Vivre la vie d'un Senior

mardi 29 mars 2011

L'organisation de son budget de retraité(e)


Le début de la retraite, c’est probablement la meilleure période pour se fixer des objectifs raisonnables afin d’apprendre à mieux dépenser ou à se bâtir des économies.

Il y a des façons de faire qui peuvent vous rendre la vie agréable, tout en comblant la plupart de vos besoins. Sans tomber dans l’extrême de la simplicité volontaire, on peut se payer beaucoup de choses sans s’endetter.

Tout comme on peut utiliser son crédit à outrance et se retrouver dans la dèche.

Vous voulez connaître les secrets des gens de la classe moyenne qui savent bien gérer leurs avoirs. La plupart de ces moyens sont élémentaires et d’une simplicité qui renverse parfois les gens aux prises avec des problèmes financiers. En voici quelques-uns :

1. Découvrez quelle sorte de consommateurs vous êtes.

D’abord, il faut savoir QUI vous êtes comme consommateur. En effet, le jeune homme qui débute dans la vie, le père de famille ou encore l’aîné ne se trouvent pas dans une situation financière identique. À chaque phase de la vie, correspond un lot de dépenses qui ne sont pas les mêmes.

De même, nous avons, tous et chacun, des goûts qui nous honorent, avec des impacts différents au plan des dépenses personnelles. Quel que soit votre tempérament, apprenez à vous contrôler dans vos désirs de biens de consommation, pour faire en sorte de ne pas dépasser vos capacités de remboursement.

Mettre régulièrement de côté un montant d’épargne est une façon raisonnable de préserver ses arrières face aux aléas de la vie et de garder son autonomie, c’est-à-dire dépendre le moins possible des autres.

Le crédit doit toujours être utilisé de façon raisonnable. Rien ne sert de s’endetter et de vivre misérablement pour rien.

En cette période de déflation ou de très faible inflation, tout consommateur devrait garder à l’esprit le principe suivant : avec chaque dollar en poche, faire en sorte de bonifier chaque achat pour en obtenir une valeur de plus d’un dollar. C’est la meilleure façon de réduire ses impôts ou de se payer une augmentation de salaire.

2. Bâtissez-vous un nom avec une institution bancaire fiable ou reconnue.

Combien de personnes s’imaginent qu’elles n’ont qu’à se présenter à un préposé de crédit pour obtenir ce qu’elles veulent, surtout quand ça va mal au plan financier. Il faut bâtir son nom comme emprunteur et avec le temps, la cote de votre crédit sera bien établie.

Sachez contrôler votre agenda financier personnel. Voici comment :

LES PRINCIPAUX OUTILS :

  • Disposer d’un compte chèque pour faire vos dépôts de salaires, de rentes, …. Il doit aussi servir à effectuer vos transactions courantes (paiements de diverses natures (ad hoc ou récurrents). Prévoyez une couverture de solde d’environ 500 $ en cas de dépenses excédentaires (surtout, pour les chèques à découvert)
  •  Avoir un compte d’épargne où l’on met en réserve divers montants de façon régulière. Il servira à vous financer (passer de l’argent) si vous avez des déboursés excédentaires au cours du mois ou de l’année.
  •  Détenir une marge de crédit discrétionnaire (5000 $ minimum) qui sert à financer vos achats importants ou vos dépenses imprévues. Les avantages : vous remboursez le capital à votre rythme, selon vos disponibilités mensuelles et le taux d’intérêt y est généralement très bas, si vous êtes un client de confiance.
  • Détenir une (1) seule carte de crédit (Visa classique, par exemple), avec un solde que vous maintenez le plus bas possible à chaque mois.

  • Se bâtir un portefeuille de placements liquides et sûrs. Pensez à des RÉERS ou encore à des obligations d’épargne (fédérale, provinciale). Si vous avez des excédents, renouvelez vos appareils ménagers ou encore payez-vous du bon temps et faites des voyages. Payer ses dettes n’a pas de prix.

  • Si vous aimez le risque et prévoyez avoir de gros excédents financiers, alors jouez à la bourse et achetez des actions ou des obligations qui vont nécessairement fluctuer à la hausse ou à la baisse. Dans ce domaine, vous êtes maître après Dieu.
 3. Maintenez à jour un budget sur une base mensuelle ou bimensuelle.

ü  La meilleure façon, c’est de le faire quand vous recevez votre salaire ou que vous encaissez vos rentes de retraite. Faites-le à l’aide d’un traitement de texte (Word 2010, par exemple). Utilisez la fonction TABLEAU et faite du copier-coller pour les mises à jour. Rien de plus simple. Faites vos calculs en utilisant le revenu net après impôt (l’argent disponible) et prévoyez dans chaque case du tableau (item de la dépense et date du paiement). Pour simplifier la chose, prévoyez un montant fixe pour fins de consommation (nourriture, sorties, etc.) Indiquez aussi les dépenses imprévues. Le montant de l’épargne en poche devrait aussi en faire partie.

ü  Faites les choses simplement et ne vous compliquez pas la vie inutilement.

4. Comportements de consommation de gens avertis.

Ayez l’œil ouvert. Ne soyez pas impulsifs mais, sachez profiter des aubaines et des bons achats qui s’offrent à vous. Il faut changer les mentalités et acheter selon nos moyens.

Un jeune homme qui commence dans la vie mettra plus d’importance sur l’allure sport de sa voiture, s’achètera plus de vêtements ou encore prévoira plus d’argent pour ses loisirs. Il voudra aussi s’équiper graduellement pour faire des activités sportives. La nourriture sera une priorité. Il aura aussi tendance à ne pas trop s’inquiéter des lendemains.

Après tout, quand on est jeune, il faut s’amuser et être heureux.

Lorsque l’on fonde une famille, c’est la plupart du temps, une affaire à deux. Si les deux membres du ménage mettent en commun leurs expériences respectives de la vie, beaucoup d’erreurs seront évités parce que l’expérience du couple sera mise à profit.

C’est le temps de l’achat des gros électroménagers, des meubles et de tout ce qui meuble un appartement ou une maison.

Vient aussi celui de négocier une hypothèque ou l’achat d’une auto. Tout cela demande du doigté et un bon jugement pour ne pas s’engager dans les dettes croissantes où l’on ne vit plus que pour le paiement de la maison ou le remboursement du prêt de l’auto. À ce chapitre, on constate malheureusement que les échecs des nouveaux ménages sont nombreux.

L’homme mûr, qui a déjà du vécu, sera beaucoup plus prudent dans ses dépenses. Il va remplacer nombre de ses appareils ménagers, mettre l’accent sur le loisir et ses comportements de consommateurs vont refléter celui de la personne qui a déjà une visée sur la retraite qui s’en vient à grands pas. À cet âge, on consolide et on bonifie ce que l’on possède déjà.

Les retraités ou les personnes âgées sont des gens à revenus relativement fixes. De toute évidence, ils seront prudents dans leurs achats et veilleront à ne pas dépasser leur capacité de dépenser. Sauf exception, les priorités vont à la santé et à l’hébergement. Le « cocooning » est une habitude liée à la sédentarité. Après avoir couru toute une vie, avec un agenda permanent, ces personnes vont relaxer et prendre la vie du bon côté. C’est à ce moment de la vie que les bonnes habitudes de consommation apportent leurs dividendes; si l’on a bien su faire, on aura une retraite dorée.

La planification financière de la retraite

Consultez la dernière édition du Guide de la planification financière de la retraite-Édition 2010-2011.

Vous trouverez dans ce guide des informations et des conseils préparés spécialement pour vous aider à planifier votre retraite sur des bases solides, selon vos propres objectifs.

Partenaires de Question Retraite
2600, boulevard Laurier, bureau 640
Québec (Québec) G1V 4T3

« Mieux investir pour accumuler davantage en vue de la retraite »,

Autorité des Marchés financiers, Question Retraite et Autorité des Marchés financiers vous procure cette brochure à titre d’information générale.

Pour obtenir ces documents gratuitement : Visitez le site Web de Question Retraite : www.questionretraite.com

RD

Quand partir à la retraite?


Voici quelques scénarios possibles qui vous aideront dans votre prise de décision :

Travaillerez-vous jusqu’à 55 ans ou 65 ans? Si vous avez à prendre soin d’un parent ou d’un conjoint malade, prendrez-vous votre retraite plus tôt? Aurez-vous la santé pour travailler jusqu’à 65 ans? Votre situation personnelle ou professionnelle vous permet-elle d’envisager un seul scénario? Aurez-vous les moyens financiers de prendre une retraite précoce?

Les promesses publicitaires se font alléchantes et nourrissent nos rêves d’une retraite dorée à 55 ans. Mais prendre sa retraite à cet âge a un coût, souvent élevé, que la majorité des retraités ne peuvent assumer. De fait, le scénario financier varie énormément selon que l’on prend sa retraite à 55, 60 ou 65 ans. Mieux vaut donc bien évaluer les impacts d’une telle décision. 
 
La retraite à 55 ans Régimes publics. Saviez-vous que vous n’aurez droit à aucune des rentes des régimes publics à 55 ans ? Vous devez être âgé de 60 ans pour pouvoir faire une demande auprès du Régime de rentes du Québec (RRQ). Et si vous le faites à 60 ans, votre rente sera diminuée, et ce, pour le reste de vos jours. Pour obtenir la rente complète, vous devez attendre votre 65e anniversaire. Quant au programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse (PSV), la pension n’est versée qu’à partir de l’âge de 65 ans.

La retraite à 60 ans Régimes publics. À 60 ans, vous devrez attendre 5 ans avant de pouvoir toucher la pension de la sécurité de la vieillesse, mais vous pourrez faire une demande de rente auprès de la RRQ. Cependant, votre rente sera réduite de 30 % par rapport au montant que vous auriez touché si vous aviez fait la demande à 65 ans, et cette réduction s’appliquera pour le reste de vos jours. Ainsi, en 2007, un célibataire de 60 ans, dont le revenu annuel moyen sur lequel la rente est calculée était de 40 000 $, touchait une rente annuelle à vie de 7 256 $, contre 10 000 $ s’il en avait fait la demande à 65 ans.

La retraite à 65 ans. C’est l’âge « normal » de la retraite et sans doute le scénario le moins coûteux du point de vue financier, mais encore faut-il que ce scénario corresponde à votre situation personnelle.

La retraite, ça se prépare

Une retraite, ça se prépare alors qu'on est encore en activité et non à la veille de franchir le pas.

Il tombe sous le sens que le passage à la retraite est une étape importante dans la vie de et qu'une étape de cette nature mérite qu'on y pense et qu'on s'organise avec le concours de ses proches.

Il est parfois utile de rappeler aux futurs retraités:
  • que s'accrocher au monde du travail n'est pas nécessairement le bonne attitude à avoir;
  • que la retraite permet de se consacrer pleinement à des activités de son choix;
  • qu'il est utile, sauf contre-indication médicale, de se bouger et d'avoir une activité physique régulière (marche, tennis de table, natation, autres,…)
  • de se bouger également les neurones par une activité plus intellectuelle comme la lecture, le scrabble ou écrire dans un blog. …).
RD 

mercredi 23 mars 2011

Prendre sa retraite et donner un nouveau sens à sa vie


On a l’impression qu’une retraite réussie se fonde uniquement sur une bonne planification financière[1]. Erreur…

Certains considèrent seulement qu’il est interdit de se retirer du monde une fois à la retraite. « La retraite n’a aucun sens si elle ne sert qu’à s’amuser. Il faut continuer à apprendre, à se réaliser et à être utile à la société ». On ne tourne pas le dos à trente ans de vie active en criant ciseau.

Même s’il nous exaspère souvent, le travail comble chez l’être humain des besoins essentiels, comme le sentiment d’accomplissement et d’appartenance, l’estime de soi, sans oublier la sécurité financière. Après la vie active, il faut trouver de nouveaux moyens de répondre à ses besoins, à défaut de quoi on risque de connaître un sentiment de vide.

Le problème, c’est que les préretraités passent énormément de temps à planifier financièrement leur retraite, mais ne consacrent qu’une fraction de ce temps à la préparer.

Donner un nouveau sens à sa vie

Comment meubler 20, 30 ou 40 ans de votre existence sans les diktats de la productivité? Les spécialistes en planification de la retraite sont unanimes : la clé de la réussite, c’est de donner un nouveau sens à sa vie. Toute notre vie active a été consacrée à la réussite professionnelle, l’achat d’une maison, la fondation d’une famille. Mais, à la retraite, une remise en question s’impose pour prendre un nouveau départ.

Faute de quoi, on risque de rater cette étape. L’erreur, c’est de ne pas planifier quoi que ce soit avant la retraite. Selon une étude de Statistique Canada de 2005, 20 % des personnes de 65 ans et plus souffrent de dépression à divers degrés, mais les chercheurs estiment que l’état dépressif est probablement sous-déclaré dans les enquêtes. Il est fréquent qu’après un, deux ou cinq ans à la retraite, les gens se sentent déprimés, faute d’avoir réussi à concrétiser leur projet de retraite.

Prendre sa retraite en main

Il importe de faire le bilan de notre vie, de redéfinir notre mission le plus tôt possible, en nous questionnant sur nos valeurs et sur notre place dans la société. Qu’est-ce qui me fait vivre? Comment puis-je me rendre utile? Il ne faut pas quitter sa vie professionnelle avec des remords et des regrets. La retraite doit s’inscrire dans la continuité et non comme une fuite en avant.

La recette du bonheur n’existe pas, mais les études montrent que les personnes qui réussissent le mieux la transition travail-retraite sont celles qui poursuivent des activités entreprises durant leur vie professionnelle.

Beaucoup de préretraités portent des lunettes roses et voient la retraite comme des vacances éternelles. Penser à long terme est primordial pour une retraite réussie.

À ceux qui entament une retraite sans projet, il y a lieu de prendre un temps de réflexion de quelques mois, histoire de se remettre les idées en place. Il faut cependant ne pas trop s’installer dans une zone de confort, où il y a danger de se scléroser. Cette période permet d’éviter la prise de décisions précipitées – l’erreur par excellence des nouveaux retraités – comme de déménager à la campagne, dans un lieu où l’on ne connaît personne.

On doit insister sur l’importance de l’engagement social. On ne peut pas se retirer du monde et passer le reste de ses jours à s’amuser. L’être humain ne peut s’infantiliser ainsi. Il a besoin de se sentir utile et doit continuer à se développer. Le travail à temps partiel, le travail autonome, le bénévolat, le transfert de connaissances, la famille. Il existe autant de façons de redonner un sens à sa vie qu’il y a de retraités.

Pour ceux qui ne s’y prennent pas d’avance, il existe des ressources pour aider à définir des projets de retraite, comme du coaching, des cours de planification de la retraite et des conseillers d’orientation. Malheureusement, les retraités pensent rarement à consulter, comme si, à cette époque de leur vie, ils n’avaient plus besoin d’aide.

Le grand avantage de la retraite, c’est que notre rapport au temps a complètement changé. Nous faisons les choses à notre rythme, quand cela nous tente.

Des pièges à éviter dans la planification de la retraite :

§  Prendre des décisions radicales : déménager illico à la campagne, où on ne connaît personne, ou tout vendre pour s’acheter un VR et partir à la conquête de l’Amérique.
§  Avoir une vision à court terme : à la retraite, je rénoverai ma maison de fond en comble. Bravo! Et après?
§  Tout miser sur une seule activité : je jouerai au golf le plus souvent possible. En plus des risques de lassitude, que ferez-vous en cas de blessure?
§  Se remettre en forme : très bien, mais faire de l’exercice trois fois par semaine ne constitue pas un plan de retraite. Allez-vous relever des défis et socialiser?
§  S’occuper de ses petits-enfants : vous êtes trop accaparant, vos enfants commenceront à trouver votre aide plutôt lourde.
§  Tomber dans la consommation maladive : un écran plasma, une cuisinière en inox, une motoneige neuve. On n’en lasse.
§  Acheter le rêve d’un autre : si votre conjoint raffole du camping sauvage en Abitibi, êtes-vous obligée de le suivre? En couple, vivez des expériences diverses et partagez vos découvertes avec une douce moitié.
§  Faire n’importe quoi pour passer le temps, en recréant son ancien horaire de travail : la retraite, c’est aussi avoir du temps pour soi.
RD

[1] Article paru dans Affaires Plus, février 2008 et rédigé par Simon Diotte.

Comment se préparer à la retraite?


Ernie ZELINSKI, dans son volume intitulé « L’art de profiter de sa retraite » énumère un nombre impressionnant de façons de faire à mettre de l’avant afin de bien préparer sa retraite.

Pourquoi ne pas s’en inspirer?

Liste de choix à privilégier :

  • Établir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée bien avant la retraite et le défendre jalousement.
  • Refuser de travailler le week-end.
  • Se maintenir en bonne santé.
  • Rester curieux et continuer à apprendre dans son métier comme dans sa vie personnelle.
  • Lire des livres sur le comment se créer une deuxième vie après 40 ans.
  • Avoir un but important dans la vie autre que le travail.
  • Cultiver des amitiés solides en-dehors de la sphère professionnelle.
  • Entretenir — autrement dit ne pas négliger — les liens avec ses vrais amis, de façon à ce qu’ils soient toujours là au moment de la retraite.
  • Apprendre à gérer la liberté : un bon moyen est de travailler à son compte pendant un an ou deux, avant la retraite.
  • Reconnaître que l’argent peut offrir luxe et confort, mais pas nécessairement le bonheur.
  • Apprendre à apprécier la solitude en passant beaucoup de temps seul.
  • Entretenir un effort physique de manière à rester suffisamment en forme pour profiter de ses activités de retraite.
  • Prendre tous ses congés payés afin de s’habituer à vivre plus posément.
  • Voyager beaucoup. Les gens qui ne développent pas le goût des voyages avant la retraite le font rarement après.
  • Ne pas lier son identité à son statut professionnel.
  • Trouver de multiples moyens de se relier au monde.
  • Prendre régulièrement un jour de liberté et le dédier entièrement à la paresse, afin d’expérimenter l’oisiveté.
  • Suivre une formation à la retraite qui traite des aspects personnels plutôt qu’exclusivement financiers.
 Et surtout, ne pas attendre la retraite pour se faire plaisir. Ceux qui ont fait ce choix se disent qu’ils ont attendu trop longtemps. Développer sa capacité à vivre agréablement — quelle que soit sa situation — est la meilleure façon de vivre une retraite heureuse.

Diversifiez vos centres d’intérêts avant la retraite

Gérer la rupture avec la « vie active » demande plus de préparation psychologique et mentale qu’on ne le pense généralement. Il s’agit rien moins que de se fixer des objectifs pour vivre une retraite utile et productive et d’établir un plan à long terme en vue de les réaliser. Mieux l’on se prépare à l’avance à utiliser le capital de temps libre que constitue la retraite, et plus on a de chances de le faire fructifier. 

RD 

Le meilleur comportement : des aînés actifs



Pour demeurer actifs, les aînés doivent apprivoiser leur vieillissement à mesure qu’il se fait plus marqué. Encore faut-il qu’ils apprennent à composer avec les défis qui sont particuliers à cette étape de la vie. Ainsi vieilliront-ils « en beauté ».

Vieillir est un art qui oblige à s’adapter à des transformations d’ordre individuel, physique, culturel et social. Il est impératif de s’adonner à des activités qui apporteront pouvoir, plaisir, liberté et sentiment d’appartenance à un lieu, à une famille, à un groupe.

L’isolement est à fuir, car il mène à l’ennui, à la dévalorisation de soi, au « mal de vivre ».

Pour chacun et sur divers plans, des valeurs ont été acquises par l’expérience, d’autres valeurs sont à acquérir. Cependant, l’être humain a une dimension sociale incontournable. On apprend et on s’épanouit au contact des autres. On apprend à « bien vieillir » avec et par les autres. Le danger du « mal vieillir » surgit de l’isolement et de la négation de ses besoins d’expression, de contribution, d’influence et de l’absence d’un sens à la vie.

Que voilà de bonnes recettes de vie! Il n'y a plus qu'à passer aux actes et à « bien vieillir en beauté et en sagesse ».

RD

Une retraite harmonieuse : un idéal à la portée de tous



Le livre intitulé « Les nouveaux retraités »[1], de Marguerite Hogue-Charlebois et Raymond Paré, bien que certaines parties du volume soient désuètes au plan des statistiques, demeurent tout à fait d'actualité lorsqu’il traite de la retraite.

Quand on prend sa retraite, la première chose que l’on veut faire, c’est de s’assurer de vivre une bonne retraite, tant sur le plan physique que mental, surtout qu’elle dure le plus longtemps possible, dans les meilleures conditions souhaitables.

Les règles pour y arriver sont souvent simples et à la portée de tout le monde. Mais, il faut les découvrir à temps et les appliquer à sa propre vie. En feuilletant ce volume, un certain nombre de passages me sont apparus très intéressants comme lignes directrices pour les nouveaux retraités. J’ai retenu les deux sections suivantes :

  • Facteurs favorables à une vieillesse meilleure;
  • L’importance de poursuivre son développement personnel.

Facteurs favorables à une vieillesse meilleure

L’organisme qui vieillit normalement conserve, jusqu’à un âge avancé, la capacité de s’adonner à des activités physiques multiples et variées telles la marche, la danse, la natation, certains travaux manuels,...

Beaucoup de recherches démontrent qu’un certain niveau de mobilité physique est un facteur déterminant du bon vieillissement. Plus spécifiquement :

  • Que la satisfaction face à la vie est significativement reliée au maintien ou au changement du niveau d’activité physique;
  • Que les sociétés qui permettent aux personnes âgées de continuer à travailler et à jouer un rôle dans la société sont celles qui favorisent le mieux leur épanouissement.

Le phénomène physiologique du vieillissement est en interdépendance avec l’environnement socioculturel. Plusieurs facteurs ont pour effet d’accélérer le vieillissement et d’en accentuer les symptômes et les malaises, soit le stress intense et soutenu qui est associé à des conditions de travail pénibles (travail trop exigeant, épreuves personnelles et familiales, pauvreté), soit l’usure précoce due à un manque d’hygiène tant mentale que physique.

En définitive, les malaises causé par le vieillissement proviennent à la fois du bagage génétique de chaque personne, du type de carrière ou de métier qu’elle a exercé, de son habitat, de son éducation, de ses loisirs, de sa façon de vivre, de son équilibre psychique.

De plus en plus d’aînés sont conscients qu’il est important d’adapter certaines habitudes de vie à leur évolution physiologique, et c’est ainsi que les aînés canadiens boivent moins d’alcool, fument moins et ont amélioré leurs capacités physiques plus que tout autre groupe d’âge.

Des études indiquent encore que la longévité est en relation étroite avec l’estime de soi. Celle-ci s’acquiert grâce à des activités comportant des éléments de :

o   Plaisir : comme aînés, avons-nous du plaisir à faire telle ou telle activité (physique, culturelle, sociale) ?
o   Capacité : sommes-nous aptes à réaliser des activités qui répondent à nos intérêts?
o   Appartenance : sommes-nous soutenus par un groupe (famille « élargie », milieu social, association) ?
o   Liberté : avons-nous la possibilité de choisir la plupart de nos activités?

Le comportement psychologique

Les étapes de la crise

La vieillesse se présente comme une situation existentielle de crise, résultant d’un conflit intime expérimenté par l’individu entre son aspiration naturelle à la croissance et le déclin biologique et social consécutif à son avancement en âge. Le défi de la vieillesse réside dans l’art de bien vieillir qui consiste, pour l’essentiel, à résoudre cette « crise ontologique ».

Encore, peut-on observer qu’une telle crise n’apparaît pas chez nombre d’aînés, particulièrement chez ceux qui s’adonnent à des activités stimulantes et créatrices. La conservation de la santé et de la forme physique se révèle très importante mais ne constituent pas en soi « la solution de la crise de la vieillesse ». Il faut y trouver la satisfaction d’atteindre la maturité. C’est pourquoi la vieillesse peut être considérée comme un échec ou une réussite selon qu’elle est vécue comme une période de stagnation puis de régression ou comme une période de développement. Il faut faire en sorte que l’aspect de la croissance l’emporte sur celui du déclin, compte tenu (Erikson) que la maturation de la personnalité doit se poursuivre pendant le cycle entier de la vie, la vieillesse étant la dernière étape d’un processus de développement qui serait incomplet sans elle.

Il s’agit donc d’une attitude positive qui conduit non pas à la résignation et au désespoir, mais à la dignité, à la satisfaction que procure un sentiment de parachèvement. La vieillesse est considérée et vécue comme le point d’arrivée d’un processus de croissance initié au début du cycle de la vie; ce point d’arrivée est l’émergence et l’actualisation de toutes les dimensions de la personnalité désormais intégrée en un tout original et unique. La composante essentielle, c’est l’acceptation du cycle de sa propre vie comme quelque chose d’unique, c’est la perception de la dignité de la vie.

Les principaux dangers (Jacques Laforest) qui menacent la sérénité du processus de vieillissement :

  • D’abord, la crise d’identité personnelle qui consiste en une détérioration de l’image de soi et empêche de garder le sentiment de sa propre continuité à travers les pertes liées au processus du vieillissement (problèmes de santé, mise à la retraite et perte d’un rôle social, incidents de toute nature qui affectent l’image de soi). À cet égard, la réminiscence, activité courante et utile des personnes âgées, est souhaitable dans la mesure où elle permet de percevoir l’unicité de sa personnalité, d’avoir une perspective d’ensemble et de trouver ainsi le « fil conducteur de sa vie » ;
  • Puis, la crise d’autonomie, qui résulte d’une détérioration de l’identité personnelle et d’une attitude d’abandon du pouvoir de décision. Il s’agit ici d’une crise d’autonomie d’ordre psychique, différente en soi de la perte d’autonomie physique, bien que le déclin de l’organisme puisse y contribuer;
  • Enfin, la crise d’appartenance est ultimement un retrait du courant de la vie et une mort sociale. Cette crise se traduit par l’ennui, la solitude et par un désintérêt complet de la vie.

Des attitudes positives

Plusieurs recherchent démontrent que le développement de certaines attitudes se révèlent fort positives pour assurer un meilleure vieillissement :

  • La capacité d’adaptation au changement se révèle parfois plus grande chez les aînés;
  • Les activités sociales, qui encouragent à sortir de la routine, et qui amènent à prendre des initiatives et à être actifs favorisent un vieillissement réussi;
  • La capacité de lier des relations chaleureuses, de pouvoir échanger affection et tendresse constitue un dynamisme positif.

La santé physique est un élément primordial, mais ne suffit pas à elle seule. L’état d’esprit est tout aussi important et comporte plusieurs éléments :

La motivation
− La confiance en soi
− Un bon moral
− La prise en charge de soi
− La capacité d’établir des rapports sociaux
− La curiosité et la capacité d’apprendre
− La souplesse d’esprit

De même, certains dynamismes s’améliorent avec l’âge :

  • La capacité de donner un sens global à son existence;
  • La disposition à demeurer optimiste et à être heureux;
  • Une plus grande aptitude à intégrer les diverses composantes du moi et à découvrir un sens global à l’existence;
  • La propension à vivre davantage dans le présent et à manifester plus de tolérance et plus de courage.

Une plus grande stabilité des fonctions mentales

Les fonctions mentales se révèlent moins vulnérables chez les personnes vieillissantes, malgré un léger déclin dans les performances aux tests de psychomotricité et aux tests sensoriels.

On sait maintenant, par diverses recherches expérimentales que :

  • Il n’y a pas de relation entre l’âge et la capacité d’apprendre, d’évoluer, de s’adapter et de changer, ces aptitudes variant beaucoup plus en fonction de la personnalité que de l’âge;
  • La production scientifique ne commence à décliner de manière prononcée que vers 70 ans et celle des experts, pas avant 80 ans; les artistes connaissent un déclin prononcé après 70 ans;
  • Par l’exercice, les personnes âgées peuvent améliorer significativement leur vivacité mentale et leur mémoire.

L’importance de poursuivre son développement

La capacité de réfléchir sur ce que nous vivons éveille la conscience, multiplie nos ressources.

L’éducation qui s’entend en termes de construction du « soi » donne des outils conceptuels pour articuler la pensée sur l’expérience de la vie et la comprendre. Elle permet de saisir l’histoire des humains et n’est jamais un acquis figé des « savoir ». Le savoir-être nourri par l’éducation aiguise la curiosité, ouvre l’esprit à la soif du beau, du bon et du vrai. En d’autres mots, l’éducation nourrit la conscience morale et spirituelle.

Jeune, l’intelligence sert à acquérir des connaissances, à apprendre à s’équiper pour la vie. À l’âge mûr, elle est pratique, savoir-faire. Nous nous servons de nos connaissances, surtout pour la vie au travail. Au troisième âge, l’intelligence vise à approfondir, à intégrer le savoir au pourquoi. Ce processus dynamique devient conscience et transcendance, i.e. sortir du « soi », individualiste.

L’éducation après 50 ans permet de saisir l’essentiel et favorise l’aptitude à vivre plus profondément et à s’engager plus humainement. L’aîné goûte probablement mieux qu’un jeune le pathos d’un roman, la vérité d’un poème, les subtilités de la musique.

L’éducation devient un moteur de l’évolution. La personne qui refuse le pouvoir de la parole, de l’agir, de l’engagement s’endort. Peu à peu ses désirs et ses projets lui échappent. Les pertes d’autonomie se font plus rapides et plus visibles. L’indice de satisfaction envers la vie s’en trouve diminué.

Souvent plus vulnérables, les aînés sont la cible des marchands de rêves, ou attirés par une sécurité payée à fort prix dans des maisons de retraite qui ne répondent pas toujours à leurs attentes.

Le défi des aînés consiste à faire de l’éducation continue une partie intégrante de leur vie sur les plans individuel, social et collectif. Il est entendu que cette volonté d’apprendre conduit à de multiples voies en dehors de la formation institutionnelle et peut trouver sa satisfaction dans des lectures, des activités d’apprentissage de toutes sortes et des relations enrichissantes, voilà le mandat que tout être humain doit se donner jusqu’à la fin de sa vie.

En définitive, les aînés qui s’actualisent bien, qui développent inlassablement leur potentiel mûrissent et s’épanouissent davantage. Ils présentent plusieurs indices fondamentaux de l’ « art du bien vieillir » :

  • Les personnes qui s’actualisent bien vivent sereinement le temps que leur donne la retraite et font preuve de créativité dans la manière d’organiser leurs activités;
  • Ces personnes âgées sont satisfaites de leur passé et elles ont une attitude positive vis-à-vis de l’avenir; elles ne condamnent pas la société, bien que ses valeurs puissent différer des leurs;
  • Elles n’ont pas peur de mourir; elles sont très actives sur tous les plans : physique, intellectuel et social;
  • Elles aiment le contact avec les autres et entretiennent des relations enrichissantes;
  • Elles trouvent, dans les valeurs, l’assise du sens qu’elles donnent à l’existence;
  • Elles acquièrent une certaine sagesse en s’attachant aux valeurs les plus essentielles de l’existence humaine, valeurs qui confèrent un sens profond à la vie.
 RD



[1] Édition Fides, 1998, 191 pages.