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jeudi 18 février 2016

Le taux de pauvreté augmente chez les aînés

Journal de Québec, 17 février 2016


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AGENCE QMI | Loin de s’améliorer, la situation économique des aînés se détériore, et le taux de pauvreté est considérablement plus élevé chez les personnes vivant seules, selon une étude publiée hier par l’Institut Broadbent.

Les futurs retraités qui n’ont pas de régime de retraite au travail, actuellement âgés de 55 à 64 ans, se retrouve dans une grande précarité. L’étude de l’Institut révèle que la valeur médiane des liquidités de ces travailleurs s’élève seulement à 250 $, pour ceux dont les revenus annuels varient de 25 000 $ à 50 000 $ et de 21 000 $, pour ceux dont les revenus se situent entre 50 000 $ à 100 000 $.
 
Programmes insuffisants

L’auteur de cette étude, le statisticien Richard Shillington de Tristat Resources, juge que les programmes destinés à apporter un peu d’oxygène à ces personnes vulnérables sont insuffisants.

L’allocation de Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG) «tirent de l'arrière», selon lui.

«Si on utilise la mesure de faible revenu, nous voyons que la pauvreté chez les aînés a augmenté d’un point bas de 3,9 % en 1995 à 11,1 % en 2013», mentionne cette étude. Cette réalité est plus présente chez les personnes vivant seules et pire aussi pour les femmes seules, dont 30 % sont pauvres.
Devant ces données et constatant que le fossé se creuse entre les prestations disponibles et le seuil de faible revenu, Rick Smith, directeur de l'Institut Broadbent, fait un constat sans équivoque.
 
«Crise de revenus»

«Nous avons sur les bras une crise des revenus à la retraite, une crise qui exige dès maintenant une action gouvernementale urgente», a estimé M. Smith.

La solution ne semble pas pointer vers la bonification de programmes pour suppléer à l’absence de régime de retraite au travail comme le REÉR ou le CÉLI.

«La panoplie des politiques publiques offrant des options d'économie “volontaires” — tels les REÉR, les CÉLI, les régimes de retraite de groupe et les tout récents régimes de pension agréés collectifs (RPAC) — a démontré son incapacité à combler le fossé entre des régimes de retraite au travail, d'ailleurs de moins en moins nombreux, et un Régime de pension du Canada offrant des bénéfices limités», conclut l'étude.

Sans avancer de véritables solutions concrètes, l’Institut Broadbent soutient qu’il existe un besoin pressant d’augmenter le revenu de retraite et d’apporter des modifications au SRG, en particulier pour les personnes qui vivent seules. La bonification du SRG devrait être supérieure à 10 % selon l’étude.

RD

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