Vivre la vie d'un Senior

jeudi 25 août 2016

Méditer pour s’arrêter et vivre en harmonie

Article de Améli Pineda, Journal de Montréal, 29 juillet 2016

Afficher l'image d'origine

Résumé de la carrière de Joseph EMET

JOSEPH EMET est un disciple du maître zen Thich Nhat Hanh. Titulaire d'un doctorat en musique de l'Université de Boston, il a fondé le Mindfulness Meditation Centre à Montréal. Il vit actuellement à Pointe-Claire, au Canada.


************************************************************************
La méditation est à la mode. Les grandes vedettes comme Oprah Winfrey, Jessica Alba et Emma Watson la pratiquent. De plus en plus d’entreprises offrent des séances de méditation à leurs employés. Ses adeptes clament qu’elle aurait plusieurs bienfaits: elle calmerait le stress, améliorerait la concentration et rendrait même heureux. Qu’en est-il?

Pas besoin d’être guidé par un gourou pour pratiquer la méditation. Maîtriser quelques éléments de base est suffisant pour méditer tout seul.

Joseph Émet, fondateur du Mindfulness Meditation Centre de Montréal, prône les bienfaits de la méditation depuis plus de 20 ans.

Auteur du livre En pyjama avec Bouddha, M. Émet montre comment se servir de la méditation comme outil concret pour nous calmer lorsqu’on ne sait plus où donner de la tête.

Une pause d’aussi peu que 10 minutes suffirait non pas à chasser nos pensées envahissantes, mais plutôt à les apaiser pour ne pas s’y perdre.
 
Comment médite-t-on ?

À travers la respiration. On a tendance à l’oublier, mais la respiration c’est le reflet de notre corps qui vit. Lorsqu’on est dans un endroit qui le permet, on se tient le dos droit, sans bouger. Juste cette discipline de tenir son corps aide à nous calmer. Ensuite, en se concentrant sur notre respiration, on réalise d’abord qu’on respire, et notre attention s’éloigne tranquillement de nos préoccupations et de nos pensées pour être portée sur notre corps et nos sensations.
 
Doit-on être complètement isolés pour bien méditer ?

Pas du tout, on peut méditer partout. Dans la salle d’attente chez le médecin, dans l’autobus ou au ­bureau avant une réunion. Les bienfaits de ces pauses se font ressentir avec aussi peu que trois minutes.
 
Arrive-t-on à arrêter de penser et de réfléchir en méditant ?

En fait, se dire qu’on veut arrêter de penser, c’est voué à l’échec. On ne peut pas arrêter de penser. Ce qu’on fait, c’est être ici et maintenant et écouter ce que notre corps nous dit à travers nos sensations.
 
Qu’est-ce que la méditation ?

La méditation est un temps que l’on consacre à devenir témoin de nos pensées. La pleine conscience, traduction de «mindfulness» en anglais, est une façon de se ­recueillir en portant attention au moment présent et à nos sensations.
Pourquoi méditer ?

Parce qu’il y a beaucoup de bruit dans notre mental et on est submergés de questions: «Pourquoi j’ai dit ça? Pourquoi j’ai fait ça? J’aurais dû prendre le temps de faire ça. Etc.» On a une machine à penser sur nos épaules et comme on aime bien manger, faire du sport, il est aussi important d’avoir une façon de rendre nos réflexions plus saines. Comme on prend une pause café, on devrait prendre aussi une pause méditation.

DES CONSEILS POUR BIEN MÉDITER

  • S’arrêter et prendre conscience de ce qu’on fait ici et maintenant
  • S’installer assis, le dos droit et respirer lentement
  • Fermer les yeux et se concentrer sur sa respiration
  • Écouter une musique ou une vidéo de méditation
  • Être à l’écoute de nos sensations plutôt qu’en réaction à celles-ci

Rentrée zen: 7 conseils pour apprendre à méditer

(Relaxnews) - De retour de vacances, difficile d'échapper à une rupture de rythme parfois démoralisante. Pour passer en douceur cette transition et prolonger les bénéfices des vacances, la méditation est l'activité idéale à débuter. Benjamin Blasco, cofondateur de Petit bambou - une application dédiée à cette pratique - nous livre 7 clés pour apprendre cette gym du mental, gage de sérénité.

Prendre 10 minutes par jour

Pour commencer, il est important de dégager un peu de temps chaque jour. Créer une routine de 10 minutes, au bureau ou à la maison tous les jours est un bon début, conseille Benjamin Blasco. "C'est un petit contrat que l'on passe avec soi même". L'avantage est que la méditation peut se pratiquer partout. Inutile donc de créer un cadre trop formel et de revêtir une tenue particulière. L'important est d'être concentré sur soi-même pendant ce laps de temps.

Répondre à la question "Pourquoi je veux méditer"

Au préalable, on doit se demander ce qui motive l'envie de se mettre à la méditation. Si c'est pour faire comme les copines ou bien parce que tous les magazines en parlent, mieux vaut passer son chemin. "La vraie raison oblige à se connecter à soi-même", explique Benjamin Blasco. "On peut très bien vouloir démarrer parce qu'on est stressé au travail puis, en creusant un peu, se rendre compte que le réel besoin est d'être plus à l'écoute de soi et des autres", poursuit le spécialiste.
Ne pas se décourager

Comme tout apprentissage, la méditation n'est pas une chose facile. Bon nombre de jugements peuvent rapidement s'inviter et freiner la pratique. "Le cerveau ne s'arrête pas d'un coup, tout le monde a l'esprit agité", constate Benjamin Blasco. L'idée est de ne surtout pas culpabiliser ni de se décourager face aux inconforts, mais plutôt de regarder tout cela avec une "aimable curiosité". "C'est la définition même de la méditation", précise Benjamin Blasco.

Fixer son esprit sur sa respiration et son corps

Pendant les 10 minutes de pratique, le but est de fixer son attention sur sa respiration. On va suivre le parcours de l'air en prenant une inspiration profonde et une expiration assez longue et bien observer le petit temps suspendu avant la prochaine inspiration. "S'il le faut, on ramène une fois, dix fois, 1000 fois son attention sur son souffle qui permet de s'ancrer dans le moment présent". Ensuite, l'entraînement consiste à prendre conscience des parties du corps qui sont en contact avec le sol ou la chaise si l'on est assis.

Ne se fixer aucun objectif et répéter la pratique

Méditer ne demande aucun objectif. C'est en lâchant cette pression que le mental peut vraiment se relâcher. À force de répétition, on peut ressortir de chaque séance plus serein "en débranchant la prise du mental".

S'exercer entre les pratiques à chaque occasion

Dites-vous que le quotidien est le terrain de pratique idéal. Entre les séances, chaque occasion peut être vécue en pleine conscience dans le moment présent. "À condition de faire des choix et de lâcher certaines habitudes, explique Benjamin Blasco. En promenade, en faisant la cuisine, en écoutant ses enfants, en prenant sa douche, on lâche les écrans et tablettes pour venir se connecter à son environnement, à soi, aux autres."

Ne pas trop se documenter et passer à la pratique

Le risque à trop vouloir se renseigner sur la méditation est de rester dans l'analyse et donc le mental. Beaucoup de livres et d'articles sont en effet aujourd'hui consacrés à la discipline. Benjamin Balsco conseille de plonger directement et de passer à la pratique pour vivre concrètement l'expérience.

Source :  http://www.leberry.fr/france-monde/actualites/societe/sante-beaute/2016/08/24/rentree-zen-7-conseils-pour-apprendre-a-mediter_12044916.html

RD

mercredi 24 août 2016

25 résolutions pour bien vieillir



Article de Jacqueline Simoneau, Le Bel Âge, 22 août 2016

 

 Pour bien vieillir, il faut y mettre du sien. Alimentation, forme, santé et bien-être, on connaît les grandes lignes des bonnes habitudes de vie, mais voici, en détail, des résolutions astucieuses qui vous garderont en forme longtemps!

(RÉSOLUTIONS TOUT À FAIT INDIQUÉES POUR BIEN VIEILLIR)

****************************************************************

Alimentation

Augmenter la consommation de gras oméga-3. En plus de leurs propriétés anti-inflammatoires, les aliments riches en oméga-3 sont reconnus pour abaisser les triglycérides, prévenir les maladies cardiovasculaires et participer au bon fonctionnement du système nerveux. Ils soulageraient même les symptômes de dépression légère. Prenez-en sans modération, ou presque! Un bon ratio: deux repas de poisson (pour un total de 230 g) par semaine, plus 15 ml (1 c. à soupe) de graines de lin fraîchement moulues dans les céréales ou le yogourt du matin.

Ajouter des grains entiers. Adoptez le pain et les céréales à grains entiers. Et faites place au riz brun. Avec ces quelques changements, vous récolterez en abondance fibres et minéraux essentiels.

Troquer le café contre le thé.
Votre résolution: boire au moins deux tasses de thé, de préférence vert, dans la journée. Selon de nombreuses études, le thé réduirait les risques de maladies cardiaques et de plusieurs cancers dont ceux du poumon et du côlon. Et comme il contient de deux à trois moins de caféine que le café, vous pouvez même en boire jusqu'à 10 tasses par jour sans dépasser les limites de caféine recommandées par Santé Canada.

Penser au calcium. Il contribue de façon unique à conserver des os forts - particulièrement après la mi-trentaine alors que les os commencent à perdre leur densité -, et aide aussi à maîtriser l'hypertension et à prévenir l'ostéoporose. Attention: le calcium a besoin de vitamine D pour se fixer dans les os.

Ne plus sauter de repas. Particulièrement le petit-déjeuner. Vous envoyez ainsi un message de famine à votre métabolisme qui, au lieu de brûler des calories, se met à stocker des gras. Résultat: un gain de poids. De plus, vous sapez votre énergie pour le reste de la journée.

Intégrer des protéines à tous les repas. Les protéines sont nécessaires à la santé, notamment pour la croissance et la réparation des tissus et pour le maintien du niveau d'énergie. Chaque repas devrait contenir un minimum de 15 g de protéines, sous forme de viandes maigres, poissons, crustacés, yogourt, oeuf, beurre d'arachide, noix ou légumineuses.

Introduire le soja. C'est l'aliment numéro un lorsque la quarantaine est bien entamée. En plus de ses protéines, il renferme des phytoestrogènes qui réduisent les risques de cancer du sein, diminuent les bouffées de chaleur, freinent la perte osseuse, maintiennent l'élasticité des artères, baissent le taux de mauvais cholestérol dans le sang et augmentent celui du bon cholestérol. Les aliments vedettes restent, bien sûr, la boisson de soja et le tofu. Il existe aussi des graines de soja rôties et des fèves edamame fraîches.

Privilégier les antioxydants. Armez votre corps dès maintenant avec ces bonnes munitions efficaces pour capter et neutraliser les radicaux libres, ces fameux trouble-fête qui endommagent les cellules, contribuent au vieillissement, à l'apparition de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Garnissez votre assiette de superantioxydants comme les fruits et les légumes très colorés!
L'exercice modéré pratiqué régulièrement garde jeune et en santé! Il diminue les risques de maladie coronarienne et d'hypertension, de diabète et de cancer du côlon. Il fait aussi baisser la pression artérielle chez les individus aux prises avec des problèmes d'hypertension, réduit le risque d'ostéoporose et d'arthrite, améliore la circulation sanguine et la capacité pulmonaire, donne tonus et souplesse au corps et aide à contrôler le poids. Mais il y a plus. L'exercice a des effets spectaculaires sur le moral et l'estime de soi. Il a en outre un effet calmant qui permet de travailler de façon détendue, de mieux supporter la tension et d'augmenter sa productivité. Passez vite à l'action!

Trouver un partenaire d'entraînement
. Inscrivez-vous au gym ou entraînez-vous avec quelqu'un qui est prêt à se lancer dans l'aventure avec vous. Mais attention: l'entraînement en duo ne doit pas devenir une dépendance! Car le jour où cette personne sera blessée, malade ou démotivée, vous risquez de décrocher à votre tour...

Se fixer des objectifs réalistes.
La meilleure façon de ne pas tenir une résolution, c'est bien de mettre la barre trop haut. Soyez réaliste dans le choix de vos activités physiques. Mieux vaut aussi y aller mollo et augmenter le niveau de difficulté au gré de vos progrès. Formulez des objectifs à court terme pour maintenir votre motivation. Inscrivez-les sur papier et affichez-les sur le frigo pour ne pas les perdre de vue.

Faire des pauses productives. En prenant le temps de faire une pause toutes les 90 minutes, vous gagnerez en efficacité. À présent, dès que la fatigue physique ou intellectuelle se fait sentir, changez-vous les idées et dérouillez vos muscles en allant vous balader, ne serait-ce que jusqu'à la fontaine, ou en effectuant des mouvements de relaxation et des étirements pendant quelques minutes. Un exercice simple: assise sur le bout de la chaise, le dos bien droit, bombez le torse et ouvrez les bras pour aller agripper le dossier avec vos mains. Tenez la position 15 secondes.
Maîtriser son stress. Parmi les moyens efficaces de combattre les effets du stress, l'activité physique figure en tête de liste. Elle permet d'évacuer le surplus d'adrénaline engendré par le stress et d'extérioriser l'autoagressivité. Seul préalable: choisir une activité qui vous plaît et que vous aurez envie de pratiquer régulièrement. Autre truc: une ou deux heures avant d’affronter une situation stressante, sortez et allez marcher d'un pas rapide pendant une quinzaine de minutes. Vous serez plus détendue et plus ouverte à la discussion. Même chose quand vous sentez que vous allez craquer. Marcher vous permettra de prendre du recul et de faire baisser le niveau de stress.

Renforcer sa musculature et ses articulations. Fatal, avec l'âge et l'inactivité, les muscles ont tendance à s'ankyloser et les articulations à s'user. Résultat: le tonus musculaire diminue, certains mouvements deviennent plus difficiles et les risques de blessures et de fractures augmentent. Pour renverser la vapeur, prenez la résolution de pratiquer des activités physiques reconnues pour développer la souplesse (taï chi, yoga, stretching) et la solidité des os (badminton, ski). Intégrez aussi à votre routine quelques exercices ciblés avec des accessoires offrant une résistance (élastiques, petits haltères). Seconde jeunesse garantie!

Marcher plus souvent. Pour faire travailler votre coeur, activer votre circulation sanguine, refaire le plein d'énergie afin d’accomplir vos tâches quotidiennes avec entrain, oxygéner vos poumons, et plus encore. À compter d'aujourd'hui, oubliez la voiture pour aller au dépanneur, faites de longues marches avec Fido et allez chercher les enfants (ou les petits-enfants) à pied à la garderie. Mais pour un impact réel sur votre santé cardiaque, vous devrez marcher d'un bon pas. Une marche bénéfique commande un essoufflement modéré. Oui, vous serez essoufflé, mais vous serez capable de converser en même temps.

S'activer pour mieux dormir. Le sommeil réparateur est une véritable fontaine de jouvence. Il permet de régénérer le métabolisme et de maximiser les performances durant le jour. Mais plus on vieillit, moins on dort. Il faut donc que les heures passées à dormir soient vraiment profitables. Préparez votre sommeil en créant un contexte favorable: température ambiante adéquate, lit confortable, musique douce, tisane relaxante, bain chaud... En prime, faites de l'exercice. C'est connu: l'activité physique a une action directe sur la qualité du sommeil. Accordez-vous toutefois un délai d'une heure ou deux entre l'activité et le moment d'aller au lit pour permettre à votre organisme de se détendre après l'effort.
Faire faire son bilan de santé. Si vous n'avez pas déjà pris la bonne habitude de visiter votre médecin tous les ans, c'est le temps de remédier à la situation. Le bilan de santé annuel est un bon outil de prévention des maladies. De plus, en cas de problème, il permet de mettre rapidement en branle un traitement adéquat.

Prévenir le cancer du sein. Une résolution jamais démodée: pratiquer une ou deux fois par mois l'auto-examen des seins, sous la douche par exemple. Cela vous permettra non seulement de repérer la présence d'une bosse anormale, mais aussi de connaître la physiologie de vos seins. Ainsi, il vous sera plus facile de détecter tout changement, s'il y a lieu. Et, bien sûr, vous mettrez à votre agenda une mammographie - tous les deux ans à partir de 50 ans. Une question de vie.

Dorloter son coeur. La maladie cardiaque frappe de plus en plus de femmes, qui sont de plus en plus jeunes. Mais c'est pire encore après la ménopause, alors que les risques d'un infarctus grimpent en flèche parce que les oestrogènes n'exercent plus un effet protecteur. Attaquez-vous aux facteurs de risques connus - surplus de poids, tabagisme, sédentarité, hypertension, diabète, cholestérol - pour mettre toutes les chances de votre côté.

Retrouver un poids santé.
L'obésité joue un rôle dans l'augmentation de l'incidence du diabète, du cholestérol, de la tension artérielle et de la maladie cardiaque. Par conséquent, si vous avez des kilos en trop, c'est le moment d'agir. Mais pour atteindre votre objectif, oubliez les régimes draconiens. Ayez plutôt un plan d'attaque réaliste. En perdant du poids lentement, mais sûrement, vous maintiendrez votre poids santé à long terme. Autre bonne résolution: rencontrer une diététiste qui établira une diète personnalisée et sécuritaire pour votre santé. Vous en sortirez gagnant.

Perdre sa graisse au ventre. L'obésité abdominale est dangereuse parce qu'elle est fortement associée aux maladies cardiovasculaires, à l'hypertension et au diabète de type 2. Pour la vérifier, mesurez votre tour de taille en plaçant le ruban à mesurer au niveau le plus mince de l'abdomen. Si la marque est supérieure à 90 cm, c'est code rouge. Adoptez des mesures - alimentation faible en gras et en sucres et programme d'exercices ciblés - pour réduire la graisse accumulée au ventre.

Arrêter de fumer. On ne le dira jamais assez: le tabac tue. D'accord, ce n'est pas facile d'écraser, mais avec de la persévérance et de la motivation, vous pouvez y arriver. Au besoin, allez chercher de l'aide. Encourageant: vous en ressentirez les bienfaits rapidement.

Maintenir l'équilibre affectif. En cultivant un bon sens de l'humour et une belle estime de vous-même, en ne vous tracassant pas pour des peccadilles, et en ayant des relations familiales et sociales harmonieuses et durables, vous détiendrez une partie importante de la combinaison gagnante pour vivre longtemps et en bonne santé. À inscrire tout de suite sur votre liste de résolutions!

RD

samedi 20 août 2016

8 façons de vivre en bonne intimité avec nos proches

Article de Danielle Choquette, Journal de Québec, 7 août 2016

Afficher l'image d'origine


Quand il est question d’intimité, on a tendance à fixer son attention sur l’intimité sexuelle ou amoureuse. On oublie que l’affection vécue avec notre conjoint, la famille ou nos amis est essentielle à notre santé mentale, notre humeur, notre bonheur. Huit petits rappels pour vivre une chaleureuse intimité avec les gens qu’on aime. 

1. Qu’est-ce que l’intimité ?

C’est le « sentiment d’interdépendance ressenti quand notre intériorité est validée, comprise et prise en compte par l’autre ». Autrement dit, l’intimité est présente quand deux personnes prennent le temps de se voir telles qu’elles sont, essaient de se ­comprendre et tiennent compte l’une de l’autre.

2. Aller vers l’autre. ­

Première chose à penser: mieux vaut nous intéresser à ce que vit notre conjoint, notre enfant, notre parent, notre frère ou sœur, notre ami, que de nous demander s’il ou elle nous donne assez d’attention. En allant vers l’autre, en se tournant vers lui plutôt qu’en se centrant sur soi-même, on ouvre la porte à la communication. C’est un peu un truc à la Dale Carnegie, mais il reste valable.

3. Le temps qu’on prend.

Le temps compte quand il est question d’intimité. On ne peut pas vivre une bonne intimité avec quelqu’un sans passer du temps ensemble, sans partager des moments de plaisir, sans conversations ou activités partagées. Chaque relation a son modus operandi personnel, mais le temps qu’on y met nous renseigne sur l’intimité qu’on favorise ou pas.

4. Pas toujours facile.

Bien sûr, on ne peut pas se dire «je vais cultiver une bonne intimité avec X et tout va bien aller parce que j’en ai décidé ainsi ». Il faut parfois attendre l’autre ­personne, attendre qu’elle soit prête à s’ouvrir de son côté. Et ­accepter aussi que l’intimité ne soit pas toujours possible. Avec certaines personnes, les tensions restent vives. Acceptons-le.

5. Cultiver l’empathie sans se perdre.

Les émotions peuvent être difficiles à « gérer »: quand on ressent ce que vit l’autre, surtout si c’est triste, il est facile de se laisser submerger. En réalité, il vaut mieux apprendre à ressentir les émotions des proches sans pour autant s’y perdre. Pour simplifier, on peut se souvenir de ne pas s’approprier les émotions de l’autre, de les lui laisser, ce sont les siennes et il y a droit qu’elles soient tristes ou heureuses. On se réjouit si c’est heureux, on compatit dans les moments difficiles.

6. Communiquer sincèrement.

Pouvez-vous parler avec l’autre sérieusement, tristement, en riant ? En savez-vous assez sur ce que cette personne vit ? Quand vous parlez ensemble, est-ce plaisant, stressant, ennuyant ? Avez-vous l’impression de taire certaines choses pour éviter les conflits ? Êtes-vous capable de dire ce que vous pensez ? Ce sont des petites ­questions qui peuvent nous ­guider quand on recherche une meilleure intimité.

7. L’imitation: un ciment de l’intimité.

Une équipe de recherche italo-américaine, dirigée par l’éthologue Annika Paukner, a étudié le comportement de petits singes avec des humains. Elle a distribué à ces capucins et à deux groupes ­d’humains des balles de plastique. Dans le premier groupe, les humains imitaient ce que faisaient les singes avec les balles, le deuxième groupe n’en tenait pas compte. Résultat: les singes s’approchaient des humains qui les imitaient, les regardaient ­longuement, passaient du temps avec eux. Où est-ce que je veux en venir ? On favorise les liens en étant de connivence avec l’autre, en communiquant avec lui, en ­faisant comme lui.

8. Le mystère persiste.

Il est certain que même dans la plus grande intimité, chacun de nous reste toujours un mystère pour l’autre. On ne peut pas savoir tout ce qui se passe dans le cœur et la tête de quelqu’un, mais on peut être là, à ses côtés, et lui faire comprendre qu’on est de tout cœur avec elle ou lui. Ce sera déjà beaucoup.

RD

7 façons simples de « détresser »

Article de Danielle Choquette, Journal de Montréal, 29 juillet 2016

Afficher l'image d'origine

Notre vie de tous les jours est grandement facilitée dès que la saison estivale est là. Mais quand les tensions persistent et que notre corps et notre esprit, peut-être même notre âme, ont besoin de se détendre, quelles sont les petites choses à ne pas oublier?
  1. S’offrir du temps. C’est élémentaire, il faut se ­garder du temps dans la journée quand on souhaite ­décompresser. On ne peut pas se dire «eh que je suis stressé, je voudrais bien me reposer» trois ou quatre fois par jour et continuer ainsi sans rien changer. ­Solution: réserver quelques ­minutes chaque jour pour soi-même, uniquement pour soi.
  2. Repérer les «stresseurs». Parfois, on est tendu physiquement, d’autres fois, ce sont nos pensées qui se bousculent dans notre tête. Si vous lisez beaucoup au cours d’une journée normale, il est peut-être temps d’aller vous promener en haut d’une montagne et de détendre vos yeux en regardant très loin. Si vous devez toujours prendre soin des autres, le moment est peut-être venu de prendre une pause. En y réfléchissant, on perçoit ce qui est de trop et ce qui manque.
  3. Être là où on est. Les ­principes de la pleine conscience peuvent nous inspirer. Il s’agit essentiellement, rappelle le psychiatre Christophe André, de s’ouvrir au présent et d’arrêter de juger, de catégoriser, de vouloir tout contrôler. Pour vivre au présent, la recette est simple: on observe et on est attentif à ce qui se trouve autour de soi, les odeurs, les sons, la nature, les gens, ce qu’ils font et nous disent. On écoute et on regarde vraiment. En augmentant la qualité de sa présence et de son attention à soi-même et aux autres, on se repose déjà.
  4. Se retirer. Dans un deuxième temps, toujours selon les principes de la pleine conscience, on accueille les événements qui surviennent, on s’abstient de juger, de catégoriser, on ne se sent plus obligé de «dire si c’est bien ou mal, désirable ou non». On prend simplement congé de la boulimie de donner sans cesse son avis et de tout ­décider. «Germaine qui gère pis qui mène est en vacances !»
  5. Une part de solitude. La solitude est un état, un espace, un temps, qui porte à réfléchir par soi-même, à prendre sa liberté, à choisir ce qu’on veut (dans certaines limites évidemment). Et en se donnant le temps de penser, on acquiert une meilleure perspective, rappelle un ­article de The Conversation. Le hic est qu’avec notre nouvelle habitude d’être toujours reliés aux autres par toutes sortes de dispositifs technologiques, on reçoit des infos et des nouvelles des proches sans arrêt, ce qui finit par être stressant. En réalité, vivre des moments de solitude nous permettrait d’être mieux connectés avec les gens par la suite, plus détendus, plus disponibles.
  6. Éviter les stimulants et le multitâche. Évidemment, le trop d’alcool, de tabac, de téléviseur, de bruit, sont à bannir. On peut aussi s’attarder à des activités simples et essayer de ne pas toujours vouloir tout faire. Coupez les doubles et triples tâches quand vous êtes stressé, car porter son attention à deux ou trois choses à la fois est dur sur les nerfs. Bon, vous pouvez quand même écouter de la musique pendant que vous êtes étendu sur le sofa!
  7. Des manières de se détendre. Il existe une panoplie d’activités et d’attitudes qui peuvent nous reposer: marcher dans la nature, se baigner, respirer lentement et profondément, relâcher les tensions dans les épaules et la mâchoire, faire la sieste, manger légèrement, ralentir son pas quand on marche, ralentir la vitesse quand on conduit, lâcher les écrans pour se tourner vers la vie, laisser les autres faire ce qu’ils veulent, ­diminuer le café, se contrôler avant les tentations (éteindre son appareil au lieu de ne pas répondre quand il sonne), caresser son chat, promener son chien ou emmener les enfants en balade, écouter de la musique et, surtout, cesser d’avoir peur de manquer un moment important. Car le moment important, c’est vous.
RD

mardi 16 août 2016

20 mythes sur la santé


Article de Jacqueline Simoneau, magazine Bel Âge, 15 août 2016


Au chapitre de la santé, certains mythes ont la vie dure. Vivement un coup d'œil sur 20 d'entre eux qu'il faut casser.
20 mythes sur la santé
iStockphoto.com

1. Un médicament est encore bon même si la date de péremption est dépassée

La date de péremption est fixée par le fabricant en fonction du temps que met le médicament à se dégrader dans des conditions normales. Après cette date, impossible de garantir sa teneur en principes actifs et, par le fait même, son efficacité. Or, pour qu’un traitement soit efficace, il faut la totalité des ingrédients actifs. 

2. Les décongestionnants nasaux sont inoffensifs

Utilisés plus de trois jours consécutifs, ils créent un effet rebond: plus vous en prenez, plus vous êtes congestionné. Et ils peuvent entraîner une dépendance dont il sera difficile de se défaire.

3. Les boissons gazeuses sans sucre ne sont pas dommageables pour la santé

De nouvelles études tendent à montrer que ces faux sucres seraient mal «interprétés» par le cerveau, ce qui provoque... des fringales de sucre! Après en avoir bu, on se tournerait donc davantage vers des aliments renfermant du vrai sucre, ce qui peut mener à l’obésité, augmenter le risque de maladies cardiaques et prédisposer au diabète. Conclusion: qu’elles soient sucrées artificiellement ou non, les boissons gazeuses ne devraient être consommées qu’à l’occasion.

 4. Le sucre cause le diabète de type 2, la forme la plus commune du diabète

Ce n’est pas parce que les gens souffrant de diabète doivent surveiller leur consommation de sucre qu’il faut conclure que le sucre cause le diabète. En réalité, manger des aliments riches en glucides (sucres) ne mène nullement au diabète. Par contre, s’ils entraînent chez vous un gain de poids, vous risquez de devenir diabétique, car l’obésité est le facteur majeur dans le développement du diabète de type 2. Environ 80% des personnes atteintes ont un surplus de poids ou sont obèses. C’est donc le surplus de calories, qu’elles proviennent des lipides, des protéines ou des glucides, qu’il faut surveiller.

5. Les produits naturels sont plus sécuritaires que les médicaments

Au même titre que les médicaments d’ordonnance ou en vente libre, les produits naturels peuvent avoir des effets indésirables, des interactions avec des médicaments et même être contre-indiqués pour certaines personnes ayant des problèmes de santé. De plus, du fait qu’on les croit plus sécuritaires et qu’on omet certaines précautions, leur utilisation peut s’avérer plus dangereuse. Dans le doute, demandez conseil.

6. Boire beaucoup d’eau aide à maigrir

L’eau ne renferme aucune composante amaigrissante. Par contre, elle occupe un certain volume dans l’estomac. Les aliments consommés après avoir bu de l’eau – particulièrement ceux qui renferment des fibres – absorbent celle-ci et gonflent sous son action, ce qui procure un effet de satiété plus rapide.


7. Le jeûne purifie le corps

Au contraire, le jeûne provoque la dégradation des graisses, ce qui entraîne la production de corps cétoniques, des substances toxiques pour l’organisme. Il entraîne aussi des effets secondaires comme la nausée, la fatigue, la chute de la pression artérielle et des anomalies du rythme cardiaque. 


8. Manger avant d’aller au lit fait engraisser

Plusieurs croient qu’ils n’auront pas le temps de dépenser les calories qu’ils ont ingérées le soir et que celles-ci s’accumuleront dans leur tissu adipeux. Mais le moment choisi pour manger ne modifie en rien l’apport calorique des aliments. Une calorie est une calorie, quelle que soit l’heure. La prise de poids dépend uniquement du nombre total de calories consommées quotidiennement. Bref, ce sont les calories superflues qui font grossir. À surveiller donc: les petites fringales d’aliments caloriques (croustilles, biscuits, chocolat) en soirée qui font grimper dangereusement le bilan calorique de la journée. 

9. Le café dégrise

Bien que la caféine contenue dans le café stimule – ce qui donne l’impression d’être plus éveillé et plus vigilant –, elle ne diminue pas le taux d’alcoolémie et, par conséquent, n’estompe pas les effets de l'alcool. Seul le temps peut neutraliser celui-ci dans le sang. Selon Éduc’alcool, en une heure, le corps n’élimine que l’alcool contenu dans une seule consommation (une bière, un verre de vin, un verre de spiritueux), soit environ 15 mg.

10. Tout le monde peut prendre de l’aspirine pour prévenir les AVC

La consommation quotidienne d’aspirine à dose minimale de 80 mg est un traitement standard en prévention secondaire, c’est-à-dire après un infarctus ou un AVC, parce qu’elle diminue de 50% le risque de faire un autre infarctus. Mais aucune étude clinique sérieuse n'a démontré à ce jour qu’il y a des bénéfices significatifs pour quelqu'un en santé de prendre de l’aspirine à titre préventif. Plus encore, il peut y avoir des risques pour les personnes éprouvant certains problèmes de santé, comme des ulcères d’estomac. Mieux vaut en discuter avec votre médecin avant de prendre de l’aspirine à long terme.

11. Chauffer des aliments au micro-ondes dans des contenants de plastique accroît les risques de cancer

Les contenants de plastique conçus pour la cuisson au four à micro-ondes ne génèrent pas de substances nocives. En revanche, ceux qui sont destinés à d’autres fins, comme les récipients de margarine ou de yogourt, peuvent entraîner, lorsqu’ils sont chauffés au micro-ondes, la formation de dioxines, des composés cancérogènes qui pourraient s’infiltrer dans les aliments. Des expositions répétées augmenteraient le risque de cancer.


12. Le fait de loger et de manger dans un hôtel de luxe met le voyageur à l’abri de l’hépatite A

Bien que les voyageurs se rendant dans des régions rurales en pays étranger soient les plus à risque, on rapporte de nombreux cas chez des gens ayant séjourné dans des établissements touristiques de classe standard et cinq étoiles. Les employés de ces établissements sont souvent originaires de régions pauvres du pays où sévit l’infection, et les aliments sont d’origine locale, d’où le risque élevé de contamination.


13. Les diurétiques aident à maigrir

Ils font perdre de l’eau, pas de la graisse. Vous «reboirez» vite les kilos perdus.

14. Il faut attendre trois heures après un repas avant de se baigner

En fait, il n’y a pas de prescription de temps comme tel. Tout dépend de l’intensité de l’activité et, surtout, de ce que vous mangez. Si vous prenez un repas léger, sans alcool, attendre une heure est suffisant. Par contre, si vous ingérez un repas copieux, riche en protéines et en matières grasses, mieux vaut attendre au moins deux heures. La raison est simple. Lors de la digestion des aliments, le système digestif utilise de l’énergie et de l’oxygène transporté par le sang. Or, les muscles en ont aussi besoin pour fonctionner. Si le corps doit simultanément digérer un gros repas et nager, le système sanguin risque de ne pas suffire à la tâche. Moins de sang sera alors acheminé aux muscles, ce qui entraînera un risque de crampes et de malaises gastro-intestinaux.

15. Les vaccins affaiblissent le système immunitaire

Au contraire. Loin de l’affaiblir, la vaccination fortifie le système immunitaire. En fait, elle le stimule et l’amène à produire des anticorps pour lutter contre un microbe en particulier. Ainsi, la fois où il entrera en contact avec celui-ci, il sera fin prêt à se défendre.

16. Une température corporelle en bas ou en haut de 37,2°, en prise buccale, est anormale

37,2° est une moyenne. En fait, votre température peut varier entre 36° et 38° sans que vous ayez à vous inquiéter. Par contre, si vous dépassez 38°, c’est le signe que vous faites de la fièvre. Les cas de température plus basse sont quant à eux très rares.

17. La chaleur du sauna tue les microbes

Il n’en est rien, puisque l’augmentation de la température corporelle induite par un sauna n’implique pas, comme c’est le cas avec la fièvre, une augmentation de l’activité du système immunitaire. Dans un sauna, le corps sue parce qu’il a chaud, et non parce qu’il est en train de se défendre contre des microbes.

18. Les personnes diabétiques ne peuvent prendre aucun sucre

Autrefois, le régime alimentaire était très restrictif. On disait aux diabétiques d’éviter tous les sucres, mais ce n’est plus vrai. On sait aujourd’hui que la personne diabétique peut prendre des sources de sucre, mais de façon limitée et contrôlée. Règle générale, elle peut consommer l’équivalent de 9 à 12 carrés de sucre par repas. Mais attention: les glucides (sucres) se cachent dans plusieurs aliments, dont les fruits, le lait et le pain. Exemple: un fruit équivaut à trois carrés de sucre. C’est donc une question de calcul.

19. L’utilisation du cellulaire augmente le risque de cancer

Médecins et chercheurs du monde entier sont loin de s’entendre et de se prononcer clairement sur la relation entre le cancer et le téléphone cellulaire. Mais, jusqu’à présent, il ne semble pas y avoir de lien entre les deux.

20. On ne peut pas prendre de l’alcool avec des antibiotiques

Vrai et faux. Avec certains antibiotiques, le métronidazole (Flagyl) entre autres, il est strictement interdit de consommer de l’alcool pendant toute la durée du traitement. Avec d’autres antibiotiques toutefois, une consommation légère et occasionnelle d’alcool est permise. Par précaution, demandez conseil à votre pharmacien lorsqu’il vous remettra le médicament.


Merci à Isabelle Huot, docteure en nutrition, à Geneviève Duperron, pharmacienne, à la Dre Dominique Hotte, omnipraticienne, ainsi qu'à la Dre Marie-Dominique Beaulieu, professeur au département de médecine familiale de l’Université de Montréal et titulaire de la chaire Dr Sadok Besrour en médecine familiale de l’Université de Montréal et du CHUM, pour leur précieuse collaboration.

RD