Vivre la vie d'un Senior

dimanche 24 novembre 2019

Mourir vieux, un gros risque pour le portefeuille

Article de Daniel Germain, Journal de Québec, 23 novembre 2019

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(À ce chapitre, en 2016, l'espérance de vie à 65 ans s'élève au CANADA à 19,7 ans chez les hommes et à 22,5 ans chez les femmes.)

La seule évocation du concept de « risque de longévité » peut provoquer une crampe au cerveau. L’idée de mourir ne plaît à personne, à une majorité de gens du moins. Alors, quelle est la logique à voir un danger dans la possibilité de vivre longtemps ?

Comme il s’agit d’un concept de planification financière, on devine que ç’a un lien avec l’argent. Il s’agit du risque de survivre à ses économies, tout simplement.

On meurt vieux...

Aujourd’hui, un homme de 65 ans a une espérance de vie de 20 ans et une femme du même âge, de 23 ans. Il n’y a jamais eu autant de nonagénaires et de centenaires, et leur nombre augmente.

C’est pourquoi les planificateurs financiers élaborent de plus en plus leurs scénarios sur la base d’un décès à 90 ans et même à 95 ans. Cela veut dire qu’ils mettent en place un plan de décaissement de manière à ce que leurs clients n’épuisent pas leurs épargnes avant cet âge avancé.

... mais on ne s’y prépare pas
Les plus réfractaires à cette approche sont les clients eux-mêmes qui rétorquent, non sans raison, qu’ils seront probablement morts avant. Ce genre de planification est difficile à vendre en effet, car il implique de se priver plus ou moins dans l’immédiat en vue de répondre à des besoins hypothétiques, dans un avenir lointain et incertain.

C’est ici que la notion de « risque » prend tout son sens. Vivre jusqu’à 95 ans est certes peu probable, mais cela reste une éventualité. Toute notre vie, pourtant, on paie de l’assurance pour se protéger contre des événements qui ont peu de chances de se produire : la mort prématurée, l’incendie de sa maison, le vol de son auto et les maladies graves. Alors, peut-on se protéger contre le « risque de longévité » ? Oui.

COMMENT SE PROTÉGER ?

  • Ce qui se rapproche le plus d’une assurance « longévité » est l’achat d’une rente viagère. En échange d’un montant déterminé, l’assureur s’engage à verser une prestation jusqu’à notre décès. Plus on vit vieux, plus la rente est rentable. On est perdant en revanche si on meurt peu de temps après l’achat du produit.
  • Il sera bientôt possible de se procurer une rente dite « différée ». Ici, on paie à l’avance (disons 70 ans) pour une rente accrue dont les premiers versements ne sont prévus que des années plus tard (aussi loin qu’à partir de 85 ans).
  • Avant d’envisager l’achat d’une rente viagère, il faut retarder les rentes publiques : les prestations du Régime de rentes du Québec (RRQ) et la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV). À partir de 65 ans, plus on attend avant de les demander, plus les rentes sont bonifiées. À vie !
RD

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