Tout n'est qu'apprentissage dans la vie! S'ouvrir l'esprit aux idées nouvelles, développer des projets et s'adapter aux changements sont des gages de bonheur et de longévité.
dimanche 21 décembre 2014
Joyeuses fêtes à tous, de la part de Philomage
JOYEUSES FÊTES À VOUS TOUS!
LES ANNÉES PASSENT À LA VITESSE DE L'ÉCLAIR.
JE SUIS NÉ AU MILIEU DU XXe SIÈCLE, MAIS LA VIE CONTINUE.
MAINTENANT, JE SUIS EN TRAIN D'ÉPLUCHER LE PREMIER QUART DU XXIe SIÈCLE.
CONTINUONS À PROFITER DE LA VIE ET DE SES LARGESSES.
QUEL BEAU CADEAU QUE LA LONGÉVITÉ !
NOUS SOMMES LES PREMIERS HUMAINS, DE TOUTE L'HISTOIRE DE L'HUMANITÉ, À GOÛTER, EN GRAND NOMBRE, À CE CADEAU BÉNI QUE NOUS RÉSERVE LA VIE : DU TEMPS ET TOUJOURS PLUS DE TEMPS À VIVRE.
JOYEUSES FÊTES ET BONNE ANNÉE 2015!
RD (PHILOMAGE)
En général, êtes-vous heureux ?
Yvon Dallaire, Journal de Québec, 13 décembre 2014
Selon le psychologue Doyle Gentry, auteur du Bonheur pour
les nuls, huit ingrédients sont essentiels pour atteindre et maintenir
un état de bonheur authentique.
Les huit ingrédients du bonheur
1 Un sentiment de sécurité: l’insécurité stimule
l’anxiété, l’incertitude et une tension généralisée alors que la
sécurité calme, rend serein et crée une confiance réciproque.
2 Du contentement: être satisfait de ce que l’on a plutôt que de toujours rechercher ce que l’on n’a pas: profiter de son partenaire plutôt que de croire qu’«ailleurs serait meilleur».
3 De la satisfaction: un sentiment d’accomplissement et de confort (qualité) qui peut ou non s’accompagner de contentement (quantité).
4 Du recul: avoir une vue d’ensemble de notre vie personnelle et conjugale pour en voir l’évolution (positive ou négative) au-delà des moments difficiles de la vie à deux.
5 De la sérénité: c’est la tranquillité d’esprit (équanimité). La méditation la facilite. La quiétude consiste à trouver un endroit calme pour réfléchir en paix et ensemble.
6 Du plaisir: les plaisirs de la vie quotidienne liés à ce que vous êtes, ce que vous faites et ce qu’est et fait votre partenaire.
7 De la gratitude: la volonté de montrer que l’on s’apprécie, que l’on apprécie son partenaire et tout ce qui rend notre vie agréable. Elle s’oppose à la notion de dû.
8 Du bien-être: il est évidemment plus facile d’être heureux lorsqu’on est en bonne santé et suffisamment fortuné. Le sentiment subjectif de bien-être accroît la sensation de détente et améliore l’humeur... et l’amour.
La bonne voie
En conclusion, certains couples ne développent jamais ces ingrédients du bonheur parce qu’ils estiment qu’ils n’ont jamais assez d’argent, d’amour, de pouvoir, de plaisirs, de succès...
D’autres couples savent être heureux parce qu’ils ont compris que la première raison d’être heureux, c’est d’être vivant et d’être entouré de gens à aimer et de qui être aimé, peu importe leurs conditions socio-économiques.
Repassez souvent le questionnaire ci-joint pour vérifier si vous êtes sur la voie du bonheur ou si vous faites fausse route. N’oubliez pas que le bonheur se trouve dans le chemin... et dans la destination.
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Dix questions sur le bonheur
Le psychologue américain Doyle Gentry a créé un questionnaire pour savoir si les gens se rapprochent du bonheur en général. J’ai adapté son questionnaire pour savoir si vous êtes près du bonheur conjugal.
1 En règle générale, vous sentez-vous en sécurité dans votre couple ?
2 Avez-vous le sentiment d’avoir tout l’amour dont vous avez besoin pour être heureux ?
3 Considérez-vous votre couple dans sa globalité plutôt que dans l’instant présent ?
4 Avez-vous un endroit calme et des moments de tranquillité où vous pouvez vraiment penser à vous deux ?
5 Êtes-vous satisfait de vos finances
conjugales, de vos carrières respectives, de l’éducation de vos enfants,
de votre sexualité ?
6 Êtes-vous satisfait de votre vie de couple de manière globale ?
7 Êtes-vous reconnaissant, envers vous-même et envers votre partenaire, de l’évolution que prend votre couple ?
8 Vous arrive-t-il d’atteindre une certaine tranquillité d’esprit conjugale (d’être sur la même longueur d’onde) ?
9 Vous arrive-t-il d’être content de vous et de votre partenaire ?
10 Considérez-vous votre état moral et votre état physique personnel satisfaisants ?
Additionnez les chiffres correspondants à vos réponses. Pour chacune des questions suivantes, répondez par : 1. jamais 2. de temps en temps 3. régulièrement 4. très souvent.
MALHEUREUX : Si votre total est inférieur à 20, vous ne vous sentez probablement pas heureux.
DU TRAVAIL À FAIRE : Entre 20 et 35, vous n'êtes ni vraiment heureux ou malheureux, mais vous pouvez devenir plus heureux.
HEUREUX : Si votre score dépasse 35, soit vous êtes heureux, soit très proche de l'être.
RD
mardi 9 décembre 2014
Vieillir en beauté...
Prendre de l'âge ne devrait pas nous rebuter puisque, dès notre naissance, l'horloge de la vie commence à compter les années pour nous.
Voici un poème sur l'art de bien vieillir.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur
Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
Car à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan
Être fier d'avoir les cheveux blancs
Car pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir en amour
Savoir donner sans rien attendre en retour
Car où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
Être content de soi en se couchant le soir
Et lorsque viendra le point de non-recevoir
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
Source : http://ma-planete.com/belleschoses/websiteview/catid_16/id_10125/
RD
jeudi 13 novembre 2014
Pas de gènes associés à l'extrême longévité
Radio-Canada avec Agence France-Presse, 13 novembre 2014
Le généticien Hinco Gierman et ses collègues de l'Université Stanford, en Californie, ont effectué le séquençage complet du génome de 17 de ces grands centenaires, mais n'ont pas trouvé de variations génétiques rares produisant des protéines qui pourraient expliquer leur longévité.
Même si ces résultats ne permettent pas de mieux cerner les mécanismes biologiques de la longévité, les auteurs ont quand même rendu public le séquençage de ces génomes pour de futures recherches.
La chute du taux de natalité et la forte augmentation de l'espérance de vie font que la population américaine vieillit rapidement. Selon le Bureau du recensement, un Américain sur cinq aura plus de 65 ans d'ici 2050, et au moins 400 000 seront alors centenaires.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue PLOS 1.
Le saviez-vous?
Pas moins de 74 grands centenaires ont été recensés sur la planète. Tous ont plus de 110 ans, et de ces personnes, les plus vieilles de l'humanité, 22 vivent aux
États-Unis.
RD
Une vingtaine de grands centenaires comptant parmi les personnes
les plus âgées de la planète ont vu leurs génomes séquencés dans le but
de découvrir les secrets génétiques d'une longévité exceptionnelle.
Résultat : Les chercheurs n'ont pas trouvé de variations génétiques
spécifiques liées à une extrême longévité.
Le généticien Hinco Gierman et ses collègues de l'Université Stanford, en Californie, ont effectué le séquençage complet du génome de 17 de ces grands centenaires, mais n'ont pas trouvé de variations génétiques rares produisant des protéines qui pourraient expliquer leur longévité.
Même si ces résultats ne permettent pas de mieux cerner les mécanismes biologiques de la longévité, les auteurs ont quand même rendu public le séquençage de ces génomes pour de futures recherches.
La chute du taux de natalité et la forte augmentation de l'espérance de vie font que la population américaine vieillit rapidement. Selon le Bureau du recensement, un Américain sur cinq aura plus de 65 ans d'ici 2050, et au moins 400 000 seront alors centenaires.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue PLOS 1.
Le saviez-vous?
Pas moins de 74 grands centenaires ont été recensés sur la planète. Tous ont plus de 110 ans, et de ces personnes, les plus vieilles de l'humanité, 22 vivent aux
États-Unis.
RD
mardi 11 novembre 2014
Nouveau livre : « Souriez, vous êtes à la retraite !
Souriez, vous êtes à la retraite !
750 conseils et suggestions pour en profiter
Par l'auteur François Bernatchez
Alors qu'une génération entière se trouve au seuil de la retraite et se préoccupe de la transition importante que représente cette étape de la vie, un constat s'impose : on n'envisage plus la retraite comme autrefois. En effet, il s'agit non pas de voir cette phase comme un arrêt de travail brutal et irrémédiable, mais bien de l'envisager sereinement, en renouant avec ses passions et en découvrant de nouvelles activités.L'auteur a conçu cet ouvrage à partir des préoccupations et des commentaires émis par les auditeurs de ses conférences. Il dévoile entre autres au lecteur les onze secrets pour bénéficier d'une retraite heureuse et des pistes pour l'aider à débusquer ses futures passions. Il donne aussi une liste d'activités variées, organisées selon les types de personnalité et les intérêts.
Tous les outils, en somme, pour profiter pleinement de cette période riche et épanouissante !
ISBN : 9782895625841
Date de parution : août 2014
Sujet : Psychologie
Nombre de pages : 222 pages
Statut : Disponible
24,95 $
Autres formats disponibles
ePub | 17,99 $ |
Site : PUBLISTAR
RD
jeudi 6 novembre 2014
Un Québécois sur trois souffre d’insomnie
Article de Yves Lamontagne - Journal de Montréal, 24 octobre 2014
Chaque soir, un Québécois sur trois
compte des moutons en espérant tomber dans les bras de Morphée.
L'insomnie, qui touche davantage les femmes et les personnes âgées, peut
être le résultat de plusieurs facteurs.
La caféine en soirée, la nicotine, les
médicaments qui contiennent des stimulants, l'alcool qui aide à
s'endormir, mais qui provoque des éveils dans la nuit, les problèmes
psychiatriques comme la dépression, les problèmes respiratoires comme
l'apnée du sommeil, le stress, les brûlements d'estomac, etc. Comme on
peut le constater, ce trouble du sommeil n'est pas une maladie, mais un
symptôme dont il faut trouver la cause.
MYTHES DU SOMMEIL
Au cours d'une évaluation clinique
d'insomniaques à laquelle j'avais participé en Angleterre, nous nous
étions rendu compte des mythes suivants:
® Les patients disaient qu'ils se
couchaient après les nouvelles. Quelle obligation y a-t-il de se coucher
après les nouvelles? On se couche quand on s'endort.
® On doit dormir huit heures. Or, le
temps de sommeil varie pour chaque individu et selon l'âge; un bébé dort
12 heures, un adolescent huit à 10 heures et une personne âgée de six à
huit heures. Certains s'accommodent très bien de six heures alors que
d'autres ont besoin de neuf à dix heures. Les insomniaques ont tendance à
augmenter leur temps d'endormissement; lors de l'enregistrement en
laboratoire, la majorité des patients s'endormaient en moins de temps
qu'ils ne le disaient. Bien plus, ils dormaient plus longtemps qu'ils ne
le rapportaient. Il y a donc une éducation certaine à faire chez les
insomniaques.
EST-CE GRAVE DE SOUFFRIR D'INSOMNIE?
L'insomnie occasionnelle n'est pas
dangereuse. En général, il est fort probable que vous dormirez bien la
nuit suivant la période d'insomnie, si vous n'avez pas dormi durant la
journée. Par contre, plusieurs nuits consécutives sans sommeil peuvent
avoir des conséquences fâcheuses: fatigue, somnolence diurne,
impatience.
TRAITEMENT
• Les somnifères: il y a
plusieurs types de somnifères dont certains peuvent être achetés sans
prescription. Par contre, les somnifères ne sont pas un remède à
l'insomnie, mais ils peuvent être utiles à court terme. Ils fonctionnent
mieux quand ils sont utilisés sur une période de moins de trois
semaines, et ce, dans les cas de décalage horaire, de stress temporaire
aigu ou prévisible comme, par exemple la maladie d'un enfant ou
l'anxiété avant de prononcer un discours.
• Les traitements comportementaux:
il y a quatre traitements comportementaux qui ont été bien évalués. La
restriction du sommeil qui limite le nombre d'heures passées au lit et
aide à rendre le sommeil plus efficace; le contrôle du stimulus qui a
pour but de rendre la chambre à coucher propice à l'endormissement; la
thérapie par la relaxation qui permet de se concentrer sur des pensées
agréables dans un milieu calme; et la thérapie cognitive qui utilise des
méthodes de raisonnement afin de corriger les fausses idées en rapport
avec le sommeil
LA PRÉVENTION
Compte tenu de ce qu'on vient de décrire, pour améliorer notre hygiène du sommeil, il est utile de suivre les conseils suivants:
• On se couche quand on s'endort;
• On est incapable de s'endormir après
20 minutes, on se lève et on fait une activité calme dans un autre
endroit que la chambre. On retourne se coucher uniquement quand on
s'endort;
• On garde notre chambre silencieuse et dans le noir le plus possible;
• On établit un rituel qui aidera à se relaxer avant de se coucher: bain tiède, collation légère ou un peu de lecture;
• On se réveille à la même heure tous les matins;
• On évite de faire des siestes, de même que la caféine, la nicotine et l'alcool avant de se coucher;
• On cesse les exercices rigoureux dans les six heures précédant le coucher;
• Enfin, on évite les somnifères ou on les utilise avec précaution. Bonne nuit.
RD
Vieillir !
Louise Latraverse, collaboration spéciale - La Presse, 25 octobre 2014
Ça y est ! J'y suis. Je rentre dedans à cent milles à l'heure.
Bonjour,
ceux et celles qui se croient au-dessus de la mêlée. Ceux qui sont
convaincus que vieillir n'est pas un processus normal dans l'évolution
de l'être humain. Ceux qui croient qu'ils ne seront jamais touchés par
cette... c't affaire-là.
Oui, la
vieillesse. Ouch ! Le mot que personne ne veut prononcer de peur de
l'attraper. Ce sale virus qui sévit dans notre société riche, instruite
et moderne. Cette maladie qui touche davantage les femmes que les
hommes. Encore et depuis toujours, les hommes s'en sortent mieux que
nous... pour le moment. Ils sont si séduisants avec leurs tempes grises
et leurs belles petites rides au coin des yeux. Regardez comme ils sont
beaux ! Fallait voir George Clooney, l'incarnation de la beauté mâle, se
balader en gondole avec ses amis célèbres, flamber des millions pour
épouser, à Venise, la belle Amal Alamuddin. L'avocate libanaise qui a
décidé de changer de nom et de prendre celui de son célèbre mari, après
son mariage. Yahoo nous informe que le site internet du cabinet
d'avocats pour lequel elle travaille, Doughty Street Chambers, le nom
qui figure au-dessus de son portrait est désormais celui d'Amal Clooney.
En 2014, faut le faire ! Revenu à Los Angeles, notre beau George se
promène affichant sa propre marque de téquila sur son T-shirt. Avec son
avoir de 180 millions, a-t-il vraiment besoin de faire ce genre de
publicité ? Nos héros ne savent plus s'arrêter. Et les belles ne cessent
de rêver qu'il va bientôt divorcer et qu'elles auront encore une chance
d'attraper le bellâtre de 53 ans.
Pour
conquérir ce trophée, elles devront envahir les gyms, faire du yoga, du
chaud, du froid, courir, ne pas s'arrêter de courir et se convaincre que
rien n'est à leur épreuve. Qu'elles repoussent l'échéance de quelques
années ! Ensuite, trop souvent, arrive l'odieux, l'horrible. L'effaçage
des rides, du double menton, du cou et du lissage de peau. En voulant se
distinguer, les femmes sont devenues toutes pareilles. Elles ont donné
en appâts leurs visages au Grand Chirurgien qui, se prenant pour un
artiste, a sculpté sur elles, à coups de bistouri et de dollars, sa
vision de la beauté et de la jeunesse. Elles y laissent souvent plus que
leurs peaux : les économies de toute une vie !
Que nous
est-il arrivé ? Avons-nous vendu notre âme au diable ? Nous sommes
toutes dans le même bateau. Et si peu solidaires ! Nous participons
toutes, ensemble et individuellement, à cette débâcle. À cet abandon de
notre identité pour plaire à tous sauf à nous-mêmes. Aucune femme n'est
gagnante dans cette course effrénée à repousser le temps. On ne s'est
pas libérées pour en arriver à ce triste constat : être réduites à notre
apparence physique ! A une fausse jeunesse ! Et notre belle
intelligence et nos talents ! Pfitt ! Réduits à néant ? Je dois me
pincer. Je suis dans un mauvais film, dans un mauvais rêve. J'ai envie
de nous secouer pour que nous retrouvions un peu de notre gros bon sens.
Celles qui se sont fait remonter, celles qui songent à le faire et
celles qui ont résisté, unissons-nous ! On fait bien des bêtises par
inconscience, vanité, pression sociale, lâcheté, mode, peur. L'immense
peur d'être rejetée, de ne plus travailler, de ne plus plaire à personne
sauf au chat d'à côté. Moi, la première !
C'est
ensemble que nous arriverons à mettre un terme à cette barbarie.
L'Histoire jugera notre faiblesse. Mes belles, mes toutes belles, la
jeunesse a du bon, je vous l'accorde. La vieillesse aussi. Et combien !
L'endroit, si peu convoité, où l'on peut enfin se reposer de toutes ces
pressions qu'une société très malade nous a imposées. Enfin heureuse de
s'appartenir. Un matin, tu décides que c'est assez d'essayer, à grands
frais depuis des années, de camoufler les signes du temps. Tu te rends
chez ta coiffeuse et tu lui demandes :
« Manon,
penses-tu qu'il y a une façon assez rapide de retirer toute la teinture
jusqu'à mes cheveux naturels, c'est-à-dire blancs ?
— On va
travailler doucement tes cheveux en enlevant la couleur, une couche à la
fois. Ça peut prendre une couple d'heures. » L'après-midi a passé. Avec
ses potions magiques et ses années d'expérience, la coloriste m'a
transformée en femme moderne. De mon temps. Blanche et libérée !
Elle m'a
enlevé les années d'esclavage passées à teindre et restreindre des
cheveux qui ne voulaient pas se faire emprisonner. Pardonnez-moi, un à
un. En sortant du salon de Manon, je me suis sentie belle et légère.
Avec une assurance que je ne me connaissais pas. Et la fierté d'être
moi-même, enfin, sans artifice !
J'aurai mis du temps ! Je suis lente.
RD
dimanche 26 octobre 2014
Plan de match pour la retraite ?
Pour certains, la retraite ne peut pas être synonyme de loisirs perpétuels et de consommation. Il faut lui donner un sens. En fait, de plus en plus de retraités et de futurs retraités parviennent à la même conclusion.
C'est que, désormais, on ne tombe plus à la retraite épuisé et malade comme autrefois, bien au contraire. Les retraités d'aujourd'hui, n'ayant pas occupé des emplois exténuant physiquement, arrivent à la soixantaine avec beaucoup d'énergie en banque et une espérance de vie plus longue que jamais. Cette nouvelle réalité nous force à redéfinir le concept de la retraite et à nous y préparer davantage.
Pour ce faire, selon le journaliste Simon DIOTTE (Les Affaires PLUS, septembre 2014), il faut concevoir un projet de retraite qui conjuguera nos valeurs et nos avoirs financiers, et qui permettra de réussir la transition entre vie active et vie après le travail. En ayant en tête des objectifs clairs, il sera possible d'établir une stratégie d'épargne conséquente. C'est là que l'on saura si l'on aura besoin de 70 % de notre revenu annuel, comme le stipule la règle générale, ou de 50 %, si notre passion est le jardinage, ou encore de 100 %, si notre but est de voyager comme jamais. Quand on se fixe des objectifs, l'épargne devient beaucoup plus facile.
La conception d'un projet de retraite exige une réflexion profonde, qui peut se faire quel que soit l'âge, mais qui se fait généralement au mitan de la vie, moment privilégié pour se recentrer sur ses propres besoins.
De plus, cette réflexion ne peut se faire en esquivant le contexte démographique; en raison du prolongement de l'espérance de vie, la responsabilité financière de la retraite incombe de plus en plus aux individus eux-mêmes, car les régimes publics sont soumis à d'intenses pressions. Déjà, le gouvernement fédéral repousse l'âge de l'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse, qui passera graduellement de 65 à 67 ans entre 2013 et 2029, tandis que les régimes privés sont en crise.
En outre, le concept de retraite est en pleine mutation « Plutôt que d'attendre la retraite pour concrétiser leurs rêves, les travailleurs veulent les réaliser tout au cours de leur vie, en cherchant un équilibre, quitte à travailler plus longtemps, à temps plein ou à temps partiel », selon Laurent Matte, PDG de l'Ordre des conseillers et conseillères en orientation du Québec. Résultat : la cassure entre vie active et retraite s'estompe. La période retraite constitue maintenant une autre étape de la vie, en continuité avec la précédente.
Autre changement : de moins en moins de gens perçoivent la retraite comme une délivrance. En réalité, toutefois, la plupart des travailleurs vivent ce passage très difficilement.
Pour Jacques Limoges, professeur associé au Département de Sherbrooke, le futur retraité doit réussir à quitter le monde du travail avec sérénité et avec le sentiment du devoir accompli. Ainsi, le travailleur à la veille de prendre sa retraite doit développer deux savoirs fondamentaux : ces deux savoirs sont le savoir-rester, qui est de finir ce qui est à finir et de transmettre son expertise à la relève, et le savoir-partir, qui est d'avoir la capacité de laisser toute la place au renouveau et à la relève.
Le plan de match du retraité doit être une continuité ou une prolongation de ses besoins, goûts et désirs antérieurs basés sur la prise en compte des éléments suivants ; réalisation, statut, gestion de temps, relations interpersonnelles, etc.Tester ses projets de vie fait partie des priorités.
Enfin, vous devez adopter le plus rapidement possible de saines habitudes de vie afin de préserver votre capital santé. Comme le disait le célèbre acteur et danseur Fred Astaire : « La vieillesse, c'est comme le reste. Pour la réussir, il faut commencer jeune. »
RD
C'est que, désormais, on ne tombe plus à la retraite épuisé et malade comme autrefois, bien au contraire. Les retraités d'aujourd'hui, n'ayant pas occupé des emplois exténuant physiquement, arrivent à la soixantaine avec beaucoup d'énergie en banque et une espérance de vie plus longue que jamais. Cette nouvelle réalité nous force à redéfinir le concept de la retraite et à nous y préparer davantage.
Pour ce faire, selon le journaliste Simon DIOTTE (Les Affaires PLUS, septembre 2014), il faut concevoir un projet de retraite qui conjuguera nos valeurs et nos avoirs financiers, et qui permettra de réussir la transition entre vie active et vie après le travail. En ayant en tête des objectifs clairs, il sera possible d'établir une stratégie d'épargne conséquente. C'est là que l'on saura si l'on aura besoin de 70 % de notre revenu annuel, comme le stipule la règle générale, ou de 50 %, si notre passion est le jardinage, ou encore de 100 %, si notre but est de voyager comme jamais. Quand on se fixe des objectifs, l'épargne devient beaucoup plus facile.
La conception d'un projet de retraite exige une réflexion profonde, qui peut se faire quel que soit l'âge, mais qui se fait généralement au mitan de la vie, moment privilégié pour se recentrer sur ses propres besoins.
De plus, cette réflexion ne peut se faire en esquivant le contexte démographique; en raison du prolongement de l'espérance de vie, la responsabilité financière de la retraite incombe de plus en plus aux individus eux-mêmes, car les régimes publics sont soumis à d'intenses pressions. Déjà, le gouvernement fédéral repousse l'âge de l'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse, qui passera graduellement de 65 à 67 ans entre 2013 et 2029, tandis que les régimes privés sont en crise.
En outre, le concept de retraite est en pleine mutation « Plutôt que d'attendre la retraite pour concrétiser leurs rêves, les travailleurs veulent les réaliser tout au cours de leur vie, en cherchant un équilibre, quitte à travailler plus longtemps, à temps plein ou à temps partiel », selon Laurent Matte, PDG de l'Ordre des conseillers et conseillères en orientation du Québec. Résultat : la cassure entre vie active et retraite s'estompe. La période retraite constitue maintenant une autre étape de la vie, en continuité avec la précédente.
Autre changement : de moins en moins de gens perçoivent la retraite comme une délivrance. En réalité, toutefois, la plupart des travailleurs vivent ce passage très difficilement.
Pour Jacques Limoges, professeur associé au Département de Sherbrooke, le futur retraité doit réussir à quitter le monde du travail avec sérénité et avec le sentiment du devoir accompli. Ainsi, le travailleur à la veille de prendre sa retraite doit développer deux savoirs fondamentaux : ces deux savoirs sont le savoir-rester, qui est de finir ce qui est à finir et de transmettre son expertise à la relève, et le savoir-partir, qui est d'avoir la capacité de laisser toute la place au renouveau et à la relève.
Le plan de match du retraité doit être une continuité ou une prolongation de ses besoins, goûts et désirs antérieurs basés sur la prise en compte des éléments suivants ; réalisation, statut, gestion de temps, relations interpersonnelles, etc.Tester ses projets de vie fait partie des priorités.
Enfin, vous devez adopter le plus rapidement possible de saines habitudes de vie afin de préserver votre capital santé. Comme le disait le célèbre acteur et danseur Fred Astaire : « La vieillesse, c'est comme le reste. Pour la réussir, il faut commencer jeune. »
RD
CONSEILS pour les « work-alcooliques » retraités
Dans un article publié dans Les Affaires PLUS, septembre 2014, Sophie Stival traite de la question fondamentale suivante : « Avoir du bonheur pour son argent ».
« VOUS CROYEZ QUE L'ARGENT NE FAIT PAS LE BONHEUR ? VOUS AVEZ TORT... EN PARTIE SEULEMENT. »
Surestimons-nous le bien-être que nous procurent nos revenus ? Il semble que oui.
Selon Élisabeth Dunn, professeure de psychologie à l'Université de la Colombie-Britannique, et Michael Norton, de l'Université Harvard, une fois un certain niveau de confort atteint, le fait de gagner plus d'argent n'assure pas la félicité. Sur le sujet en question, les deux chercheurs ont coécrit le livre « HAPPY MONEY : THE SCIENCE OF SMARTER SPENDING ».
Alors quel est ce montant jugé suffisant pour être heureux ? La réponse diffère bien sûr selon les besoins, le pays et le niveau de vie désiré.
D'après un sondage Gallup mené aux États-Unis en 2008 et 2009, ce revenu annuel se situerait autour de 75 000 dollars. Explication : à mesure que les revenus des personnes sondés augmentaient, ces derniers se sentaient de meilleure humeur sur une base quotidienne. Il semble qu'au-delà de 75 000 dollars, l'effet bénéfique s'estompait très rapidement. Mais, comment évaluer leur qualité de vie globale? Subjectivement, plus leurs revenus s'élevaient, plus leur « impression d'être heureux » aurait dû s'accroître.
La réalité semble être la suivante : en général, on se perçoit donc comme plus heureux lorsque l'on gagne plus d'argent (par exemple, passer d'un salaire annuel de 25 000 $ à plus de 50 000 $). Cependant, au jour le jour, au-delà de 75 000 dollars, on ne ressent pas plus de bonheur, on ne connaît pas de moment plus heureux. En langage d'économiste, c'est une question d'utilité marginale ; dépassé un certain seuil, l'argent nous offre de moins en moins de bonheur, toutes choses égales par ailleurs.
En terminant, les deux professeurs en ont déduit une nouvelle façon de consommer; selon eux, il est démontré scientifiquement que l'argent dépensé pour les autres apporte encore plus de joie à celui qui le donne.
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La maxime dit que “L’argent ne fasse pas le bonheur”. Certes il y a plein de choses plus importante dans la vie mais gagner de l’argent, ça rend quand même un peu heureux et surtout c’est nécessaire.
Paul Satya, un chercheur Australien a voulu comprendre la corrélation entre notre bonheur au quotidien et les fiches de paie.
Conclusion, les personnes heureuses
sont moins inquiétées et perdent donc moins de temps à penser à leurs
problèmes. À la place, elles sont plus productives et engrangent par
conséquent des revenus supérieurs aux autres.
Dans les gens considérés comme les plus
heureux, le chercheur souligne deux types particuliers : 1) Ceux qui
s’épanouissent dans leur travail et font plus d’effort pour amasser de
l’argent. Et, 2) ceux qui préfèreront travailler un peu moins mais profiter
de leur temps de loisir à bon escient.
RD
Endetté ou surconsommateur CHRONIQUE, VIVEZ la simplicité volontaire!
« L'ABC DE LA SIMPLICITÉ VOLONTAIRE » | DOMINIQUE BOISVERT
Voici un cas-type rapporté dans le magazine Les Affaires Plus (septembre 2014) donnant la recette pour se sortir des griffes de l'endettement chronique.
« C'est simple, endetté? Jeûnez ! »
Avec son maigre salaire de fonctionnaire, l'Américaine Anna Newell Jones a réussi à liquider 15 000 dollars de dettes personnelles en un an. Comment ? En faisant un « jeûne de dépenses », un concept qu'elle a depuis déposé.
La marche à suivre :
- On élimine tout ce qui n'est pas essentiel. On réduit sa consommation d'électricité, on court les soldes, mais surtout on proscrit tout ce qui n'est pas vital au bien-être physique. Adieu vêtements neufs, télé satellite, sorties au cinéma, téléphone intelligent...
- Une fois la dette contenue, on passe du jeûne à la diète. On ajoute une ou deux dépenses au budget mensuel, et on maintient le cap jusqu'à ce que ls dettes soient liquidées.
Pour en savoir beaucoup plus concernant la « simplicité volontaire », adressez-vous au moteur de recherche GOOGLE ou débutez à l'URL suivant (vous ne le regretterez pas!) :
L'ABC de la simplicité volontaire
RD
Nouvelles perspectives sur la RETRAITE
Selon Daniel Germain, chef de publication du Journal Les Affaires Plus (septembre 2014), « nous sommes engagés depuis 15 ans dans le processus de transformation des régimes de retraite, de l'idée même de la retraite ! »
Aujourd'hui, la réalité vient chatouiller ceux qui bénéficient des régimes les plus généreux. Cette réalité fait que les paramètres sur lesquels ont été fondés les régimes de retraite au Québec ont évolué avec les années: les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé, on compte de moins en moins de travailleurs pour chaque retraité, les rendements des instruments financiers sont au mieux erratiques, sinon faibles.
Alors que la réalité change, l'intégralité des conditions de travail (et de retraite) reste un principe sacré pour les leaders syndicaux. Alors que les représentants des employés du secteur public se braquent sur la question de la retraite, ailleurs, les mentalités commencent à évoluer.
La retraite paradisiaque, avec les vagues, le sable fin et le coucher de soleil, est devenue un cliché publicitaire... Les gens ne s'y méprennent plus : ils n'ont pas les moyens de passer 30 ans sur un bateau de croisière, dans un VR ou sur un terrain de golf. Et ceux qui ont la capacité financière de s'aventurer dans cette voie sont souvent envahis après quelques années par un vague sentiment d'ennui et de désoeuvrement.
D'une part, il y a ceux qui n'aiment pas leur travail, qui considèrent la retraite comme une libération. Mais, d'autre part, il y a aussi ceux, professionnels ou travailleurs accomplis et expérimentés, y incluant des entrepreneurs de tout acabit, qui font longtemps d'avance des projets de retraite pour donner un sens futur à leur existence. Pour l'essentiel, ces projets de retraite anticipés leur permettront ainsi de continuer à participer à la vie civique, d'être utiles, et ce, aussi longtemps que leur santé le leur permettra. C'est l'idée de retraite progressive qui fait son chemin.
En effet, la retraite est de moins en moins perçue comme une coupure brutale du marché du travail. Elle est une phase où l'on s'engage graduellement, à un âge moins tranché ou statutaire (55,65,75 ?), d'où ne sont pas exclues les activités professionnelles mais qui évacue les éléments irritants d'une carrière antérieure. Un réalignement de carrière quoi ! Et, d'un point de vue financier, cela pourrait tout changer.
L'ère de la retraite progressive est DÉSORMAIS à nos portes.
RD
mardi 23 septembre 2014
Sept principes amoureux à mettre de l'avant, en tout temps
Yvon Dallaire, psychologue, Journal de Québec, 21 septembre 2014
On peut certes considérer l’amour comme une émotion. Mais c’est d’abord et avant tout une relation sociale entre deux ou plusieurs personnes. En ce sens, l’amour est à la fois inclusion et exclusion, car choisir, c’est aussi exclure.
Si l'amour est si important dans la vie de chacun (e) d'entre nous, c'est qu'il régule nos relations amoureuses, amicales et sociales. L'amour est à la base de la cohésion sociale, selon le sociologue Wolfgang Glatzer(http://www.wolfgang-glatzer.de/index_en.html). Même si l'amour crée parfois des conflits, une vie sans amour serait une vie vide. Et ce, pour les sept raisons suivantes :
1- On ne peut pas vivre sans confiance. Pour vivre heureux en couple, nous devons être assurés que notre partenaire est honnête et n'agit pas de façon malveillante.
2- On ne peut pas vivre sans fiabilité. Il est essentiel que les deux partenaires tiennent leurs promesses (d'engagement, d'honnêteté, de fidélité,...)
3- Nous avons besoin de reconnaissance. Abraham Maslow en fait l'un des besoins fondamentaux. Être reconnu et reconnaître l'autre dans son identité est essentiel pour l'établissement de nos relations.
4- La relation amoureuse se doit d'être réciproque. Il est tout à fait normal et compréhensible que, si nous offrons des biens, des services ou de l'attention à quelqu'un, nous nous attendions un retour sur notre investissement. Sinon, la relation ne serait qu'exploitation de l'autre.
5- Aucun couple n'existe sans solidarité. Le couple ne peut s'épanouir sans support mutuel et relation solidaire contre les «ennemis» du couple; l'argent, l'éducation des enfants, les belles familles et les amis personnels, le partage des tâches ménagères, l'envahissement du travail sur la vie privée et la différence de libido.
6- Nous sommes tous à la recherche de sécurité. Au-delà de moments passionnels, la sécurité matérielle et affective est primordiale pour nous permettre de nous épanouir. Nous avons besoin de stabilité relationnelle et émotive.
7- L'équité et la justice sont primordiales. La violation de ces deux besoins hypothèque rapidement l'amour qui existe entre deux personnes. Elles sont aussi essentielles à toute vie en société.
Il est rarement possible de satisfaire tous ces besoins en même temps, de façon complète et pour toujours. Mais, tout membre d'un couple, comme tout citoyen, doit y tendre, sinon la sauvagerie et la barbarie nous guettent.
Comme dit ci-dessus, la fonction de l'amour est ambivalente puisque l'amour inclut des personnes choisies et exclut des personnes que nous aimons moins. D'un autre côté, il est impossible de se faire aimer par tous. En ce sens, l'amour met de l'ordre dans nos relations personnelles et sociales.
Les couples ayant des enfants minimisent normalement leurs relations extérieures à la la famille. Ce qui fait, paradoxalement, du couple et de la famille les bases de la société en stabilisant et limitant nos relations. D'où l'importance de la fonction de l'amour puisque « ainsi va le couple, ainsi va la famille, ainsi va la société ».
CONSEILS
Une société qui ne valorise pas le couple et la famille court à sa destruction. Il ne faut toutefois pas oublier qu'à la base du couple, de la famille et de la société existe l'individu.
D'où la nécessité de s'aimer soi-même tout simplement parce que chacun (e) d'entre nous est unique et exceptionnel. « Aimer son partenaire est une façon de s'aimer soi-même puisque c'est nous qui l'avons choisi. Aimer les membres de sa famille permet d'entretenir un réseau de soutien en cas d'urgence. Aimer tous les humains, c'est travailler à la paix dans le monde.
L'amour n'est peut-être pas un besoin vital, mais c'est tout de même un besoin extrêmement important.
RD
On peut certes considérer l’amour comme une émotion. Mais c’est d’abord et avant tout une relation sociale entre deux ou plusieurs personnes. En ce sens, l’amour est à la fois inclusion et exclusion, car choisir, c’est aussi exclure.
Si l'amour est si important dans la vie de chacun (e) d'entre nous, c'est qu'il régule nos relations amoureuses, amicales et sociales. L'amour est à la base de la cohésion sociale, selon le sociologue Wolfgang Glatzer(http://www.wolfgang-glatzer.de/index_en.html). Même si l'amour crée parfois des conflits, une vie sans amour serait une vie vide. Et ce, pour les sept raisons suivantes :
1- On ne peut pas vivre sans confiance. Pour vivre heureux en couple, nous devons être assurés que notre partenaire est honnête et n'agit pas de façon malveillante.
2- On ne peut pas vivre sans fiabilité. Il est essentiel que les deux partenaires tiennent leurs promesses (d'engagement, d'honnêteté, de fidélité,...)
3- Nous avons besoin de reconnaissance. Abraham Maslow en fait l'un des besoins fondamentaux. Être reconnu et reconnaître l'autre dans son identité est essentiel pour l'établissement de nos relations.
4- La relation amoureuse se doit d'être réciproque. Il est tout à fait normal et compréhensible que, si nous offrons des biens, des services ou de l'attention à quelqu'un, nous nous attendions un retour sur notre investissement. Sinon, la relation ne serait qu'exploitation de l'autre.
5- Aucun couple n'existe sans solidarité. Le couple ne peut s'épanouir sans support mutuel et relation solidaire contre les «ennemis» du couple; l'argent, l'éducation des enfants, les belles familles et les amis personnels, le partage des tâches ménagères, l'envahissement du travail sur la vie privée et la différence de libido.
6- Nous sommes tous à la recherche de sécurité. Au-delà de moments passionnels, la sécurité matérielle et affective est primordiale pour nous permettre de nous épanouir. Nous avons besoin de stabilité relationnelle et émotive.
7- L'équité et la justice sont primordiales. La violation de ces deux besoins hypothèque rapidement l'amour qui existe entre deux personnes. Elles sont aussi essentielles à toute vie en société.
Il est rarement possible de satisfaire tous ces besoins en même temps, de façon complète et pour toujours. Mais, tout membre d'un couple, comme tout citoyen, doit y tendre, sinon la sauvagerie et la barbarie nous guettent.
Comme dit ci-dessus, la fonction de l'amour est ambivalente puisque l'amour inclut des personnes choisies et exclut des personnes que nous aimons moins. D'un autre côté, il est impossible de se faire aimer par tous. En ce sens, l'amour met de l'ordre dans nos relations personnelles et sociales.
Les couples ayant des enfants minimisent normalement leurs relations extérieures à la la famille. Ce qui fait, paradoxalement, du couple et de la famille les bases de la société en stabilisant et limitant nos relations. D'où l'importance de la fonction de l'amour puisque « ainsi va le couple, ainsi va la famille, ainsi va la société ».
CONSEILS
Une société qui ne valorise pas le couple et la famille court à sa destruction. Il ne faut toutefois pas oublier qu'à la base du couple, de la famille et de la société existe l'individu.
D'où la nécessité de s'aimer soi-même tout simplement parce que chacun (e) d'entre nous est unique et exceptionnel. « Aimer son partenaire est une façon de s'aimer soi-même puisque c'est nous qui l'avons choisi. Aimer les membres de sa famille permet d'entretenir un réseau de soutien en cas d'urgence. Aimer tous les humains, c'est travailler à la paix dans le monde.
L'amour n'est peut-être pas un besoin vital, mais c'est tout de même un besoin extrêmement important.
RD
Le multitâche peut ralentir le vieillissement du cerveau
Article de Isagelle Maher, Agence QMI, Journal de Québec, 23 août 2014
Effectuer deux tâches en alternant leur priorité diminue le vieillissement d’une partie du cerveau, conclut une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal. Une découverte qui devrait intéresser les fabricants de logiciels d’entraînement cérébral.
Peut-on entraîner son cerveau et prévenir son vieillissement comme on entraîne son corps en allant au gym ? C'est la question que l'on pose souvent à Sylvie Belleville, directrice de la recherche à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Sa réponse : oui, on peut entraîner son cerveau et, non, pas n'importe comment. « C'est ce qui explique que certains logiciels d'entraînement cérébral sont complètement inefficaces », confie-t-elle.
Comment alors entraîner correctement le cerveau et ultimement ralentir son vieillissement? Avec une équipe de chercheurs, la professeure de l'Université de Montréal a réussi deux choses : un, déterminer quelle zone du cerveau est responsable de la fonction multitâche et, deux, comment l'entraîner pour la maintenir ou l'améliorer.
Pendant plus de deux ans, l'équipe a fait subir trois types d'entraînement à 48 personnes dont la moyenne d'âge est de 68 ans.
ATTENTION AUX EXCÈS
Le premier groupe devait concentrer toute son attention sur une seule tâche, tandis que le second devait effectuer deux taches en même temps. Dans les deux cas, l'entraînement n'a pratiquement rien changé au développement du cerveau.
Les résultats les plus impressionnants sont venus du troisième groupe à qui on a demandé d'effectuer deux tâches, l'une visuelle, l'autre verbale, en priorisant leur attention sur l'une et l'autre en alternance.
« Les gens apprenaient ainsi a contrôlr leur attention qui devient plus flexible et efficace. Ce qui augmente les capacités du cortex pré-frontal, une zone du cerveau dont les capacités diminuent avec l'âge », explique Sylvie Belleville.
Mais attention aux excès, souligne la chercheuse. Multiplier frénétiquement les tâches en pensant «booster» sont cerveau peut avoir l'effet contraire.
RD
Effectuer deux tâches en alternant leur priorité diminue le vieillissement d’une partie du cerveau, conclut une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal. Une découverte qui devrait intéresser les fabricants de logiciels d’entraînement cérébral.
Peut-on entraîner son cerveau et prévenir son vieillissement comme on entraîne son corps en allant au gym ? C'est la question que l'on pose souvent à Sylvie Belleville, directrice de la recherche à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Sa réponse : oui, on peut entraîner son cerveau et, non, pas n'importe comment. « C'est ce qui explique que certains logiciels d'entraînement cérébral sont complètement inefficaces », confie-t-elle.
Comment alors entraîner correctement le cerveau et ultimement ralentir son vieillissement? Avec une équipe de chercheurs, la professeure de l'Université de Montréal a réussi deux choses : un, déterminer quelle zone du cerveau est responsable de la fonction multitâche et, deux, comment l'entraîner pour la maintenir ou l'améliorer.
Pendant plus de deux ans, l'équipe a fait subir trois types d'entraînement à 48 personnes dont la moyenne d'âge est de 68 ans.
ATTENTION AUX EXCÈS
Le premier groupe devait concentrer toute son attention sur une seule tâche, tandis que le second devait effectuer deux taches en même temps. Dans les deux cas, l'entraînement n'a pratiquement rien changé au développement du cerveau.
Les résultats les plus impressionnants sont venus du troisième groupe à qui on a demandé d'effectuer deux tâches, l'une visuelle, l'autre verbale, en priorisant leur attention sur l'une et l'autre en alternance.
« Les gens apprenaient ainsi a contrôlr leur attention qui devient plus flexible et efficace. Ce qui augmente les capacités du cortex pré-frontal, une zone du cerveau dont les capacités diminuent avec l'âge », explique Sylvie Belleville.
Mais attention aux excès, souligne la chercheuse. Multiplier frénétiquement les tâches en pensant «booster» sont cerveau peut avoir l'effet contraire.
RD
La cinquantaine... et puis?
Article de Danièle Henkel, Journal Les Affaires.com, 13 septembre 2014
« ENTREPRENDRE COMME JE LE VOIS »
Que
ce soit sur les réseaux sociaux, par courriel ou encore en échangeant
avec vous pendant mes conférences ou lors de conversations au coin de la
rue, vous êtes nombreux à évoquer les difficultés rencontrées pour
trouver un travail intéressant après 50 ans. Me dirigeant moi-même
allègrement vers une soixantaine que j'espère riche en nouveaux défis et
ayant aussi la chance d'être à la tête d'une entreprise où se côtoient
harmonieusement trois générations, il m'a semblé opportun de partager
avec vous quelques réflexions sur ce sujet.
La grande purge des séniors
La fin du 20e siècle a été marquée par ce que je qualifierais volontiers de «purge» des séniors. À partir des années 1980, et surtout 1990, bon nombre de grandes multinationales ont ouvert la voie à des entreprises moins importantes en proposant à leurs employés les plus âgés d'alléchants plans de départ anticipé à la retraite. Des propositions impossibles à refuser pour certains. C'est ainsi qu'en quelques années, en voulant privilégier non pas la jeunesse, mais plutôt des salaires plus bas, bon nombre de compagnies se sont retrouvées démunies d'une certaine forme de savoir-faire, d'une expérience et d'une «mémoire» d'entreprise dont elles ont vite compris l'importance. À telle enseigne que certaines d'entre elles n'ont pas hésité, quelques mois plus tard, à rappeler dans leurs rangs ceux à qui elles avaient si aimablement montré plus tôt la porte de sortie, afin qu'ils puissent encadrer et prendre sous leur aile les plus jeunes, et surtout les plus inexpérimentés.
Bien sûr, certaines entreprises peuvent ne pas se sentir concernées, et une jeune start-up ne verra peut-être pas tout de suite l'intérêt d'avoir dans ses effectifs un quinquagénaire d'expérience. Quoique... Aux yeux de certains clients, face à des banquiers, des investisseurs ou de futurs partenaires, la maturité et l'expérience restent des qualités synonymes de crédibilité et de confiance.
Privilégier la jeunesse
Voilà des années que l'on nous rabâche que le Québec risque de manquer de main-d'oeuvre et que les spécialistes et les travailleurs d'expérience sont de plus en plus difficiles à remplacer. Pourtant, faisant fi de cette fameuse recherche d'expérience si convoitée, devant deux candidats de compétence égale, les employeurs pencheront la plupart du temps pour le plus jeune. Probablement dans l'espoir qu'il restera en poste plus longtemps et que les frais liés à son recrutement et à sa formation seront plus facilement amortis. Pas toujours vrai ! Les plus jeunes ont parfois des velléités qui les rendent très mobiles et beaucoup plus disposés à changer rapidement d'employeur qu'un sénior.
Cela étant, et hormis cette fameuse expérience dont la quête pourrait être mise en arrière-plan en fonction du poste à pourvoir, il est évident que, lors d'un entretien d'embauche, j'essaie toujours d'évaluer, à compétences égales, la valeur ajoutée que pourra apporter à mon équipe la jeunesse de tel candidat ou la maturité de tel autre. Je ferai probablement lors d'une prochaine chronique l'apologie de ces jeunes qui savent me séduire au sein de l'entreprise, tant par leurs compétences que par leur dynamisme et leur créativité, mais leurs aînés ont aussi des qualités que je ne néglige jamais lors d'un entretien d'embauche.
Généralement, et c'est un gros avantage pour un employeur, après de longues années d'expérience, ils font souvent preuve d'une grande objectivité. Ils savent qui ils sont, ce qu'ils valent, où ils se situent dans la hiérarchie des compétences et ce qu'ils peuvent vous offrir. Leurs enfants élevés, ils sont souvent libérés des obligations parentales. Leur taux d'absentéisme est d'ailleurs sensiblement plus faible que chez les plus jeunes.
J'ai également eu l'occasion de remarquer à maintes reprises que les séniors sont généralement plus autonomes, qu'ils prennent plus facilement des initiatives et qu'ils aiment partager leur savoir avec les plus jeunes. De plus, et j'attache beaucoup d'importance à cet aspect-là, les personnes de plus de 50 ans ont souvent une très bonne maîtrise du français qui favorisera leur intégration dans un bureau ou à un poste de négociation dans cette langue. Chaque employeur devrait également tenir compte du fait que ces personnes font partie de la génération qui a probablement connu le plus de changements dans le monde du travail. Du fait, elles sont habituées aux modifications, voire aux bouleversements organisationnels, et leur aptitude à s'adapter continuellement reste un incontestable gage de sécurité et de stabilité pour l'entreprise.
Bonne complémentarité des compétences
Même si tout cela semble une évidence, il me semble que les chercheurs d'emploi de plus de 50 ans ne devraient pas uniquement miser sur leur savoir-faire et sur l'incontournable expérience qu'ils ont acquise au fil des ans. Leur âge offre aussi dans certains domaines une valeur ajoutée qu'ils devraient s'efforcer de mettre un peu plus en lumière auprès d'employeurs qui eux-mêmes n'en sont pas toujours conscients. Dans ma chronique précédente, en évoquant l'équipe d'Allemagne devenue championne du monde de soccer, je vous disais que seule l'expérience permet de structurer une équipe et d'organiser un jeu collectif efficace qui permettra aux plus jeunes de s'exprimer et de réaliser des exploits. C'est vrai aussi au sein de l'entreprise où tout est question d'équilibre et de bonne utilisation de la complémentarité des compétences. En guise de conclusion, j'aimerais partager avec vous cette citation de l'écrivain et poète Gérard de Nerval : «L'expérience de chacun est le trésor de tous.»
Danièle Henkel a fondé son entreprise en 1997, un an après avoir créé et commercialisé le gant Renaissance, distribué partout dans le monde. Mme Henkel a été plusieurs fois récompensée pour ses qualités de visionnaire et son esprit entrepreneurial. Elle est juge dans la téléréalité à caractère entrepreneurial Dans l'oeil du dragon, diffusée à Radio-Canada.
RD
samedi 30 août 2014
La femme la plus vieille du monde a 116 ans
Misao Okawa, la Japonaise déclarée la plus vieille femme du monde par le Guinness World Records. Elle a fêté en mars 2013 son 115e anniversaire. Photo : AFP/JIJI PRESS
La Japonaise qui vient d'être déclarée la plus vieille femme du
monde par le Guinness World Records, Misao Okawa, célèbre son
115e anniversaire.
« Je ne pensais pas vivre aussi vieille, c'est grâce à vous tous », a déclaré sur la télévision privée TBS celle qui est issue d'une famille de marchands de kimonos de la ville d'Osaka, dans l'ouest du pays.
Née le 5 mars 1898, elle s'est mariée en 1919 et a eu trois enfants, dont deux (un fils et une fille) sont toujours en vie et ont plus de 90 ans.
Mme Okawa a indiqué qu'elle n'avait jamais eu d'ennuis de santé, à l'exception d'une jambe cassée à 102 ans.
L'homme le plus âgé du monde est également Japonais. Il vit à Kyoto et soufflera 116 bougies en avril 2013.
Cette photo a été prise par Tomohito Okada à la maison de retraite « Kurenai nursing home » le 5 mars, 2014. Elle montre la plus vieille femme au monde Misao Okawa célébrant son 116e année d'anniversaire à Osaka, Japon. Okawa a reçu l'an dernier un certificat de la firme Guinness World Records confirmant son statut de la plus vieille femme vivante au monde (se référer à la photo ci-dessus).
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Tout un record à battre. C'est étourdissant ! Pour faire une blague voulue « très respectueuse », elle ne semble pas avoir vieilli du tout malgré son année additionnelle.
RD
mercredi 16 juillet 2014
Quand la gérontologie s’empare du vieillir...
Article de Bernadette Puijalon, 16 mai 2014
Bernadette Puijalon, anthropologue spécialiste des questions du vieillissement, nous a aimablement autorisés à publier sur Psygero ( http://www.psygero.fr/quand-la-gerontologie-s-empare-du-vieillir ) ce texte sur la gérontologie et le vieillir, présenté lors du colloque intitulé « La gérontologie au prisme des sciences humaines - Histoire et prospective », organisé par l'association Psychologie et Vieillissement.
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C’est un biologiste russe, Metchnikoff, qui en 1901 a forgé le terme de gérontologie en combinant les éléments grecs gérontos (vieillard) et logos (science). Ce terme désigne aujourd’hui l’étude des processus et des problèmes du vieillissement humain
et se distingue de la gériatrie qui propose une approche clinique du
vieillissement. En spécifiant « étude des processus et problèmes », on
admet que la gérontologie s’inscrit non seulement dans le champ de la
recherche, mais qu’elle concerne aussi les pratiques. Nous sommes donc amenée à considérer ces deux perspectives, d’ailleurs souvent liées.
Après la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis, depuis les années soixante en France, à l’initiative de quelques pionniers comme le philosophe Michel Philibert qui créa à Grenoble le Centre Pluridisciplinaire de Gérontologie (CPDG), la gérontologie a connu un développement régulier. Une des causes de cet intérêt croissant est le vieillissement démographique et plus spécialement, « le vieillissement du vieillissement ». S’y ajoutent la critique de la place que notre société fait à ses vieux et la nécessaire réflexion sur l’adaptation des structures d’accompagnement et de prise en charge.
Les phénomènes liés au vieillissement
sont complexes. Ils concernent toute la palette des connaissances. Si la
gérontologie a un objet -le vieillir humain-, elle n’a pas de méthodes
spécifiques ; elle ne peut être que pluridisciplinaire et son épistémologie reste à construire.
Comment en effet relier des champs d’investigation séparés en évitant,
d’une part, la prééminence des plus avancés et, d’autre part, l’écueil
du soupoudrage artificiel : une base démographique, un zeste de
psychologie, quelques notions de sociologie, un peu d’épidémiologie, un
rapide aperçu de médecine, des coups de sonde anthropologiques, une
vague approche philosophique...
Quand on consulte le principal fonds
documentaire français, à savoir celui de la Fondation Nationale de
Gérontologie, dans la section pour grand public, en particulier dans
celle des guides du « bien vieillir », on trouve des ouvrages
généralement composés ainsi : une introduction sur la démographie
(l’avenir est à vous), une première partie sur l’approche physiologique
du vieillissement (comment votre corps vous trahit), suivi de quelques
ouvertures sociologiques (vieux des villes et vieux des champs) ; une
partie conséquente est consacrée à la psychologie (comment se faire des
amis à tout âge), ainsi qu’à l’économie (comment améliorer ses revenus
et envisager l’héritage) pour terminer sur des conseils dans chacun de
ces domaines. Mais quand on aborde les études et les recherches, les
travaux sont alors classées par discipline et leurs auteurs ne se
déclarent jamais gérontologues, mais médecins, sociologues, démographes,
psychologues, historiens, etc.
Lorsqu’un domaine de recherche concerne
plusieurs disciplines, un travail d’identification des concepts doit
s’effectuer en amont et un accord sur les termes à utiliser est
indispensable. C’est dans cette perspective qu’en 1983, le Secrétariat
d’Etat chargé des personnes âgées a mis en place une commission de terminologie constituée de démographes, médecins, sociologues, juristes, linguistes. Un an plus tard paraissait le Dictionnaire des personnes âgées, de la retraite et du vieillissement.
Certains termes de ce dictionnaire n’étaient pas nouveaux, tels
retraite, préretraite, maison de retraite, hospice, personne âgée, vieux
ou vieillissement. Mais d’autres faisaient leur apparition, ceux
concernant notamment la médecine, tels dépendance, perte d’autonomie,
gériatrie, ou d’autres concernant l’action sociale, tels coordonnateur,
plan départemental gérontologique, centre de jour... A noter que le
premier terme retenu était âgisme, terme qui désigne la
discrimination dont sont victimes les personnes âgées. En préface du
dictionnaire, le secrétaire d’Etat, Daniel Benoist, se félicitait : « Pour
que la gérontologie -comme discours consacré à l’âge- achève de se
constituer comme science, il était nécessaire que son vocabulaire fût
clairement circonscrit. C’est aujourd’hui chose faite. »
On peut cependant douter de l’efficacité de cette démarche quand on entend le discours du président de la République, Jacques Chirac, recevant le Comité National des Retraités et Personnes Agées (CNRPA), le 6 mars 1998. Après avoir manifesté sa satisfaction de recevoir de « jeunes personnes âgées », il déclare : « il faut apporter une attention particulière aux mots qui sont accompagnés d’une charge symbolique(...) Au passage, je cherche encore le nom à donner aux retraités et personnes âgées. »
Si la question de la gérontologie comme
science reste posée, il est pourtant intéressant de considérer comment
elle considère le vieillir. Cela permet notamment de mettre au jour une évolution
historique significative de la représentation sociale de la vieillesse
et du vieillissement dans nos sociétés occidentales.
En considérant non plus la répartition, mais le volume des travaux, on constate que dans tout fonds documentaire gérontologique, la médecine est omniprésente, les sciences sociales, économiques et politiques occupent une large place, les sciences humaines gagnent peu à peu du terrain. Si la médecine, qui s’intéresse à l’interférence des aspects pathologiques du vieillissement avec les processus physiologiques de l’avance en âge, est omniprésente, c’est parce que le monde médical a été l’un des premiers à s’intéresser à un champ que les sciences humaines et sociales avaient tendance à délaisser. Dans un monde qui chante la jeunesse, la tentation est grande de faire de la vieillesse une maladie et de considérer qu’elle concerne au premier chef les médecins.
Les convergences des différentes approches en gérontologie
Au delà des différences disciplinaires ont note des tendances communes. Ainsi, des typologies
sont fréquemment proposées, peut-être plus systématiques dans les
années soixante-dix qu’aujourd’hui. Le postulat est que les modalités
combinatoires de différents facteurs (physiologiques, sociaux mais aussi
motivationnels) permettent de répartir les individus vieillissants dans
des groupes représentatifs. Ils concerneront l’ensemble du processus du
vieillissement (par exemple les travaux du psychologue Thomae qui
distingue cinq types principaux de vieillissement : depuis le « elite
aging », jusqu’au vieillissement dépendant, en passant par le
vieillissement de niveau élevé, le vieillissement normal et le
vieillissement institutionnalisé (pour reprendre la traduction de Sylvie
Fourtané), ou des domaines particuliers, tels la retraite (retraite
active, contemplative, retirée...), ou encore les relations familiales.
Pour le grand public, cela se traduira, par exemple, par une typologie
de la grand parentalité, dans le langage des fleurs : grands-parents
lierre s’ils sont accaparants, millepertuis si par eux le souvenir
demeure, lotus bleu s’ils représentent la sagesse, cactus s’ils
appliquent la loi, etc.
Les typologies souffrent souvent d’une absence de théorisation globale
et les facteurs retenus ne sont pas toujours inscrits dans des
ensembles cohérents. Elles privilégient la notion de phase qui atteste
d’une manière d’être à un moment donné, mais font l’impasse sur le processus.
La longue prééminence des modèles binaires
Dans les années soixante, deux théories du vieillissement s’affrontent, toutes deux nées aux Etats-Unis : celle de l’activité, de Havighurst, et celle du désengagement,
de Cunning et Henry. La première postule qu’il existe un lien
significatif chez les personnes âgées entre les investissements sociaux
ou relationnels et leur niveau de satisfaction devant la vie. A
l’inverse, la seconde, suggère qu’il y a baisse des interactions entre
l’individu vieillissant et le réseau social auquel il appartient.
Des travaux ultérieurs, notamment en France, ceux sur la déprise
de Clément et Mantovani, ont montré une réalité plus complexe. La
déprise apparaît comme un processus actif de réorganisation de
l’existence au cours du vieillissement ; elle s’appréhende en termes de
stratégies qui visent à assurer une certaine continuité identitaire.
Pour en revenir à la logique des modèles binaires, on a longtemps opposé le vieillissement normal au vieillissement pathologique, opposition proposée au départ par la médecine et reprise ensuite par l’ensemble des disciplines :
- Le vieillissement
normal est défini comme le processus de transformation graduelle de tout
organisme vivant imputable à l’avance en âge.
- Le vieillissement pathologique résulterait lui, des changements provoqués par une agression (stress, maladie, accident).
- Le vieillissement pathologique résulterait lui, des changements provoqués par une agression (stress, maladie, accident).
Mais, si on remplace le mot agression par celui d’événement
-or l’accident ou la maladie, sont des événements au même titre que le
mariage, le divorce ou la retraite- on s’aperçoit que pour l’homme, il n’y pas de vieillissement dit « normal ».
La notion même de vieillissement pathologique découvre son absurdité
car on devrait alors conclure que tout vieillissement humain est
pathologique. En fait, la pathologie ne relève pas du phénomène, mais
des attitudes qu’adoptent éventuellement, vis-à-vis de lui, certains
individus. Il s’avère impossible de décrire ou de définir -autrement que
théoriquement- une vieillesse « normale ». Il n’y a que des déviations.
Cependant, comme le fait justement
remarquer le docteur Peter, gériatre à Mulhouse, il faut situer ces deux
notions de vieillissement normal et de vieillissement pathologique dans
leur contexte historique. Ce regard sur le
vieillissement - très prégnant jusqu'à ces dernières années - était un
progrès par rapport à la situation antérieure. Puisque la médecine est
née en partie de la révolte contre la fatalité de la maladie « il
n’y avait pas de raison que les vieux et les vieillissants que nous
sommes, ou serons tous, ne profitent pas de ces progrès. La gériatrie
moderne est précisément née du refus de la confusion entre vieillesse et
maladie ». Il reste que c’est sous la bannière de la médecine que l’on a d’abord cherché à établir cette distinction et que cela a entraîné beaucoup de confusions...
D’autant plus que dans les mêmes années
soixante et soixante-dix, la gérontologie dans le champ des sciences
sociales a eu tendance à considérer la vieillesse comme un phénomène négatif
dont il fallait pallier les carences sociales, politiques et
économiques. C’est le point de vue qui est notamment défendu dans le
Rapport Laroque paru en 1962, rapport fondateur de la politique sociale
vieillesse en France, où si était défendue la nécessaire intégration des
personnes âgées dans la cité, le vieillissement était - dès
l’introduction - posé comme un phénomène négatif, tant sur le plan
individuel que sur le plan collectif, et il fallait donc le combattre.
Exemple d’un slogan proposé dans ce rapport : « La France veut,
malgré son grand nombre de personnes âgées être le pays le plus jeune
d’Europe, les vieux doivent y rester jeunes. » Sur le plan individuel, l’injonction peut même s’autoriser une certaine agressivité : « Vous êtes moins vieux que vous ne le pensez » ou « Vivez longtemps, restez vivants
». En d’autres termes, l’individu ne doit pas subir passivement son
vieillissement, mais il doit s’organiser pour prolonger une « existence
normale » et non « vivre plus longtemps dans la condition de vieillard
».
Force est donc de noter que dans le champ de la gérontologie, le vieillissement a été et est encore majoritairement envisagé comme un processus linéaire caractérisé par des pertes et des déficits. Le concept qui règne en maître est celui de dépendance, défini, de manière restrictive -voire humiliante- comme l’impossibilité pour un individu d’accomplir seul les actes de la vie quotidienne. Humiliante, car la dépendance ainsi envisagée réduit les individus à la seule dimension d’une nécessité d’aide, et qu’elle conduit sur le plan de l’action sociale vieillesse à une approche technocratique et déshumanisée, une « gestion des corps usés ». En effet, quand la vieillesse se décline en termes de pertes et de manques à combler, elle devient une maladie sociale et implique la mise sur pied d’actions spécifiques. A partir d’outils d’évaluation, les gestionnaires décident des aides attribuées et des moyens à mettre en oeuvre : consultations gériatriques, institutions médicalisées... la logique se déroule impertubablement et conduit à la question du coût de cette dépendance, renforçant l’image écrasante du fardeau économique des vieux.
La focalisation sur le grand âge
Alors que dans les années soixante et
soixante dix, la question première était celle de la place que devait
occuper un nombre grandissant de personnes âgées dans la cité, dans les
années quatre-vingt, un glissement s’est peu a peu opéré, amenant une
focalisation sur le grand âge. Au fur et à mesure que l’écart
grandissait entre ceux que l’on appelle les jeunes-vieux, ou encore les
seniors, et les vieillards qualifiés de dépendants, la gérontologie
s’est centrée sur ces derniers, privilégiant la prise en charge (encore
un terme connoté négativement) en oubliant la question première du lien social.
Cette tendance est très nette lorsqu’on considère les travaux de
recherche, mais elle se concrétise aussi dans l’action sociale.
Actuellement, seuls quelques municipalités et mouvements associatifs
s’interrogent sur un nécessaire élargissement de leur questionnement sur
le vieillir.
La focalisation sur le grand âge s’est accompagnée d’une asexuation.
Aux âges extrêmes, il n’y a plus ni hommes, ni femmes, mais des vieux
dépendants. Une question serait pourtant intéressante à étudier
lorsqu’on s’intéresse à l’image de la vieillesse dans nos sociétés :
celle-ci serait-elle aussi négative, si les trois-quarts des vieux
étaient des hommes et non des femmes ?
Curieuse perspective donc que celle qui
conduit la gérontologie à accentuer la dépréciation sociale d’une
catégorie d’âge qu’elle est au contraire censée soutenir, qui l’amène à
proposer des concepts dévalorisants dans lesquels les vieux se retrouvent enfermés
: perte, dépendance, incapacité... Différentes équipes de recherche,
peut-être à partir d’une prise de conscience de cette tendance lourde à
la dévalorisation, ont initié des travaux visant à proposer une approche
plus complexe, centrée sur le « bien vieillir ».
Le bien vieillir
Ces travaux de recherche, qui ont
émergé pour la plupart dans les années quatre-vingt, ont pris diverses
formes : on parlera d’un vieillir en bonne santé, d’un vieillir usuel ou
habituel, d’un vieillissement réussi...
- La bonne santé : La
définition de l’OMS (un parfait état de bien être physique, psychique
et social) paraît inadéquate. Beaucoup de gérontologues, notamment R.
Sebag-Lanoé, directrice d’un ouvrage intitulé Vieillir en bonne santé (1997) préfèrent la définition de G. Canguilhem : « La santé est la capacité prolongée d’un individu de faire face à son environnement physiquement, émotionnellement, mentalement et socialement », et mettent en avant la capacité d’adaptation d’un individu à son milieu.
- Le vieillissement
habituel, ou encore usuel se caractérise par l’absence de maladie
exprimée mais inclue les troubles fonctionnels liés à l’avance en âge,
aux traumatismes physiques, aux facteurs de risque et au retentissement
psychologique des pertes jalonnant le parcours de vie.
- Le vieillissement
réussi est certainement le plus intéressant à étudier. Il apparaît en
1987 aux côtés des notions de vieillissement normal et de
vieillissement usuel (Rowe et Kahn.)
Il concerne les individus :
- qui gardent des fonctions physiologiques très satisfaisantes jusqu'à un âge très avancé malgré l’existence de pathologies.
- ou bien qui ont des fonctions physiologiques moins bonnes mais qui vont les améliorer au cours de leur avancée en âge
- ou bien encore ceux chez lesquels on remarque une bonne adaptation à ce qu’ils peuvent faire physiologiquement et à ce qu’ils ont envie de faire.
La prise en compte d’un état de bien être subjectif se fonde sur :
- des possibilités comportementales (motrices, cognitives, sensitives)
- un état de satisfaction psychique (optimisme, conformité entre objectifs visés et situations atteintes)
- une qualité de vie appréhendée à travers une évaluation positive des relations familiales, amicales, des activités et entreprises menées, du logement, du voisinage, des revenus...
Rares sont les approches qui évitent cet écueil d’une polarité excluante. Ainsi Boris Cyrulnyk dans l’introduction d’un colloque sur la résilience dans la vieillesse propose la distinction suivante : « Les traumatisés qui se sont défendus avec des moyens régressifs sont rarement devenus résilients. Le repli sur soi, le déni, les projections leur ont permis de moins souffrir, mais en les protégeant de la dépression, ces défenses les ont empêché d’affronter les problèmes et d’en faire un processus résilient. Leur vieillesse est solitaire, pauvre en action, en affection et en réflexion. En revanche, les blessés qui ont pu mettre en place des défenses constructives comme l’altruisme, la sublimation, la rêverie, l’humour, la créativité et surtout la mentalisation ont rejoint le groupe des âgés heureux ».
Plutôt que la définition d’états,
certains auteurs privilégient la recherche d’indicateurs du
vieillissement réussi. Ainsi C .Ryff (1989) en retient six :
l’acceptation de soi, la croissance personnelle, l’autonomie, les
relations positives avec autrui, la maîtrise de son environnement, la
capacité de donner un sens à sa vie. Fondées sur la théorie du développement du cycle de vie,
ces approches tiennent compte de la multifactorialité des influences et
de l’infinie variabilité de leur combinaison. Deux axiomes y sont
fondamentaux :
- l’individu est considéré comme un acteur conscient (en dehors de toute pathologie atteignant ses facultés de compréhension)
- les processus qui influencent positivement le processus de développement-vieillissement sont au centre des problématiques.
- les processus qui influencent positivement le processus de développement-vieillissement sont au centre des problématiques.
Ces dernières années, notamment aux
Etats-Unis, les travaux dans ce domaine abondent et l’on ne saurait les
citer tous. Retenons ici comme exemple le modèle de Baltes qui
fonctionne sur le mode de l’optimisation sélective et de la compensation,
en sélectionnant les domaines d’activité dans lesquels l’individu est
engagé en fonction des priorités qu’il s’est fixées, de ses capacités et
motivations présentes et des sollicitations du milieu.
Dans ces approches, le vieillissement apparaît comme un processus de développement et non une programmation inéluctable d’une involution biologiquement déterminée. On passe de modèles uniquement centrés sur le déficit à des modèles caractérisés par une plus grande hétérogénéité, ayant un fondement théorique plus complexe et accordant une part plus grande à l’environnement. Mais surtout, le vieillissement devient un processus évolutif hétérogène. Sans nier les pertes et les deuils, le déclin n’est plus la seule voie ouverte, l’organisme peut récupérer, s’adapter, développer un certain nombre de ses facultés grâce à une plasticité persistante et à des ressources qui demeurent utilisables.
Les sciences humaines (notamment la
psychologie et la sociologie) font donc prendre un autre cours à la
gérontologie. Du moins dans le champ de la recherche, car force est de
constater que ces travaux ne sont pas encore suffisamment pris en compte
dans la pratique. Il y a bien sûr une critique grandissante de
l’approche actuelle en terme de dépendance, mais les discussions qui ont
lieu autour des nouveaux concepts proposés montrent le chemin qui reste
à faire. Ainsi en est-il du concept de fragilité que la canicule de 2003 a mis sur le devant de la scène.
Depuis son émergence, il y a une quinzaine d’années, le concept a connu un succès grandissant dans la littérature gérontologique, sans qu’aucune définition consensuelle ne puisse en être donnée. On peut retrouver plus de trente définitions. On parle le plus souvent d’un syndrome. La fragilité sert à décrire une situation instable que l’on tente de définir sur des bases physiques, biologiques, psychologiques, environnementales, économiques et sociales, sans d’ailleurs que ces différentes approches soient exclusives ni qu’elles se rejoignent.
La fragilité apparaît dans les textes
législatifs avec la loi du 29 janvier 1996 sur le développement des
services aux personnes : « Afin de prendre en compte la spécificité
de certains publics fragiles, la loi a prévu par ailleurs un agrément
particulier pour les associations et les entreprises dont l’activité
concerne la garde d’enfants de moins de trois ans ou l’assistance aux PA
de plus de 70 ans ou handicapées ». Est-ce à dire que toute personne de plus de 70 ans est fragile ? d’après la loi, oui.... !
Si
l’on se réfère au « Programme de prévention et d’organisation des soins
pour les PA fragiles » du gouvernement pour la période 2002-2005, c’est
encore l’approche médicale de la fragilité qui est privilégiée
: troubles de la marche et chutes, poly-médicalisation, dénutrition,
incontinence. Or on sait d’une part que ces quatre facteurs sont
faiblement explicatifs de l’évolution des situations individuelles sur
deux ans. Et d’autre part, on constate que l’action sociale vieillesse a
du mal a sortir de l’ornière de la prise en charge d’individus vus sous
le seul angle de leurs pathologies. La parole des vieux
Si la gérontologie porte le fardeau de
l’éclatement des sciences sociales et humaines, elle doit aussi se
garder de l’insidieuse tentation de dissoudre les conduites et les
cultures dans la connaissance. Un des écueils qui la guette est d’oublier la parole des vieux.
Pourtant, puisque le vieillissement et la vieillesse ne se laissent pas
aisément cerner, s’il y a autant de façon de vieillir qu’il y a
d’individus, c’est bien au témoignage qu’il faut avoir recours pour
arriver à une meilleure compréhension de ces phénomènes. Si chaque homme
porte en lui le vieillard qu’il sera un jour, du vécu de ce vieillard,
il ne sait encore rien. « De la vieillesse », dit Gilbert Cesbron devenu
vieux, « comme de la souffrance, comme de la passion, il faut
témoigner au jour le jour. A l’avance, c’est vain, et ensuite, de la
meilleure foi du monde, c’est faux » (1993, p.33).
Quand on écoute parler les gens de leur
vieillissement ou quand on lit des textes de gens âgés sur leur
vieillissement on ne trouve quasiment pas la notion de « bien vieillir
». Ils ne disent pas « Je veux… bien vieillir », pas plus qu’il ne
disent d’ailleurs : « Je veux bien…vieillir ». A la différence d’une
démarche explicative, la compréhension est complètement dépendante de sa
source et de son contexte.
Les vieux parlent du vieillissement en
intériorité. La multiplicité des vécus vient contredire l’impression
banale que rien ne ressemble plus à un vieux qu’un autre vieux. Si la
vieillesse est le lot de chacun, elle ne peut se dire qu’à la première
personne.
Quand les vieux parlent de leur
vieillissement, on note des thèmes communs : surprise du vieillir,
métamorphose du corps, regard des autres, méditation sur le temps et la
mort, relecture de vie… mais une très grande diversité dans leur
approche, puisqu’une histoire de vie est productrice des plus extrêmes
spécificités et singularités. Dans cette perspective, la vieillesse demande à être comprise tout autant qu’expliquée elle est « une
histoire, une géographie, une terre, un continent : elle a ses odeurs,
sa couleur, sa matière, son aire, son espace. Il faut pour la comprendre
se faire son historien, son géographe et le patient cartographe de ses
terres » (D. Sallenave. 1987, P.3).
Le philosophe Vladimir Jankélévitch a
très bien montré les limites d'un discours extérieur à la vieillesse.
Lorsqu'on parle du vieillissement, il faut distinguer le discours objectif du vécu. Tout homme est intérieur à son propre destin qu'il vit du dedans. « L'expérience directe et sincère ne nous parle jamais du vieillissement ».
Pour se faire comprendre il établit une comparaison avec l'amoureux. Ce
serait un bien piètre amoureux, celui qui en disant "je t'aime" aurait
conscience de la relativité de son discours et de la durée statistique
d'une passion. Une conscience éternelle à elle même ne connaît que le
grouillement des instants innombrables et infinitésimaux qui composent
un devenir continu. Ce qui permet à Jankélévitch d'affirmer que la
plénitude affirmative de l'éternel présent et la possibilité de
l'expérience vécue ne sont pas moindres chez le vieillard que chez le
jeune homme. Le vieillissement n'a rien à voir avec une
raréfaction de l'être. C'est une forme de vitalité déclinante, mais
cette vitalité ne diffère pas quantitativement de celle des autres âges.
Elle en diffère qualitativement. L'altération est un processus par
lequel la conscience devient autre, autre et non pas moindre.
Jankélévitch insiste sur l’idée que le vieux n’est pas un condamné à mort : il ne connaît pas l’heure de sa mort. Or, il n’y a que pour un condamné à mort que le temps devient de l’espace. A tout âge, l’homme vit avec ses trois temps solidaires.
La conjugaison de ces deux approches,
l’une en extériorité et explicative, l’autre en intériorité et
compréhensive, permet d’éviter deux écueils : une approche
expérimentale désincarnée et un discours trop littéraire. Là où
l’explication introduit les déterminations et les règles, la
compréhension restitue les sujets vivants. Dans cette perspective,
l’action sociale vieillesse ne peut se limiter à parler des vieux en
termes de personnes aidées, soignées, placées. Elle doit réenvisager la question du lien social.
Pour cela la collaboration entre vieux, chercheurs, professionnels se
révèle fructueuse. A condition que les professionnels ne se focalisent
plus sur le seul grand âge, mais acceptent de s’interroger sur l’ensemble du vieillir. Ceux qui accompagnent le vieillissement ont un rôle de témoin à jouer. Ils ne doivent pas être réduits à un rôle d’assistance, mais être ceux qui portent témoignage de la richesse et de la complexité des situations de vieillesse.
Si elle était développée, cette fonction de témoin, qui nécessite le
passage d’un savoir-faire à un savoir dire, ouvrirait des perspectives à
la gérontologie qui se définit encore actuellement moins par ce qu’elle
nous apprend de l’homme que par ce qu’elle trahit des embarras de notre
culture dans son approche du vieillissement.
Signé :
Bernadette Puijalon
Université Paris XII
Bibliographie
Baltes P.B, Baltes M.M. (1990) Succesful aging. Perpectives from the behavioral sciences. New York Cambridge University Press
Cesbron G. (1980) Passé un certain âge ; Paris Robert Laffont.
Clement S., Mantovani J. (1999) « les déprises en fin de parcours de vie. » Gérontologie et société. N° 90. Pp 95-109
Cyrulnik B., LejeuneA., (2004) Vieillissement et résilience. Colloque de Salon de Provence. 29-31 janvier 2004, Marseille, Ed Solal
Jankélévitch V. (1974) L’irréversible et la nostalgie. Paris, Points. Flammarion.
Puijalon B., Trincaz J. (2000) Le droit de vieillir. Paris Fayard.
Rowe J.W, Kahn R.L (1997) Succesful aging. Gérontologist. 37-433-80
Sebag-Lanoé R. (1997) Vieillir en bonne santé. Paris. Desclée de Brouwer.
Sallanave D. (1987) Un si grand âge. Centre national de la photographie.
Cesbron G. (1980) Passé un certain âge ; Paris Robert Laffont.
Clement S., Mantovani J. (1999) « les déprises en fin de parcours de vie. » Gérontologie et société. N° 90. Pp 95-109
Cyrulnik B., LejeuneA., (2004) Vieillissement et résilience. Colloque de Salon de Provence. 29-31 janvier 2004, Marseille, Ed Solal
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Puijalon B., Trincaz J. (2000) Le droit de vieillir. Paris Fayard.
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Sebag-Lanoé R. (1997) Vieillir en bonne santé. Paris. Desclée de Brouwer.
Sallanave D. (1987) Un si grand âge. Centre national de la photographie.
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