Vivre la vie d'un Senior

samedi 8 décembre 2012

Vieillir chez soi, du rêve à la réalité


(Article de Réal Demers, Le Journal des 50 +, juin 2012)

Que ce soit dans leur maison, leur condominium ou dans une résidence privée avec services, la majorité des aînés ont un rêve en commun : vieillir chez soi.

Selon Jean-Pierre Lavoie, chercheur en gérontologie sociale, la notion de chez soi occupe une place importante dans l'esprit et le coeur des personnes âgées.

« Il s'agit d'un espace d'intimité qui revêt aussi un caractère social en raison de la présence d'un réseau d'amis. Bien que les déménagements soient plus fréquents qu'autrefois, la grande majorité des personnes de 65 ans et plus souhaitent passer leurs vieux jours dans leur domicile. » Aujourd'hui, on déménage d'une chez soi à un autre chez soi pour diverses raisons comme le fait de se rapprocher des services, parce que la maison est devenue trop grande ou qu'elle nécessite trop d'entretien. Mais on demeure toujours chez soi...

Perte d'autonomie et soins à domicile

Vieillir chez soi apparaît donc comme la solution idéale pour la plupart des aînés. Mais, que faire en cas de perte d'autonomie ? « Il faut allouer davantage de ressources pour les soins à domicile, adapter les logements aux besoins des personnes âgées et aider les proches aidants », affirme Jean-Pierre Lavoie. Le maintien des aînés à domicile et préférablement dans leur milieu de vie nécessite également la mise en place de services de première ligne adaptés à leurs besoins, notamment en ce qui concerne l'accès à un médecin.

Éviter l'hébergement

En 2031, le Québec devrait compter pas moins de 2,2 millions de personnes âgées de 65 ans et plus dont un bon nombre de 80 ans et plus. Cette situation pourrait avoir un impact majeur sur le financement des services et soins de santé, notamment en matière d'hébergement. Raison de plus pour favoriser le développement des soins à domicile. « L'espérance de vie augmente, mais la santé de la population s'améliore. On pourrait donc assister à d'agréables surprises. Chose certaine, il faudra améliorer la qualité des services sociaux pour répondre aux besoins d'un nombre grandissant d'aînés qui souhaiteront eux aussi vivre à domicile », conclut Jean-Pierre Lavoie.

RD

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