S'il y a une période dans la vie d'une personne où les questions existentielles prennent toute leur importance, c'est bien au moment de vivre l'âge des Seniors, des retraités, des personnes âgées, des fins de parcours,...
Généralement, on prend conscience que l'on va mourir un jour dans les débuts de la vingtaine. Autour de nous, des parents, des amis et des étrangers sont victimes d'accidents, de maladies fatales ou d'autres calamités. Nous sentons à ce moment-là une forme de vulnérabilité, mais notre for intérieur nous rassure en nous disant que le prochain, ce ne sera pas nous, mais quelqu'un d'autre.
Et, pour la plupart d'entre nous, ce sentiment d'immortalité continue de nous habiter, sans nous déranger dans notre quotidien qui est fait d'amour, de détresse, de famille, d'enfants, d'ambition et de réalisations professionnelles, d'acquisitions matérielles...
Les premières atteintes à cette sécurité intérieure qui nous habite et qui fait de nous des surhommes, qui, semble-t-il, ne seront pas atteints par le vieillissement, débutent habituellement dans la quarantaine. En se regardant chaque matin dans le miroir et en s'auscultant, on s'aperçoit que notre corps perd de son élasticité, que les poils blanchissent ou tombent, ou encore que des petits malaises s'installent à demeure. On devient plus fragile au froid et aux maladies courantes comme la grippe. Mais, encore là, rien de dramatique. Par de l'exercice et un bon régime de vie, tout semble rentrer dans l'ordre.
Les grands désordres reliées au fonctionnement du coeur, de la prostate, à la ménopause, ,,,, font leur apparition et nous amènent à reconsidérer notre avenir corporel, pour ne pas dire spirituel. Nous réalisons pleinement que nous faisons partie de la famille humaine et que nous ne sommes qu'un chaînon dans la transmission de la vie.
Alors, débutent les incertitudes et les maux de la vie, (même si tout s'est déjà bien passé jusque-là). Nous voyons nos enfants pétants de santé et nous envions leur insouciance face à la vie, celle dont nous faisions toujours partie hier et qui commence à nous échapper graduellement.
Jusque là, toute la pyramide de la pensée était centrée sur l'existence humaine et son épanouissement. Plus nous vieillissons, plus le fil de notre pensée se canalise vers de nouvelles valeurs dont nous ne connaissons que les balbutiements.
C'est cette connaissance de l'existence humaine et de sa finalité qui nous échappe encore, pour un très grand nombre d'entre nous, parce peu de gens affinent leur esprit pour découvrir ce vers quoi nous amène cette étape de la vie que l'on appelle l'ère de la sagesse, de la maturité et de la contemplation.
Grâce à l'accroissement de la longévité de la vie humaine (qui est un phénomène tout récent), la distance au fil d'arrivée au bout de l'existence humaine s'est considérablement allongée et les coureurs encore dans la course ont atteint un nombre impensable il y a encore quelques décennies.
C'est cette partie abstraite de la vie que l'on va aborder dans les prochains articles.
Pour certains lecteurs, ce sera pénible et révoltant. Pour d'autres, ce sera évocateur et soulageant de savoir que notre existence humaine a finalement un sens en soi.
RD
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