Vivre la vie d'un Senior

jeudi 3 novembre 2011

L’homme, un mammifère pas tout à fait comme les autres…

L'homme n'est-il qu'un animal comme les autres ?

En premier lieu, il y a un fait qui saute aux yeux et qui mérite considération avant d’aborder plus directement le problème de l’immortalité. Il faut prendre conscience de l’originalité de l’homme, de l’énorme différence métaphysique qui le sépare de l’animal. Les prouesses de l’intelligence, son mode d’opération particulier le différencie largement des autres êtres vivants.

Essayons de mettre en évidence ce qui caractérise tout particulièrement l’homme[1] :

« Le « sens » de l’invisible, cette ouverture spontanée et presque trop facile sur des réalités non sensibles, (âmes, esprits, dieux, forces, fantômes, etc.…) qui échappent totalement à l’ordre de la sensibilité.

La réflexion. Le sens du Je. Le retour sur soi. L’intelligence se retourne sur elle-même pour se regarder fonctionner, s’interroger sur elle-même, sa nature, ses lois de fonctionnement …

L’abstraction ou l’extraction du résidu « pensable » de toutes sa gangue sensible et matériel, en l’arrachant à toutes ses conditions matérielles pour en faire une idée, pour permettre les envolées d’un Platon et de bien d’autres qui n’ont pas le même talent.

Au-delà de toute possibilité des sens, la possibilité propre à l’intelligence de transcender à la différence de l’animal, son propre temps vécu, de penser spontanément un passé qui échappe actuellement à toute sensation possible (l’homme animal historien) et de penser tout aussi spontanément à une existence possible et même inévitable au-delà de sa propre existence (l’homme animal spécialiste de la Science-fiction).

L’homme en tant qu’animal éthique. Être capable de connaître l’utile, l’agréable, le bon, le désirable avec notre équipement de connaissance animale, en tant que mammifères. En sus, « par-dessus ces instincts si essentiels l’homme s’invente des « codes éthiques », des normes qu’il considère comme « des biens » qui transcendent et vont souvent à l’encontre de tous nos appétits d’ordre sensible qui habituellement nous servent quand même assez bien.

Homme à la poursuite de l’idéal… tout ce qui est pensé comme idée prend un caractère d’absolu ou d’infini... C’est le grand moteur de toute l’activité humaine et le fondement de tous les progrès faits par l’humanité…

L’homme transcende ses propres sensations. À la différence de l’animal, il s’intéresse à ce qui est au-delà des apparences… L’intelligence de l’homme est dominée par certains principes qui l’amènent à chercher, au-delà des simples sensations, les causes de toutes choses. Un autre ressort des mythes, des sciences, des philosophies, des religions; autant de pratiques exclusives à l’homme et dont on ne trouve aucun simulacre, ni ombre ou soupçon dans le monde animal.

À la différence de l’animal qui est limité par le champ d'action et la portée de chacun de ses sens, l’homme les domine tous, va au-delà et s’INTERROGE sur ce qui est… même si ce n’est pas de l’être visible, de l’être audible, de l’être odorant, épeurant, etc.

Résumons-nous. Cet être dont l’opération essentielle, est de dominer et de transcender les limites de la connaissance animale et de la matérialité ne peut-il pas exister indépendamment de la matière et échapper aux conditions de la matérialité ?… »

« Tout ceci pour en arriver à dire que la croyance en l’immortalité, bien que invraisemblable au plan de la nature animale de l’homme, a besoin pour se consolider de s’insérer, de s’intégrer dans un cadre philosophique beaucoup plus vaste ou pour d’autres dans le cadre d’une foi religieuse plus englobante.

À l’origine des choses, de toutes choses finies, y a-t-il tout simplement le néant (un monstre d’impuissance) ou la matière ou un être qui serait être par lui-même, intelligence absolue, principe et fin de toutes choses, Acte pur pour Aristote, Bien Absolu pour Platon, Être suprême pour les philosophes, sens et principe de l’évolution, Dieu pour les religions sous les milliers de noms qu’on lui a donnés, de A à Z, de Allah à Zeus, sous les milliers de formes ou représentations, du triangle à la trompe d’éléphant. »

RD

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