Vivre la vie d'un Senior

jeudi 27 avril 2017

Une femme de 94 ans aidée par une femme de 76 ans

Article de Amélie St-Yves, journal de Québec, 24 avril 2017

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Une résidente de Charlesbourg âgée de 94 ans reçoit la visite amicale d’une bénévole de 76 ans toutes les deux semaines.

Marie-Thérèse Deschenes reçoit deux appels par semaine de la bénévole Thérèse Chevrefils, qui se déplace aussi pour aller la voir chez elle depuis l’automne 2016. Cela rassure la femme de 94 ans qui a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) l’an dernier.

Quand elles se voient, les deux femmes placotent, jouent aux cartes et font parfois des petites marches.

En plus des visites bénévoles une fois par deux semaines, elle reçoit son fils unique tous les lundis pour aller faire des courses. Elle apprécie beaucoup le fait d’être toujours à la maison qu’elle habite depuis plus de 50 ans.

«C’est sûr que j’aime mieux ça. Ce n’est pas comme une résidence. Ici, je suis libre. Je suis chez nous», dit-elle.

La bénévole Thérèse Chevrefils n’en revient pas de la vigueur de cette dame âgée, qui avait encore un petit jardin l’été dernier. Elle espère vieillir aussi bien que son amie et souhaiterait aussi qu’une bénévole vienne également lui rendre visite, quand ce sera à son tour.
«Je ne voudrais pas être négative, mais il y aura moins de jeunes. L’entraide diminue, donc je ne mets pas trop d’espoir, je veux être réaliste», dit-elle.

Difficile

La directrice générale du Centre d’action bénévole du Contrefort, Julie Mayrand, comprend trop bien l’incertitude de la bénévole.

«C’est nos bénévoles qui donnaient beaucoup de temps qui deviennent nos usagers maintenant. Ça va être très difficile de combler ces besoins-là», dit-elle.

Le recrutement de bénévoles est d’autant plus difficile en 2017 que ce n’est plus un devoir religieux.
«Maintenant, le bénévole a le gros bout du bâton, il a le choix des organismes. Le bénévolat entre davantage dans les activités de loisirs, c’est totalement différent d’avant», explique-t-elle.
Julie Mayrand rappelle toutefois que tout le monde peut trouver une façon de donner un peu de son temps, même ceux qui se sentent pris entre le travail et la famille.

RD

9 bienfaits de la marche


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Article de Danielle Choquette, Journal de Montréal, 7 avril 2017


« Mieux vaut mourir usé que rouillé », dit un adage. Autrement dit, dans la vie, ce serait préférable d’être actif que de passer ses journées assis sur sa chaise ou son sofa. Parmi les activités qui peuvent améliorer notre forme physique et psychologique, marcher est une bonne option. À un rythme de 2 à 7 km à l’heure, selon notre âge et la longueur de nos jambes, on pourrait régler bien des problèmes et passer un bon moment.

(Il ne s'agit pas de jugging ici, mais de la marche à pied) 

1• Pour le moral. Les gens qui marchent beaucoup rapportent être de meilleure humeur et avoir plus d’énergie. Plus on fait de pas dans une journée, plus on serait en forme.

2• Jusqu’à un certain point. Cela dit, une recherche dirigée par le psychologue Dominic Julien auprès de 436 personnes âgées (de 68 à 82 ans) a démontré que marcher pendant 30 minutes de 3 à 5 fois par semaine suffirait à améliorer l’humeur. Donc, quand on est vieux, on se limite! Peut-être qu’il est important de ne pas associer la marche à une activité forcée, à une obligation.

3• Plus créatif. Marily Oppezzo et Daniel L. Schwartz nous font voir un autre aspect ­bénéfique de la marche: elle ­insuffle de l’imagination et des idées nouvelles. Quand on a besoin d’être inventif, de trouver une ­solution inusitée à un problème, c’est une bonne idée de faire une marche de quelques minutes. Quand, au contraire, on doit ­exercer ce qu’on appelle la pensée convergente (donner une réponse juste qui ne requiert pas de ­créativité), on aurait intérêt à ­rester assis, à ne pas trop bouger.

4• On améliore sa vitesse de pensée. Stephen Cunnane, professeur au Département de médecine de l’Université de Sherbrooke, s’est intéressé aux bienfaits de la marche chez des personnes souffrant d’un début d’Alzheimer. Il résulte d’une de ses recherches que la marche améliorerait quelque peu les ­capacités cognitives, en particulier la vitesse de traitement de ­l’information. Le cerveau s’active.

5• Plus productif. La chercheuse Élise Labonté-Lemoyne a évalué les bienfaits d’un poste de travail équipé d’un tapis roulant (ce qu’on appelle un «bureau actif»). Dix-huit personnes devaient lire un long texte à l’écran pendant 40 minutes, tout en recevant des courriels. Certaines marchaient à une vitesse de 2,5 km sur le tapis roulant, ­d’autres étaient assises. Celles qui utilisaient le tapis ont amélioré de 35 % la rétention des informations.

6• À deux. Au Japon, les mères apprennent à leurs fils à ­aller au même rythme que la personne qu’ils accompagnent. C’est une politesse de base, m’a dit un jour un Japonais. C’est vrai qu’il est plus agréable de marcher en compagnie de quelqu’un qui va au même rythme que soi. On est plus à l’aise. Marcher à deux, c’est aussi regarder ensemble dans la même direction et ne pas se ­laisser distraire par les gestes et les mimiques de la personne avec qui l’on se trouve: on se concentre mieux sur ses paroles.
7• Habiter son corps. La ­bicyclette, l’auto, la moto, l’avion nous extraient un peu de notre gravité naturelle. ­Marcher, c’est être obligé d’habiter son corps, ce qui nous renvoie à une certaine humilité. On n’est que soi, rien de plus, quand on marche. On peut se sentir tout ­petit quand on se trouve dans la foule. On peut aussi partir à la ­recherche des grands espaces pour se donner le plaisir de voir loin. Voir l’immensité du ciel ­élargit notre conscience.
8• Marcher, c’est aussi... C’est ralentir, c’est quitter les écrans pour plonger dans le réel. C’est faire appel à ses sens: les odeurs, les bruits, la beauté des lieux où l’on se trouve. Christine Angelard, dans « Va vers toi-même »+, nous rappelle qu’en médecine ­traditionnelle chinoise, la maladie est un arrêt de la circulation du QI: quand l’énergie est bloquée, elle ne circule plus correctement, ce qui entraîne des symptômes. Pour se débloquer, on avance, on marche. Quand on peut, ­évidemment.
9• Réfléchir. Lorsqu’on a un choix à faire, une décision à prendre, l’envie de laisser son esprit vagabonder, le plus ­simple est d’aller se promener. Que la balade soit courte ou longue, qu’on en fasse un voyage, qu’on ait un but ou non, qu’on aille lentement ou vite, c’est gratuit, agréable, ressourçant, distrayant. Ces paroles amérindiennes ­pourraient nous inspirer: «Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester».

RD

La doyenne du Canada souffle 112 bougies

Site de Radio-Canada, 26 avril 2017

Ellen Gibb
Née à Winnipeg en 1905, Ellen Gibb compte 9 petits-enfants, 22 arrière-petits-enfants et 10 arrière-arrière-petits-enfants.   Photo : Gracieuseté de la famille Crozier


L'arrière-arrière-grand-mère Ellen Gibb souffle les bougies de son 112e gâteau d'anniversaire, mercredi, gardant ainsi son titre de personne la plus vieille au Canada, record qu'elle détient depuis le 11 janvier 2016.
La Manitobaine d’origine compte 9 petits-enfants, 22 arrière-petits-enfants et 10 arrière-arrière-petits-enfants.


Ellen Gibb avec son petit-fils en 1960
Ellen Gibb avec son petit-fils, Dave Crozier, dans la résidence de Sue Crozier à North Bay, en 1960.   Photo : Gracieuseté de la famille Crozier
« Elle a encore l’esprit aiguisé. Elle est toujours dans le coup. Son plus grand défi, c’est la détérioration de son audition », explique Dave Crozier, le petit-fils de Mme Gibb.

L’homme de 57 ans atteste que sa grand-mère bénéficie d’une bonne qualité de vie à North Bay, où elle vit avec sa fille Sue Crozier, la mère de M. Crozier. La centenaire se déplace en fauteuil roulant et reçoit des aides-soignantes chez elle quatre fois par jour.

« [Ma grand-mère] reste éveillée toute la journée. Elle ne fait pas vraiment de siestes. Elle est très contente », assure-t-il.

 Ellen Gibb avec son petit-fils, Dave Crozier, dans la résidence de Sue Crozier à North Bay, en 1960.

RD

vendredi 21 avril 2017

Béatrice Picard : « Dans mon coeur, j'ai toujours 20 ans ».

Article de Bruno Lapointe, Journal de Montréal, 25 mars 2017


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Elle a donné la réplique aux plus grands et marqué les générations grâce aux personnages de Blanche Bellemare, Angéline Desmarais et Marge Simpson. Et à 87 ans, Béatrice Picard n’a pas l’intention de prendre sa retraite. «J’arrêterai le jour où je n’aurai plus de plaisir. Mais pour le moment, j’ai beaucoup trop de fun!», s’exclame la comédienne.

Malgré ses 87 printemps, Béatrice ­Picard demeure active. La dame conduit toujours sa voiture. Elle ­voyage. Elle joue au bridge (ses yeux s’illuminent lorsque la conversation effleure le sujet). Bref, elle n’a «pas le temps d’être malade».

«Je me tiens bien trop occupée! La journée où on cesse d’avoir des projets, de s’émerveiller devant les plaisirs de la vie, on commence à devenir vieux», explique la comédienne.

Une carrière bien remplie

Des projets, Béatrice Picard en a eu toute sa vie. La comédienne reconnaît avoir eu une carrière «bien remplie» avec des rôles dans des séries telles que Symphorien, Cré Basile et autres Sous un ciel variable.

«J’ai été chanceuse; il y a des ­comédiens qui connaissent de grands vides dans leur carrière, mais je n’ai pas eu ce problème», confie-t-elle.

Et à quoi attribue-t-elle ce succès constant et renouvelé? «Je n’étais pas la plus en demande pour des premiers rôles. Étran­gement, c’est ça qui m’a aidée», avance­­-t-elle. «Quand on ne fait que des premiers rôles, il peut se passer du temps entre chacun. Moi, j’avais une famille à ­élever, donc je n’avais pas le choix. Il fallait que l’argent rentre. Alors j’ai fait des petits rôles, des moyens, et quelques-uns plus grands. Mais j’ai aussi fait de la radio, du cinéma, de la radio, du théâtre, du doublage... J’ai touché à tout pour ne jamais manquer de travail», relate-t-elle.

Un plaisir renouvelé

La comédienne n’a d’ailleurs pas ­l’intention d’arrêter de travailler. ­Béatrice Picard se réjouit de pouvoir toujours monter sur les planches du théâtre, avec une passion toujours aussi grande (voire supérieure), après toutes ces années. «À une certaine époque, on jouait pratiquement toujours devant un ­rideau noir. Quand on était chanceux, on avait un élément de décor, mais rien de plus.

Aujourd’hui, on a les moyens et les ressources de monter des spectacles qui sont meilleurs et plus beaux qu’avant», révèle celle qui tiendra bientôt la vedette de Harold et Maude au Théâtre Duceppe de ­Montréal.

Marge un jour, Marge ­toujours

Pour toute une génération, Béatrice Picard restera toujours Marge ­Simpson, le personnage de la populaire émission Les Simpson. D’ailleurs, ­aussitôt qu’il est question de ce rôle, la voix de Béatrice Picard se transforme. Un tantinet plus rauque, elle colle au timbre de celui de la matriarche de la famille Simpson et un sourire se ­dessine sur ses lèvres.

 «Je rencontre parfois des gens qui sont avec leurs enfants, et ils essaient de leur expliquer que je suis, à leurs yeux, une grande comédienne. Quand je prends la voix de Marge Simpson, je vois leurs yeux s’agrandir! Ça me fait toujours rire», explique Béatrice ­Picard.

Voilà qui a de quoi la garder jeune. D’ailleurs, même à 87 ans, la ­comédienne est catégorique: «Oui, je suis vieille. Mais dans mon cœur, j’ai toujours 20 ans», annonce-t-elle avec un large sourire.

Le rôle d’une vie

Béatrice Picard s’apprête à réaliser un rêve. La ­comédienne montera bientôt sur la scène du Théâtre Duceppe dans la relecture du classique Harold et Maude. «Quand j’ai su qu’ils allaient présenter cette pièce, je me suis croisé les doigts pour avoir le rôle», évoque-t-elle en riant.

«Je rêvais de jouer ce personnage. Maude est un personnage qui a mon âge. Qui me ressemble. J’ai souvent joué des rôles de composition, mais cette fois-ci, il est beaucoup plus près de ma réalité. Bien sûr, son histoire n’est pas la mienne. Mais j’ai la ­même vitalité, la même combativité qu’elle», ­explique-t-elle.

«Maude est une femme qui a passé de très durs moments dans sa vie. À l’origine, elle était une comtesse. Puis, avec la guerre, elle a été internée à Auschwitz. Elle s’en est sortie, son mari est décédé. Et elle s’est battue pour différentes causes très nobles, comme la liberté et la justice», indique Béatrice Picard.

Désormais veuve, le personnage de Maude brise sa solitude en se rendant dans différentes églises pour assister aux funérailles d’inconnus. C’est ainsi qu’elle fait la rencontre d’Harold. Elle a près de 90 ans. Il en a tout juste 19. Mais des liens affectifs se tisseront tout de même entre eux.

Outre les sentiments qui finiront par unir les deux personnages, Béatrice Picard insiste sur la ­transmission de valeurs qui a lieu entre Harold et Maude. Alors qu’il est obsédé par la mort, elle ­célèbre la vie. Leur rencontre improbable teintera à jamais ­l’existence du jeune homme.
«Elle lui apprend tant de choses. Cette gentillesse, cette bonté qui l’habite va transformer la vie ­d’Harold», explique-t-elle.

Une oeuvre modernisée

C’est à une version actualisée du classique que les spectateurs auront droit. Même si les grandes lignes du récit demeureront les mêmes, l’intrigue se déroulera en 2017. Contrairement au film de 1971, dont l’œuvre théâtrale s’inspire, téléphones ­cellulaires et tablettes électroniques seront utilisés par les personnages sur la scène du Théâtre Duceppe de la Place des arts.

«La mère d’Harold se sert de sites de rencontres pour trouver une copine à son fils. Alors c’est un ­environnement très actuel. En prenant la même ­histoire, mais en la plaçant dans un contexte ­moderne, on voit très bien qu’elle est tout aussi ­plausible. C’est une pièce qui traverse les époques», promet Béatrice Picard.

Rencontrée à moins de trois semaines du premier lever de rideau, la comédienne n’éprouvait aucune nervosité à l’idée de monter sur scène. Alors que d’autres artistes de sa génération ont préféré quitter la scène par peur de pertes de mémoire, Béatrice ­Picard est bien confiante.

«C’est plus long pour apprendre mes textes. Ça, je ne le cache pas. Mais la peur, c’est à l’étape des répétitions qu’elle se manifeste. Quand on commence les représentations, qu’on se retrouve devant le public, il ne reste plus que le plaisir de jouer», explique-t-elle.

«Et je connais le personnage par cœur. Alors, même si j’oublie un mot, j’en aurai aussitôt un autre qui me viendra à l’esprit pour poursuivre dans la même idée. Je ne crois pas que les gens vont s’en rendre compte», conclut-elle avec un sourire en coin.

RD

mardi 18 avril 2017

Être nommé liquidateur d'une succession


Une chronique de ÉDUCALOI, 24 mars 2017
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Régler une succession peut s’avérer long et complexe. Dans certains cas, c’est presque un travail à temps plein! Le liquidateur est celui qui doit s’acquitter de cette lourde tâche. Voici quelques options qui s’offrent à vous si vous êtes nommé liquidateur d’une succession.
 
Plusieurs obligations à respecter

 La loi impose de nombreuses obligations au liquidateur (autrefois appelé «exécuteur testamentaire») afin d’assurer le bon déroulement de la succession dans l’intérêt des héritiers. Il lui faudra, entre autres, suivre un certain nombre d’étapes, comme payer les dettes, faire les impôts et produire l’inventaire des biens de la personne défunte.

De plus, ses actions doivent être posées avec prudence et diligence, honnêteté et loyauté, et sans conflit d’intérêts. Si le liquidateur prend des décisions déraisonnables, n’administre pas adéquatement la succession ou cache certaines informations, tout intéressé (un coliquidateur ou un membre de la famille, par exemple) peut s’adresser au tribunal pour le faire remplacer.
 
Pouvez-vous refuser ?

Règle générale, vous pouvez refuser la charge de liquidateur de succession. Vous devez alors faire connaître votre décision à vos coliquidateurs ou à votre remplaçant (si un remplaçant est prévu dans le testament).

Vous êtes le seul liquidateur et aucun remplaçant n’est prévu? Les héritiers devront nommer votre remplaçant, à la majorité. Ils peuvent s’adresser au tribunal s’ils ne s’entendent pas.

Attention, si vous êtes l’unique héritier, vous devez accepter la charge de liquidateur de succession.
 
Pouvez-vous être payé ?

Vous pouvez être payé pour le temps que vous consacrez à la liquidation de la succession. Mais si vous êtes un héritier, cette rémunération doit être prévue par le testament ou autorisée avec l’accord des autres héritiers.
 
Vos dépenses sont-elles remboursées ?

Vous n’avez pas à payer de votre poche les montants nécessaires au règlement de la succession. Ainsi, les honoraires professionnels et les frais reliés (ex.: déplacements, frais de recherche testamentaire, etc.) peuvent être remboursés à même la succession. Par contre, vous devez vous assurer que ces dépenses sont raisonnables.
 
Pouvez-vous démissionner ?

Vous pouvez démissionner de votre charge de liquidateur à n’importe quelle étape de la liquidation, sauf dans le cas où vous êtes l’unique héritier.

Si le testament l’a prévue, vous devez respecter la procédure de démission qui y est mentionnée. S’il n’y a pas de testament ou si celui-ci n’indique pas comment démissionner, il faut aviser les héritiers de votre décision par écrit.

Dans tous les cas, vous devez rendre compte de votre gestion aux héritiers pour la période où vous avez agi à titre de liquidateur. De plus, il faut éviter de démissionner à un moment crucial de la liquidation qui pourrait compromettre le processus.
 
L’aide de professionnels

Rien ne vous empêche d’avoir recours aux services de professionnels (notaires, avocats, comptables, etc.) pour vous aider à régler la succession. Ils sauront vous guider à travers les différentes étapes et répondre à vos questions. Leurs honoraires peuvent être payés à même l’argent de la succession.

Pour en savoir plus sur la liquidation d’une succession, consultez l’article La liquidation d'une succession sur le site web d’Éducaloi.

Texte informatif – Ce texte ne constitue pas un avis juridique; il est recommandé de consulter un avocat ou un notaire pour un tel avis. Éducaloi est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’informer les Québécois de leurs droits et obligations dans un langage clair». 
 
RD

Des dettes en héritage ?

Article de Fabian Major, Journal de Québec, 18 avril 2017


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Les Canadiens sont de plus en plus endettés, on le sait. Mais ce qui est moins connu c’est qu’à notre mort, nos dettes ne disparaissent pas par enchantement. Vivre à crédit toute sa vie n’engendrera que des ennuis supplémentaires à ceux qui nous sont chers.

Supposons que vous devez 40 000 $ en dettes de toutes sortes, mais, que vous possédez pour 30 000 $ en CELI et en argent en banque. Si vous décédez subitement, votre famille ne pourra toucher à vos 30 000 $. Ce sont vos créanciers qui auront le privilège de se servir en premier. Soldes de cartes de crédit, hypothèques, dettes personnelles, jugements, avances sur payes et impôts sur le revenu... Les bons comptes font les bons amis même dans l’éternité.

À la suite d’un décès, le liquidateur testamentaire a l’obligation de faire un inventaire des actifs et du passif de la personne qui l’a désigné. La loi prévoit que le liquidateur qui néglige cette étape peut devenir personnellement responsable des dettes de la personne décédée. Ensuite, avant même de distribuer les biens et les économies, le liquidateur doit produire un rapport aux héritiers qui décrit avec précision le bilan des actifs et passifs.

Cette énumération comprendra les descriptions et valeurs marchandes des biens immobiliers et leurs contenus, les véhicules automobiles, les numéros et soldes des comptes de banque, des REER, CELI, FEER, valeurs de rachat des polices d’assurance et des titres comme les actions, fonds, obligations et autres. La valeur figurant dans l’inventaire doit être la plus rapprochée de la date du décès. Parmi les dettes figurent également les honoraires du notaire, les dépenses du liquidateur et les montants prévus pour le rémunérer.
 
Refuser la succession

Si la somme des actifs est inférieure à la somme des dettes, alors les héritiers pourront tenter de faire des arrangements avec les créanciers ou se résoudre à refuser la succession. Attention, les bijoux, objets de collections, œuvres d’art, fourrures et autres objets de valeur ne peuvent pas être soustraits à l’inventaire sous prétexte qu’ils ont une valeur sentimentale.

Lorsqu’une succession est jugée insolvable, les vêtements, certificats, diplômes, souvenirs, albums photo, papiers, bibelots et objets de décorations sans valeur marchande importante peuvent être remis à la famille.

Vos dettes survivent
  • Elles font partie de la succession
  • Les taxes, impôts, solde de cartes de crédit, prêts auto, etc. doivent être réglés avant la distribution des actifs aux héritiers
  • Les sommes dues à un défunt sont également récupérables
  • Le liquidateur doit produire les rapports d’impôt dans les six mois lorsque le décès survient entre le 1er janvier et le 30 avril
  • Il devra produire les rapports d’impôt dès que possible quand le décès survient après le 30 avril
  • Les biens personnels sans grande valeur marchande peuvent être remis aux héritiers même lorsque la succession est refusée.
► Fabien Major est conseiller en épargne collective pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante ltée. 

RD

samedi 15 avril 2017

La doyenne de l'humanité s'éteint à 117 ans

Article de Reuters, 15 avril 2017

Emma Morano était la dernière personne née au 19e siècle.

Emma Morano, qui était considérée à 117 ans comme la doyenne de l'humanité et la dernière personne née au 19e siècle, est morte samedi chez elle dans le nord de l'Italie.


Née le 29 novembre 1899, elle habitait dans la petite ville de Verbania, sur les rives du lac Majeur.

Elle a vécu 117 ans et 137 jours, connu trois siècles, deux guerres mondiales et plus de 90 gouvernements italiens.

« J'ai travaillé dans une usine jusqu'à l'âge de 65 ans et puis voilà », confiait-elle à Reuters en novembre dernier, lors de son 117e anniversaire.

Son fiancé étant mort pendant la Première Guerre mondiale, elle avait été contrainte d'épouser un homme qu'elle n'aimait pas, à l'âge de 26 ans. « Je me suis séparée de lui en 1938, je crois que j'étais une des premières en Italie à faire cela. »

Emma Morano, qui a survécu à ses huit frères et soeurs, suivait un régime alimentaire peu orthodoxe longtemps composé de trois oeufs par jour, deux crus et un frit. « Aujourd'hui, elle a réduit son régime à deux oeufs par jour », déclarait l'an dernier son médecin, Carlo Bava.

« Elle n'a jamais mangé de fruits ni de légumes. Sa particularité, c'est qu'elle a toujours mangé la même chose, chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année », ajoutait-il.
Silvia Marchionini, la maire de Verbania, a déclaré à l'agence de presse AGI que sa commune comptait plus de 20 centenaires.

RD

samedi 1 avril 2017

La comédienne Janine Sutto s'éteint à 95 ans




La grande dame de théâtre Janine Sutto n’est plus. Celle qui a marqué le paysage culturel québécois pendant plus de 75 ans est décédée à l’âge de 95 ans, a annoncé mardi matin (28 mars) son gendre Jean-François Lépine sur son compte Twitter.

«Le décès, de cause naturelle, a été constaté à 5 h à Montréal», a-t-il écrit.

Récemment, elle avait choisi de livrer ses dernières confidences - son testament - à un ami, le comédien André Robitaille, dans le documentaire «Janine Sutto : À sa manière». Une discussion intime autour des deux passions de la grande dame: le théâtre et la vie. «Tu ne peux pas plaire à tout le monde. Même dans les mauvaises critiques, il y a quelque chose de juste.

Autodidacte, Janine Sutto a marqué la scène culturelle québécoise pour ses rôles campés autant sur les planches qu’à la radio, au cinéma et à la télévision.

Épouse du défunt homme de théâtre français Henri Deyglun, Janine Sutto était la mère de la comédienne et animatrice Mireille Deyglun et de sa jumelle Catherine, décédée en avril 2011.

Née à Paris le 20 avril 1921 d’un père d’origine italienne, Léopold Sutto, et d’une mère alsacienne, Renée Mamert, elle a immigré au Canada avec sa famille à l’âge de 9 ans. Dès ses 14 ans, elle a amorcé sa carrière d’interprète en participant aux feuilletons radiophoniques «Vie de famille» et «Clémentine».

Sa rencontre avec Guy Mauffette, un ami de son frère, à la fin des années 1930 décidera de son sort, puisqu’elle endossera son premier rôle au Théâtre Arcade dans «L’Aiglon».

Elle a cofondé en 1943 le Théâtre de l’Équipe avec l’acteur et scénariste Pierre Dagenais, qu’elle a épousé en 1944 et lui a donné la réplique dans le film «Le père Chopin». Leur union n’aura duré qu’un an.

Carrière ici

Après avoir passé un an en France, elle a assisté à la genèse du Théâtre du Rideau Vert et du Théâtre du Nouveau Monde, respectivement fondés en 1949 et 1951, où elle y a accumulé des rôles importants aux côtés de Jean Gascon, Jean-Louis Roux et Guy Hoffman. Elle a aussi fait rire les Québécois dans tous les coins de la province dans de nombreuses productions de théâtre d’été. Cela lui vaudra d’ailleurs le surnom de «Notre-Dame du théâtre» par son ami Gilles Latulippe.

Très présente au petit écran, elle s’est démarquée notamment par son rôle de Prudence dans «Les belles histoires des Pays-d’en-haut» dès 1956, et dans son rôle de Jeanne Charlebois de 1960 à 1962 dans le téléroman «La côte de sable» écrit par le dramaturge Marcel Dubé.

Dans la peau du personnage Lisette de Courval, Janine Sutto a participé à la première lecture publique de la pièce «Les Belles-Sœurs» de Michel Tremblay en 1968, qui est devenue une œuvre phare de la dramaturgie québécoise contemporaine.

Elle a définitivement marqué la télévision de 1970 à 1977 avec son rôle de Mademoiselle L’Espérance, la vieille fille du téléroman humoristique «Symphorien», dans lequel elle côtoie entre autres Béatrice Picard, Gilles Latulippe, Fernand Gignac et Jean-Louis Millette. Janine Sutto a aussi tourné pour le réalisateur Claude Jutra dans le film «Kamouraska» en 1973.


Prête pour de nouveaux défis, elle a entraîné une équipe de la Ligue nationale d’improvisation de 1978 à 1984. Son passage a été couronné par une Coupe Charade en 1981 et par son intronisation au Temple de la renommée de la Ligue.

C’est aussi en 1978 qu’elle a signé sa première mise en scène avec «Sonnez les matines» de Félix Leclerc, qui a été son voisin et ami, au Théâtre du Rideau Vert. Son amie Jeannette Bertrand lui a confié aussi ses pièces «Moi Tarzan, toi Jane» en 1981, et «Dis-le moi si je dérange» en 1983.

Les Québécois se souviennent du couple de septuagénaires qu’elle formait avec Gilles Latulippe dans la série «Poivre et sel» de 1983 à 1987, aussi entourée des comédiens Yves Jacques et Véronique Le Flaguais.

Dans la foulée du référendum sur l’indépendance du Québec en 1995, elle a affiché publiquement ses couleurs pour le clan du «oui».

Infatigable, elle s’est jointe à la distribution du téléroman «Ent’ Cadieux» en 1997 avec Louise Deschâtelets, et à celle de la comédie «Maman chérie» avec Rémy Girard.

Celle qui a été nommée Officier de l’Ordre du Canada en 1986 et Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1998 a aussi reçu en 2014, le plus grand honneur dans les arts au pays, le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle de la réalisation artistique. En 2015, elle devient la première femme à obtenir le titre de Citoyenne d’honneur de la Ville de Montréal.

Très discrète sur sa vie privée, Janine Sutto a entre autres levé le voile sur ses relations tumultueuses avec les hommes et ses problèmes d’alcool dans la biographie «Vivre avec le destin» signée par son gendre, le journaliste Jean-François Lépine.

Aux côtés des comédiennes Marie-Thérèse Fortin et Guylaine Tremblay, elle a participé au succès de la version musicale de la pièce «Les Belles-Sœurs» dirigée par René-Richard Cyr.

La comédienne Janine Sutto, qui s’est éteinte mardi à l’âge de 95 ans, sera exposée en chapelle ardente, le dimanche 9 avril, avant ses funérailles.

Le grand public est invité à rendre un dernier hommage à cette grande dame de théâtre,dans le hall d’honneur de l'hôtel de ville de Montréal, entre 10 h à 18 h.

Les funérailles officielles auront lieu à l'église Saint-Germain d'Outremont, le lundi 10 avril à 14 h. Elles seront suivies d’une cérémonie hommage organisée au Théâtre du Nouveau Monde et réservée à la famille, aux amis ainsi qu’aux dignitaires.

RD

et si c'était la maladie de Parkinson ?

Article de la Dre Johanne Blais, journal de Québec, 26 mars 2017

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Qu’ont en commun les personnalités suivantes: Pierre Lalonde, Muhammad Ali, Michael J. Fox ou le critique de vins Michel Phaneuf ?

Ils souffrent ou ont souffert de la maladie de Parkinson (MP) qui est l’un des désordres neurodégénératifs­­ les plus fréquents après la maladie d’Alzheimer. Cette maladie touche jusqu’à 1 % de la population âgée de plus de 60 ans et survient en moyenne entre l’âge de 55 et 65 ans(1).

On ne connaît pas exactement la cause de la MP, malgré certaines hypothèses suggérant des facteurs génétiques ou environnementaux. Elle est cependant expliquée par la perte de cellules cérébrales qui produisent de la dopamine, substance qui permet aux signaux de voyager entre vos neurones. Cette perte de dopamine­­ entraîne quatre principaux symptômes: tremblements de repos; rigidité musculaire; lenteur dans l’initiation et l’exécution des mouvements ainsi que des troubles de l’équilibre­­.

Évolution progressive

La MP évolue progressivement et à un rythme qui varie selon les individus. En plus des symptômes mentionnés précédemment, certaines personnes peuvent développer les problèmes suivants: anxiété, dépression, insomnie­­, ennui de déglutition, diminution de l’odorat, modification du comportement.

Il n’existe pas de tests diagnostics spécifiques permettant de confirmer la MP. Votre médecin de famille vous fera voir par un neurologue, qui établira avec vous un plan de traitement qui répond­­ le plus possible à vos besoins.

Prise en charge

Il est possible de vivre avec cette maladie pendant de nombreuses années grâce aux traitements actuels. Ainsi, il existe différentes classes de médicaments qui ont comme but principal d’atténuer les symptômes. Malheureusement, ils ne ralentissent pas la progression de la maladie et ne la guérissent pas. Certaines chirurgies peuvent être envisagées, mais les risques de complications sont importants.

N’hésitez pas à demander à votre médecin de famille la possibilité de rencontrer d’autres professionnels de la santé tels que physiothérapeute, ergothérapeute, nutritionniste, orthophoniste, kinésiologue, travailleur social, neuropsychologue­­. L’expertise de chacune de ces personnes peut vous permettre d’avoir une meilleure qualité de vie et une prise en charge globale de votre état de santé.

Si vous ou un de vos proches souffrez de la MP, il est important d’être bien informé. Communiquez avec Parkinson Québec pour connaître les ressources à votre disposition: info@parkinsonquebec.ca

(1) www.parkinson.ca

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Vendre la maison d'un proche devenu inapte : quelques précautions à prendre



Article de Christine Paré, coll. spéciale, journal de Québec, 1er avril 2017Résultat de recherche d'images pour "aîné vend sa maison"

Vieillir chez soi. Y rester le plus longtemps possible. Voilà le voeu de plusieurs d'entre nous. Mais, tôt ou tard, vient un moment où il faudra vendre la maison. Certaines personnes délèguent la tâche à un proche.

Tant et aussi longtemps qu'elles sont aptes à prendre leurs décisions, tout baigne. Cependant, si leur état de santé se détériore au point d'altérer leur capacité à donner un consentement éclairé, la donne change complètement.

DISTINGUER LA PROCURATION ET LE MANDAT DE PROTECTION

Il existe deux types de procurations : la procuration spécifique et la procuration générale. Dans le premier cas, il s'agit de nommer une personne pour qu'elle accomplisse une tâche spécifique. Comme de vendre une maison. Dans le deuxième cas, il s'agit de désigner la personne pour qu'elle accomplisse tout ce qu'on peut faire soi-même  alors qu'on serait en mesure de le faire, et donc encore apte.

« Les personnes en perte d'autonomie ont souvent tendance à faire des procurations générales. constate Me Valérie Petit, notaire. Parallèlement, elles font un mandat en cas d'inaptitude ». Or, peu d'entre elles savent que ce sont des mesures bien différentes, qui s'appliquent à des moments très précis et qui s'accompagnent  de considérations bien différentes. « La procuration générale est valide tant et aussi longtemps que la personne est apte, c'est-à-dire qu'elle est en mesure de donner un consentement éclairé, précise Me Petit. Aussitôt que cette personne n'est plus apte, la procuration générale n'est plus valide et le mandat de protection entre en vigueur. » Ainsi, la procuration et le mandat peuvent être utilisés en même temps.

UNE DÉTÉRIORATION RAPIDE DE LA SANTÉ

Une distinction cruciale. En effet, lorsque la personne vieillissante signe une procuration, elle est parfaitement apte à prendre des décisions. « L'erreur que la plupart des gens commettent est de produire une procuration générale et de croire qu'à partir de ce moment, tout est réglé, affirme Me Petit. Or, plusieurs attendent trop longtemps avant de vendre. Entre le moment où ils produisent la procuration et le moment où leur propriété peut être vendue, ils peuvent devenir inaptes, si bien que la procuration devient inutilisable. Si la transaction doit se faire dans de courts délais, la situation peut être problématique. »

En effet, le notaire a l'obligation de s'assurer que le mandant, dont la personne qui a délégué la responsabilité de vendre, est encore apte à donner son consentement. « Nous commençons par appeler la personne concernée pour lui demander si elle est d'accord pour vendre sa maison et si elle est bel et bien au courant, dit Me Petit. Si nous constations que ses propos ne sont pas cohérents ou si elle semble confuse, nous n'avons pas d'autre choix que de demander une attestation médicale qui confirme que la personne est encore apte. Il arrive souvent que nous ne l'obtenions pas, parce que la personne n'est plus apte. » Quand la vente est prévue quelques jours ou quelques semaines plus tard, la situation peut devenir un véritable casse-tête.

ENTRE LA PROCURATION ET LE MANDAT DE PROTECTION

Les deux tiers des personnes auront déjà prévu un mandat de protection en cas d'inaptitude. Est-ce que la situation permet alors à la personne désignée au mandat de protection de procéder à la vente? Pas nécessairement. « Il faut savoir qu'un mandat de protection doit être homologué au moment où la personne devient inapte, rappelle Me Petit. Pour ce faire, il faut obtenir une évaluation psychosociale en bonne et due forme faite par un travailleur social, ainsi qu'une évaluation médicale faite par un médecin. Dans le secteur public, il faut prévoir un délai de six à huit mois pour obtenir une évaluation psychosociale. Les CHSLD sont débordés et ne sont pas en mesure de répondre à la demande plus rapidement. » Il est toutefois possible de recourir au secteur privé, mais des frais s'appliqueront alors. Pour l'évaluation médicale, si le mandant a déjà un médecin de famille, les délais sont rapides, mais si ce n'est pas le cas, il faudra patienter environ un mois.

ET EN L'ABSENCE D'UN MANDAT DE PROTECTION

Me Petit estime que le tiers des personnes qui font leur testament négligent leur mandat de protection en cas d'inaptitude.  « Les gens ont la certitude qu'ils vont mourir, dit Me Petit. Mais, ils ne sont pas sûrs qu'ils deviendront inaptes. Il reste encore de la sensibilisation à faire à ce sujet.

En l'absence de mandat, il faut ouvrir un régime de protection avec le Curateur public, « Les délais sont encore un peu plus longs, parce qu'il y a des étapes supplémentaires à franchir. Entre autres, il faudra rassembler un comité de personnes proches de l'inapte afin de nommer un mandataire et la décision devra être approuvée par le greffier ou le juge », indique le notaire.

DES MESURES POUR DÉNOUER L'IMPASSE

Heureusement, il existe certains leviers qui peuvent permettre dénouer de telles situations. Entre autres, l'article 2167.1 du Code civil permet de nommer un administrateur provisoire. « Par exemple, si le notaire constate que le mandant est inapte, alors que la transaction doit avoir lieu dans un court délai, il peut demander au greffier de nommer un administrateur provisoire spécifiquement pour permettre la vente de la propriété, mentionne Me Petit. Il est souvent possible de l'avoir en quelques jours ouvrables. » Mais, attention: il n'est pas garanti que le greffier acceptera la demande. Certains palais de justice demandent qu'on leur soumette une évaluation médicale et un numéro de dossier pour l'ouverture du régime de protection alors que d'autres s'en tiennent à un billet médical.

DES PRÉCAUTIONS POUR PRÉVENIR LES PROBLÈMES

L'état d'une personne âgée peut se détériorer rapidement, laissant bien peu de marge de manoeuvre à l'entourage pour procéder...

La première précaution qui doit être prise est sans contredit de ne pas attendre trop longtemps. « Il faut idéalement vendre la propriété pendant que la personne est apte à le faire elle-même », confirme Me Petit. Par ailleurs, il faut aussi s'assurer de vendre la propriété à un juste prix. « Idéalement, on se fait accompagner par un courtier, conseille le notaire. Il connaît le marché et s'assurera que tout se fasse dans les règles. » Me Petit suggère aussi de vendre « sans garantie légale ». « On ne veut pas que le mandant se retrouve avec une poursuite en vice caché que le mandataire devra gérer pour une propriété que ce dernier n'a pas habitée. Le prix de vente est généralement un peu plus bas que si la vente était faite avec garantie, mais le mandant et le mandataire seront à l'abri de problèmes, le cas échéant. »

Enfin, si un médecin confirme qu'un proche pour lequel vous agirez en tant que mandant est devenu inapte, entamez immédiatement les procédures pour faire homologuer son mandat de protection. Vous aurez alors les recours nécessaires pour respecter sa volonté et pour vous assurer que tout se déroule sans heurts.

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