Vivre la vie d'un Senior

dimanche 7 octobre 2012

Comment maintenir l'ivresse de vivre en vieillissant?


Nous sommes toujours à éplucher le volume de Maryse Wolinski, intitulé « L'ivresse de vivre, le défi de la longévité ». Il y a encore matière à réflexion et à rétention pour notre plus grand bienfait aux plans physique, mental ou émotionnel.

Déni de prévention

Face aux accidents de santé, la personne âgée en difficulté doit être en mesure de bénéficier du soutien de ses proches pour récupérer, même dans des situations extrêmes. C'est ce qu'elle fit avec sa mère victime d'un AVC, à l'âge de 87 ans : lui redonner le goût de vivre et de se reprendre en main pour retrouver la qualité de vie qu'elle avait auparavant, en la stimulant et finalement lui éviter l'écueil de l'abandon, une véritable régression, et finalement, la résignation et le renoncement.

« L'accueillir, c'était d'abord se nourrir. Manger pour vivre. Vivre pour reprendre le courant de l'existence, retrouver ses amis, ses activités, sa passion de voyager dans les livres... Puis, à force de mots et de gestes tendres, faire apparaître un sourire d'abord un peu vague qui lui éclairait le visage... » L'amorce de la récupération était réussi et finalement, sa mère retrouva toute sa santé, à la stupéfaction du personnel médical.

Devancer le déclin

Prévenir pour mieux vieillir, optimiser sa santé. Réussir sa longévité. Mais comment ?

En intervenant sur bien des paramètres et en mettant en place une nouvelle médecine : celle de la prévention. Son objectif premier : dépister à temps les déclins, qu'ils soient cérébral, vasculaire, neurologique, pulmonaire, sensoriel, musculaire ou sexuel, sachant que le compte à rebours se met en marche très tôt.

Par exemple, c'est à 40 ans, et non plus à 50 ans, qu'il faut se poser des questions si la mémoire défaille, si la récupération est plus lente après un effort, si l'on s'essouffle, si le désir sexuel se ralentit. Le tort que nous avons aujourd'hui, c'est de commencer par le paraître, i.e. l'esthétique. Ainsi, le marché du rajeunissement fleurit plus que jamais. Est-il raisonnable, à 70 ans, d'avoir le visage d'une ou d'un quinquagénaire, mais d'abandonner ses fonctions vitales à un état de dégradation très avancée ? Retrouver une qualité de vie en rééquilibrant ce qui ne va plus dans son corps devient alors une priorité.

Seule la combinaison d'un ensemble de méthodes apporte un vrai résultat et permet de prendre de l'âge indifféremment. C'est ce qui permet d'éviter les pathologies, de passer de la sénescence à la sénilité. Autrement dit, la médecine de prévention, elle, intervient bien avant la déclaration de la maladie. Prévenir, c'est retarder pour avoir les moyens ensuite de réparer. Il faut du temps pour convaincre d'une idée nouvelle, particulièrement quant elle est vraie.

« S'il est logique d'avoir l'âge de ses artères, il n'est pas obligatoire que nos artères aient notre âge. »

Qu'est-ce que vieillir ?

Le vieillissement est-il la conséquence d'une loi biologique fondamentale ? En fait, les théories du vieillissement sont multiples : de l'hérédité et de la « programmation des horloges biologiques » à celle des radicaux libres et de l'agression oxydative, en passant par celle de l'accumulation des dysfonctions immunitaires et métaboliques...

Il n'y a pas une cause mais des cause qui vont toutes s'imbriquer. Le vieillissement est un vrai processus physiologique au même titre que la grossesse ou la croissance. Un processus qui se développe différemment selon les individus. Nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement. Ainsi, la perte de nos performances physiologiques - effort, récupération, mémorisation, sommeil, ... - qui nous conduit vers la vieillesse, voire vers la maladie ou la perte d'autonomie se fait à des vitesses variables selon les individus.

Ce que l'on retient le plus est ce qui suit : nos systèmes d'entretien et de réparation, enzymes et autres pièges de radicaux libres comme les vitamines ou certains oligo-éléments se montrent efficaces et le mécanisme repart, effaçant le travail de sape. Mais, avec les années, et donc l'usure, les ratés ne peuvent être réparés, nos systèmes de défense perdant de leur performance. Ceux-ci sont alors encodés dans l'ADN et la réplication les reproduit avec leur charge d'erreurs. Au fil du temps, les cellules incorrectement répliqués génèrent des désordres irrémédiables. Les cellules lésées ne sont plus reconnues par l'organisme qui réagit contre elles.... L'organisme cesse de fabriquer les substances nécessaires à la conservation d'un corps jeune et les déchets se multiplient. Le vieillissement se met en place. Nos fonctions déclinent.

Notre génome joue donc un rôle important dans le processus physiologique mais aussi nos conditions de vie, nos habitudes et notre environnement.

Aujourd'hui, la vraie question n'est plus de trouver la Fontaine de Jouvence, mais de parvenir à prévenir les pathologies mortelles. À quoi bon vivre 120 ans dans la douleur et l'humiliation de maladies dégénératives et invalidantes, sans nos capacités physiques et intellectuelles ?

« Le vingtième siècle a fait un grand pas dans la connaissance du processus de la vieillesse, au XXIe siècle d'exécuter un pas de géant pour rajouter de la vie aux années et non des années à la vie. »

Actuellement, où en sommes-nous ? D'abord, nous savons dater le déclin. La vingtième année ou la vingt-cinquième, selon les chercheurs, délimiterait la frontière de ce que l'on a été et ce que l'on va devenir.

RD

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