Le concept global du vieillissement : le déséquilibre entre dégradation et réparation
Selon l’Institut européen du vieillissement, « Le système le plus en faveur actuellement fait intervenir comme élément central du processus de sénescence, l’équilibre entre les phénomènes de dégradation et de réparation de l’organisme.
Dans ce système, le vieillissement serait le résultat d’une lutte permanente mais à l’issue toujours fatale, entre l'efficacité des systèmes de maintenance et de réparation de l’organisme et l'intensité de certains processus qui tendent à l’altérer et à le dégrader. L'équilibre des forces en présence est influencé de façon variable par des facteurs énergétiques, génétiques et environnementaux propres à chaque individu.
Deux agresseurs au moins participent de façon majeure au processus de destruction de l'organisme : ce sont les formes activées de l’oxygène ou radicaux libres et certains sucres que l’on trouve abondamment dans l’organisme, tels que le glucose. »
Informations scientifiques et médicales concernant la lutte contre la sénescence
Les schémas mis de l’avant concernant les mécanismes biologiques impliqués par la sénescence ne correspondent vraisemblablement que de très loin à la réalité. Néanmoins, il est important de comprendre que la sénescence est au départ une altération moléculaire. Les lésions moléculaires sont responsables du dysfonctionnement et du vieillissement cellulaire. Le vieillissement cellulaire induit tour à tour le vieillissement organique, le vieillissement systémique et enfin celui de l’organisme.
Le ralentissement du processus du vieillissement
C’est au niveau du ralentissement du processus du vieillissement que les résultats les plus probants peuvent être attendus pour notre génération. Apprécier le degré de vieillissement physiologique, identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence peuvent être proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…).
En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles. S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité. Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.
Dans les années à venir, l’amélioration de notre compréhension des mécanismes fondamentaux de la sénescence va certainement conduire à l’élaboration et au développement de nouvelles stratégies anti-sénescence de plus en plus efficaces. Ces thérapies contribueront à faire progresser notre espérance de vie en santé. Notre longévité maximale sera toujours soumise, quant à elle, à un déterminisme génétique vraisemblablement qui, pour l’instant, ne peut être contré ou influencé.
Conclusion et perspectives
L'étude du vieillissement est encore un domaine scientifique jeune et prometteur. Si un grand nombre d'hypothèses ont été émises, on manque d'une théorie causale claire. Quant à d'éventuelles applications médicales dans le ralentissement du vieillissement, nous n'en sommes pas encore là. Les produits miracles qui promettent des effets spectaculaires dans cette direction ont autant de validité scientifique que la fontaine de jouvence. Cependant, tous les espoirs sont permis dans ce secteur en pleine ébullition. Que ce soit souhaitable éthiquement ou non, l'homme de 150 ans n'est certes pas pour demain, mais peut-être pour après-demain...
RD
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