvent beaucoup d’ouverture d’esprit de la part des intervenants, mais pas beaucoup de connaissances.»

Contrer l’isolement

Les deux experts s’entendent: la priorité est de lutter contre l’isolement, qui nuit au vieillissement en santé.

«Vieillir, c’est une perte progressive de ses capacités, souligne Laurent McCutcheon. On en arrive à dépendre des autres, parfois pour ses besoins essentiels. Alors, c’est important d’être à l’aise dans son milieu de vie.»

«Ça ne veut pas dire que toutes les personnes âgées sont homophobes non plus, précise Line Chamberland. Elles ont évolué, comme tout le monde. Mais trois ou quatre personnes qui ont un comportement homophobe peuvent suffire pour gâcher le climat.»

Espoir en les jeunes

Jusqu’ici, la Fondation Émergence s’est rendue dans une dizaine de résidences. «Le programme est encore jeune, mais la réception est extrêmement positive», affirme Laurent­­ McCutcheon.

Line Chamberland est optimiste, elle croit que le temps améliorera les choses.

«J’ai plutôt confiance, dit-elle. Je ne sais pas si ça va prendre 20 ou 30 ans… Mais nous avons construit un contexte social différent. Et le jeune de 13 ans, aujourd’hui, ne se souvient même pas de l’époque où les couples de même sexe ne pouvaient pas se marier…»

RD

visite des résidences soleil

 HUBLO, Contenu promotionnel, 7 avril 2023

Résidences pour personnes âgées - Les Résidences Soleil


C’est un fait: au Québec, l’augmentation du coût de la vie, à commencer par la hausse des loyers, représente un stress pour plusieurs, en particulier pour les aînés pour qui s’offrir un logement agréable, abordable et répondant à leurs besoins futurs est une priorité.

 C’est pourquoi la famille Savoie, propriétaire des Résidences Soleil, tient à poser un geste d’entraide afin d’offrir une quiétude financière aux aînés au moyen de différents programmes.

Étant reconnues pour leurs services et leurs commodités hors pair, les Résidences Soleil organisent des journées portes ouvertes dans tout le Québec jusqu’au 30 avril 2023, afin de permettre à tous de venir découvrir les programmes en place ainsi que les espaces de vie où il fait bon s’installer. 

La famille Savoie s’est récemment engagée à fixer l’augmentation de tous ses loyers de base à 1%, et ce, pour une durée de 5 ans (de 2022 à 2026), autant pour les résidents actuels que pour les futurs locataires qui se joindront à la famille des Résidences Soleil. 

L’entreprise familiale offre ainsi une tranquillité d’esprit aux aînés qui peuvent profiter de leur retraite sans vivre de stress relié à leur situation financière dans un milieu de vie sécuritaire, loin de la solitude. 

Depuis 35 ans, ces espaces de vie regroupent une foule de services afin de répondre aux besoins variés des résidents, des repas aux loisirs en passant par le ménage, la literie, les soins, les sorties et bien plus encore.

En plus de cet engagement, la famille Savoie offre le loyer gratuit aux centenaires qui habitent leurs résidences depuis un minimum de 10 ans – d’ailleurs, une cinquantaine de personnes bénéficient de ce programme en ce moment –, et les aînés qui habitent les Résidences Soleil depuis au moins 10 ans voient aussi leur loyer gelé dès qu’ils célèbrent leur 90e anniversaire. 

De plus, une Assurance Satisfaction est incluse à la signature d’un tout nouveau bail, permettant par conséquent à tout résident de le résilier sans frais ni pénalité, durant leur premier mois. 

Renseignez-vous, puisque d’autres programmes uniques et avantageux sont en place dans les Résidences Soleil à travers le Québec, entre autres, pour les gens de 65 à 69 ans.

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Jusqu’au 30 avril 2023, il est possible de visiter tous les établissements des Résidences Soleil au Québec, du lundi au dimanche, de 9 à 17 h. 

C’est l’occasion idéale de vous renseigner sur les offres, les activités et les services offerts. De plus, un cadeau attend chaque visiteur!

Sur place, les conseillers en hébergement, de véritables experts en programmes et subventions pour les aînés, vous proposeront une visite guidée des lieux et vous offriront une estimation gratuite afin de vous démontrer que votre rêve peut devenir réalité.

Offrez-vous la retraite dont vous avez toujours rêvé! Réservez une visite dans l’une des Résidences Soleil du Québec en communiquant avec l’établissement de votre choix dès aujourd’hui. Pour en apprendre davantage visionnez la capsule « C'est bon à savoir » de Salut Bonjour.

RD

Plus de 400 000 aînés québécois sont pauvres

 Article de Michel Girard, Journal de Montréal, 6 avril 2023

Plus de 400 000 aînés québécois sont pauvres | JDQ

Vieillir au Québec avec un revenu décent, ce n’est pas donné à tout le monde.  

Quelque 409 860 personnes âgées de 65 ans et plus vivent avec un revenu inférieur au « revenu viable ». Cela comprend 53 % des personnes vivant seules, soit 284 520 aîné.e.s. Et chez les couples, la proportion de pauvres est de 18 %, ce qui touche 125 340 aîné.e.s. 

 
 
 
Ève-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS

C’est ce que révèlent trois chercheurs de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), Ève-Lyne Couturier, Guillaume Hébert et Pierre Tircher, dans leur étude Vieillir au Québec, constats et solutions pour un meilleur système de retraite

Qu’entendent-ils par « revenu viable » ? C’est le revenu que ça prend pour mener une « vie décente », et ce, en fonction de la région que l’on habite au Québec, m’explique Ève-Lyne Couturier.  

Sous le revenu viable

Pour une personne seule, affirme-t-elle, le revenu viable variait en 2022 de 25 000 $ à 35 000 $ par année, selon que l’on a pignon sur rue dans la région de Montréal ou à Sept-Îles. Dans le cas d’un couple de personnes âgées, le revenu viable était d’environ 35 000 $ (notez que ces chiffres seront bientôt révisés à la hausse pour tenir compte de la forte inflation qui sévit depuis plus d’une année). 

En passant, le « revenu viable » est légèrement supérieur de quelques milliers de dollars au seuil de faible revenu défini par Statistique Canada avec sa « Mesure du panier de consommation ». Cela dit, quand votre revenu est à peine supérieur au « revenu viable » ça ne vous permet pas pour autant de sortir de la misère. 

Il ne faut donc pas se surprendre de voir de plus en plus de personnes âgées sur le marché du travail, c’est une simple question de survie financière. 

« Le taux d’emploi des personnes en fin de carrière et des personnes de 65 ans et plus est en croissance constante depuis le début des années 2000. En 2022, plus de 20 % des personnes de 65 à 69 ans étaient en emploi », indiquent les chercheurs de l’IRIS.  

Autre constat majeur : « Des aîné·e·s de toutes les catégories de revenus prennent leur retraite à 65 ans ou plus, mais ce sont celles et ceux qui sont dans les 25 % les plus pauvres qui sont les plus nombreux en proportion à repousser la retraite au-delà de l’âge légal. » 

La protection de base 

Heureusement qu’au Canada, les 65 ans et plus peuvent au moins compter sur un revenu minimum de base pour vivre.  

Je fais bien sûr référence à la Pension de la sécurité de vieillesse (PSV) et au Supplément de revenu garanti (SRG). Actuellement, la PSV rapporte 8292 $ et le SRG 12 385 $ (au maximum), pour un total de 20 677 $ l’an dans le cas d’une personne seule de 65 à 74 ans. Les 75 ans et plus ont droit à une petite bonification de la PSV de 829 $.  

Dans le cas des couples de 65 à 74 ans, le revenu maximum pouvant être tiré de la PSV et du SRG est 31 494 $ (soit une PSV de 8292 $ et un SRG de 7455 $ pour chacun). Les 75 ans et plus bénéficient en plus de la bonification de 829 $ par personne. 

Vous remarquerez que ces deux revenus de base (PSV et SRG) de notre système de retraite rapportent un montant total inférieur au revenu viable déterminé par l’IRIS. 

Comme revenu de retraite additionnel en provenance d’un régime public, s’ajoute la rente du RRQ (Régime de rentes du Québec) dont le montant variera en fonction des cotisations (employés, employeurs) effectuées selon les gains assurables en vertu du régime obligatoire. La rente maximale du RRQ à 65 ans s’élève à 15 679 $ l’an.  

Attention : il est important de noter que le montant du Supplément de revenu garanti (SRG) sera réduit à raison de 50 cents par dollar de revenu du RRQ ou autre revenu excluant la PSV. 

Les régimes privés 

Pour se « payer » une retraite dans des conditions raisonnables, il faut disposer de revenus nettement supérieurs aux revenus provenant de nos régimes publics.  

Les plus chanceux, ce sont les retraités qui bénéficient d’un régime privé de pension d’employeur, comme c’est notamment le cas pour les employés des fonctions publique et parapublique, et des grandes entreprises.  

Ces régimes privés procurent aux 65 ans et plus environ 31 % des revenus de retraite, à comparer à 50 % pour les régimes publics. 

Pour leur part, les REER représentent une « part marginale » avec moins de 10 %.  

Mais cette source de revenus de retraite tirés du privé n’est pas protégée contre l’inflation. 

La solution

Les auteurs de l’étude, Ève-Lyne Couturier, Guillaume Hébert et Pierre Tircher, souhaitent qu’on mette en place un système de retraite semblable à celui du Danemark, qui a, selon eux, « l’un des systèmes de retraite les plus performants grâce à des régimes d’employeurs quasi obligatoires ».  

Ce système danois permet aux retraités d’atteindre un taux de remplacement de leurs revenus de travail qui dépasse 120 % de la moitié du revenu moyen au Danemark ou qui atteint 60 % lorsque le revenu est le double du revenu moyen.  

Afin de combler la faible couverture des régimes de retraite d’employeurs, ici au Québec, le gouvernement a plutôt fait le choix de développer les RVER (régime volontaire d’épargne-retraite), où les employés cotisent pour leur retraite grâce à une retenue sur leur salaire.  

Aux yeux des trois chercheurs de l’IRIS, les RVER sont « des régimes de faible qualité dans lesquels les employeurs ne sont pas obligés de cotiser ». 

Pour améliorer la situation économique à la retraite des travailleurs et travailleuses, ils recommandent de changer les RVER pour rendre obligatoire la cotisation des employeurs et garantir un niveau de prestation aux personnes qui y cotisent. 

Pour terminer, voici une fleur au gouvernement du Québec : l’IRIS salue la stratégie de soutien au revenu qui intègre le travail salarié comme « pilier à la retraite », entre autres, grâce au crédit d’impôt pour prolongation de carrière. 

RD