Vivre la vie d'un Senior

mercredi 14 octobre 2020

Fondation Institut de gériatrie de Montréal : vieillir, c’est l’affaire de tous

 Article publié dans le Journal Le devoir, 2020

 

Plus fragiles, plus isolés et plus inquiets que jamais, les aînés sont les laissés-pour-compte de la philanthropie québécoise. Une situation qui est appelée à changer – et vite – dans le contexte de la crise actuelle.

Chaque année, les Québécois versent des millions de dollars à des organismes caritatifs pour soutenir des causes qui leur tiennent à cœur. Les grands oubliés, dans tout ça ? Les aînés. Jusqu’à ce que la pandémie les propulse à l’avant-scène de l’actualité.

« Les événements du printemps dernier ont mis en lumière plusieurs carences qui ont mené à une importante prise de conscience collective », commente Francine Senécal, directrice générale de la Fondation Institut de gériatrie de Montréal (FIGM). Elle déplore qu’une situation d’urgence ait été nécessaire pour attirer l’attention des médias et de la population : « Je crois que, inconsciemment, la population n’était pas prête à regarder la réalité du vieillissement en face. Pourtant, c’est un phénomène qui touche tout le monde, et le Québec en particulier, car notre population est l’une des plus âgées de la planète. Aujourd’hui, alors que les 65 ans et plus sont plus nombreux que les 14 ans et moins, nous franchissons un pic démographique significatif. »

Un centre de recherche de calibre international 

La fondation que dirige Francine Senécal a pour mission d’appuyer l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM) en réalisant des projets novateurs et en assurant le maintien de la qualité des soins grâce à l’appui de généreux donateurs.

Peu connu du grand public, l’IUGM dispose pourtant du plus important centre de recherche s’intéressant au vieillissement de toute la francophonie. Son champ d’activités, qui inclut la formation d’étudiants en médecine de l’Université de Montréal, s’articule sur deux axes : les neurosciences du vieillissement – incluant les dimensions cognitives – et la promotion de la santé, des soins et des interventions.  

Véritable chef de file dans les pratiques cliniques et le développement des connaissances en gériatrie, l’IUGM est aussi un centre de soins spécialisés en santé et un milieu de vie pour les personnes âgées. « Avec 58 équipes de recherche, 14 chaires et quelque 400 chercheurs et étudiants, l’Institut réunit une masse critique d’expertise en un seul lieu. L’IUGM est un secret bien gardé, mais la pression démographique et l’omniprésence du vieillissement dans notre société changent la donne », ajoute Francine Senécal.


 Francine Sénécal, directrice générale de la FIGM

 Une mission : Investir dans le « mieux vieillir » 

La fondation, partenaire financière de l’IUGM, compte sur la générosité des particuliers et du milieu des affaires pour soutenir la mission de ce grand centre d’excellence. Elle a ainsi pu appuyer des projets de recherche visant à développer des modèles d’intelligence artificielle qui permettent d’améliorer le diagnostic et le pronostic de maladies neuro- dégénératives liées à l’âge, comme l’Alzheimer.

La FIGM soutient également des initiatives en qualité des soins, comme l’achat d’équipement de pointe et l’aménagement d’un nouvel espace sensoriel. « Ce lieu exceptionnel a été spécialement conçu pour offrir des stimuli visuels, auditifs et olfactifs aux aînés souffrant de problèmes cognitifs », explique Francine Senécal. Une innovation qui fait appel à la réalité virtuelle et à l’aromathérapie, et dont les effets profondément apaisants sont appréciés tant des résidents que de leurs familles et du personnel soignant de l’Institut.

En tout temps, la fondation multiplie les initiatives pour améliorer la qualité de vie et le quotidien des personnes âgées. Ainsi, une collecte d’urgence effectuée pendant la première vague de la pandémie a permis d’adoucir le confinement des résidents grâce à l’achat et à la distribution de tablettes, ainsi qu’à l’aménagement des balcons et des aires extérieures de l’Institut. Tout ça grâce à la générosité des donateurs québécois ! La fondation organise également une foule d’activités spéciales, des concerts et de la zoothérapie par exemple, lorsque les normes de distanciation le permettent.

Le bien-être des aînés, une priorité 

La fondation joue aussi le rôle de diffuseur de l’expertise de l’IUGM en faisant la promotion, auprès du grand public, de l’importance de la santé physique, psychologique et émotionnelle des aînés. Lancé en septembre dernier, le mouvement Solidaires des aînés incite la population à poser régulièrement des gestes concrets pour briser l’isolement des personnes âgées. C’est l’animatrice, peintre et chanteuse Shirley Théroux – Appelez-moi Shirley, pas grand-maman ! – qui est la porte-parole de cette initiative.

 

 La porte-parole, Shirley Théroux

 « Mon engagement premier avec la fondation est de parler aux Québécois et aux Québécoises de la solitude et de la vulnérabilité des aînés. Ce sont eux qui ont bâti notre société et c’est à nous, maintenant, de faire notre part pour leur venir en aide. En leur donnant un coup de fil, en discutant d’une émission de radio écoutée chacun de notre côté, en leur expliquant comment magasiner en ligne, en écrivant une lettre ou une carte postale – ça fait tellement plaisir, peu importe notre âge ! – ou en allant tout simplement faire les courses. J’ai récemment croisé à la pharmacie une jeune femme dans la vingtaine qui avait pris le temps d’accompagner sa grand-mère, en fauteuil roulant, pour l’aider à choisir une crème pour le visage. C’était touchant, et c’est exactement ça, notre campagne ! »

Le message est clair : le don de soi est tout aussi important que le don financier. 

« La campagne Solidaires des aînés souligne l’importance de la bienveillance, indique Francine Senécal. Un terme très important dans le contexte actuel, où nous sommes moins mobiles et où les visites aux aînés sont très limitées. Mais cela ne devrait pas nous empêcher d’être à l’écoute. Comme les personnes âgées n’expriment pas toujours leurs besoins et hésitent souvent à solliciter de l’aide, il faut aller au-devant d’elles. »


La clé : l’engagement intergénérationnel 

Comment inciter les jeunes, qui traversent aussi une période très difficile, à faire leur part pour améliorer le sort des aînés ? « Je dirais qu’il n’y a plus de murs entre les groupes d’âge en ce moment, répond Shirley Théroux. Avec ce que nous vivons, tout le monde est dans le même bateau. Il faut simplement trouver une façon d’expliquer aux plus jeunes générations que le vieillissement n’est pas une maladie, que c’est un phénomène inévitable et que bientôt, ce sera leur tour ! Je sens qu’il y a un éveil. Ils sont de plus en plus conscients, comme mon fils de 37 ans, du fait que les aînés ont besoin d’eux. »

La porte-parole invite les citoyens de tout âge à s’engager publiquement à poser des gestes concrets pour prendre soin des aînés. Comment ? En s’inscrivant tout simplement sur le site solidairesdesaines.com, et en partageant leur appui en cliquant sur les boutons menant à leurs réseaux sociaux. Une belle façon de passer le message et d’inciter la collectivité à en faire autant. Parce qu’il n’y a pas que les virus qui se propagent !

Pour adhérer au mouvement : solidairesdesaines.com

Pour en savoir plus sur la FIGM et pour faire un don : figm.ca

 N.B. Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.

 RD

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