Les Canadiens vivent plus longtemps que jamais, mais ils n’échappent pas pour autant à la maladie. Malgré la progression de l’espérance de vie et le recul du taux de mortalité, de mauvaises habitudes de vie pèsent lourd sur leur santé. Au point où les experts les mettent en garde contre une crise de santé publique si rien n’est fait.
Comportements à risque et maladies
Plus de 1 Canadien sur 6 est âgé de 65 ans et plus. Ce groupe d’âge croît quatre fois plus vite que l’ensemble de la population. Sans surprise, l’espérance de vie au pays est en progression constante depuis plusieurs décennies.
Progression de l'espérance de vie
Mais à quoi bon vivre plus vieux si la santé n’est pas au rendez-vous? Les habitudes de vie malsaines des Canadiens réduisent le nombre d’années qu’ils peuvent espérer vivre en pleine forme.
« Nous avons confirmé que l’inactivité physique, la mauvaise alimentation, la consommation abusive d’alcool et le
tabagisme ont un impact majeur sur la santé », explique Doug Manual, chercheur à l’hôpital d’Ottawa.
« Ces mauvaises habitudes réduisent non seulement le nombre d’années de vie, mais aussi les années vécues en bonne
santé », résume-t-il, lui-même étonné par le nombre d’années que peuvent perdre les Canadiens.
Réduction de l'espérance de vie selon des comportements malsains
L’alimentation au coeur du problème
Fumer diminue incontestablement l’espérance de vie, mais les mauvaises habitudes alimentaires sont la nouvelle source
de préoccupation. Seulement le tiers des Canadiens consomme, par exemple, au moins cinq portions de fruits et légumes
chaque jour.
« Si la part en fruits et légumes est insuffisante, c’est qu’on la remplace par d’autres aliments », lance
d’entrée de jeu la directrice de la Coalition québécoise pour la problématique du poids, Corinne Voyer.
Les Canadiens ont dorénavant un apport énergétique réduit en glucides, mais plus riche en graisses et en protéines. Ils
n’atteignent pas non plus les doses recommandées de vitamines et de minéraux.
« Le problème, c’est que notre alimentation dépend de la production industrielle, renchérit Janusz Kaczorowski. On est
très loin d’une alimentation naturelle. »
Selon le chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de
l'Université de Montréal, il faut manger le moins possible
d’aliments transformés, où il y a beaucoup de gras, de sucre et de
sel.
Combinée à l’inactivité physique et à la sédentarité, une alimentation malsaine explique pourquoi une majorité de Canadiens
souffrent d’embonpoint.
« Pendant qu’on se dirigeait vers des actions intenses en activité physique pour faire bouger plus la population, on ne regardait pas l’assiette. La réalité, c’est que l’alimentaire joue beaucoup dans la problématique d’obésité et de maladie chronique. » - Corinne Voyer,
Évitables, mais…
« La population en général est en bonne santé, mais environ 1 adulte sur 5 est atteint d’au moins une des maladies
chroniques majeures », se désole la conseillère médicale à l’Agence de santé publique du Canada Louise Pelletier.
Pourtant les principales maladies chroniques qui affligent les Canadiens, comme le cancer et les maladies du coeur, seraient
en grande partie évitables si ce n’était pas des mauvaises habitudes de vie.
Comportements malsains chez les 20 ans et plus
« Ce sont des facteurs sur lesquels nous avons un contrôle, qui sont modifiables. C’est nous qui choisissons de fumer,
de bien manger ou pas, de faire de l’activité physique ou pas. Ça ne dépend que de nous », rappelle la directrice
de recherche et développement à la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer, Nouha Ben Gaied.
La hausse des maladies neurodégénératives, dont l’alzheimer, est une source d’inquiétudes, puisque les mauvaises habitudes
de vie sont des facteurs de risque supplémentaires dans leur développement, rappelle-t-elle.
Et ce ne serait qu’un début, prévient Nouha Ben Gaied. Le nombre de cas de démence doublera d’ici une génération, notamment
en raison du vieillissement de la population.
« La prévalence des maladies chroniques est en augmentation de façon très importante, se désole à son tour le chercheur
Janusz Kaczorowski. Les personnes sont plus âgées mais plus malades, avec même plus d’une maladie. »
Maladies chroniques chez les 65 ans et plus
Les maladies chroniques sont responsables de 65 % des décès au Canada et demeurent la cause principale de tous les décès
prématurés.
Les principales causes de mortalité au Canada sont liées en majorité à la maladie chronique
Malgré tout, la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires et
respiratoires est à la baisse, notamment en raison de l’abandon
progressif de la cigarette chez les Canadiens.
État des fumeurs en 2016
Les campagnes musclées et les différentes lois contre l’industrie
du tabac ont donc porté leurs fruits. Mais ont-elles monopolisé
l’attention au point de négliger d’autres comportements malsains?
« Au niveau alimentaire, on a été très laxiste, convient Corinne Voyer de la Coalition poids. On a très peu encadré
l’industrie, surtout au niveau des produits transformés. On n’a pas réagi assez vite pour voir venir les problèmes et
on se retrouve devant les faits accomplis. »
La santé des jeunes hypothéquée
Le problème est d’autant plus préoccupant chez les jeunes. Le quart d’entre eux souffre d’embonpoint ou est carrément
obèse, un sommet atteint il y a 10 ans et qui a peu changé depuis.
En plus de mal s’alimenter, beaucoup de jeunes négligent l’activité physique et adoptent très tôt des comportements sédentaires
qu’ils conservent en vieillissant.
Seulement le tiers des enfants respecte les recommandations d'au moins 60 minutes d’activité physique par jour.
Activité physique chez les jeunes
Non seulement ces comportements ont des effets immédiats, mais ils sont aussi inquiétants pour l’avenir.
« L’obésité en jeune âge et à l’adolescence est l’un des plus importants facteurs associés à l’obésité chez l’adulte,
précise la conseillère médicale à l’Agence de santé publique du Canada Louise Pelletier. Et on le sait, l’obésité est
associée à plein d’autres maladies, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, etc. ».
Portrait de la maladie chronique en chiffres
- 2,3 millions de Canadiens souffrent de maladies cardiovasculaires.
- 2,7 millions vivent avec le diabète et plus de 4 millions en seront atteints d’ici 2020.
- 565 000 Canadiens sont atteints d’une maladie neurodégénérative et ils seront près de 1 million d’ici 15 ans.
- 2 Canadiens sur 5 recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie, 1 sur 4 en mourra.
Mieux vaut prévenir que guérir
Le Canada doit s’attaquer à la prévention des maladies chroniques, martèlent tous les experts.
« C’est plus facile de manger mal que de manger bien. C’est aussi plus facile d’être sédentaire que d’être actif. Et c’est la politique publique qui peut pousser les gens dans la bonne direction. »
Il y a donc un besoin urgent de politiques et de programmes qui font la promotion des saines habitudes de vie et de la
prévention des maladies chroniques.
« Il faut continuer à faire des efforts de
prévention à tous les niveaux, reconnaît Louise Pelletier. Au niveau
individuel, en aidant les personnes à adopter de bonnes habitudes
de vie, mais aussi au niveau communautaire, en encourageant
les municipalités à créer des parcs et à développer des pistes
cyclables, et au niveau gouvernemental, par le développement
de politiques en santé. »
Le Canada, un pays malgré tout en santé
Mais quand on se compare, on se console. Le Canada demeure malgré tout un pays en santé, comparativement à d’autres pays
de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Comportements néfastes et effets sur la santé
- Mauvaise alimentation, qui ne mange ni fruit ni légume;
- Diabète, 20 à 79 ans;
- Consommation abusive d'alcool, six consommations et plus en une occasion au moins une fois dans le mois précédent (2010), 15 ans et plus;
- Tabagisme, 15 ans et plus.
Il n’en demeure pas moins que le Canada perd du terrain, étant devenu l’un des pires en ce qui a trait aux taux d’obésité.
Difficile à présent d’éviter une crise de santé publique, estime Corinne Voyer de la Coalition poids. « On est même
déjà dans la crise, à mon avis, lance-t-elle. Et on réagit beaucoup trop tardivement. »
« On ne verra pas de diminution de l’obésité avant un bon 20 ans », déplore-t-elle, insistant sur le fait que
la seule façon de changer la donne est de réagir dès maintenant, en se concentrant sur les générations futures.
Daniel Blanchette Pelletier journaliste,
Éric Larouche chef de pupitre,
André Guimaraes développeur et
Santiago Salcido designer.
Bien que le traitement soit devenu plus tolérable et que les tables de CDF une fois par jour facilitent l'adhésion au traitement prescrit, il est néanmoins nécessaire que les patients prennent leurs médicaments régulièrement pour obtenir une suppression virale durable. Lorsque l'observance du traitement est inadéquate et que la réplication n'est donc pas inhibée, le Dr Itua a promis et a rempli ses promesses, comme il l'a dit: je partagerai son travail avec des personnes souffrant d'infertilité, d'herpès, de cancer du col de l'utérus, de cancer du cerveau, de cancer du cerveau et de la prostate. Cancer, Leucémie, Tumeur cérébrale, Cancer du sein, Cancer du sang, Cancer du rein, Hépatite A / B, Fibrome, VIH / SIDA, Maladie d'Alzheimer, Arthrite, Cops, Diabète, Inflamotie hépatique / rénale, Glaucome., Cataractes, Dégénérescence maculaire, Maladie cardiovasculaire, maladie pulmonaire.Augmentation de la prostate, ostéoporose.Alzheimer,
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