Vivre la vie d'un Senior

mercredi 25 juin 2014

Le coeur, un muscle au travail sans arrêt

Notre civilisation dite moderne est victime d'un mal qui afflige maintenant une personne sur quatre : les maladies cardiovasculaires.
 

LE COEUR HUMAIN

Le fonctionnement d'un coeur humain

Plus de 4500 fois par heure, 108 000 fois par jour, 39 millions de fois par an, 3 milliards de fois dans une vie humaine : le coeur est un muscle qui se contracte sans compter.

Ce travailleur de l'ombre, doté de son propre centre de contrôle, besogne sans relâche, de notre premier jusqu'à notre dernier souffle. Ses capacités physiologique sont telles qu'il pourrait donner des leçons d'aérobie à tous les autres muscles du corps.

De la grosseur d'un poing, cette pompe propulse cinq litres de sang  à travers un réseau de 950 km de vaisseaux. En 60 secondes, le coeur fait faire le tour complet du propriétaire à 2 500 milliards de globules rouges et à leur précieuse cargaison d'oxygène, essentielle à la vie.

Notre époque fait cependant la vie dure à ce remarquable organe. La sédentarité, la mauvaise alimentation, l'obésité, le tabagisme et l'hypertension se liguent pour encrasser les artères, notamment celles qui alimentent le coeur, obstruant l'arrivée du sang chargé d'oxygène, indispensable à son bon fonctionnement. Privées de ce carburant, les cellules du muscle cardiaque meurent : c'est l'infarctus.

De nos jours, les victimes d'attaques cardiaques tardent moins à se rendre à l'urgence et les médecins, qui comprennent mieux cette maladie, disposent d'outils efficaces pour la traiter. Résultat : la mortalité due aux maladies cardiovasculaires est en baisse depuis au moins 20 ans.

Toutefois, même si ces maladies tuent moins qu'avant, elles n'ont pas perdu la guerre pour autant : leur prévalence est en hausse de 40 % depuis 1980.

 Comment réagir face aux maladies cardiovasculaires ?

Il y a 25 ans, l'exercices physique venait au premier rang des choses que les médecins recommandaient à leurs patients. Depuis, de nombreuses études ont démontré les bienfaits de l'activité physique pour ces personnes, mais beaucoup de médecins tardent encore à emboîter le pas. Pourtant, il n'est jamais trop tard pour mettre le coeur à l'ouvrage. Les patients sont trop souvent référés en réadaptation une fois que toutes les interventions pharmaceutiques et technologiques ont échoué. C'est plus simple de prescrire un médicament qu'un programme de réadaptation, de sorte que peu de patients en profitent.

En effet, la réadaptation cardiovasculaire contribue à l'amélioration de la qualité de vie des patients. Dans les cas extrêmes, où les traitements médicaux et la réadaptation ne donnent pas de résultats, il faut carrément remplacer le coeur. Ce précieux organe doit provenir d'une personne en bonne santé... jusqu'au moment du décès et être disponible à temps pour une greffe compatible avec les besoins du patient. De gros défis à surmonter !

Malgré les prodiges de la chirurgie cardiaque et malgré les progrès dans la mise au point de traitements pharmaceutiques efficaces, tous les experts s'entendent sur un point : la prévention demeure la meilleure arme pour contrer les maladies cardiovasculaires. Sur ce front, le combat est cependant mal engagé. Déjà, le quart de la population doit composer avec des problèmes cardiovasculaires pendant une partie significative de sa vie et le vieillissement de la population risque d'aggraver la situation.

Mais il y a pire. L'obésité et la sédentarité des adolescents font craindre une flambée de problèmes cardiaques dans quelques années. Le poids des données est écrasant : en Amérique, un enfant sur trois a un sérieur problème de poids. La prévalence de l'obésité a triplé en 20 ans et elle progresse toujours. Les enfants qui souffrent aujourd'hui de surpoids ne sont pas condamnés à être gros toute leur vie, mais ils auront énormément de travail à faire pour se dégager des flasques tentacules de l'obésité. L'avenir ne s'annonce pas rose pour le coeur des jeunes obèses.

Enfin, pour les personnes âgées, rien ne battra l'exercice physique adapté à leur rythme et tenant compte des limites de chacun d'entre eux. Après un infarctus, un bon programme de réadaptation cardiovasculaire améliore la qualité de vie des patients SENIORS et surtout, leur remise sur pied, dans des délais relativement courts.

Source : Article de Jean Hamann, « Le coeur a ses raisons », Journal Les Affaires, Printemps 2005

RD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire