Vivre la vie d'un Senior

mardi 30 mars 2021

Éducaloi : La Loi et vous, le guide du citoyen averti

Article de Sylvie Lemieux, Journal de Québec, 27 mars 2021

 Livre La loi et vous - Le guide du citoyen averti | Les Éditions du Journal

 

Un jour, la loi finit par nous toucher et il faut bien se défendre

L’organisme Éducaloi vient de lancer le guide pratique La Loi et vous

 Résilier un bail, retourner un achat défectueux, se chicaner avec son voisin, acheter une maison... Dans la vie de tous les jours, on peut être confronté à des situations où l’on se questionne sur nos droits et obligations.

REJOINDRE ÉDUCALOI :  https://educaloi.qc.ca/

Pour nous aider à y voir plus clair, Éducaloi vient de publier La Loi et vous, Le guide du citoyen averti, qui se veut un ouvrage de référence à conserver dans sa bibliothèque. 

« C’est une véritable bible qui rassemble 150 articles sur des enjeux juridiques de la vie courante. Pour chacun, on explique les notions de droit qui s’y appliquent », explique Ariane Charbonneau, directrice d’Éducaloi. 

La plupart de ces articles ont été préalablement publiés dans le cadre de la chronique « Dans vos poches » du Journal

« Comme le droit évolue constamment, notre équipe a fait un important travail pour mettre à jour l’information. On a aussi ajouté une douzaine d’articles qui n’ont jamais été publiés », précise Mme Charbonneau.

Originalement, l’ouvrage devait paraître en 2020, mais la pandémie en a retardé le lancement. 

« C’est le cadeau que l’on offrait à la population pour souligner notre 20e anniversaire de fondation », lance Ariane Charbonneau qui se réjouit de sa publication même tardive.

Informer et éduquer

Éducaloi s’est donné comme mission d’informer le public sur la loi, pour l’aider à mieux connaître ses droits, mais aussi ses obligations. 

« On a une tâche de vulgarisateur. La loi, c’est une matière difficile à mâcher. Notre mission, c’est de rendre les concepts juridiques clairs pour l’ensemble de la population », explique Mme Charbonneau. 

Un autre volet de sa mission, c’est l’éducation juridique. 

« La culture juridique est en train d’évoluer au Québec, ajoute-t-elle. Un bon exemple, c’est de constater que les gens tentent différents modes de résolution de conflits avant de se tourner vers les tribunaux. » 

La médiation, la négociation, la conciliation et l’arbitrage permettent bien souvent de régler une dispute entre voisins, un différend avec un commerçant ou une séparation difficile. 

« Il est toujours plus satisfaisant de trouver une solution par nous-mêmes que de s’en faire imposer une, soutient Ariane Charbonneau. C’est aussi plus rapide et moins coûteux. Cela permet de confier aux tribunaux les litiges plus complexes ou urgents. »  

Guide pratique

Dans le Guide du citoyen averti, les experts d’Éducaloi détaillent justement les différents modes alternatifs de résolution de confits en plus d’une foule d’autres sujets. Dans ses différentes sections, l’ouvrage traite notamment de consommation, d’habitation, d’assurance et protection, de droit du travail et de la famille.

« Connaître ses droits et ses responsabilités, c’est connaître les règles du jeu de la vie en société pour y vivre le mieux possible en harmonie », ajoute Mme Charbonneau.

 ***************************************************

 Testez vos connaissances sur vos droits

 

En matière de loi, on pense parfois bien s’y connaître. Voici un jeu de vrai ou faux pour mesurer vos connaissances à partir de capsules du livre La Loi et vous, Le guide du citoyen averti.

1. Quand je conduis, je peux consulter les réseaux sociaux sur mon cellulaire s’il est installé sur un support fixé à l’auto. 

Eh bien, non. Entre autres règles sur le cellulaire au volant, le téléphone doit afficher uniquement les informations pertinentes à la conduite. Et vous devez pouvoir le consulter ou le faire fonctionner sans que cela gêne votre conduite. Un conseil avisé : programmez votre GPS lorsque vous êtes stationné. 

2. En cas de défaut de paiement de votre loyer, votre propriétaire peut exiger l’intégralité des loyers pour le reste de la durée du bail.

C’est faux. De telles clauses sont sans effet, c’est-à-dire qu’elles n’existent pas légalement.

3. Il n’y a pas de délai à respecter pour poursuivre la Ville si elle est responsable de dommages à ma maison.

Au contraire, il vous faut agir vite. Vous devez obligatoirement envoyer un avis écrit à votre municipalité dans les 15 jours suivant l’événement (un sous-sol inondé à la suite d’un bris d’aqueduc, par exemple). Vous aurez alors six mois pour entreprendre une poursuite. Passé ce délai, il n’y a plus de recours possible. À noter que les délais ne sont pas les mêmes en cas de dommages corporels. Vous avez trois ans pour poursuivre la Ville si, par exemple, vous avez fracturé votre cheville en tombant sur un trottoir glacé. Et vous n’avez pas besoin d’envoyer un avis écrit dans les 15 jours. 

Educaloi

  • Date de fondation : 2000
  • Activités : fournir de l’information juridique à la population du Québec dans un langage clair et accessible
  • Nombre d’employés : 35
 RD
 

vendredi 26 mars 2021

Des aînés marqués à vie par la pandémie

Article de Diane Tremblay, Journal de Québec, 25 mars 2021

 Favoriser l'inclusion sociale des aînés | Le Devoir

 « FAVORISER L'INCLUSION SOCIALE DES AÎNÉS », selon un article paru dans le DEVOIR...

La pandémie va entraîner plusieurs changements dans les habitudes de vie des aînés, qui risquent d’être hantés pour encore longtemps par la peur de contracter la COVID-19, malgré la campagne de vaccination qui bat son plein au Québec, selon un sondage CROP. 

Ce sondage, commandé par l’Association des retraitées et des retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), a été réalisé entre le 24 février et le 9 mars 2021 auprès de 1180 membres et 750 Québécois de 60 ans et plus. Les résultats démontrent que les deux groupes présentent des points de vue similaires sur un ensemble d’enjeux touchant la COVID-19. 

Bien que la campagne de vaccination soit commencée depuis décembre dernier, il s’avère que 55 % des membres ont toujours peur de contracter la COVID-19. Cette crainte est encore plus présente du côté des résidents de la région de Montréal avec 62 %. 

Concernant les changements aux habitudes de vie au cours des prochaines années, pas moins de 58 % des membres de l’AREQ estiment qu’ils ont moins l’intention de participer à des rassemblements publics importants. Non seulement ils comptent éviter les foules, mais en plus, ils prévoient moins voyager (56 %). 

Si cela est possible, 31 % veulent continuer d’acheter en ligne ou par téléphone au cours des prochaines années. 

Vivre à domicile

Ce qui ressort également, c’est que 15 % des membres, qui avaient l’intention d’aller vivre un jour en résidence pour aînés, ont changé d’avis et ils désirent maintenant rester dans leur domicile. 

Vivre à la maison demeure l’option privilégiée pour 71 % des membres de l’AREQ et 78 % parmi la population en général de 60 ans et plus.

« Les gens veulent des soins et des services à domicile pour être en mesure de demeurer à la maison, avec tout ce qui s’est passé dans les CHSLD. Les catastrophes vécues éloignent encore plus le goût d’aller en CHSLD ou dans une résidence pour personnes aînées », a affirmé Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.

États généraux

À l’instar de la Coalition pour la dignité des aînés dont elle fait partie, l’AREQ revient à la charge pour demander au gouvernement la tenue d’états généraux sur les conditions de vie des aînés. 

« À l’heure actuelle, on assiste à des annonces du gouvernement pour les aînés. Ici et là, on ajoute quelques millions, mais c’est à la pièce. Ça prend des états généraux pour permettre aux gens de dire ce qu’ils veulent », a ajouté Mme Lapointe. 

Par ailleurs, à la question sur le niveau de confiance envers la ministre Marguerite Blais pour améliorer le sort des aînés, 54 % des répondants membres de l’AREQ ont peu ou pas du tout confiance en elle. 

« Je pense qu’on peut avoir une certaine confiance, mais toute seule, elle n’y peut rien. Il faut qu’elle ait l’appui de l’ensemble du gouvernement pour être en mesure d’apporter de bons résultats et c’est ça qu’on veut. On veut de l’amélioration sur la qualité de vie des aînés », a revendiqué Mme Lapointe. 

RD

samedi 6 mars 2021

Vieillir avec panache : en finir avec les clichés

 Article de Marie-France Bornais, Journal de Québec, 6 mars 2021

«Vieillir avec panache»: la sexologue Jocelyne Robert veut en finir avec les clichés

 Vieillir avec panache avec Jocelyne Robert! - Avenues.ca

Avec sa fougue habituelle et une envie très forte de partager ses réflexions, la sexologue et auteure à succès Jocelyne Robert déboulonne un à un les clichés associés au vieillissement dans son nouveau livre, Vieillir avec panache. Pour elle, cette étape de la vie est à réinventer : un âge de toutes les libertés, de l’instant présent, de la tendresse et de la joie.

Jocelyne Robert lance un véritable cri du cœur dans cet ouvrage écrit pendant la pandémie de COVID-19, qui lui trottait dans la tête depuis longtemps. Elle ne mâche pas ses mots, et s’indigne de la façon dont les aînés sont perçus par la société, exposés à la ségrégation et mal considérés.

Dans son livre, divisé en deux grandes parties, la spécialiste parle de la COVID-19, de l’alphabet générationnel (les baby-boomers, la génération X, etc.), de l’âgisme et des enjeux de la vieillesse, mais elle parle aussi d’action, de joie, de la peur, de la sexualité.

« C’est vraiment la pandémie qui m’a donné le coup de pied au derrière pour écrire ce livre, parce que je l’avais en tête. J’en ai vu tellement, des situations d’âgisme ! Dans les dix dernières années, j’ai été beaucoup avec les personnes âgées. Voir ce qui se passait dans les CHSLD, ça m’a tellement indignée que je me suis dit : bon, c’est le temps. Je vais l’écrire, ce livre. » 

« Mon but, c’est d’amener des prises de conscience sur le regard qu’on porte sur les vieilles personnes, nous, la société, et le regard qu’elles portent sur elles-mêmes. »

« Le monde est tellement axé sur la jeunesse que c’est comme si, à partir du moment où tu n’es plus ce stéréotype, qui est considéré comme la valeur fondamentale dans la société, tu ne vaux plus grand-chose. Je me dis que si je peux contribuer à changer ça et amener les gens de 65-70 ans à révolutionner l’affaire un peu, je vais être bien contente. »

Les peurs

Est-ce une question de peur de vieillir, de dégoût de la vieillesse, de mise à l’écart ? « Il y a plusieurs éléments, mais en gros, la vieillesse, ça fait peur. On a peur de la mort, qui nous insécurise. La mort est une inconnue. »

« Après 50 ans, on considère la personne comme étant de l’autre côté de la pente – sur la pente descendante. La vieillesse, c’est un miroir : ça nous montre vers où on s’en va. On s’en va vers quelque chose de différent. On a peur d’être vieux, d’être moins beaux, de ne plus avoir de valeur... »

La valeur des gens

Son livre parle beaucoup des baby-boomers et des silencieux, mais il s’adresse aussi aux gens de 40 et 50 ans. « Si on veut changer quelque chose, il faut y aller tous ensemble. Il faut que ces gens pensent à ce qui s’en vient : ont-ils envie d’être parqués, d’être considérés comme une espèce de masse homogène ? On dit “les vieux”, comme s’ils étaient tous pareils. Mais chaque vieux, chaque vieille est différent des autres. »

La valeur d’une personne ne se perd pas, souligne-t-elle, même si une femme ou un homme prend de l’âge, se fragilise. « La pimpante sexy sexagénaire n’est pas comme le nonagénaire. Mais ce n’est pas juste une question d’âge : c’est beaucoup entre les deux oreilles, et comment on se perçoit. »

Dans la deuxième partie du livre, elle a voulu montrer que ce n’est pas parce qu’une personne vieillit que la joie disparaît, par exemple. « La joie est de plus en plus possible, en vieillissant, comme si on avait une disposition pour elle. Peut-être parce qu’on a plus de temps, qu’on n’avait pas le temps avant. »  

  • Jocelyne Robert est sexologue, auteure et communicatrice.  
  • Elle a publié une quinzaine d’ouvrages à succès : essais, romans et livres pour jeunes, traduits en 20 langues. 
  • Elle a rencontré des milliers d’adultes au cours des conférences présentées ces dernières années. 
  • Son travail d’éducation et de vulgarisation a été récompensé à plusieurs reprises. 
  • Son site web : jocelynerobert.com.   

 RD

Les défis liés au vieillissement de la population

         Article de Yves Leclerc, Journal de Québec, 3 mars 2021

L'industrie de la vieillesse de Denys Desjardins: sur ICI TOU.TV début mars  2021 - CTVM.info

En 2031, un quart des Québécois seront des aînés. Un million de personnes auront 85 ans et plus en 2046. La websérie documentaire L’Industrie de la vieille$$e s’intéresse au vieillissement de la population.

Le cinéaste Denys Desjardins, propose avec cette websérie de 11 épisodes, en ligne sur le portail ICI TOU.TV, un constat sur la situation actuelle. Il a interrogé des spécialistes et des intervenants en santé qui lèvent le voile sur la réalité et les enjeux du vieillissement au Québec.

 Capsule Vidéo 50 ans Cinémathèque québécoise - Denys Desjardins - YouTube

 Denys Desjardins a réalisé ce documentaire après avoir signé le film Le Château, qui suivait le vieillissement de sa mère, Madeleine, dans une résidence pour aînés. 

« Mon film, Le Château, s’est retrouvé en salle. Des salles qui ont fermé en raison de la pandémie. Je me suis retrouvé devant l’impossibilité de faire mon métier de cinéaste. Le Château a bien fonctionné sur Club illico et je me suis lancé dans la réalisation de cette websérie », a-t-il expliqué, lors d’un entretien téléphonique.

Soutien à domicile

Le constat présenté par Denys Desjardins est troublant. Selon les données démographiques, la plupart des baby-boomers vont se retrouver à la retraite d’ici 2031. Trente-six pour cent de la population aura plus de 55 ans. Une situation qui va comporter son lot de défis.

« Il va y avoir une surpopulation d’aînés dans les 20 prochaines années et il va falloir les mettre quelque part. Qui va s’occuper de ces gens ? Le Québec vieillit et le vieillissement va se poursuivre. C’est comme si on ne s’était pas rendu compte que les gens vieillissaient. On ne pourra pas se cacher longtemps de ça », a-t-il expliqué.

Le soutien à domicile, qui est présent et qui fonctionne dans les pays scandinaves, semble être la voie à suivre. 

« Nous sommes la pire province et le pire pays au monde dans ce domaine avec 14 % du budget de la santé consacré au soutien à domicile. C’est 73 % au Danemark. On pourrait s’inspirer de ce qui se fait dans les pays scandinaves où il n’y a pas de CHSLD. Il faut questionner ce qui est en place et repartir à zéro. Il faut arrêter de se regarder le nombril. Ça ne va pas nous aider. Il faut trouver des solutions », a-t-il conclu.  

RD