Pour certains, la retraite ne peut pas être synonyme de loisirs perpétuels et de consommation. Il faut lui donner un sens. En fait, de plus en plus de retraités et de futurs retraités parviennent à la même conclusion.
C'est que, désormais, on ne tombe plus à la retraite épuisé et malade comme autrefois, bien au contraire. Les retraités d'aujourd'hui, n'ayant pas occupé des emplois exténuant physiquement, arrivent à la soixantaine avec beaucoup d'énergie en banque et une espérance de vie plus longue que jamais. Cette nouvelle réalité nous force à redéfinir le concept de la retraite et à nous y préparer davantage.
Pour ce faire, selon le journaliste Simon DIOTTE (Les Affaires PLUS, septembre 2014), il faut concevoir un projet de retraite qui conjuguera nos valeurs et nos avoirs financiers, et qui permettra de réussir la transition entre vie active et vie après le travail. En ayant en tête des objectifs clairs, il sera possible d'établir une stratégie d'épargne conséquente. C'est là que l'on saura si l'on aura besoin de 70 % de notre revenu annuel, comme le stipule la règle générale, ou de 50 %, si notre passion est le jardinage, ou encore de 100 %, si notre but est de voyager comme jamais. Quand on se fixe des objectifs, l'épargne devient beaucoup plus facile.
La conception d'un projet de retraite exige une réflexion profonde, qui peut se faire quel que soit l'âge, mais qui se fait généralement au mitan de la vie, moment privilégié pour se recentrer sur ses propres besoins.
De plus, cette réflexion ne peut se faire en esquivant le contexte démographique; en raison du prolongement de l'espérance de vie, la responsabilité financière de la retraite incombe de plus en plus aux individus eux-mêmes, car les régimes publics sont soumis à d'intenses pressions. Déjà, le gouvernement fédéral repousse l'âge de l'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse, qui passera graduellement de 65 à 67 ans entre 2013 et 2029, tandis que les régimes privés sont en crise.
En outre, le concept de retraite est en pleine mutation « Plutôt que d'attendre la retraite pour concrétiser leurs rêves, les travailleurs veulent les réaliser tout au cours de leur vie, en cherchant un équilibre, quitte à travailler plus longtemps, à temps plein ou à temps partiel », selon Laurent Matte, PDG de l'Ordre des conseillers et conseillères en orientation du Québec. Résultat : la cassure entre vie active et retraite s'estompe. La période retraite constitue maintenant une autre étape de la vie, en continuité avec la précédente.
Autre changement : de moins en moins de gens perçoivent la retraite comme une délivrance. En réalité, toutefois, la plupart des travailleurs vivent ce passage très difficilement.
Pour Jacques Limoges, professeur associé au Département de Sherbrooke, le futur retraité doit réussir à quitter le monde du travail avec sérénité et avec le sentiment du devoir accompli. Ainsi, le travailleur à la veille de prendre sa retraite doit développer deux savoirs fondamentaux : ces deux savoirs sont le savoir-rester, qui est de finir ce qui est à finir et de transmettre son expertise à la relève, et le savoir-partir, qui est d'avoir la capacité de laisser toute la place au renouveau et à la relève.
Le plan de match du retraité doit être une continuité ou une prolongation de ses besoins, goûts et désirs antérieurs basés sur la prise en compte des éléments suivants ; réalisation, statut, gestion de temps, relations interpersonnelles, etc.Tester ses projets de vie fait partie des priorités.
Enfin, vous devez adopter le plus rapidement possible de saines habitudes de vie afin de préserver votre capital santé. Comme le disait le célèbre acteur et danseur Fred Astaire : « La vieillesse, c'est comme le reste. Pour la réussir, il faut commencer jeune. »
RD
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