Vivre la vie d'un Senior

vendredi 27 mai 2016

Huit astuces pour garder la mémoire

Article de Linda Priestley, magazine Bel Âge, 2016

Huit astuces pour garder la mémoire!

Oublier le prénom du nouveau voisin ou l’endroit où on a posé nos clés dans la maison ne révèlent pas forcément un trouble plus grave. Comment remédier à ces manques d’attention? Voici huit astuces pour garder la mémoire.

1- On joue

La cervelle ne s’use que si on ne s’en sert pas! En étant soumise, sur une base quotidienne, à des épreuves lui demandant un effort supplémentaire, elle conserve sa vivacité. «L’objectif, nous rappelle Kathleen Gallant, ergothérapeute à la Clinique de la mémoire MoCA, est d’atteindre un niveau de difficulté qui représente un défi.» Parmi les exercices bénéfiques: mots croisés, sudoku, jeux de mémoire et de stratégie, applications pour tablette ou téléphone intelligent. Et on n’hésite pas à varier. «Selon des recherches, on devrait participer à 12 activités mentales différentes par semaine pour solliciter diverses parties du cerveau.»

2- On mange

Les polyphénols, antioxydants et oméga-3 protègent nos neurones et en assurent le bon fonctionnement. Avec son apport élevé en fruits, légumes, légumineuses, céréales à grains entiers, poissons, huile d’olive et noix, le régime méditerranéen inclut tous ces champions. On l’adopte sans hésiter!

3- On apprend

En semant chaque jour des petites graines de connaissance et de découverte dans notre mémoire, on enrichit les connexions entre les neurones, messagers de l’information. Pourquoi ne pas s’initier à une deuxième ou une troisième langue, s’adonner à la couture ou aux mathématiques, regarder un documentaire, s’inscrire à un cours? «Il peut aussi s’agir de préparer une bonne vieille recette de manière différente, de rédiger des courriels ou de débattre d’un sujet avec des amis», ajoute l’ergothérapeute.

4- On ne lâche pas

La meilleure façon d’être en mesure de poursuivre une activité… est de ne jamais cesser de la pratiquer! Si on est futé en fiscalité ou en finances, autant persister à produire notre déclaration de revenus ou à gérer notre budget, même quand on a l’impression que notre calculatrice interne fait parfois défaut.

5- On se fait un film

Les combinaisons mnémotechniques et les images mentales aident à fixer les souvenirs. «Pour plus de succès, on évite les automatismes en formant des associations inusitées et élaborées», nous conseille Carol Hudon, chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Par exemple, on relie le pot de miel qu’on ne veut pas oublier d’acheter à quelque chose d’amusant, comme une ruche d’abeilles gigantesque ou une autre figure qui frappe notre imaginaire.

6- On lit

Pour ne perdre aucune info, M. Hudon nous recommande de lire un article de magazine en parcourant d’abord les éléments principaux: titre, préambule, sous-titres. «Puis on s’attaque au corps du texte. On se soumet ensuite à un miniquiz personnel avant de retourner à l’article pour vérifier l’exactitude de nos réponses.»

7- On s’entraîne

Plus on consacre de temps à travailler notre cerveau, moins le déclin cognitif sera important. «Pour rester motivé sans que cela devienne une corvée, on choisit des activités plaisantes et qui correspondent à nos intérêts», précise Mme Gallant. Par exemple, si on est mélomane, on s’exerce à retenir les paroles de chansons ou le nom de groupes musicaux.

8- On bouge

L’activité physique favorise une meilleure oxygénation des neurones et améliore nos capacités d’attention. Pour un maximum d’effet, les exercices d’endurance ou d’aérobie, pratiqués sur une base régulière, sont tout indiqués.

RD

mercredi 11 mai 2016

Les fruits de mer protégeraient les aînés du déclin cognitif

Crevettes nordiques en cevicheUn repas de fruits de mer ou d'autres aliments riches en acides gras oméga-3 au moins une fois par semaine semble protéger les aînés des pertes de mémoire associées à l'âge et des troubles de la pensée, selon une étude réalisée par des chercheurs néerlandais.
 

Les scientifiques ont constaté que la mémoire se détériorait plus rapidement chez les aînés qui consomment des fruits de mer moins d'une fois par semaine, comparativement à ceux qui en consomment au moins une fois par semaine.

L'étude a porté sur 915 sujets ayant un âge moyen de 81,4 ans. Aucun ne présentait de signes de démence au début de l'étude. Chaque sujet a été soumis à des tests cognitifs chaque année et a dû répondre à un questionnaire annuel sur ses habitudes alimentaires.

Les questionnaires concernaient quatre types de fruits de mer : les sandwichs au thon; les bâtonnets de poisson; le poisson frais comme repas principal; et les crevettes, le homard et le crabe.

Les participants ont été divisés en deux groupes : ceux qui en mangeaient plus d'une fois par semaine, et ceux qui en mangeaient moins d'une fois par semaine. Les plus grands consommateurs en mangeaient deux fois par semaine, et les plus petits consommateurs 0,5 fois par semaine.

Les résultats sont demeurés inchangés même en tenant compte de facteurs comme l'éducation, la sédentarité, le tabagisme et la participation à des activités intellectuelles stimulantes.

Les fruits de mer sont une source alimentaire directe d'un type d'acide gras oméga-3 (l'acide docosahexanoïque) qui est la principale composante structurale du cerveau.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans la revue scientifique Neurology.

Source : La Presse canadienne.

RD

lundi 2 mai 2016

STRESS et DÉPRESSION accélèrent les effets du vieillissement


 

Le stress et la dépression sont associés à un risque accru de maladies liées à l’âge. 

C’est ce que suggèrent ces chercheurs allemands avec leur étude, présentée au 27è Congrès annuel de l’European College of Neuropsychopharmacology. En décryptant les mécanismes impliqués dans cet effet du stress, ils ouvrent de nouvelles stratégies de prévention ciblées et soulignent que si le stress n’est pas évitable, détecter et prendre en charge la dépression, c’est réduire un facteur de vulnérabilité certain aux maladies liées à l'âge. On sait que le stress induit l’inflammation et est associé à un risque accru de maladies liées au vieillissement, cependant les mécanismes moléculaires qui peuvent expliquer cet effet accélérateur restent mal connus.

Dépression et vieillissement ont des effets en commun : Ces scientifiques de l’Institut Max Planck (Munich) constatent qu’à la fois la dépression et le vieillissement sont associés à des changements biochimiques sur un même gène, FKBP5 sur le chromosome 6. Précisement, le vieillissement réduit le processus de méthylation (qui régule les gènes) et entraine une surexpression -ici- du gène FKBP5, une surexpression qui elle-même accélère encore le processus de « déméthylation ». Cette surexpression de FKBP5 est associée à une augmentation des marqueurs biochimiques de l'inflammation et du risque cardiovasculaire.

Le lien entre stress, dépression et vieillissement : Le Dr Anthony Zannas de l’Institut Max Planck et auteur principal de l’étude résume : La dépression, comme le vieillissement peut conduire à des changements dans l'expression de certains gènes qui participent, en temps normal, à la régulation de la réponse au stress. Ces changements vont être ainsi associés à une inflammation accrue qui conduit à l'augmentation du risque de plusieurs maladies liées au vieillissement, comme la maladie cardiovasculaire et certains troubles neuropsychiatriques observés chez les sujets stressés et déprimés.

Ainsi, le stress accélère certaines modifications épigénétiques qui vont exprimer des marqueurs de l'inflammation et favoriser les maladies liées au vieillissement. Où est la cause et où est l’effet, les chercheurs souhaitent mener d’autres études pour mieux comprendre ce cycle stress, dépression, inflammation et maladies liées à l’âge. Il ressort néanmoins de cette étude que l’état de dépression est une expression d'un ensemble de vulnérabilités pour les maladies liées à l'âge, dont l'obésité, le diabète, les maladies cérébrovasculaires et la démence. Ici, la connexion identifiée est ce gène FKBP5 -qui régule d’ailleurs plusieurs gènes de la dépression et a déjà été impliqué dans la maladie d'Alzheimer-, mais de nombreux mécanismes épigénétiques restent à identifier. En conclusion, on commence à comprendre peu à peu pourquoi les maladies de l’âge, comme la maladie cardiovasculaire, la démence ou le cancer, sont plus sévères chez les personnes déprimées.

Source: European College of Neuropsychopharmacology Researchers find why depression and aging linked to increased disease risk

RD

Une variation génétique fait paraître plus vieux que son âge

Faire plus vieux que son âge s'expliquerait en partie par une variation génétique, selon une étude publiée récemment qui pour la première fois établit un lien entre la perception du vieillissement et un gène spécifique.

Le gène de la rousseur lié au vieillissement ? 

"Pour la première fois, on a trouvé un gène qui explique en partie pourquoi certaines personnes paraissent plus âgées tandis que d'autres font plus jeunes que leur âge", affirme Manfred Kayser, de la faculté de médecine de l'Université Erasmus à Rotterdam aux Pays-Bas, principal auteur de ces travaux.

Ce gène, appelé "MC1R", déjà bien connu pour produire des cheveux roux et un teint clair, a parfois une variation qui fait paraître la personne plus âgée de près de deux ans en moyenne comparativement à celles qui n'en sont pas porteuses, expliquent les chercheurs, dont la découverte est publiée dans la revue scientifique Current Biology.

De précédentes études avaient montré que la perception de l'âge est influencée par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, relèvent les chercheurs. En outre, l'âge qu'apparente une personne peut également refléter sa santé et son espérance de vie.

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé le génome de près de 2.700 Néerlandais âgés pour déterminer les variations génétiques liées aux différentes perceptions de l'âge. Conclusion, le gène MC1R est le plus fortement lié à la perception de l'âge à partir du visage, ce qui a été confirmé par deux autres études européennes.

Le lien entre variante génétique et âge perçu n'a pas été influencé par le sexe, le teint ou les dommages de l'exposition au soleil, précisent les scientifiques.

Un facteur parmi d'autres jouant sur l'âge

Outre le rôle joué par le gène MC1R dans la couleur des cheveux et le teint, il est aussi connu pour jouer un rôle dans d'autres processus biologiques comme l'inflammation et la réparation de l'ADN.
Selon les chercheurs, le fait qu'il agisse sur ces processus pourrait expliquer son lien avec le fait de paraître plus vieux que son âge. La variation de ce gène n'est qu'un facteur parmi de nombreux autres ayant une influence sur l'âge que fait une personne, soulignent-ils.

Les scientifiques envisagent de continuer leurs recherches pour tenter d'identifier d'autres gènes pouvant aussi jouer un rôle dans cette perception. De tels travaux pourraient, estiment-ils, procurer des éclairages importants sur la santé et la nature du vieillissement lui-même.

Source : RELAXNEWS

RD