Vivre la vie d'un Senior

mardi 16 juillet 2019

Le Québec prend un coup de vieux

Article de Michel Girard, Journal de Montréal, 13 juillet 2019


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Selon les prévisions démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le Québec va prendre un solide coup de vieux au cours des prochaines décennies.

En 2036, soit dans à peine 17 ans, les 65 ans et plus représenteront 26 % de la population québécoise. Pour vous montrer à quel point cette proportion est élevée, sachez qu’en 2001, ils comptaient pour seulement 13 % de la population du Québec. C’est donc dire que le poids démographique des 65 ans et plus au Québec aura ainsi plus que doublé en l’espace de 35 années.

Heureusement, le rythme de croissance des aînés va ralentir lors des décennies suivantes. L’ISQ prévoit qu’en 2066, ils compteront pour 28 % de la population québécoise, soit un petit gain de 2 points de pourcentage lors de ces autres 30 ans. Ouf !

COUP DE GRÂCE

À quel moment peut-on dire que le Québec va réaliser qu’il vieillit d’aplomb ?
À partir de 2021. Dans à peine un an et demi, il faut savoir que le nombre de jeunes Québécois de 0-19 ans sera sensiblement le même que celui des 65 ans et plus. Et par la suite, le groupe des 0-19 ans va accuser de plus en plus de recul.

Des chiffres ? En 2001, le groupe des 0-19 ans dépassait celui des 65 ans et plus par une marge de 84 %. En 2016, l’écart fondait à 16,6 %. Puis, en 2021, les deux groupes seront kif-kif, ou presque. Dans 10 ans (en 2031), les « vieux » dépasseront les « jeunes » par 25 %. L’écart en faveur des 65 ans et plus va continuer de s’agrandir, de sorte qu’il s’élèvera à 42,5 % en 2066.

CONSÉQUENCES

Plus la population vieillit, moins il y a proportionnellement de travailleurs actifs (les 20 à 64 ans) sur le marché du travail.

En 2001, les 20-64 ans comptaient pour 63 % de la population du Québec. L’ISQ prévoit que le groupe de 20-64 ans verra son poids démographique descendre à 58,8 % en 2021, puis à 54,3 % dix ans plus tard (2031), pour finalement aboutir à 52,8 % en 2066.

Ce recul de 10 points de pourcentage du poids démographique des travailleurs actifs va générer une série de problèmes.
  • Accentuation de la pénurie de main-d’œuvre
  • Décroissance proportionnelle des recettes fiscales attribuées à ce groupe de travailleurs
  • Baisse proportionnelle des dépenses de consommation effectuées par les 20-64 ans
Le vieillissement de la population entraîne une panoplie de conséquences directes :
  • Comme leurs revenus baissent, les 65 ans et plus paieront moins d’impôt
  • Le coût gouvernemental des soins de santé augmentera
  • Le coût des autres services publics offerts aux gens âgés grimpera
  • Hausse des crédits d’impôt pour les aînés
  • Hausse également des versements de prestations de vieillesse
  • La main-d’œuvre au service des gens âgés deviendra plus difficile à trouver
SOLUTIONS

Pour amenuiser les conséquences économiques du vieillissement de la population, on s’attend à ce que les aînés québécois restent sur le marché du travail plus longtemps.

Autre solution pour contrer les effets négatifs du vieillissement sur la main-d’œuvre : augmenter le nombre de travailleurs étrangers qui désirent immigrer au Québec, tout en s’intégrant dans la société québécoise et sa culture.

RD

jeudi 11 juillet 2019

La course ne fait pas son âge

Article de Natacha Gagné, Journal de Montréal, 7 juillet 2019

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COURSE DES SUPER-VIEUX

L’activité physique n’a pas d’âge... et la course non plus ! Un corps actif et mobile, quel que soit son propre marqueur de temps, a une appréciable valeur ajoutée comparativement à un corps sédentaire et immobile.

Après leur 70e anniversaire, Gene Dykes et Ed Withlock se sont amusés à courir le mythique marathon de Boston sous les trois heures. Harriette Thompson, elle, a couru le 42,2 km de San Diego à l’âge de 92 ans. Plus près de nous, le Gaspésien Hervé Leblanc s’est récemment offert Boston pour son 80e anniversaire. Il a franchi la ligne d’arrivée autour de 4 heures 30 minutes. Un beau grand cadeau !

Et que dire de l’unique homme qu’est Jean Bouchard, un octogénaire de Québec privé du sens de la vue, qui entreprend plusieurs fois par année des parcours de 10 km ?

La preuve est faite que plusieurs « jeunes vieux » peuvent arriver à faire rougir de « vieux jeunes » par leurs réalisations. Vive la relativité qui permet à chacun d’être champion !

Qui souhaite courir court

Il est évi-temps (évident) qu’avec de mêmes qualité et quantité d’entraînement, le coureur de 20 ans part avec une longueur d’avance sur celui de 70 ans. Le corps humain évolue avec le temps.

Chez l’adulte, en théorie, plus la vie est jeune, plus les adaptations à l’entraînement, les adaptations physiologiques, sont rapides. Le cœur s’active et récupère plus rapidement, le processus ventilatoire impliquant les poumons suit le pas (de course !), les nutriments sont mieux métabolisés et les muscles se mobilisent plus efficacement. La flexibilité, la force, la vitesse et l’endurance du jeune coureur s’acquièrent, disons-le ainsi, plus facilement.

Voilà qu’avec la jeunesse viennent des avantages offerts presque gracieusement par le corps, tandis qu’avec la vieillesse, vient la sagesse. Quelque chose que jeunesse ne peut s’offrir sans beaucoup d’entraînement de vie !

Il faut être conscient que la course, même si elle a de grands bénéfices pour l’humain vieillissant, entre autres pour la santé osseuse, ne convient pas à tous. Parfois, le corps veut juste moins... ou ne veut juste plus.

Voilà pourquoi l’option de marcher devient assez intéressante. La marche a en effet moins d’impact sur les articulations blessées. Si la régularité se combine à quelques pointes d’intensité, marcher demeure une excellente idée. Ajouter quelques pas de course toutes les 5-10 minutes de marche, si le corps le tolère, est une « très beaucoup vraiment » excellente idée !

Les « sages » recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé

Une cumulation d’études scientifiques a mené l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à définir des lignes directrices « bonnes pour la santé » en matière d’activité­­­ physique, au-delà de la course.
Voici un résumé de celles-ci pour les personnes de 65 ans et plus:
  • Intégrer au moins 150 minutes d’activité physique de bonne intensité par semaine (essoufflement moyen à élevé) au moins 10 minutes à la fois.
  • Faire des exercices de renforcement impliquant les principaux groupes musculaires au minimum deux fois par semaine.
  • S’assurer d’améliorer ou de maintenir sa capacité à se tenir en équilibre.
  • Se respecter.
Bouger, c’est vivre
Voilà que l’activité physique, par la course ou non, a définitivement sa place dans plusieurs étapes du processus merveilleux qu’est la vie ! Dans le doute, un professionnel reconnu comme kinésiologue saura vous guider.

Bouger, c’est vivre !

RD

mercredi 10 juillet 2019

Il prend sa retraite avant vous... Plaisir ou misère?

Article de Suzanne Décarie, Magazine Bel ÂGE, 2019

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Lorsque son mari a pris sa retraite, Nicole a été déroutée. Il faut dire qu’il s’est décidé sans crier gare, profitant de l’opportunité d’une restructuration pour rentrer à la maison. C’est avec sérénité et en toute connaissance de cause qu’il a opté pour la retraite à 53 ans.

Nicole, elle, ne s’attendait pas à vivre si jeune avec un retraité ! Elle n’avait pas encore 50 ans et 3 grands ados à la maison. «J’ai eu peur, avoue-t-elle. Peur de ne plus l’aimer de la même façon, peur que notre relation change, peur de moins l’admirer, peur qu’il se laisse aller, peur qu’il passe ses journées à m’attendre, peur de perdre ma liberté... Les enfants aussi ont été pris au dépourvu.» Ils craignaient de vivre sous surveillance !

Rien de tout cela ne s’est produit : ils ont découvert un homme différent du père occupé qu’ils avaient toujours connu et s’en sont rapprochés. Et Nicole a lentement trouvé de multiples avantages à avoir un conjoint disponible. «Il allait chercher et reconduire les jeunes qui l’appelaient maintenant en cas de pépin, il faisait les courses… Je me suis sentie dégagée d’un grand poids. On devrait toutes avoir un homme à la maison !», affirme-t-elle en riant.

Amenez-en des projets!

C’était il y a huit ans. Depuis, le mari de Nicole a toujours un projet en chantier et n’a jamais cessé de se lever tôt le matin. Heureux de jouir de sa retraite pendant qu’il est en santé, il ne regrette rien, ne s’ennuie pas du tout et ne presse pas Nicole de le suivre. Ce qui est tant mieux, car à 55 ans, Nicole n’est pas prête à quitter un travail qu’elle aime et qui la nourrit.

«Le bonheur à la retraite dépend des projets que l’on va mettre en chantier. Ils n’ont pas besoin d’être exceptionnels», affirme Marie-Paule Dessaint, andragogue et auteure de Bien vieillir, mieux vieillir (Éditions de L’Homme) et d’Une retraite heureuse? Ça dépend de vous! publié chez Flammarion. «Il faut continuer d’être soi-même avec ses talents, ses intérêts et ses compétences tout en continuant de les développer. Celui qui passe la journée dans sa chaise berçante à écouter la télé risque de perdre l’admiration de sa femme…»
Comme Nicole, vous vous sentez délestée par la liberté retrouvée de votre conjoint? Vous vivez auprès d’un mari heureux de pouvoir faire tout ce qu’il a toujours eu envie de faire sans que personne ne lui mette de bâtons dans les roues? Un mari qui prend plaisir à faire les courses, à préparer le souper et à s’occuper de la maison à son rythme et à sa façon?

Mais vous vous surprenez pourtant à être irritée par toute la place qu’il prend désormais, à être contrariée qu’il se prélasse sous la couette quand vous partez travailler ou qu’il se balade ou joue au golf pendant que vous peinez… Vous avez beau rêver d’un retraité actif, vous vous sentez parfois menacée de le savoir régulièrement au club de tennis, entouré de partenaires avec lesquelles il passe plus de temps qu’avec vous, qui rentrez crevée…

Il est trop à l’extérieur, c’est la panique, trop à la maison, c’est le désespoir. «Les femmes qui travaillent doivent faire confiance à leur mari. Plusieurs les empêchent de se réaliser de peur de les perdre», remarque Marie-Paule Dessaint. «Il faut apprendre à dire ses craintes et ses frustrations au fur et à mesure qu’on les vit, et à partager ses attentes tout en laissant à l’autre l’espace pour refuser, souligne pour sa part la psychologue Jocelyne Bounader. Les gens ont peur de causer une crise en parlant, mais c’est en ne parlant pas qu’ils risquent de la provoquer…»

La retraite ne semble pas le métamorphoser? Vous êtes exaspérée parce qu’il ne passe pas l’aspirateur et qu’il se fie encore sur vous pour le souper? Il ne voit d’ailleurs pas pourquoi il commencerait à faire le souper: il est à la retraite. Tandis que vous vous demandez pourquoi vous feriez le souper: il est à la maison. «C’est dans les couples où chacun a une attente qui lui paraît évidente, mais qu’il n’a jamais émise clairement qu’il risque d’y avoir des tensions, des frictions», note Jocelyne Bounader.

Il craint de s’embêter et vous demande de dresser une longue liste de choses à faire — réparations, peinture, petits boulots… — dans laquelle il pourra puiser lorsqu’il sera en panne d’inspiration? Allez-y! Mais s’il ne vous en parle pas, prenez garde de ne pas le ficeler. «Certains se sentent vite prisonniers de leur femme qui leur remet quotidiennement la liste des choses à faire pour la journée», constate Marie-Paule Dessaint.

Paul-Émile savait que la retraite arrivait, mais n’avait rien planifié. Son réseau d’amis étant assez restreint, ses passions limitées, il a tôt fait de s’ennuyer et de meubler le temps en servant de chauffeur à sa femme Gaétane, qui regrette de ne plus prendre l’air avant de rentrer. «Je ne bouge plus!», se désole-t-elle. Il suit en outre le programme qu’elle lui prépare quotidiennement. «Sinon, il passe la journée à se bercer, fait une sieste, écoute la télé en attendant que j’aie fini de travailler…» Il voudrait bien que Gaétane cesse de travailler elle aussi, mais il n’en est pas question: «J’ai bien trop peur de m’ennuyer!
Votre conjoint a toujours envisagé la retraite comme un projet à deux ? Il n’a cessé de rêver à ce moment où vous pourrez enfin voyager ensemble et partager nombre d’activités? Il y est! Comme il a hâte que vous vous y mettiez aussi, il tentera probablement de vous convaincre de faire le saut. «Si vos attentes ne sont pas les mêmes, il risque d’y avoir des tensions», avertit Jocelyne Bounader.

Lorsque Jean a pris sa retraite, Lise s’est sentie gâtée. Il venait la reconduire au travail, lui préparait de bons soupers et… l’incitait à faire comme lui. «J’ai d’abord résisté. J’aimais mon travail et, comme j’ai fait une pause quand j’ai eu les enfants, j’ai travaillé beaucoup moins longtemps que lui.» Elle a tenu son point. Elle a laissé Jean s’adapter à sa nouvelle vie en l’observant. «Il avait l’air si bien que je l’ai suivi au bout de deux ans. Et j’adore ça!», dit-elle les yeux brillants, à quelques jours de leur départ pour le Sud. «C’est notre premier voyage en avion depuis si longtemps !», se réjouit-elle.

Avant de prendre une retraite anticipée et précipitée pour être avec votre mari, «demandez-vous quels sont vos attentes et vos rêves personnels, et de couple», conseille Marie-Paule Dessaint. Vous êtes prête? Tant mieux. Sinon, trouvez des compromis. Convenez d’un sursis de un, trois ou cinq ans.

Pourquoi ne pas travailler à temps partiel? Cela vous donnera la chance d’entreprendre doucement des projets à deux, comme Nicole qui travaille quatre jours semaine. «Ça nous fait trois jours de retraite. On en profite», dit-elle. Essayez de prendre de plus grandes vacances. Invitez votre mari à vous libérer des tâches domestiques pour avoir plus de temps à passer ensemble.

«Apprivoisez ensemble votre retraite. Donnez-vous du temps pour découvrir ce que vous aimez faire», suggère l’andragogue.
Toute sa vie, votre homme s’est défini par son travail, et voilà qu’il se retrouve à la maison sans même jamais l’avoir envisagé. Mise à pied imprévue ou retraite forcée, il a l’impression d’avoir perdu son identité, d’être mis au rancart.

«Beaucoup retombent sur leur pied après une période de secousse si on les laisse en paix et si on leur donne le temps d’identifier leurs talents et leurs compétences, de penser à ce qu’ils ont encore envie de faire et à ce qu’ils peuvent encore faire, ainsi qu’aux ressources dont ils disposent pour bâtir leur vie de façon différente, affirme Marie-Paule Dessaint. La majorité des gens (80%) disent alors que cette retraite a eu un effet bénéfique sur leur vie.»

Il est encourageant de savoir qu’après le profond séisme d’une mise à la retraite imposée, votre conjoint peut en venir à considérer que, finalement, tout était pour le mieux et à savourer sa nouvelle vie. Une chose est certaine, il lui faut retrouver sa place, c’est-à-dire avoir des projets, se sentir utile, être en relation avec des gens, et pas seulement avec la famille.

Il se prend en main? Ça devrait aller. Il se morfond en blâmant tout le monde? Ça n’augure rien de bon. Pour éviter de chavirer, «il doit faire son bilan, se demander quels sont ses rêves, ses besoins et ses valeurs, s’interroger sur ce qu’il peut encore faire et sur sa contribution à l’harmonie du couple», insiste Marie-Paule Dessaint. Ce qui l’amènera peut-être à chercher du travail en acceptant de faire des concessions, à prendre un autre type d’emploi, à se satisfaire de moins d’heures… «Le Québec est l’un des pays où les plus de 55 ans sont les mieux acceptés sur le marché du travail», soutient l’andragogue.

Dans certains cas, le bouleversement est tel que la dépression guette. Il traîne et tourne en rond ? Passe ses journées devant la télé ? «Il faut qu’il accepte de se confier à quelqu’un, à un psy, à un groupe d’entraide. Qu’il exprime ce qu’il ressent», insiste Marie-Paule Dessaint. Elle rappelle que la qualité de la retraite dépend du stress qu’elle engendre, de l’entourage auquel on peut se confier, du choix que l’on a eu, ou pas, de prendre sa retraite. «Ceux qui ressentent ça comme une humiliation sont plus à risque d’être déstabilisés», conclut-elle.

Le nouveau retraité peut se mettre à boire, avoir des problèmes de jeux, développer une dépendance à Internet. «Oisifs, certains retraités passent des heures et des heures à clavarder et font des rencontres qui peuvent mettre leur couple en péril», constate Jocelyne Bounader.

La psychologue invite à aller chercher une aide extérieure en cas de dépression. «Le médecin de famille est un allié, souligne-t-elle. Vous ne pouvez prendre sur vous le fardeau de tirer votre conjoint de là, et il ne peut exiger cela de vous.»
La retraite de l’un des conjoints entraîne inévitablement son lot d’ajustements. Il y a une période de transition à vivre qui est plus facile si la retraite a été préparée que si elle a été imposée. Il faut des mois à certains pour s’adapter, alors que d’autres n’y arrivent jamais. «Des couples se séparent parce qu’ils sont incapables de se retrouver. Monsieur ne veut laisser personne gâcher sa liberté. Madame qui s’est tue toute sa vie se décide à mettre son pied à terre», dit Jocelyne Bounader. La retraite n’est pas la cause, mais l’occasion qui fait que l’on décide de rompre avec des années d’insatisfaction.»

«Plus de 25% des couples se séparent dans les 5 années qui suivent la retraite, rapporte Marie-Paule Dessaint. C’est beaucoup. Dans 85% des cas, madame demande la séparation: elle veut profiter de la vie et ne plus être au service de monsieur.»

Conseils pour bien composer avec la retraite de son conjoint


La psychologue Jocelyne Bounader invite à:
  • Planifier sa retraite de façon individuelle et en couple.
  • Ne pas avoir peur d’exprimer ses attentes et ses frustrations, même si, à première vue, elles peuvent sembler en contradiction avec celles de l’autre.
  • Régler les problèmes au fur et à mesure, ne pas penser que le temps va arranger les choses.
  • Évaluer la juste part de responsabilité de chacun, ne pas tout prendre sur ses épaules ou tout mettre sur celles de l’autre.
  • Transformer cette situation de tension de crise en une belle occasion de régler les choses pour pouvoir passer à l’étape suivante. 
RD

Planification de retraite: mieux vaut tard que jamais

Article de Françoise Genest, Magazine Bel Âge, 2019

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Bien sûr, vous aurez moins de temps pour accumuler des économies et profiter de l’avantage des intérêts composés; cependant, il n’est pas trop tard pour passer à l’action.

Voici 10 conseils d’experts que nous avons consultés et de la Régie des rentes du Québec pour vous aider à prendre le virage retraite:

1. Faites votre budget. Le fait de connaître avec précision vos dépenses fixes et variables vous permettra de mieux organiser vos finances, vos épargnes et de prévoir le revenu dont vous aurez besoin à la retraite.

2. Économisez régulièrement et autant que possible! Mettez le plus d’argent possible de côté. Investissez dans votre REER chaque année. Versez-y également le montant des cotisations inutilisées dans les années antérieures. Vous pouvez aussi épargner régulièrement sans trop nuire à votre budget. Demandez à votre établissement financier d'effectuer des prélèvements automatiques de votre salaire.

3. Éliminez les dettes importantes. Il est important d'arriver à la retraite sans dette majeure. Cotisez à un REER et faites un paiement supplémentaire pour rembourser votre hypothèque avec la déduction d'impôt.

4. Pensez à la retraite progressive. Vous voudriez passer d'un travail à plein temps à un travail à temps partiel? La retraite progressive est peut-être pour vous. Votre régime complémentaire de retraite pourrait vous verser une prestation d'appoint pour compenser la réduction de votre salaire.

5. Révisez vos objectifs de vie à la retraite. Revoyez vos projets et réévaluez vos besoins financiers à la retraite. Assurez-vous que vos efforts d'épargne vous aideront à réaliser ces projets. Ainsi, votre mode de vie à la retraite ne changera pas radicalement. La RRQ propose une planification de la retraite en cinq étapes facile à utiliser, qui vous permettra de faire le point. Consultez-le en ligne!

6. Envisagez de prendre votre retraite un peu plus tard que prévu.
Cette option offre des avantages qui sont à considérer, dont le fait que votre rente de retraite du Régime de rentes du Québec et celle de votre régime complémentaire de retraite (fonds de pension), si vous en avez un, augmenteront, de même que vos épargnes personnelles.

7. Simulez vos revenus à la retraite régulièrement. Vous trouverez sur le site Internet de la Régie des rentes du Québec un outil très pratique, appelé SimulRetraite: il permet la simulation des revenus à la retraite, à chaque tournant de votre vie. Déterminez vos besoins financiers et rectifiez le tir au besoin avec l’aide de votre planificateur financier.

8. Consultez un planificateur financier
, et ce, dès que possible, pour savoir si vos stratégies financières, fiscales et de placement sont optimales pour vous. Vous pourrez ainsi faire des choix plus éclairés. Assurez-vous que votre planificateur financier soit certifié par l'Autorité des marchés financiers.

9. Inscrivez-vous à un cours de préparation à la retraite. Si vous avez atteint la cinquantaine sans planification de retraite, un tel cours vous permettra de vous informer et de réfléchir sur la gestion financière, l'adaptation à la retraite, la santé, etc. Certaines entreprises offrent à leurs employés des cours qui traitent de ces sujets. Informez-vous!

10. Pensez à votre succession. Un bon planificateur financier devrait soulever avec vous la question de votre succession, qui pourrait influencer certaines de vos décisions à la retraite. Profitez-en pour mettre votre testament à jour.

RD

Les sucres complexes: essentiels pour l'organisme

Article d'Isabelle Huot, docteure en nutrition, Magazine Bel Âge, 2019


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Les sucres: une famille à la fois simple et complexe! 

Le sucre fait partie d’une famille que l’on appelle les glucides. Les glucides, qui constituent la partie la plus importante de notre alimentation, nous fournissent l’énergie nécessaire pour accomplir nos tâches quotidiennes, autant mentales que physiques. Les glucides représentent la source d’énergie la plus rapidement utilisable pour notre corps. La famille des glucides se divise en deux catégories.
Il y a d’abord les sucres dits «simples». Ils sont rapidement assimilables par l’organisme et fournissent une énergie qui sera seulement de courte durée. Le sucre de table est un sucre simple, tout comme le sirop d’érable, le miel, les confiseries, les boissons sucrées et les jus de fruits. Les sucres simples doivent être consommés avec parcimonie!

Le saviez-vous? 

Le sucre brun, cassonade ou autre, n’est pas meilleur pour la santé que le sucre blanc!
Le second type de glucides, les sucres que l’on qualifie de «complexes», sont bénéfiques pour la santé. Les sucres complexes sont absorbés plus lentement et fournissent une énergie durable. Ils présentent certains avantages considérables comparativement aux sucres simples: ils contiennent des fibres, des vitamines, des minéraux et des antioxydants.
Les sources de glucides complexes à intégrer au menu quotidien:
  • Les produits céréaliers à grains entiers: pains, céréales, flocons d’avoine, riz brun, pâtes alimentaires.
  • Les légumineuses: lentilles, pois chiches, haricots, produits de soja.
  • Les légumes.
Les apports nutritionnels de référence (établis par des scientifiques canadiens et américains) précisent que les besoins quotidiens en glucides pour les personnes de 51 ans et plus devraient représenter entre 45 et 65% de leur apport énergétique total. Ainsi, pour un régime de 2 000 calories par jour, 1 100 calories en moyenne devraient provenir des glucides. Considérant que chaque gramme de glucides apporte 4 calories, 1 100 calories équivalent à 275 grammes de glucides totaux.

Exemple de menu quotidien contenant 275 grammes de glucides.

Déjeuner: 75 grammes de glucides
1 toast de blé entier, 15 ml (1 c. à soupe) de confiture, 175 g de yogourt 1% ou 2% m.g., 175 ml (3/4 tasse) de bleuets, 125 ml (1/2 tasse) de jus d’orange.
Collation du matin: 38 grammes de glucides
60 ml (1/4 tasse) de raisins secs, 125 ml (1/2 tasse) de fromage cottage 1 % m.g.
Dîner: 68 grammes de glucides
175 ml (3/4 tasse) de soupe aux pois, 2 craquelins de type Melba, 75 g (2,5 onces) de poulet, 1 pomme de terre cuite au four, 125 ml (1/2 tasse) de carottes cuites, 125 ml (1/2 tasse) de purée de pommes, 2 biscuits à l’avoine.
Collation de l’après-midi: 31 grammes de glucides
250 ml (1 tasse) de crudités, 30 ml (2 c. à soupe) d’hoummos et 2 biscottes de seigle.
Souper: 62 grammes de glucides
75 g (2,5 onces) de bœuf haché, 125 ml (1/2 tasse) de riz, 125 ml (1/2 tasse) de haricots verts, 250 ml (1 tasse) de lait 1% m.g., 1/2 banane.

Le cerveau: un grand consommateur de sucre!

Notre cerveau a besoin d’une quarantaine de nutriments différents pour bien fonctionner. Le glucose est celui qu’il utilise le plus pour que tous ses mécanismes s’opèrent. Environ 120 grammes de glucides lui sont nécessaires de façon quotidienne. Si la quantité fournie à l’organisme est insuffisante, un état d’hypoglycémie se fera sentir: fatigue, baisse de l’attention et de la mémorisation, manque de concentration. Une autre bonne raison de s’assurer d’un apport quotidien adéquat en glucides!

Les régimes faibles en glucides: non recommandables!

Bon nombre de femmes qui tentent de perdre du poids font l’erreur de bannir les féculents de leur alimentation quotidienne – pain, pâtes, riz, etc. Cette privation mène inévitablement à des compulsions alimentaires. Contrairement aux sucres simples, les produits céréaliers faits de grains entiers peuvent être des alliés de taille dans une démarche de maintien ou de perte du poids. Comme ils présentent une teneur élevée en fibres, ils requièrent une digestion plus longue et procurent un sentiment de satiété. De plus, ces aliments contiennent peu de matières grasses et de sucres ajoutés. Attention plutôt aux ajouts de condiments qui font grimper le compte calorique rapidement!

RD

Les erreurs gain de poids les plus fréquentes

Article d'Isabelle Huot, docteure en nutrition, magazine Bel Âge, 2019




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Quels sont nos besoins énergétiques? 

Les besoins énergétiques varient selon la taille, le poids, l’âge, le sexe et le niveau d’activité physique. En moyenne, une femme a besoin chaque jour d’environ 1 900 calories et un homme, d’environ 2 300 calories. À l’arrivée de la ménopause, le métabolisme de base ralentit. Ainsi, moins de calories sont brûlées par l’organisme au repos. On doit alors ajuster son apport énergétique pour éviter de prendre du poids. Il est recommandé de diminuer alors sa consommation quotidienne de 100 à 200 calories. Surveillons toutefois ce qu’on enlève: les besoins en calcium et en vitamine D étant importants, il ne faut pas restreindre sa consommation de produits laitiers.

Consommer une grande quantité de caloriques liquides 

Cafés aromatisés, boissons gazeuses, jus et cocktails, eaux aromatisées, alcool, ces liquides fournissent des calories qui soutiennent peu et contribuent donc à la prise de poids. Plus de 50% de notre apport en liquide devrait provenir de l’eau. Une hydratation suffisante diminuera nos envies d’autres boissons plus riches en calories. Les tisanes et les thés, voire le café, sont également de bons choix, mais il faut s’abstenir d’ajouter sucre et crème. À titre d’exemple, un verre de jus de raisin de 250 ml (1 tasse) contient 140 calories et plus de 7 sachets de sucre, et une canette de boisson gazeuse ajoutera 150 calories à l’apport énergétique quotidien. Saviez-vous que le fait de consommer des édulcorants, tel l’aspartame, pourrait stimuler le goût des aliments sucrés? Les boissons gazeuses «diètes» ne sont donc pas considérées comme de bons choix!

Manger devant le téléviseur 

Manger en étant distrait, en regardant la télévision ou en surfant sur Internet encourage à manger davantage. S’intéresser peu au contenu de notre assiette incite à ne pas être à l’écoute de ses signaux de satiété. La formule gagnante? Prendre place à table et manger lentement, en déposant ses ustensiles entre les bouchées!

Manger sans faim réelle 

Bon nombre de personnes mangent par ennui ou en réaction à certaines émotions, sans avoir vraiment faim. Il est essentiel de reconnaître la vraie faim! Les gargouillis à l’estomac, une sensation de vide ou une baisse d’énergie sont des manifestations physiques de la faim. Les mangeurs émotifs ont du mal à gérer leurs poids. Un psychologue spécialisé peut favoriser le développement d’une saine relation avec les aliments.

Grignoter en cuisinant 

Des études ont montré que ceux qui grignotent en cuisinant peuvent avaler un nombre important de calories (jusqu’à 500), ce qui nuit inévitablement au maintien du poids. Le fait de manger des crudités pour apaiser son appétit avant de cuisiner peut contribuer à un meilleur contrôle.

Ne pas prendre de collations 

Plusieurs croient que manger entre les repas fait consommer trop de calories. Disons plutôt que le fait d’avaler quelque chose toutes les 2 ou 3 heures permet de maintenir notre glycémie stable et d’éviter ainsi les chutes d’énergie. Cette habitude permet également de maintenir notre concentration à un niveau optimal. En prime, en mangeant régulièrement, on arrive beaucoup moins affamé aux repas, ce qui favorise un meilleur contrôle.

Manger de grosses portions d’aliments riches en calories 

Certains aliments, bien qu’ils cadrent parfaitement avec une alimentation saine et équilibrée, renferment beaucoup de calories. C’est le cas notamment des noix, de l’avocat, du fromage et de l’huile d’olive. Ainsi, une demi-tasse (125 ml) d’amandes renferme plus de 400 calories. Quant à l’huile d’olive, dans 15 ml (1 c. à soupe), on compte 120 calories. Bien que ce soient des aliments très sains, il faut les consommer en petites quantités!

Sauter des repas 

Par manque de temps ou d’appétit, les repas sont souvent décalés ou carrément omis, surtout le petit-déjeuner. Si on commence notre journée avec un déficit en énergie, les rages alimentaires seront assurément plus fréquentes en fin de matinée. Puis les aliments sucrés et gras seront inévitablement très attirants! La clé du succès: 3 repas légers et 2 ou 3 collations par jour.

Grignoter le soir 

Plusieurs Québécois ont l’habitude de grignoter le soir devant la télévision. Or, il s’agit souvent de calories superflues qui ne font qu’entraîner un gain de poids. Mon conseil: si je suis en faveur des collations durant la journée, j’en recommande rarement en soirée. Quand il y a une faim réelle, j’encourage la consommation d’un yogourt avec 15 ml (1 c. à soupe) de son d’avoine. Sinon, un bon verre d’eau suffit!

Ne pas dormir suffisamment 

Dormir de 7 à 9 heures par nuit permet à l’organisme de bien gérer les cycles hormonaux de la leptine et de la ghréline, deux hormones qui influent sur l’appétit. Les gens qui dorment peu et ceux qui dorment trop ont donc davantage faim et tendance à consommer des aliments riches en glucides.

Gérer son poids passe forcément par un bon sommeil!

Saviez-vous que, pour perdre une livre, on doit retirer de notre menu 500 calories chaque jour, et ce, pendant 7 jours consécutifs?
500 CALORIES C’EST...
  • 2 beignes
  • 1 muffin du commerce
  • 1 sac de croustilles de 70 g accompagné d’une canette de boisson gazeuse
  • 1 morceau de tarte aux pacanes
  • 125 ml (1/2 tasse) de crème glacée et 2 biscuits aux brisures de chocolat
Perdre du poids semble difficile pour plusieurs. Pourtant, de petits gestes au quotidien peuvent faire toute la différence. Voici quelques astuces qui permettent de perdre du poids progressivement sur une année:
  • Remplacer la bière régulière par une bière allégée à 67 calories trois fois par semaine amènera une perte annuelle de 3 livres. 
  • Réduire la quantité de vinaigrette crémeuse de 30 ml (2 c. à soupe) à 15 ml (1 c. à soupe) ajoutée à la salade du midi permettra de perdre 9 livres au bout d’une année. 
  • Réduire la portion de viande rouge de 125 à 75 grammes 2 fois par semaine entraînera une perte de presque 8 livres. 
  • Avons-nous réellement besoin d’une tranche de pain garnie de beurre pour accompagner notre souper? Chasser cette habitude quotidienne pourrait signifier une perte de 15 livres. 
  • Opter, chaque jour, pour 2 cafés avec lait 1% plutôt que pour 2 cafés avec crème 10% et un sucre permettra de perdre 6 livres. 
  • Laisser tomber les 2 biscuits au chocolat mangés les soirs de week-end en écoutant le téléviseur, et ce sont 5 livres en moins qui s’afficheront sur le pèse-personne! 
Pour d’autres conseils en nutrition, visitez mon site: www.kilosolution.com

RD 

mardi 2 juillet 2019

Psychologiquement bien préparé pour la retraite ?

Article de Fabien Major, Journal de Québec, 2 juillet 2019

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Nous vous avons souvent expliqué comment bien préparer « financièrement » sa retraite. Il a été question de budget, de régimes publics et privés, mais aussi, de stratégies de décaissement de vos économies.

Aujourd’hui, touchons l’aspect psychologique. Ici, les repères et l’assistance se font les plus rares. En y réfléchissant bien, nous passons probablement 40 ans à travailler activement. Tous nos choix et habitudes sont teintés par notre travail. La sélection des vêtements, transport, préparation des repas, loisirs, vacances, etc. a été façonnée autour du boulot.

Si vous ne vous attardez pas à votre « état d’esprit » de futur retraité, vous pourriez avoir de mauvaises surprises. Au lieu de vous sentir « libéré et excité », sans préparation, vous pourriez plutôt être « anxieux et inquiet ». En Occident, l’identité sociale se définit principalement par l’emploi. Sans travail, que sommes-nous ?

Votre vie va changer

Les gens dévoués entièrement au travail sont susceptibles de ressentir un grand vide. Comme le travail définit leur statut social, certains ont peu de fréquentations à l’extérieur du bureau et de l’usine. Dès que l’occupation principale cesse, c’est toute l’existence qui est bouleversée.
S’adapter à la retraite est difficile. Des recherches du NCHS (Centre national américain des statistiques sur la santé) indiquent qu’il y a 40 % plus de cas de dépressions chez les hommes à la retraite que chez les travailleurs. La sociologue américaine Phyllis Moen s’inquiète du peu de temps accordé à la préparation de sa retraite : « Les gens passent bien plus de temps à planifier une journée de mariage que 20 ans de retraite. »

Pour mieux se préparer, il faut trouver SES réponses à ces questions importantes:

  • Pourrais-je cesser graduellement de travailler ?
  • Quelles sont mes activités sportives, loisirs, passe-temps... préférés ?
  • Quelles sont mes aptitudes dominantes ?
  • Quelles sont les causes sociales qui m’interpellent ?
  • Avec qui aimerais-je passer plus de temps ?... etc.

Ces réflexions permettront de s’identifier à autre chose. Il faut trouver un but qui paraît peut-être secondaire aujourd’hui, mais déterminant à long terme. Et rappelez-vous que le meilleur moment pour préparer votre retraite est AVANT que votre patron ne le fasse à votre place.

Je vous recommande la lecture de deux ouvrages pertinents : « Age wave-The challenges and opportunities of an aging America » par Ken Dychtwald et Joe Flower et « Une retraite épanouie-Trucs et conseils pour s’y préparer » par Yves Lamontagne, psychiatre.

 Le joueur de tennis Pete Sampras disait : « La retraite c’est un défi continuel. J’essaye de bien la planifier, mais j’ai besoin de structures »

CONSEILS

Donnez-vous du temps. De 3 à 5 ans seront nécessaires pour bien vous préparer.

Entretenir et développer des relations sociales hors du travail vous aidera à faire une transition naturelle.

Ayez un fichier informatique ou un cahier et un agenda destinés spécifiquement à la préparation de votre retraite.

Échangez régulièrement avec votre conjoint et votre conseiller/planificateur.

La retraite va au-delà de la question : « Aurais-je assez d’argent ? »
Trouvez-vous des loisirs, sports et projets motivants

►Fabien Major est planificateur financier et conseiller chez Major Gestion Privée inc. succursale de Gestion de patrimoine Assante ltée à Outremont.

RD