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vendredi 20 novembre 2020

Coronavirus : ce qu’il faut savoir sur les 11 vaccins en phase 3

Article de Coline Daclin, AFP, 18 novembre 2020

 Un prototype de vaccin contre la Covid-19 (illustration)

 La course au vaccin se poursuit. Dans les starting-blocks, 48 candidats actuellement en essais cliniques sur l'homme. Pour le moment, seuls 11 d'entre eux sont entrés dans la phase 3 de test, la dernière, qui consiste en un test sur des centaines, voire des milliers de personnes. 

Ces derniers jours, deux se sont démarqués : le vaccin Pfizer, produit par la firme américaine et son partenaire allemand BioNTech, et le vaccin Moderna, aussi américain. Tous deux ont annoncé des premiers résultats prometteurs de leurs essais en phase 3 : le premier revendique une efficacité à "plus de 90%" et le second à 94,5%.

Ces deux formules de vaccins utilisent une technologie particulière : celle de l'ARN messager. Le principe : injecter dans nos cellules des brins d'instructions génétiques appelées "ARN messager", pour leur faire fabriquer des protéines ou "antigènes" spécifiques du coronavirus. Ces protéines sont ensuite livrées au système immunitaire, qui doit produire des anticorps

Trois vaccins "à virus inactivé"

Une autre technologie, mieux connue, est utilisée pour d'autres vaccins : celle du virus inactivé. Les chercheurs traitent le virus chimiquement ou par la chaleur pour lui faire perdre sa nocivité, avant de l'injecter. L'idée, c'est que le virus soit trop faible pour provoquer la maladie, mais qu'il soit toujours capable de provoquer une réponse immunitaire. Le vaccin "CoronaVac", de l'entreprise chinoise Sinovac, deux autres de la société Sinopharm ainsi que le vaccin indien "COVAXIN", par Bharat, utilisent ce type de formule. 

La Chine prévoit ainsi d'être en capacité d'ici à la fin de l'année de produire 610 millions de doses de plusieurs vaccins contre la Covid-19 par an, et a déjà donné le feu vert à une utilisation d'urgence de certains d'entre eux. Quant à l'Inde, elle espère que son vaccin sera disponible au premier semestre 2021.

Transformer ou reproduire des parties du virus

Le vaccin russe Spoutnik V a aussi beaucoup fait parler de lui, notamment lorsque la Russie a annoncé qu'il serait efficace à 92%. Comme le vaccin anglo-suédois de la firme AstraZeneca et de l'université d'Oxford, le "Ad5-nCoV" chinois et les deux formules mises au point par l'américain Johnson & Johnson, il s'agit d'un vaccin "à vecteur viral". En pratique, ces vaccins utilisent un autre virus, moins virulent, et le transforment pour y ajouter une partie du virus responsable de la Covid-19. L'objectif est ainsi d'éduquer le système immunitaire des personnes vaccinées à reconnaître le coronavirus, pour mieux le combattre. 

Enfin, une autre formule de vaccin existe est est utilisée par l'entreprise américaine Novavax. Le virus de la Covid-19 dispose de pointes sur sa surface, qui sont des protéines virales. Les chercheurs les ont reproduites, et les injectent ensuite au patient pour faire réagir son système immunitaire. Cette technique porte le nom de "protéine recombinante". L'essai de phase 3 a déjà été lancé au Royaume-Uni et doit démarrer fin novembre un essai aux États-Unis. Des données préliminaires sur son efficacité sont attendues au premier trimestre 2021. 

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 RD

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