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lundi 19 juin 2017

Femmes et retraite: planifier deux fois plutôt qu’une!

Article de Emmanuelle Gril, Journal de Montréal, 17 juin 2017

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Le revenu annuel moyen des femmes est plus bas que celui des hommes. Elles ont moins de latitude pour épargner pour la retraite alors que l’espérance de vie s’allonge.


Chacun d’entre nous devrait planifier sa retraite, mais c’est particulièrement important pour les femmes. Car au moment de recueillir les fruits d’une vie de labeur, leur revenu annuel moyen est très inférieur à celui des hommes.

Le revenu annuel moyen des Québécoises de 65 ans et plus est de 28 711 $, alors que celui des hommes grimpe à 43 483 $, selon une étude publiée en janvier dernier par le Conseil du statut de la femme. Une différence de près de 15 000 $ qui pèse lourd dans la balance, en particulier au moment où le revenu repose uniquement sur les régimes de rentes publics et l’épargne.
 
Des facteurs d’inégalité

Plusieurs éléments peuvent expliquer ce fossé. «Tout d’abord, le parcours professionnel des femmes est influencé par la vie familiale. Il n’est pas rare qu’elles passent quelques années à la maison pour s’occuper des enfants. Cela a un impact direct sur leur capacité d’épargner», remarque le planificateur financier André Lacasse. Résultat: elles accumulent moins d’argent dans leurs REER et leurs CELI.

De plus, les statistiques démontrent que deux fois plus de femmes que d’hommes travaillent à temps partiel, notamment pour des raisons familiales. Et même lorsqu’elles ont un emploi à temps plein, leur revenu moyen représente environ 89 % de celui des hommes. «Non seulement elles ont moins de latitude pour épargner pour la retraite parce que leur rémunération est moindre, mais les rentes de retraite étant calculées en fonction du revenu gagné durant la vie active, cela crée une iniquité supplémentaire», souligne M. Lacasse.

Combler le fossé

Avec l’allongement de l’espérance de vie, on peut imaginer passer 30 ans à la retraite. Autant dire que la planification est essentielle, en particulier pour les femmes. «Pour compenser les iniquités, le conjoint pourrait, par exemple, cotiser au REER de son épouse durant les années où celle-ci demeure à la maison pour s’occuper des enfants», conseille M. Lacasse.

Par ailleurs, les conjointes de fait devraient se rappeler qu’en cas de séparation, contrairement aux femmes mariées, elles n’ont aucune protection relative au patrimoine familial. «Le contrat de vie commune est une excellente façon de rééquilibrer la situation. On pourrait y intégrer des clauses qui prévoient le partage des biens en cas de rupture, si la conjointe a pris de plus grandes responsabilités familiales au détriment de sa carrière», souligne M. Lacasse.

RD

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