Vivre la vie d'un Senior

lundi 15 octobre 2012

Cuisiner sa longévité

 Le dernier droit de la vie, selon Maryse Wolinski, écrivaine et journaliste, comporte des bienfaits et du bonheur autant que les autres âges de la vie, pourvu que l'on fasse ce qu'il faut pour préserver sa longévité.



Vivre, c’est se nourrir. Et pas n’importe comment. Il faut se prendre en main et développer des rituels comme faire soi-même ses emplettes. Un exemple pratique : faire ses propres plats ou sa propre cuisine permet de gagner en autonomie en avançant en âge.

Prévenir, c’est d’abord et avant tout avoir une bonne hygiène alimentaire. Principal pilier d’une longévité sans tourments. L’idée commence à passer dans les mœurs et pénétrer les esprits.

Par définition, le mot « hygiène » signifie l’ensemble des principes et des pratiques qui tendent à conserver la santé, voire à l’améliorer, et à prévenir les maladies.

La diététique est l’ensemble des règles à suivre pour une alimentation équilibrée. C’ est ce qui s’appelle mettre de l’harmonie dans son assiette.

L’objectif premier est de réviser ses habitudes alimentaires. Manger mieux et moins pour bien vieillir, c’est cuisiner sa santé.

La vie, c’est le mouvement

Avancer en âge dans l’harmonie, c’est aussi bouger.  La sédentarité est l’ennemi numéro un.  Marcher, courir, nager, s’oxygéner, respirer sont en fait d’excellents « boosters ». L’activité physique aide à mieux vieillir et elle a des vertus démontrées, notamment des vertus anti-dépressives. Les endorphines, ces neuromédiateurs du système nerveux central, sécrétées par l’hypophyse, procurent un effet aussi puissant que la morphine.

Compte tenu de ses conséquences fonctionnelles, médicales et économiques, la prévention du vieillissement musculaire passe nécessairement par la pratique régulière de l’activité physique et l’optimisation des apports énergétiques et protéiques. Il faut aussi parler de préservation du capital hormonal.

Le principal responsable du vieillissement de nos organes serait bien un mode de vie déficient, trop sédentaire, trop stressant, avec une alimentation mal adaptée et souvent anarchique.

Les sports d’endurance sont à bannir. Les spécialistes préconisent une activité modérée mais régulière.

Optimiser l’âge

C’est l’autre pilier du bien-vieillir : la médecine de prévention, plus couramment appelée médecine anti-âge ou médecine de la longévité.

Sachant qu’avec l’âge, nos paramètres physiologiques se modifient, il faut un instrument de mesure et cet instrument de mesure, c’est l’âge physiologique, instrument choc pour mettre son futur au présent.

L’association de la biologie et de la recherche de l’âge physiologique permet d’avoir une véritable photographie du patient don on a charge.

Un grand nombre de généralistes, de nutritionnistes, de dermatologues, d’internistes, confrontés au vieillissement de la population, qu’ils soient installés dans un cabinet ou dans des centres multidisciplinaires, tous n’ont qu’un objectif : faire des années gagnées, grâce à la longévité et aux progrès de la médecine traditionnelle, des années de bien-être, de confort physique et intellectuel. 

Que ce que l’on appelle aujourd’hui « la troisième vie » et la « la quatrième vie » soient conséquentes que les précédentes : l’enfance et la jeunesse.

Vieillir n’est plus un privilège comme aux siècles passés, mais bien vieillir, n’est-ce pas le défi de ce troisième millénaire?

Gagner des années en étant préventif

Au sein de l’Institut Européen du Vieillissement, le Centre de Prévention du Vieillissement, unique en son genre en France, met à la disposition du public les informations scientifiques et médicales les plus récentes concernant la lutte contre la sénescence et propose, au moyen de programmes individualisés, une approche thérapeutique appropriée destinée à retarder le vieillissement et à prévenir certaines de ses conséquences néfastes.

Le CPV offre un check-up complet comprenant un examen clinique par des médecins spécialistes du vieillissement, des dosages biologiques (notamment bilan hormonal, marqueurs biologiques du vieillissement), une détermination de l’âge physiologique par des examens spécialisés (en particulier mesure de la rigidité artérielle, du débit cardiaque, de paramètres neuro physiologique, des capacités mnésiques, de la composition corporelle, de l’âge osseux…).

 Ces examens ont pour but d'apprécier le degré de vieillissement physiologique, d'identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence sont proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…). Les participants font un choix informé du programme dans lequel ils désirent éventuellement s'engager.

En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles.

S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité.

Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.

Si l’on accepte de raisonner sur le long terme, la prévention du vieillissement coûtera toujours moins cher que la maladie. Et particulièrement quand on sait  que, avec le grand âge, les pathologies se multiplient.

   Les bilans de prévention   

     Les phénomènes biologiques devancent les symptômes cliniques, d’où l’intérêt d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur des organes. Selon certains médecins, de tels bilans de prévention devraient se faire à la même cadence qu’une mammographie : ce qui éviterait bien des pathologies lourdes. Une prise de sang, un échantillon d’urine ou de salive suffisent pour un bilan de prévention qui comprend différents examens  indispensables. Ainsi, l’analyse du sang, des urines ou de la salive, à l’aide d’appareils hypersophistiqués, dans des laboratoires très spécialisés, permet de mesurer le degré de dégradation et donc de vieillissement de l’organisme. Les tests peuvent se multiplier à l’infini. Voici ceux qui sont jugés essentiels :  

  •  Le test du stress oxydatif sert à déterminer notre capacité à lutter contre les très nuisibles radicaux libre qui attaquent et détruisent la membrane de la cellule et déclenchent les processus dégénératifs. 
  • Le test oligoélémentaire consiste à évaluer nos carences en oligoéléments comme le cuivre, anti-infectueux, le sélénium, indispensable au bon fonctionnement de notre cerveau ou encore le zinc antiradiculaire puissant, garant du bon état de la peau, des ongles ou des cheveux.  
  • Le test du statut des acides gras, montrera nos carences ou nos excès en acide gras dont le rôle est de renforcer les membranes des cellules. 
  •  Le test du bilan hormonal rassure, lui, sur le taux de nos hormones. Rappelons que les hormones conditionnent notre bien-être parce qu’elles régulent les équilibres, les métabolismes et certains systèmes majeurs comme le système immunitaire.

 Un autre test avant-gardiste, le profil biologique des protéines ou protéome, découvert il y a plus de trente ans, prend aussi de l’essor auprès des médecins. L’utilisation de l’analyse protéomique est appelée à se généraliser dans le cadre d’une complémentarité avec la génomique tant en recherche fondamentale qu’en biomédecine ou en pharmacologie où elle constitue maintenant un outil puissant pour l’identification de marqueurs associés à une pathologie.

Anti-âge ne signifie pas dopage

Changer de mode de vie. Changer d’habitudes. Changer de croyances. Changer le regarde que l’on porte sur les autres et sur soi-même. La longévité heureuse se gagne d’abord par l’investissement et l’effort. Le médecin est plus un précepteur qu’un coach. Mais il demeure aussi un précepteur.
L’ordonnance du traitement à suivre correspond aux programmes antisénescence proposés dans les différents domaines que sont les superspécialités de la médecine antivieillissement : médecine fonctionnelle, médecine préventive, et parfois prédictive, nutrition et complémentation nutritionnelle, endocrinologie et hormonothérapie.

Elle devrait être personnalisée et comprendre un certain nombre de conseils en nutrition, suivis de recommandations pour commencer une activité physique précise, selon les déficits ou les carences, voire les pathologies identifiées.

L’objectif préservation du capital santé demeure fondamental. Pour cela, il suffit généralement de maîtriser son mode de vie. Harmonie alimentaire, sommeil de bonne qualité et exercice physique remplacent en partie une hormonothérapie encore bien trop remise en question.

Conclusion

Vieux rêve déjà exprimé par Descartes à l’aube des sciences modernes : la durée de vie ne cessera donc de croître et la science de veiller à ce qu’elle s’allonge. Quant à l’immortalité, elle demeurera un fantasme.

Au cours des siècles passés, on apprenait tout aussi bien le savoir-vivre que le savoir-mourir. 

Aujourd’hui, nous avons tendance à parcourir la période dite de la vieillesse comme une préfiguration de la mort. Une attitude du regard négatif que nous portons sur l’âge.

Finalement, il nous manque une vraie réflexion sur la fin de vie. Nous consommons trop de chimie et pas assez de philosophie. Une fin de vie heureusement vécue grâce à une longévité maîtrisée devrait nous permettre d’être rassasié. Cette hypothèse justifie les efforts de la recherche et de la médecine. 

Le combat contre la mort est vain. C’est celui de la longévité qui nous intéresse.

RD

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