Vivre la vie d'un Senior

dimanche 20 janvier 2013

Quelle sorte de « vieux » devenons-nous?

 

Voici deux articles très intéressants qui viennent de paraître dans un grand journal du Québec, La Presse et qui témoignent d'un changement d'attitude des Seniors face à la retraite et au vieillissement. 

(Article de Louise Leduc, la Presse, 15 janv. 2013)

On n'a plus les «vieux» qu'on avait

Le culte de la performance gagne les personnes âgées, au grand dam de celles qui n'ont aucune envie d'une retraite au grand galop. A-t-on encore le droit, quand on est vieux, de se bercer tranquillement?

«Je ne cours pas, je ne joue pas au tennis, je n'ai aucune envie de faire le tour de la planète et non, je ne me lèverai pas de bonne heure le matin pour aller marcher au centre commercial. J'ai été une super infirmière, je n'ai pas le goût d'être une super vieille.»

À 69 ans, Ginette Martel se sent fatiguée. Elle a envie de flâner, de se lever vers 10 h si ça lui chante. L'ennui, c'est qu'elle se sent de plus en plus marginale. «Il y a ma coiffeuse qui continue à travailler à temps plein à 65 ans, en plus de marcher tous les jours et de jouer aux quilles. J'ai une amie de 65 ans qui court, qui joue au golf et au tennis. Moi, je ne crois pas que l'on vit plus vieux en bougeant davantage. Ma mère a vécu longtemps et je l'ai vu couler ses vieux jours en restant tranquillement à la maison.»

S'il n'y avait que l'entourage! Mme Martel ne se reconnaît pas non plus dans les personnes âgées qu'elle voit à la télévision. Comment font-elles, les Janette Bertrand, Denise Filiatrault et Monique Mercure de ce monde, toutes exceptionnelles de vitalité?

En même temps, Mme Martel ne cache pas être plutôt trompe-l'oeil, elle aussi. Non, on n'a plus les «vieilles» qu'on avait. «On cherche à demeurer coquette, on s'habille jeune. Nos proches ne réalisent donc pas qu'on vieillit quand même. Ils ne comprennent pas que non, ça ne nous tente pas de conduire seules, l'hiver, jusqu'en Gaspésie.»

Le magazine Le Bel Âge, avec ses chroniques sur les crèmes antirides, sur la lutte aux varices et sur les liftings, illustre combien vieillir, c'est de l'ouvrage.

«Dans les sites de rencontre, les femmes qui cherchent un compagnon se font dire de ne jamais révéler qu'elles ont plus de 60 ans, relève Mme Martel. Avant, les vieux qui sortaient avec des petites jeunes, ça se voyait à Hollywood, mais là, on dirait que ça nous rattrape. Prenez Jean-Pierre Ferland qui sort avec une femme de 40 ans!»

Sylvie, qui préfère taire son nom de famille, le constate aussi. «Mon père, qui a 90 ans et qui jouait au tennis jusqu'à récemment, sort avec une femme qui en a 58. Il a toujours eu l'air jeune, et il a d'ailleurs menti sur son âge quand il l'a rencontrée. Et jamais, au grand jamais, il n'aurait flirté avec une femme de son âge!»

En bonne baby-boomer, Sylvie a bien vécu - «j'étais une cliente assidue du Thursday's» - et admet s'être usée un peu prématurément. À 64 ans, elle n'a plus la santé et elle n'a pas envie de performer, «comme cette amie de Montréal qui fait des triathlons à 75 ans».

Béatrice Picard, notre Marge Simpson nationale, ne fait pas dans le sport, mais à 83 ans, elle foule toujours les planches et il lui arrive d'abattre des semaines de travail de 60 heures. À l'écouter parler, ce qui l'épuise, c'est de tenir à bout de bras certaines personnes âgées de sa connaissance qui n'ont pas le goût de grand-chose. Mais qu'on ne se méprenne pas. «Quand je me lève, certains matins, j'ai 108 ans!»

Le sociologue Richard Lefrançois, professeur associé à l'Université de Sherbrooke, relève deux cas de figure: ces dynamos qui n'arrêtent pas et ceux qui ont envie de se poser un peu. «Il y a quelques années, je donnais une conférence sur l'importance pour les personnes âgées de rester actives. Un homme a levé sa main et il a demandé: «Mais est-ce correct de ne pas vouloir aller au gym, de ne pas avoir le goût de faire trop de bénévolat et d'avoir envie, souvent, de regarder tomber la neige?»»

Tant qu'on ne s'isole pas, qu'on ne devient pas dépressif ou au contraire, qu'on ne s'illusionne pas sur sa mortalité, chacun fait comme il le sent, rappelle M. Lefrançois.

Le problème, c'est qu'il y un «déni de la vieillesse» très fort chez un grand nombre de baby-boomers qui avancent en âge. «On ne veut pas vieillir, on refuse la mort, et les personnes âgées dans les publicités et les magazines sont presque toujours de très jeunes vieux.»

Dans le magazine Time, en 2009, Catherine Mayer inventait le mot «amortalité» pour définir cette idée voulant que la vieillesse soit «out» et que l'on dispose aujourd'hui de tout un arsenal pour la combattre.

De fait, constate Richard Lefrançois, «grâce à de bons soins de santé, on est vieux de plus en plus tard et de moins en moins longtemps. Ce n'est pas comme à une certaine époque où l'on se faisait vieux dès ses 55 ans. De nos jours, cela n'arrive souvent que vers 75 ans... et l'on meurt parfois cinq ans plus tard».

Mais s'il vous plaît, docteur, pas trop ridé et en ayant résisté aux lois de la gravité?

(Article de Pierre Foglia, La Presse, 15 janv. 2013)

Deux sortes de vieux
 
On n'a plus les vieux qu'on avait, disait ma collègue Louise Leduc. «Le culte de la performance gagne les personnes âgées, au grand dam de celles qui n'ont pas envie d'une retraite au grand galop.»

Ben là, Louise! Samedi, mettons. Samedi, il faisait 10 au-dessus. Que vouliez-vous que je fisse? Que je tricote? Que je me berce? Dix, un 12 janvier! Je suis parti à vélo, évidemment: 55 kilomètres euphoriques avec, à chaque coup de pédale, le sentiment enivrant de fourrer l'hiver jusqu'au trognon.

J'ai même ôté mes gants. J'avais assez faim en arrivant à L'Oeuf! La tarte au sucre avec de la crème fouettée dessus était assez cochonne...

J'ai demandé à Normandeau, le propriétaire, si j'étais son premier cycliste de l'année. Je l'étais. Ç'a été ma seule petite fanfaronnade de la journée.

Redites-moi ça, Louise? «Au grand dam de celles qui n'ont aucune envie d'une retraite sur le grand plateau?» Moi non plus, je n'étais pas sur le grand plateau, samedi. J'ai mouliné tranquille tout le long. Ai-je dit qu'un pâle soleil diffusait une lumière presque blanche et que les champs faussement avertis du printemps se découvraient en larges cercles de terre brune? Qu'un chien de ferme m'a couru après? Un vieux, les poils du museau tout blancs. Je me suis arrêté. Il s'est approché: vieux nono, j'ai dit gentiment. Il a remué la queue.

En passant, c'est pas juste les chiens qui font ça. Essayez avec un vieux de votre entourage. Dites-lui gentiment: vieux nono. Vous allez voir, il va remuer la queue.

Pourquoi sont pas contentes que je sois allé rouler samedi, vos madames? Performance ou pas, en quoi cela peut-il bien les chagriner? Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tous petits pas jusqu'au salon de thé.

Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval. Voyez-vous, Louise, la grande différence, chez les vieux, n'est pas entre ceux qui font de l'exercice et ceux qui n'en font pas, mais entre ceux qui font partie d'un club, d'un groupe ou d'un regroupement, d'une association, bref, entre ceux qui vieillissent en troupeau et ceux qui vont seuls (ou par deux) et qui sont bien dans leur solitude.

La différence entre les vieux n'est pas entre ceux qui vont vers la mort à petits pas et ceux qui y vont en courant, mais entre ceux qui y vont en autobus, le même autobus qui les conduit au casino, à Sainte-Anne-de-Beaupré ou au théâtre d'été, et ceux qui y vont seuls ou presque.

Mais pour être vraiment sérieux, Louise, je vous dirais qu'il y a deux sortes de vieux: ceux qui sont malades et ceux qui ne le sont pas. Les autres différences ne sont pas très importantes.

En passant, vous direz à votre sociologue, celui qui vous parle «du déni de la mort», qu'on est pas mal tannés de l'entendre, celle-là. Les vieux ne nient pas la mort, ils y pensent tout le temps, ils n'ont rien d'autre à faire.

Et non, à 72 ans, je ne fais pas de vélo pour la repousser. Je fais du vélo pour ne pas trop me faire chier en l'attendant.

RD

jeudi 10 janvier 2013

Les dix lois universelles de la santé




Lors d'un encan de la bibliothèque de la Ville de Québec, j'ai mis la main sur un petit volume intitulé : « Les 10 lois universelles de la santé ». Il m'apparaissait contenir un message encourageant pour les personnes qui vont atteindre l'âge de la retraite. Publié en 2000 par les Éditions Quebecor par l’auteure Betty Thorton, ce livre nous donne les grands jalons à suivre pour se garder en santé et profiter de la vie à la retraite .Voici brièvement de quoi il en retourne.

Au temps des Romains, l’espérance de vie était approximativement de 28 ans. En 1900, c’est à 49 ans que l’on mourait, en moyenne. Au début du XXe siècle, seulement 10 % de la population réussissait à passer la frontière de 65 ans. Dans les années 1990, l’âge fatidique moyen est passé à 75, alors qu’au Japon, les femmes atteignent en moyenne 82 ans.

 Les êtres humains vivent aujourd'hui en moyenne dix ans de plus qu'en 1970, mais passent davantage de temps à combattre des maladies comme le cancer, selon un rapport sur la santé dans le monde, publié le 13 déc. 2012).

De 1970 à 2010, l'espérance de vie à la naissance a augmenté de 11,1 ans pour les hommes et 12,1 pour les femmes dans le monde, selon
la revue médicale britannique Lancet qui a regroupé des données obtenues sur 187 pays au total.

Mais en vivant plus vieux, les gens ne vivent pas forcément en bonne santé, avec des affections comme le cancer, les maladies cardiovasculaires ou le diabète en pleine explosion, note le rapport.

Enfin, malgré tout, on constate qu’un nombre impressionnant de Seniors défoncent la barrière des 80 ans, pour ne pas dire les cent ans.

L’argument clé en faveur de la prolongation de la vie est le suivant : on aimerait bien tous vivre plus longtemps pour autant que l’on puisse aussi compter sur une certaine qualité de vie. Vieillir dans la dégénérescence, la maladie et la souffrance n’a rien de bien inspirant, en effet.

L’ingrédient essentiel, c’est la SANTÉ.  Depuis la nuit des temps, universellement, l’homme a cherché à conserver sa santé, parce que la santé, c’est la vie.

Betty Thorton, auteure du Livre « Les 10 lois universelles de la santé » nous donne la recette suivante : « Que vous soyez malade, en santé, jeu ou plus âgé, ce sont ces 10 lois universelles de la santé qu’il faut respecter pour retrouver ou garder force et vigueur. »

Quel que soit notre âge, nous savons tous qu’il n’est jamais trop tard pour décider de prendre de bonnes et saines habitudes de vie. En agissant sagement et à temps, notre potentiel vital se revitalise et nous permet d’envisager une vieillesse heureuse et en santé. 

Rappelons-nous que « vivre négativement, c'est assurément attirer vers soi la frustration et le désespoir. Comment pourrions-nous accepter consciemment de sombrer dans un état pareil ? Ne rêvons-nous pas tous plutôt de satisfaction, de bonheur et de bien-être ? Ces états sont pourtant tout près de nous, accessibles, pour autant que nous y mettions quelques efforts, pour autant que nous acceptions de dire oui à la vie. De la sorte, c'est la joie que nous invitons à naître en nous et à se répercuter dans chaque parcelle de nous-mêmes. » (p. 86)

LES DIX LOIS UNIVERSELLES DE LA SANTÉ

Première loi : Ton corps, sainement tu nourriras


Deuxième loi : Ton corps sainement, tu entretiendras.


Troisième loi : Ton corps, tu laisseras récupérer.


Quatrième loi : Corps et esprit, tu unifieras.


Cinquième loi : Positif et confiant, tu resteras.


Sixième loi : La nature, au centre de la vie tu placeras.


Septième loi : À t’adapter, tu apprendras.


Huitième loi : Actif et utile, tu seras.


Neuvième loi : L’équilibre, tu rechercheras.


Dixième loi : La voie de l’amour, tu choisiras.

RD