Vivre la vie d'un Senior

dimanche 26 février 2023

La Journée des aînés: ça devrait être 365 jours par an

Article de Pierre Lynch, Journal de Montréal, 1er octobre 2022

(M,Pierre Lynch est président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)

105.1 MIKE FM

Nous soulignons aujourd’hui la Journée internationale des aînés, moment privilégié pour reconnaître la contribution des personnes aînées à la société québécoise. En effet, ce sont ces personnes qui ont bâti le Québec. Aujourd’hui, il importe de nous rappeler leurs sacrifices et de leur offrir la reconnaissance à laquelle ils et elles ont droit.

Souligner et se rappeler, ce n’est que le premier pas. Les trois dernières années nous ont démontré que de multiples carences existent quant à la place octroyée aux aînés dans la société québécoise. Malgré le fait que le Québec soit une des sociétés les plus égalitaires en Amérique du Nord, nos modèles ont mal vieilli et ne sont plus adaptés aux réalités démographiques actuelles, allant même jusqu’à engendrer de l’âgisme systémique.

 C’est pourquoi à l’approche des élections, nos attentes étaient élevées envers les différents partis souhaitant former le prochain gouvernement. Les turbulences passées ayant mis en lumière des failles critiques, tous allaient reconnaître l’urgence d’agir sur nos priorités.

Les priorités

Dans notre manifeste lancé en août, nous avons rassemblé ces priorités en grandes thématiques et en droits fondamentaux: le droit de vieillir chez soi, le droit à un revenu viable, le droit à un logement abordable et le droit à un transport répondant à nos besoins. Nous avons également exigé une représentation politique forte prenant la forme d’un ministère des Aînés avec, à sa tête, un ou une ministre qui sera chargé de nous représenter.

Alors que la campagne électorale tire à sa fin, il faut souligner que des propositions rejoignant nos demandes ont été faites par certains partis. Pensons ici à la proposition du Parti Québécois de bonifier les soins à domicile de 3 milliards de dollars par année. Cependant, la plupart des engagements pris par les différents partis ratent la cible.

Au lieu de viser un revenu viable, pourquoi se limiter à des prestations supplémentaires aux aînés de 70 ans ou plus alors que les revenus fixes à la retraite débutent officiellement à 65 ans? Pourquoi s’entêter à financer à coup de milliards les maisons des aînés sans offrir une contrepartie équivalente en soins à domicile? À quoi bon se lancer dans une course aux baisses d’impôt alors que le système de santé suffoque et que la crise du logement frappe de plein fouet?

Un virage nécessaire

Alors qu’un virage s’impose, nous restons dubitatifs devant le peu de vision pour nous qui représentons 20% de la population. La Journée internationale des aînés, c’est l’occasion de rappeler notre importance et de nous mobiliser pour faire entendre notre voix lundi, jour du scrutin. Il en va non seulement de nos conditions de vie, mais également de l’avenir du Québec.

 RD

vendredi 17 février 2023

Travailler à la retraite, c’est peut-être bien plus rentable que vous le pensez

 Article de Emmanuelle Gril, Journal de Québec, 12 février 2023

 Emmanuelle Gril - Journaliste pigiste et blogueuse - Protégez-Vous |  LinkedIn

 Que ce soit par nécessité ou pour des raisons personnelles, de plus en plus de retraités songent à revenir sur le marché du travail à temps partiel. Mais qu’adviendra-t-il de leurs pensions gouvernementales?  

En fait, il pourrait rester plus d’argent dans vos poches que vous le pensez, car les deux paliers de gouvernement ont apporté des changements ces dernières années pour rendre le retour au travail plus attrayant. 

Mais pour savoir si cela vaut vraiment la peine, il faut sortir sa calculatrice. Hadi Ajab, qui est planificateur financier indépendant et conseiller en sécurité financière, nous explique quels sont les facteurs à prendre en considération. 

La PSV

Du côté de la pension de la Sécurité de la vieillesse (la PSV), sachez que celle-ci sera réduite si vos revenus annuels nets pour 2023 dépassent 86 912 $. 

Par revenus annuels, on entend toutes les sources de revenus : fonds de retraite, retraits du Fonds enregistré d’épargne retraite (FERR), salaire, etc. Au-delà de ce montant, chaque dollar supplémentaire causera une réduction de 15 cents de la PSV. 

«À partir d’environ 141 917 $ de revenu en 2023, une personne âgée entre 65 et 74 ans perd toute la PSV», indique Hadi Ajab.  

Le RRQ

Bonne nouvelle : les revenus supplémentaires n’ont pas d’incidence sur le Régime de rentes du Québec (RRQ). Au contraire, en travaillant, vous allez continuer à cotiser à votre RRQ, ce qui contribuera à bonifier cette rente provinciale. Cette augmentation se concrétisera à partir du 1er janvier de l’année suivant la cotisation. Sachez qu’à partir de 3500 $ de revenus, il faut cotiser au RRQ. Le maximum de gains admissibles pour 2023 est de 66 600 $. 

De plus, si cela fait moins de six mois que vous avez commencé à toucher le RRQ et que vous retournez sur le marché du travail, vous pouvez demander à Retraite Québec d’annuler le versement de la RRQ. Si vous avez plus de 65 ans, cela permettra aussi de bonifier votre rente provinciale à raison d’environ 8,4 % par année de report, jusqu’à un maximum de 42 % à 70 ans. 

En revanche, le Supplément de revenu garanti (SRG) versé par le gouvernement fédéral subira de plein fouet une hausse de revenus. Dans ce cas, chaque dollar gagné au-dessus de 5000 $ la réduira de 25 à 75 cents. Par exemple, un célibataire qui n’a d’autres revenus que sa PSV, touche un SRG mensuel d’environ 1027 $. S’il a gagné un revenu d’emploi de 10 000 $ en plus, le SRG baisse à environ 757 $. Il est perdu en totalité à partir de 20 832 $ de revenu gagné en 2021.  

La diminution du SRG pourrait aussi avoir des répercussions sur le coût des médicaments. En effet, pour avoir droit à la gratuité des médicaments avec la Régie de l’assurance maladie du Québec, une personne âgée de 65 ans et plus doit recevoir 94 % et plus du SRG maximal. 

Considérer l’impôt 

Attention, car si vous augmentez vos revenus avec un emploi, il faut aussi faire entrer la fiscalité en ligne de compte. Le cas échéant, vous pourriez passer dans une tranche de revenus supérieure et donc voir votre taux marginal d’imposition grimper. 

Toutefois, pour inciter les retraités à travailler afin de se procurer un revenu d’appoint en plus de leurs rentes de retraite gouvernementales, le gouvernement provincial a mis en place le Crédit d’impôt non remboursable pour prolongation de carrière. Entre 60 et 64 ans, le montant maximal du crédit est de 1500 $ et s’élève à 1650 $ à 65 ans. Pour y avoir droit, le revenu d’emploi doit être supérieur à 5000 $. Le montant du crédit diminue à partir de 36 590 $ de revenus d’emploi et disparaît totalement à partir de 66 590 $ pour les personnes âgées de 60 à 64 ans et de 69 590 $ pour les 65 ans et plus. 

Qui peut le plus en profiter?

Selon une étude récente réalisée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, travailler à la retraite peut s’avérer plus payant qu’on pense. La portion de revenus de travail conservée est intéressante dans plusieurs cas présentés dans la recherche. 

Par exemple, un retraité de 67 ans aux revenus modestes touchant environ 21 000 $ de rentes publiques conservera 73,2 % sur un salaire de 10 000 $, soit une hausse de son revenu disponible de 7316 $. 

Avec des revenus de retraite de 36 066 $, un retraité de 67 ans qui gagnerait 20 000 $ en conserverait malgré tout 61,5 %, soit 12 300 $. Avec 30 000 $, c’est 58,2 % qui seraient restés dans ses poches (17 460 $).  

Les personnes aux revenus de retraite faibles à moyens sont celles qui peuvent tirer le plus d’avantages à aller chercher un revenu d’appoint.

RD

EN FÉVRIER, CÉLÉBRONS L'AMOUR ET L'AMITIÉ

Article de Yvon Dallaire, consultant conjugal, auteur, conférencier et formateur, Journal de Montréal, 13 février 2023

  Yvon Dallaire | Union des Artistes

  On dit que janvier est le mois du divorce et février le mois des amoureux, que l’on fête le 14, jour de la Saint-Valentin, dans une grande majorité de pays. Cette date devient une occasion privilégiée pour manifester son amour à l’élu(e) de son cœur.

Différentes façons existent pour célébrer son amour : un souper aux chandelles arrosé au champagne et musique romantique, un cadeau personnalisé, des roses rouges, symbole de la passion, sans oublier la nuit qui s’ensuit pour consacrer le tout.

 La Saint-Valentin autour du monde

Mais, saviez-vous que la Saint-Valentin est aussi présentée comme la fête de l’amitié dans de nombreux pays d’Amérique latine, et qu’elle n’a pas toujours lieu le 14 février ? En Bolivie, la fête a lieu le 21 septembre, et en Colombie, le troisième lundi de septembre. En Iran, la Saint-Valentin est plutôt l’occasion d’un festival d’amour envers les mères et les épouses en plus d’une célébration de la terre. En Israël, cette fête se tient en juillet ou en août, selon le calendrier hébraïque. En Chine, elle a lieu le septième jour du septième mois du calendrier chinois. Au pays de Galle, c’est plutôt la Sainte-Dwynwen, patronne des amoureux, que l’on fête le 25 janvier en lieu et place de la Saint-Valentin.

À l’inverse, au Pakistan et dans certains pays musulmans où la majorité des mariages sont arrangés, la célébration de la Saint-Valentin est interdite.

La définition

Plusieurs critiquent cette fête qu’ils considèrent comme une fête trop commerciale : aux États-Unis, plus de 20 milliards de dollars sont dépensés à cette occasion, selon la Fédération du commerce.

Du latin amor, le mot amour possède plusieurs sens en français, contrairement à l’anglais, où on peut utiliser love ou like. Il peut signifier l’affection, l’amitié, l’amour filial ou parental, l’amour charnel... Il fait souvent référence à la passion. Auparavant, l’expression faire l’amour référait à « courtiser une femme » ; aujourd’hui, l’expression fait référence à l’acte sexuel.

Amour et passion sont toutefois différents : l’un est un sentiment, l’autre une émotion. L’amitié est basée sur des affinités, là où l’amour recherche les complémentarités. L’amitié exclue la sexualité, l’amour la recherche.

 Ma définition

J’aime beaucoup la définition de Scott Peck qui présente l’amour comme un choix délibéré à la suite d’une réflexion faite à partir de la connaissance de l’autre et des expériences vécues avec cet autre. C’est pourquoi je dis souvent que le véritable amour est l’objectif du couple et non sa base.

La base pourrait être la pulsion ou une attirance physique et sexuelle. Cette intimité physique doit se transformer en intimité cognitive et émotive faite de respect, de confiance et d’admiration.

Finalement, à quoi sert le couple sinon à s’engager réciproquement à la réalisation de projets personnels, conjugaux et familiaux ? Les trois composantes de l’amour sont donc, pour moi, l’attirance, l’intimité et l’engagement.

Pour paraphraser Scott Peck, la plus belle parole d’amour que l’on puisse dire à son partenaire, c’est : « Chéri(e), quand je suis avec toi, je suis heureux et quand je suis sans toi, je suis heureux. Mon bonheur ne dépend pas de toi, mais c’est avec toi que je veux le partager pour le faire grandir. » Je rejoins l’acteur Benoit Magimel, qui a écrit : « Le bonheur se trouve seul et se partage à deux ».

Et pour conclure, j’espère que les amours débutées en février ne se termineront pas en janvier.

RD

jeudi 16 février 2023

SANTÉ DU COEUR AU FÉMININ

 Article de Isabelle Huot, docteur en nutrition, Journal de Montréal, 13 février 2023

Le coeur au féminin – Bel Âge

En ce mois du cœur, parlons de santé cardiovasculaire au féminin. 

• À lire aussi: 5 aliments inusités pour une meilleure santé du cœur

Si les femmes se sentent peu concernées par cette maladie, elles sont cinq fois plus nombreuses à décéder de maladies cardiovasculaires (MCV) que de cancer du sein ! Ces maladies sont la première cause de mort prématurée chez les femmes. Pensons prévention au féminin ! 

FAITS SAILLANTS 

  • En 2020, 24 337 Canadiennes sont décédées de maladies cardiaques.
  • 45 % plus de femmes que d’hommes meurent d’un AVC.
  • Une femme victime d’une crise cardiaque est plus susceptible d’en mourir.
  • Les MCV font deux fois plus de victimes chaque année que tous les cancers réunis.

Les maladies cardiovasculaires comprennent plusieurs maladies parmi celles-ci : 

  • Les cardiopathies ischémiques (notamment l’infarctus du myocarde) ;
  • L’angine ;
  • L’arythmie ;
  • La fibrillation auriculaire ;
  • L’insuffisance cardiaque ;
  • Les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

DES SYMPTÔMES SUBTILS 

Près de 80 % des femmes ignorent les signes précurseurs d’une maladie cardiaque notamment parce que les symptômes sont différents de ceux des hommes : 42 % des femmes n’éprouveraient pas de douleurs thoraciques pendant une crise cardiaque, ce qui peut expliquer pourquoi elles tardent à appeler les secours. 

Parmi les principaux symptômes chez la femme, on retrouve :

  • De l’essoufflement ;
  • Des étourdissements ;
  • Des nausées ;
  • Des sueurs froides ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Une fatigue intense ;
  • Des douleurs thoraciques ou un malaise pulmonaire ;
  • Des douleurs à la mâchoire, au cou ou au dos ;
  • Un sentiment général de malaise.

 

LES FACTEURS DE RISQUE 

Plusieurs facteurs haussent le risque de MCV :

  • Le diabète ;
  • Un taux de LDL-cholestérol élevé ;
  • Un bas taux de HDL-cholestérol ;
  • Un taux élevé de triglycérides ;
  • L’hypertension artérielle ;
  • Le tabagisme ;
  • La ménopause ;
  • L’obésité abdominale.

À la ménopause, la protection naturelle des œstrogènes n’est plus, si bien que le risque augmente considérablement. En prime, durant cette transition hormonale, le mauvais cholestérol tend à grimper alors que le bon cholestérol a tendance à chuter. La hausse du gras viscéral altère aussi le profil métabolique. C’est le moment, plus que jamais, d’entreprendre un virage alimentaire pour réduire son risque. 


LA PRÉVENTION 

On peut prévenir 80 % des MCV par l’adoption de saines habitudes de vie. 

Les habitudes de vie qui réduisent le risque :

  • Adopter une alimentation saine ;
  • Faire régulièrement de l’activité physique ;
  • Viser un tour de taille inférieur à 88 cm ;
  • Réduire le stress ;
  • Cesser de fumer ;
  • Éviter la consommation excessive d’alcool (une consommation alcoolisée maximale par jour chez la femme). Privilégier le vin rouge au moment des repas. 

L’alimentation au cœur de la stratégie préventive : 7 conseils gagnants 

1. Augmenter vos apports en fibres solubles

Les fibres solubles retrouvées notamment dans l’avoine, le psyllium, l’orge, les graines de chia et de lin ainsi que les légumineuses favorisent le contrôle du cholestérol sanguin et de la glycémie, deux des facteurs de risque reliés aux MCV.

2. Manger du poisson 3 fois par semaine

Avec leur contenu en oméga-3 et leur faiblesse en gras saturés, les poissons doivent assurément figurer au menu plusieurs fois par semaine. Les oméga-3 ont des propriétés anti-inflammatoires et réduisent l’agrégation des plaquettes sanguines. 

Découvrez ma recette de rillettes de saumon aux pistaches :

https://www.isabellehuot.com/blogs/recettes-et-conseils/rillettes-saumon-raifort-pistaches

3. Prioriser les bons gras

Les gras mono-insaturés et polyinsaturés (dont les oméga-3) sont à privilégier pour la santé de son cœur. Les huiles d’olive, de canola, de tournesol à haute teneur en acide oléique, de caméline sont toutes intéressantes pour la santé cardiaque. Les avocats, les olives, les noix et les graines sont aussi des sources de bons gras. Certaines études populationnelles démontrent que les personnes qui consomment des noix chaque jour réduisent leur risque de MCV de 25 %. 

4. Augmenter votre consommation de végétaux

La consommation de 10 (et non cinq !) portions de fruits et légumes est associée au plus faible risque cardiovasculaire (réduction du risque de maladies coronariennes de 24 % et du risque d’AVC de 33 %). On vise trois fruits et sept légumes par jour. On veut surtout plein de couleurs dans son menu !

5. Troquer les protéines animales pour des protéines végétales

Les légumineuses sont particulièrement bénéfiques à la santé du cœur. Elles apportent de précieuses protéines, sont faibles en gras saturés et riches en fibres. Le soya et ses produits dérivés (dont la protéine végétale texturée) sont aussi des plus bénéfiques. 

6. Limiter la consommation de sodium 

Pour prévenir et traiter l’hypertension artérielle, facteur de risque des MCV, on vise une consommation de sodium de 1500 à 2300 mg par jour. En cuisinant et en limitant la consommation d’aliments transformés, on arrive facilement à atteindre cet objectif. 

7. Limiter les sucres concentrés

Le sucre ajouté est aussi associé au risque cardiovasculaire. L’objectif ? Moins de 12 c. à thé (50 g) de sucres libres par jour, lesquels incluent le sucre ajouté (sucre, miel, sirop d’érable, cassonade, etc.) et le sucre présent dans les jus de fruits.

 


Pour plus d’informations : coeuretavc.ca

RD

vendredi 10 février 2023

Voici deux mesures très récentes que les aînés doivent absolument connaître

 ARTICLE DE EMMANUELLE GRIL, Journal de Montréal, 1er février 2023

 Crédit d'impôt pour activités des aînés au Québec | Conseils fiscaux  TurboImpôt

 Le gouvernement du Québec a annoncé récemment deux mesures importantes pour les aînés. Voici ce que vous devez savoir à ce sujet et l’impact que cela pourrait avoir sur vos revenus.

À la fin de l’année dernière, le ministère des Finances du Québec a annoncé une bonne nouvelle pour les aînés : la bonification du crédit d’impôt remboursable pour le soutien aux aînés. Parallèlement, les bénéficiaires du Régime de rentes du Québec (RRQ) ont vu leur rente augmenter de 6,5 % à partir de janvier 2023.

 Ces deux mesures aideront notamment les aînés à faire face à la hausse des prix à la consommation en raison de l’inflation. Qu’est-ce que cela signifie pour vos revenus, et surtout, est-ce que cela viendra réduire le Supplément de revenu garanti (SRG) si vous y avez droit ?

 Bonification du crédit d’impôt

Olivier Levesque, directeur à la fiscalité chez Raymond Chabot Grant Thornton, explique que le gouvernement a augmenté le crédit d’impôt remboursable pour le soutien aux aînés, lequel était à un maximum de 400 dollars en 2021.

« Il grimpera désormais à 2000 dollars pour l’année fiscale 2022. Ce maximum peut être atteint par un aîné de 70 ans et plus, sans conjoint et avec des revenus en dessous de 24 195 dollars », dit-il.

Si les revenus sont plus élevés, un taux de réduction s’appliquera pour diminuer le crédit du contribuable, jusqu’à tomber à zéro à partir du revenu maximal de 64 195 dollars.

S’il s’agit d’un couple dont les deux membres sont admissibles, dans ce cas le crédit peut atteindre un maximum de 4000 $, avec un revenu maximum de 119 350 $. Le crédit accordé sera de 2000 $ s’il s’agit d’un couple dont l’un des conjoints n’est pas admissible, avec un revenu maximum de 79 350 $.

Là encore, lorsque le revenu familial égale ou dépasse le revenu maximal prévu, l’aîné admissible ou le couple n’aura plus droit au crédit d’impôt. Un taux de réduction de 5 % s’applique aussi à partir d’un seuil qui varie selon la situation du contribuable (voir tableau). Concrètement, cela signifie que pour chaque dollar supplémentaire de revenu, on perd environ 0,05 $.

 

« Le crédit d’impôt étant remboursable, si le montant du crédit n’est pas entièrement attribué pour compenser l’impôt payable, il sera versé au contribuable. Ce montant s’ajoutera aux montants déjà reçus des deux paliers de gouvernement et, par conséquent, cela n’aura pas d’impact sur le SRG », précise Olivier Levesque.

Hausse du RRQ

Depuis janvier 2023, les retraités qui perçoivent le RRQ ont vu leur rente augmenter de 6,5 %, une hausse qui reflète l’inflation. Il faut savoir que les rentes de RRQ sont indexées chaque année en fonction de la moyenne de l’Indice des prix à la consommation de Statistique Canada.

Les personnes concernées sont les bénéficiaires de rentes de retraite, de conjoint survivant, d’invalidité, d’enfant de cotisant invalide et d’orphelin. 

Mais le RRQ faisant partie des revenus considérés dans le calcul du SRG, cette hausse va-t-elle réduire celui-ci ? Olivier Levesque souligne que le montant du plafond du SRG est examiné quatre fois par an (janvier, avril, juillet et octobre) et qu’habituellement, il est lui aussi augmenté en fonction du coût de la vie. Il apparaît donc logique que le plafond soit revu à la hausse, évitant du même coup de réduire les prestations de SRG des retraités admissibles.

Pour rappel, voici la liste des principaux revenus inclus et ceux non inclus dans le calcul du SRG.


REVENUS INCLUS

  • RRQ
  • Fonds de pension
  • Retraits REER
  • Assurance-emploi
  • Revenus de placementsRevenus de location
  • Revenus de travail indépendant

REVENUS EXEMPTÉS

  • Pension de la Sécurité de la vieillesse (SV)
  • SRG
  • Allocation au survivant
  • Il est également possible de déduire de vos revenus les déductions REER et les cotisations syndicales

RD