Vivre la vie d'un Senior

vendredi 21 octobre 2011

Réflexions sur l'existence humaine


S'il y a une période dans la vie d'une personne où les questions existentielles prennent toute leur importance, c'est bien au moment de vivre l'âge des Seniors, des retraités, des personnes âgées, des fins de parcours,...

Généralement, on prend conscience que l'on va mourir un jour dans les débuts de la vingtaine. Autour de nous, des parents, des amis et des étrangers sont victimes d'accidents, de maladies fatales ou d'autres calamités. Nous sentons à ce moment-là une forme de vulnérabilité, mais notre for intérieur nous rassure en nous disant que le prochain, ce ne sera pas nous, mais quelqu'un d'autre.

Et, pour la plupart d'entre nous, ce sentiment d'immortalité continue de nous habiter, sans nous déranger dans notre quotidien qui est fait d'amour, de détresse, de famille, d'enfants, d'ambition et de réalisations professionnelles, d'acquisitions matérielles...

Les premières atteintes à cette sécurité intérieure qui nous habite et qui fait de nous des surhommes, qui, semble-t-il, ne seront pas atteints par le vieillissement, débutent habituellement dans la quarantaine. En se regardant chaque matin dans le miroir et en s'auscultant, on s'aperçoit que notre corps perd de son élasticité, que les poils blanchissent ou tombent, ou encore que des petits malaises s'installent à demeure. On devient plus fragile au froid et aux maladies courantes comme la grippe. Mais, encore là, rien de dramatique. Par de l'exercice et un bon régime de vie, tout semble rentrer dans l'ordre.

Les grands désordres reliées au fonctionnement du coeur, de la prostate, à la ménopause, ,,,, font leur apparition et nous amènent à reconsidérer notre avenir corporel, pour ne pas dire spirituel. Nous réalisons pleinement que nous faisons partie de la famille humaine et que nous ne sommes qu'un chaînon dans la transmission de la vie.

Alors, débutent les incertitudes et les maux de la vie, (même si tout s'est déjà bien passé jusque-là). Nous voyons nos enfants pétants de santé et nous envions leur insouciance face à la vie, celle dont nous faisions toujours partie hier et qui commence à nous échapper graduellement.

Jusque là, toute la pyramide de la pensée était centrée sur l'existence humaine et son épanouissement. Plus nous vieillissons, plus le fil de notre pensée se canalise vers de nouvelles valeurs dont nous ne connaissons que les balbutiements.

C'est cette connaissance de l'existence humaine et de sa finalité qui nous échappe encore, pour un très grand nombre d'entre nous, parce peu de gens affinent leur esprit pour découvrir ce vers quoi nous amène cette étape de la vie que l'on appelle l'ère de la sagesse, de la maturité et de la contemplation.

Grâce à l'accroissement de la longévité de la vie humaine (qui est un phénomène tout récent), la distance au fil d'arrivée au bout de l'existence humaine s'est considérablement allongée et les coureurs encore dans la course ont atteint un nombre impensable il y a encore quelques décennies.

C'est cette partie abstraite de la vie que l'on va aborder dans les prochains articles.

Pour certains lecteurs, ce sera pénible et révoltant. Pour d'autres, ce sera évocateur et soulageant de savoir que notre existence humaine a finalement un sens en soi.

RD

vendredi 14 octobre 2011

Tourisme de proximité versus tourisme de masse



S’il y a une option valable pour les seniors par rapport au tourisme de destinations, c’est celle du tourisme de proximité.

Habituellement, dans la majorité des cas, ceux qui choisissent des destinations lointaines ou aventureuses sont généralement des personnes jeunes et en très bonne santé. Elles ont peu de contraintes ou de restrictions au plan de la santé et sont en mesure d’assumer les changements importants introduits par le pays hôte, que ce soit au plan climatique ou sanitaire.

Dans le cas des seniors, le tourisme de proximité sera toujours une alternative à leur portée et finalement, comportera autant de dépaysements et d’activités de loisirs qu’un lointain pays peut offrir, sans comporter de risque important à la santé ou trop d’obligations et de contraintes.   Voici une perspective française[1] de ce type de tourisme.  

Le tourisme de proximité ou la valorisation des richesses de son territoire

Première industrie mondiale, le tourisme impacte de façon significative sur les territoires et les populations. À travers le tourisme, on retrouve l’ensemble des enjeux du développement durable. Le tourisme influe sur le développement économique d’un territoire. Il conditionne la répartition des richesses et le cadre de vie des populations. Enfin, il marque les paysages et les écosystèmes. Ainsi, nos pratiques touristiques jouent un rôle majeur dans l’avenir des territoires. 


Le tourisme de proximité ou comment voyager à côté de chez soi
Face aux impacts négatifs du tourisme de masse, des alternatives voient le jour. L’une d’elle est le tourisme de proximité. Il s’agit pour un territoire, de l’activité touristique générée par ses habitants. Ce phénomène n’est pas nouveau. En 1794, Xavier de Maistre, écrivain, publiait un livre intitulé " Voyage autour de ma chambre " où il démontre que l’aventure et le dépaysement nous attendent tout près de chez nous, sur notre propre territoire. Mais cette tendance se développe depuis plusieurs années. Ceci peut s’expliquer par des facteurs contextuels. Avec les RTT dont bénéficient à présent de nombreux Français, les courts séjours de proximité sont multipliés. Par ailleurs, dans le contexte de la crise actuelle, alors que les tour-operators sont durement touchés, les acteurs du tourisme de proximité, eux, voient leur activité se poursuivre de façon constante. Face à l’incertitude que vivent les Français, ils cherchent à dépenser moins pour leurs vacances. Le tourisme de proximité répond alors à leurs attentes.

Le tourisme de proximité ou comment préserver l’identité de son territoire

Constatant cette nouvelle forme de tourisme, les territoires cherchent à valoriser leur patrimoine local et à structurer leur offre. Ils souhaitent ainsi faire bénéficier pleinement au territoire des retombées de cette activité et contribuer au développement local. Le tourisme devient alors une formidable opportunité pour un territoire. Il lui donne les arguments et les moyens pour préserver son identité et ses richesses. C’est l’occasion pour chacun de découvrir ou redécouvrir les richesses de son propre territoire. Et pour accompagner notre voyage au cœur de notre région, de nombreuses offres, souvent méconnues, sont à notre disposition. Ainsi, que ce soit dans la restauration, l’hébergement ou les loisirs, des initiatives locales nous permettent de redécouvrir notre région. L’occasion de devenir explorateur de notre propre territoire de vie.

Voyage au centre de son territoire

Dans la restauration, des labels ou marques proposés par des institutions, des associations ou des entreprises permettent de revisiter le patrimoine culinaire de notre région. Les restaurants proposent alors une cuisine traditionnelle qui valorise les recettes et les produits typiques de la région. L’opportunité pour nous de délaisser les offres de restauration rapide et standardisée et de prendre le temps de retrouver le goût de notre terroir. L’hébergement n’est pas en reste. Bien que des chaînes hôtelières standardisées parcourent l’ensemble de la France, au cœur de chaque région, il est possible de séjourner dans des hébergements dont l’architecture, l’intégration dans le paysage et l’accueil reflètent parfaitement l’identité du territoire. Ainsi on dispose tout à côté de chez soi de lieux de vacances où le dépaysement rejoint l’attachement à son territoire. Sans oublier les activités de loisirs qui permettent d’explorer le patrimoine local. Ainsi les propositions ne manquent pas pour découvrir les richesses de sa région. Il ne tient qu’à nous de partir à la rencontre de notre territoire. 

L’exemple de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Tourisme de proximité : un potentiel de 4,7 millions d’habitants

Les 4,7 millions d’habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur constituent un potentiel de clientèle touristique important pour cette région. En tant que population résidente, ces habitants ont aussi un rôle majeur à jouer en termes d’accueil des touristes, au-delà des désagréments engendrés dans leur quotidien lors de certains pics de fréquentation touristique.

Le tourisme de proximité est le tourisme pratiqué par les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans leur région lors d’un déplacement d’agrément composé d’une nuitée minimum, en dehors de leur domicile principal. Il se pratique souvent en court séjour, lors d’une fin de semaine et en dehors des périodes de forte activité touristique.     

RD

L’art de voyager quand on est à la retraite


Avec l’arrivée des baby-boomers à la retraite[1], vous entendrez de plus en plus parler de voyages. À la retraite, tous rêvent de prendre le large. Mais peut-on vraiment penser qu'on voyagera une fois à la retraite si on n'a jamais voyagé auparavant?

Pensez-vous vraiment qu'à la retraite vos goûts et vos champs d'intérêt changeront et vos moyens financiers vous permettront de voir les choses autrement? On peut en douter. Il y a de fortes chances que vos passe-temps demeureront les mêmes que ceux que vous aviez avant de quitter le marché du travail. Si le cinéma vous intéressait, vous continuerez à aller au cinéma. Si vous étiez un amateur de golf, vous continuerez à jouer au golf. Si vous étiez pantouflard, vous ne serez sûrement pas de tous les 5 à 7.
Mais voici tout de même quelques réflexions et idées afin de vous aider à faire le point sur la faisabilité de vos projets de voyage à la retraite.

1. Séjourner plus longtemps

Le temps est un facteur important et on peut penser qu'à la retraite vous aurez le temps de voyager et de partir plus d'une semaine ou deux à la fois. Mais là encore, décrocher, ça s'apprend et tous n'ont pas cette facilité à tout laisser derrière eux pendant des semaines, voire des mois. Tenez-vous trop à votre petit confort, à votre train-train quotidien ou à vos effets personnels au point de devenir anxieux à l'idée de tout laisser derrière vous?

2. Partir quand on veut

En théorie, une fois à la retraite, on peut partir quand on veut. Une occasion rêvée pour profiter des soldes de dernière minute ou hors saison et d'éviter les périodes de grande affluence. Profiter de l'été à la campagne et partir à l'automne. Vivre le temps des Fêtes en famille et partir en hiver. C'est ce qu'on appelle avoir le meilleur des deux mondes.

3. Se laisser apprivoiser

Voyager, c'est d'abord et avant tout une façon de vivre. Prenez le temps de vous laisser apprivoiser. Il n'y a pas de recette miracle. On apprend à voyager sur le tas. Voyager, c'est une autre façon de vivre. Voyager, c'est aller à l'école de la vie. De là tout l'intérêt, sinon aussi bien rester à Balconville.

4. Gérer l'imprévu

Voyager de façon autonome vous apportera beaucoup de satisfaction. Mais même si vous avez tout prévu, ce sont les contretemps et vos rencontres imprévues qui marqueront vos voyages à l'étranger. Alors laissez place à l'imprévu. Prenez le risque de voyager et de découvrir le monde. Vous ne pourrez qu'en sortir gagnant et riche de mille et une expériences. Voyager est un risque calculé. Jusqu'où êtes-vous prêt à aller?

5. Planifier son périple

La façon de voyager fait toute la différence. Vous pouvez laisser à quelqu'un d'autre le soin d'organiser votre périple, quitte à en payer le prix, ou apprendre à voyager de façon autonome. À la retraite, vous aurez sûrement plus de temps pour planifier vos projets de voyage et les mener à terme. Faire un voyage sur mesure, à la mesure de vos aspirations et de vos attentes, voilà en soi un rêve. Une fois le billet d'avion en main, il n'en coûte souvent pas plus cher pour vivre à l'étranger que chez soi, dans la mesure où vous êtes prêt à vous adapter au mode de vie (nourriture, hébergement, transport) des habitants du pays hôte.

6. Voyager selon ses moyens

Quelle que soit votre situation financière, les revenus seront moins élevés à la retraite. Cette réalité pourrait en refroidir plus d'un lorsque vient le temps de concrétiser ses rêves de voyages. De là l'importance de considérer les options. Voyager selon vos moyens signifie que vous devrez faire un choix entre le confort tous azimuts et une option plus réaliste. Aller au Tibet, monter à bord du Transsibérien, remonter l'Amazone ou le Nil, parcourir la Patagonie, faire la Route de la soie et toutes ces destinations mythiques dont vous rêviez ne sont pas hors de portée si vous savez faire les choix qui s'imposent.

7. Repousser les limites

Il faut apprendre à repousser les frontières. Misez sur vos capacités d'adaptation. Vous pourriez graduellement passer des tout-inclus à voyageur autonome en Europe, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Vous pourriez ensuite pousser l'expérience plus loin et explorer les pays du Sud-Est asiatique avant de partir à la découverte de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. L'Amérique du Sud, la Chine, la Russie, l'Inde ou l'Afrique noire pourraient même faire partie de vos projets de voyage, l'idée étant d'apprendre à voyager de façon graduelle et sans heurts et de repousser peu à peu les frontières. Si vous pouvez voyager de façon autonome au Canada et aux États-Unis, vous pouvez en faire autant ailleurs.

8. Être en bonne forme physique

Peu importe la destination choisie ou la formule retenue, avoir la forme est un atout. Voyager est exigeant, surtout lorsqu'on décide de sortir des sentiers battus. Être actif dans la vie de tous les jours est certainement une valeur ajoutée. Sans penser pouvoir escalader les plus hauts sommets - un défi qu'on laissera aux experts - , on peut à tout le moins rêver de se rendre au camp de base du mont Everest à 5000 m d'altitude, visiter Angkor Wat ou Pétra à des températures autour de 40 degrés Celcius ou faire du trekking en Patagonie.

9. Voyager léger

Pour favoriser vos déplacements, vous aurez avantage à voyager avec le moins de bagages possible. Investir dans des vêtements légers et confortables n'est pas un luxe. Quelques vêtements de rechange, que l'on peut laver et faire sécher rapidement sur une corde à linge improvisée dans sa chambre d'hôtel, devraient répondre aux besoins du voyageur aguerri. Un t-shirt et un pantalon-jupe longue sont des passe-partout, quel que soit le milieu culturel dans lequel vous vous retrouverez.

10. Maximiser l'expérience

On gagne à bien planifier son voyage et à se renseigner sur le pays, histoire de maximiser son investissement et de choisir le bon moment pour partir. Vous pourrez faire coïncider votre voyage avec la tenue de célébrations hautes en couleur. Participer à la Fête des morts au début novembre dans la région du lac Pátzcuaro au Mexique, aux célébrations de la Semaine sainte à Antigua au Guatemala, au carnaval de Santiago à Cuba à la fin juillet ou à la fête des Chutillos à Potosi en Bolivie à la fin août seront autant de moments inoubliables.

RD

[1] Article de Gérard Coderre, collaboration spéciale, Le Soleil, 28 septembre 2010, http://www.cyberpresse.ca/voyage/201009/28/01-4327316-lart-de-voyager-quand-on-est-a-la-retraite.php