Vivre la vie d'un Senior

mardi 19 avril 2011

Les pratiques de la relaxation à l’oriental: le ZEN


Pratiquer le ZEN…


Qui n’a pas entendu parler du ZEN ou de la pratique du ZEN ? Moi-même, jusqu’à tout récemment, j’ignorais tout du ZEN, mais je voulais bien en avoir une petite idée pour voir si cela pouvait m’apporter certains bienfaits corporels et spirituels.

Selon l’encyclopédie Wikipédia, Le zen (japonais « méditation silencieuse », chán en mandarin ou dhyāna en sanskrit) est une forme de bouddhisme mahâyâna qui insiste particulièrement sur la méditation, ou « illumination intérieure ».

En français, le mot ZEN est aussi utilisé pour signifier un état de tranquillité, d'indifférence à l'agitation du monde ; c'est devenu dans le langage courant un adjectif synonyme de « serein ».

Le Zen est implanté en France et en Europe depuis plusieurs dizaines d'années. Les organisations et les approches sont multiples, depuis la parfaite reproduction de la vie monastique orientale jusqu'à l'intégration de la méditation dans des cadres non-bouddhistes : Se côtoient désormais des centres se réclamant des Zen japonais, vietnamien et même coréen. Des prêtres et des moines catholiques l'enseignent également. Au-delà même de cette multiplicité, la question de son occidentalisation, de son acculturation, se pose donc aujourd'hui avec acuité.

UN ZEN OCCIDENTAL est le nom d'une association qui propose une approche du Zen qui tienne compte des spécificités de cette tradition mais également de nos propres cadres culturels. L'accent est y mis sur une compréhension profonde du bouddhisme, sur la pratique de la méditation et le travail intérieur. La mise en perspective des cultures et des traditions y est recherchée.

Qu’est-ce que le Zen[1]?

« Le mot japonais zen signifie méditation. Il définit une des écoles du Bouddhisme du Japon qui privilégie la pratique de la méditation assise remontant à l'expérience du Bouddha Shakyamuni qui, il y a deux mille cinq cents ans, réalisa l'éveil. Cette pratique contient l'essence de son enseignement, dont le message a une portée universelle.

Le zen consiste essentiellement en la pratique de zazen

Le zen ne repose sur aucun dogme ni sur aucune idéologie. La simple connaissance des textes n'est pas suffisante pour comprendre le zen. Le zen propose une pratique-réalisation expérimentale, zazen, qui ouvre un accès direct à la connaissance intime de soi-même.

Cette pratique nous a été transmise par des générations de maîtres, de maître à disciple, de personne à personne. Ainsi le moine indien Bodhidharma importa la pratique de la méditation zen en Chine au Vème siècle de notre ère. Puis, au 13ème siècle, le zen arrive au Japon, introduit par Eihei Dõgen. Taisen Deshumaru vient en France en 1967 et apporte la pratique du zen, comme le lui a demandé son maître, Kodo Sawaki à la fin de sa vie. Puisant sa force et son énergie dans cette pratique, le zen marque de son empreinte tous les moments de la vie. Ainsi zazen est l'apprentissage d'une sagesse qui s'exprime à chaque instant pour respirer, marcher, dormir, manger, travailler, penser, en vivant en harmonie avec les autres et avec l'environnement.

Mettre en pratique le zen

Si vous désirez vraiment réaliser ce qu'est le zen, éteignez votre ordinateur !
  • Prenez un coussin de 20 à 30 cm d'épaisseur, placez-le à un mètre du mur de votre chambre et asseyez-vous dessus en vous tournant face au mur.
  • Croisez les jambes devant vous de façon que vos genoux pressent le sol, le mieux étant de placer le pied droit sur la cuisse gauche le pied gauche étant ramené contre le coussin. Vous pouvez aussi placer le pied gauche sur la cuisse droite. Mettez ensuite votre main gauche sur votre main droite, paume tournée vers le haut, l'extrémité des pouces se rejoignent en formant, avec les index, un bel ovale. Les pouces sont horizontaux, le tranchant des mains est placé contre le bas ventre. A partir de là, redressez la colonne vertébrale et tendez la nuque comme si vous vouliez pousser le ciel avec la tête. Rentrez le menton. Le nez doit être à la verticale du nombril, les oreilles à la verticale des épaules, et votre regard est posé à un mètre devant vous sur le sol.
  • Ensuite, lorsque vous êtes bien établi dans votre posture, prêtez attention à votre respiration.
  • Observez l'inspiration quand elle se produit. Soyez attentif à la sensation de l'air qui passe par les narines. Sans faire de rétention dès que vous avez inspiré, commencez à expirer lentement en laissant l'expiration aller jusqu'au bout.
  • Restez ainsi calmement assis, sans penser à rien de spécial. Ne cherchez pas à faire le vide dans votre esprit. Laissez passer les pensées après en avoir pris conscience un instant et revenez à l'attention à la posture du corps et à la respiration. Ainsi, votre esprit, parfaitement conscient de ce qui se passe, ne stagne pas et reste disponible pour accueillir la nouveauté de chaque instant sans se laisse emporter. C'est ce que Maître Dõgen appelait hishityõ : laisser les pensées surgir de la non-pensée et y retourner.
  • L'essence du Zen est là, dans cette pratique shikantaza où on se concentre sur le fait d'être assis,de respirer avec un esprit mushotoku, sans désir de profit, sans but, sans choix ni rejets.
  • La pratique que vous venez d'expérimenter, c'est zazen.
 Vivre une vie non séparée des autres et de l'univers

Dans le zen, l'idéal et la réalité ne sont pas séparés. Ils sont comme l'envers et l'endroit d'une même feuille de papier. L'idéal se réalise dans la vie quotidienne. Le zen ne recommande pas de se retirer du monde, mais au contraire de pratiquer avec les autres et d'être actif dans le monde du travail. Dans le travail, l'esprit du zen, c'est l'amour du travail bien fait, la concentration ici et maintenant sur la tâche à accomplir au mieux, sans égoïsme, le résultat étant donné de surcroît. Ainsi le samu, le travail manuel est effectué dans les dojos et temples zen en respectant l'environnement, comme un service rendu à la collectivité. La vie quotidienne est la Voie de Bouddha. Le zen n'est pas un moralisme. Il n'est ni moral, ni amoral. 

La pratique de zazen permet de retrouver en soi, en s'éveillant à la réalité de mujo, l'impermanence et l'interdépendance de toutes choses, la source des préceptes. Par exemple, ne pas tuer, ne signifie pas seulement ne pas retirer la vie à qui que ce soit, ce qui serait comme de se tuer soi-même, mais c'est aussi continuer la vie de Bouddha, continuer à pratiquer zazen. Ne pas voler, c'est ne pas prendre ce qui ne vous appartient pas car rien ne nous appartient définitivement : nous arrivons nu sur cette terre et ne pouvons rien emporter dans notre tombe. Pendant zazen, l'esprit et les objets sont un. Il n'y a rien à suivre, rien à voler, rien à rejeter non plus. Ne pas mentir, c'est se voir tel que l'on est, sans s'illusionner et sans illusionner les autres. Ne pas convoiter, c'est avoir peu de désir car l'objet du désir échappe sans cesse.

La perception de notre solidarité avec l'univers est la source spirituelle d'une véritable écologie. La pratique de zazen réduit l'état de frustration et d'agressivité, libère de l'illusion de l'ego, causes de violence. L'esprit de compassion augmente. Le bodhisattva, pratiquant zazen, comprend la souffrance de tous les êtres sensibles. Il évite de créer de la souffrance et il aide à la résoudre.

En zazen, le plus haut désir spirituel se réalise : trouver la paix intérieure et l'unité avec tout le cosmos. »

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