Vivre la vie d'un Senior

mardi 1 mars 2011

Les papy-boomers et les mamie-boomers ne renonceront pas à la sexualité


Les « Baby boomers » d'hier, devenus les « papy-boomer » d'aujourd'hui, ne l'entendent pas ainsi. Ils ont été les premiers utilisateurs de la pilule du Dr Pincus, et la première génération à inventer une sexualité affranchie des contraintes de la reproduction. Ils sont prêts aujourd'hui à aller encore plus loin et à inventer un nouvel espace de vie et de vie sexuelle, bien après l'âge de la fécondité**.

  
« C'est normal » estime le Dr Marie Hélène Colson, directeur d'enseignement DIU de sexologie à Marseille, « à 50 ans, finies les contraintes. Les seniors ont du temps libre, les enfants sont partis. Et puis cette tranche d'âge bénéficie de revenus qui sont supérieurs de 19% à la moyenne des Français ».

Toutes les récentes études épidémiologiques nous montrent le nouveau profil d'hommes et de femmes qui ne souhaitent pas renoncer à leur sexualité***, y compris jusqu'à un âge très avancé****. « Mon record de prescription de médicaments contre la dysfonction érectile, c'est pour un couple de « jeunes amoureux », lui est âgé de 94 ans et elle de 74 ans » précise le professeur Gérard Ribes du Laboratoire de Psychologie de la Santé et du Développement de l'Université de Lyon 2. « La relation sexuelle est pour eux, quelque chose d'important dans la constitution de leur couple » ajoute-t-il.

Ainsi, près des deux-tiers (64%) des hommes et plus d'un tiers (37%) des femmes déclarent que la sexualité reste un centre d'intérêt important***. L'âge de la retraite n'est donc pas obligatoirement celui de tous les renoncements. .../...

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  Comment repousser les limites ?

« Comment concilier le vieillissement physiologique et les représentations traditionnelles assignant une limite d'âge à la sexualité, avec de nouvelles perceptions, de nouvelles attentes ? Comment mettre en place de nouvelles normes reculant les limites traditionnellement assignées à la sexualité, à la vie elle-même ? » s'interrogent les experts.

« Il ne faut pas oublier, par exemple, que dans l'esprit de tout le monde, une femme âgée est une femme sèche, une femme qui ne lubrifie pas » remarque le Dr Colson. Et le professeur Ribes d'ajouter « qu'il ne faut pas croire non plus, que ce sont toujours les femmes, qui, passé un certain âge, refusent de continuer à faire l'amour. Souvent, si le rythme des relations sexuelles s'espace, voire s'arrête, c'est principalement due à la baisse des capacités sexuelles de l'homme ».

Aussi, luttant contre les nombreux préjugés et les fausses idées, les plus âgés s'emploient au jour le jour, à faire évoluer les mentalités et tracent pour les générations à venir, un chemin où il devient possible de vivre vieux et de « vieillir jeune », à deux, en pleine possession de son âge, tout en continuant à s'aimer jusqu'au bout de la vie. « J'ai l'exemple d'un couple, très heureux, qui vit ensemble depuis 78 ans. Le monsieur est âgé de 102 ans » souligne encore le professeur Ribes.

RD

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