Le portrait évolutif de la population du Canada, et en particulier du Québec, est celui d'une population qui vieillit rapidement et ce, avec de nombreuses conséquences tant sur le plan santé que sur le marché du travail.
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Voici, d'ailleurs, quelques statistiques très éloquentes à ce sujet :
- Personnes de 80 ans et plus : 1,3 million en 2009; 3,3 millions en 2036;
- Entre 2015 et 2021, il y aura plus d'aînés de 65 ans et plus que de jeunes de 14 ans et moins;
- La proportion des gens en âge de travailler va passer de 70 % à 60 %;
- En 2011, les premiers boomers auront 65 ans;
- En 2031, la totalité des boomers aura 65 ans et plus.
Pénurie de main-d'oeuvre au Québec
- D'ici 2018, 1,3 million d'emplois à combler;
- De ce nombre, 80 % seront vacants en raison de départs à la retraite;
- En 1966, huit travailleurs pour un retraité;
- D'ici 2040, deux travailleurs pour un retraité.
À l'heure où plusieurs pays d'Europe repoussent l'âge légal de la retraite, certains jusqu'à 68 ans, le débat demeure entier au Québec et les mesures sont jugées plutôt timides malgré l'état d'urgence qui se fait sentir.
La question du recul de l'âge de la retraite fait effectivement place à des débats houleux dans toute l'Europe depuis plusieurs mois, de nombreux pays étant confrontés à l'augmentation de leurs dettes et déficits publics. La Commission européenne a même ouvert un débat public sur la question, estimant que l'âge moyen de la retraite devra être relevé de 65 à 70 ans d'ici à 2060, histoire de maintenir les pensions à leur niveau actuel.
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Les réponses à apporter à la pénurie appréhendée de main-d'œuvre ne sont peut-être pas celles d'un retour imposant des seniors sur le marché du travail. Rien ne vaudra le remplacement naturel des générations! Voici, à titre d'exemples, quelques solutions fort simples qui sont de nature à envisager le problème autrement au Québec :
- Il faut être moins intensif en main-d'œuvre dans tous les secteurs de l'économie et favoriser l'apport technologique sous toutes ses formes. La création d'emplois axée sur la valeur ajoutée au plan technologique et du savoir-faire amène généralement des salaires élevés et une croissance économique marquée et soutenue, dans tous les secteurs de l'économie;
- Changer la manière de créer de la richesse; c'est beau la vertu des environnementalistes, mais des barrages hydroélectriques, c'est payant et une fois construits, ça génère énormément de revenus sans être intensif en main-d'œuvre. Et, c'est de l'énergie propre.
- Restructurer le marché de l'emploi; il y a des emplois non comblés et non spécialisés qui doivent disparaître ou évoluer (automatiser les caisses enregistreuses, par exemple)
- Favoriser la formation sous toutes ses formes ; rien ne remplace une « tête » bien faite et bien formée. L'Éducation, c'est ce qui a permis le « Québec moderne » et c'est aussi ce qui va sauver son économie. En autant que la population le comprenne bien et à temps.
- Profiter de l'expérience et de l'expertise des SENIORS ; les jeunes peuvent faire des bonds de productivité considérables s'ils sont « coachés » par des gens à la fine pointe dans leur métier ou profession, même s'ils sont à la retraite.
- Arrêter de vivre au-dessus de nos moyens, comme société ; dès maintenant, le gouvernement devrait réviser ses multiples programmes et ses tarifications selon les critères suivants : Avons-nous les moyens de se le payer? Pouvons-nous faire mieux avec les moyens du bord?
RD
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