Vivre la vie d'un Senior

jeudi 9 avril 2015

Jeralean Talley championne des supercentenaires


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Source : Le Figaro.fr avec AFP, 8 avril 2015


Une Américaine de 115 ans, Jeralean Talley, vient de prendre la tête du club fermé, mais qui devrait s'étendre, des "supercentenaires" âgés de 110 ans. Plus d'une cinquantaine, dûment répertoriés par des chercheurs américains, ont plus de 111 ans.

Après la mort lundi de sa compatriote Gertrude Weaver, qui aurait eu 117 ans le 4 juillet, la nouvelle doyenne de l'humanité recensée par l'organisation Gerontology Research Group (GRG), basée à Los Angeles, est une Afro-américaine née en Georgie, dans le sud-est, le 23 mai 1899 et vivant aujourd'hui à Inkster, près de Detroit, dans le Michigan, au nord-est. Elle fait partie du club encore plus restreint des trois personnes recensées par le GRG nées au XIXe siècle et toujours vivantes au XXIe, devant l'Américaine Susannah Mushatt Jones, également noire, née le 6 juillet 1899, et l'Italienne Emma Morano-Martinuzzi, née le 29 novembre 1899.

"Il y a toujours une petite chance que quelqu'un qui aurait 116 ans se manifeste, c'est peu vraisemblable mais possible", indique à Robert Young, l'un des chercheurs du groupe et également expert pour le livre Guinness des Records, pour lequel le GRG fait autorité. L'organisation qui s'appuie sur le travail de chercheurs, démographes, biologistes ou amateurs passionnés, a recensé pour le moment 52 personnes -50 femmes et deux hommes- qui ont passé le cap des 111 ans et peuvent le prouver avec des certificats de naissance et de mariage pour les changements de nom.

Ainsi la Péruvienne Filomena Taipe, dont les autorités du Pérou ont annoncé la mort lundi à l'âge de 117 ans, "n'avait pas de preuve d'origine de sa naissance", ajoute Robert Young. Selon le ministère péruvien du Développement, la vieille dame était née le 20 décembre 1897, date indiquée sur sa carte d'identité. "99% des cas revendiquant un âge de plus de 115 ans se révèlent faux", indique le chercheur qui estime à un millier le nombre potentiel des 110 ans et plus et à 300 ceux prouvés.

RD

70 ans et toujours actifs sexuellement

Article de Julie Pelletier, Journal de Québec, 5 avril 2015

An ancient art of Thai harem in medieval times of Siam


La sexualité des personnes aînées a longtemps été associée à des activités de tendresse et de sensualité, voire très peu active côté ébats érotiques. Considérant qu’il reste environ le tiers de sa vie à parcourir après la retraite, pourquoi imaginerait-on que la sexualité diminuerait en importance en vieillissant? Quels sont les freins à la sexualité lorsqu’on avance en âge? Peut-on vieillir et être en santé sexuellement? Repoussons l’âge limite et suivez-moi!

 Une réalité

Loin de relever de la science-fiction, les personnes âgées ont bel et bien une vie sexuelle! Pour près d’une sur trois d’entre elles, le sexe est présent au moins une fois par semaine. Même si la sexualité est largement associée à la jeunesse et à la reproduction, il est faux de croire que celle-ci cesse d’exister au moment de la retraite ou de la ménopause.

Certains couples iront même jusqu’à connaître des sommets de «bon sexe» une fois parvenu à un âge mûr: «Gérard et moi sommes rendus à plus de 70 ans et nous faisons encore l’amour une ou deux fois par semaine. C’est important pour nous deux. Quand Gérard travaillait 50 heures par semaine et que j’avais nos trois garçons à la maison, nous n’avions pas le temps de penser à nous pour satisfaire nos besoins intimes. On savait que notre amour était sincère et profond, mais la fatigue et le surmenage nous obligeaient à nous reposer plutôt qu’à s’activer sexuellement!

Mais laissez-moi vous dire que quand il a pris sa retraite, nos trois gars étaient partis de la maison, heureux en ménage, nous avions tout le temps à nous. Les premières soirées intimes étaient vraiment particulières parce qu’on faisait l’amour comme si le temps pressait et qu’il fallait s’endormir au plus vite pour se relever le lendemain. Je vous dirais que ç’a pris presque six mois avant qu’on prenne un autre rythme et qu’on fasse l’amour plus doucement et à des heures différentes de la journée. Gérard est du matin et moi de l’après-midi, donc on fait plaisir aux deux en le faisant des fois en se levant et d’autres fois avant une sieste l’après-midi!

C’est impressionnant la capacité que l’on s’est découverte à se faire plaisir sexuellement après toutes ces années passées ensemble! Sincèrement, c’est un plaisir qu’on s’offre et qu’on n’est pas près de laisser tomber! Même si Gérard devrait prendre du Viagra un jour!»

Les plus âgés bénéficient, en Occident, d’une retraite confortable, d’un pouvoir d’achat qui les fait devancer une bonne part de leurs cadets, en particulier en ce qui concerne les dépenses concernant les voyages, la culture, l’hygiène et les soins de beauté, et qui les met à égalité pour les dépenses d’habillement et d’alimentation. Au total, 52 % des achats de voitures neuves et 48 % des vols en première classe sont effectués par des plus de 55 ans (observatoire Caisse d’épargne, 2005).

En règle générale, le niveau de vie moyen des plus de 60 ans était, en France, en 2003, pratiquement identique ou supérieur à celui de la tranche d’âge 30-49 ans (sources INSEE). Source: FF3S (Fédération Française de sexologie et de santé sexuelle), Faire l’amour toujours, 2011.
 
Contourner les obstacles

Bien sûr, le corps change et les capacités physiques se modifient avec l’âge, mais heureusement il y a certains trucs pour contourner ces obstacles qui peuvent faire obstruction à la poursuite de l’épanouissement sexuel. Tout d’abord, il est important de demeurer actif. Toute personne vieillissante devrait s’assurer de bouger quotidiennement, dans la mesure de ses capacités. Comme une santé qui décline peut devenir un frein à la sexualité active, il importe donc d’en prendre bien soin. Des incontournables surviennent bien évidemment, mais la créativité doit venir à la rescousse pour déjouer ceux-ci. Henriette (82 ans) nous révèle ses trois trucs pour rester actifs sexuellement longtemps:
  • faire de l’exercice deux fois par semaine ou plus
  • se masturber deux fois par semaine ou plus
  • prendre le temps deux fois par semaine ou plus pour penser à son couple si on a la chance d’avoir un partenaire
Selon sa grande expérience, c’est le bonheur de vivre qui donne l’élan à la sexualité!

RD

dimanche 5 avril 2015

Que penser des amours et de la sexualité des seniors ?

SENIORACTU.COM

Amours et sexualité seniors

Le site Internet Elite Rencontre, spécialisé dans les rencontres en ligne a interrogé des célibataires seniors* afin d’en savoir un peu plus sur leur relation à l’amour mais également, sur leur vision de la sexualité. Car encore une fois, rappelons-le, l’amour n’a pas d’âge. 


Pendant longtemps les amours et surtout, la sexualité des seniors sont restés des sujets tabous. Des « choses » dont on ne parlait pas ! Avec le vieillissement de la génération du baby-boom, à l’origine de la révolution sexuelle des années 70, les mentalités ont bien évoluées. Désormais, ce sujet fait l’objet de nombreuses publications, d’études et de sondages.
 
Le dernier en date ? Celui du site de rencontre Elite Rencontre qui a interrogé près de 400 internautes célibataires et âgés de 60 ans et plus. Comme le souligne Salama Marie, la psychologue qui a travaillé sur cette étude : « longtemps, les sociétés occidentales ont associé la sexualité à la jeunesse et à la reproduction. Depuis quelques temps, nous assistons à un bouleversement de ces anciennes représentations. Ce changement s’explique notamment par le phénomène de libéralisation sexuelle que connaissent nos sociétés modernes et qui s’applique aussi à la vie sexuelle des seniors. Celle-ci a toujours existé, et est dorénavant moins tabou. C’est pourquoi ils n’hésitent plus à s’exprimer librement sur le sujet ».
 
Premier constat : les plus de 60 ans sont de grands romantiques ! En effet, près de sept célibataires sur dix pensent qu’un coup de foudre reste possible après 60 ans (encore une chance !) et une très large majorité (96%) affirme qu’elle souhaite retomber amoureuse (normal, ces seniors sont inscrits sur un site de rencontre).
 
Tomber amoureux, oui, mais mariage, non ! Les deux-tiers des sondés n’ont aucune envie de se (re)marier. Et ce taux augmente chez ceux qui l’ont déjà été : 87% n’envisagent pas du tout le mariage comme une option possible. Par ailleurs, à la question « après votre dernière séparation ou divorce, combien de temps vous a-t-il fallu pour vous sentir prêt(e) à faire de nouvelles rencontres ? », les seniors répondent majoritairement « plus d’un an » (56 %). A noter qu’un bon nombre (82%) affirme aussi ne plus croire à l’amour suite à leur dernière séparation.
 
« Qu’est-ce-qui est le plus difficile pour un célibataire après 60 ans ? » : 43% indiquent qu’il est difficile de rencontrer des célibataires de son âge. Un gros quart (27%) évoque le fait de ne pas se sentir en phase avec les autres personnes de leur âge. Malgré ces difficultés, les seniors trouvent certains aspects de la vie de célibataire intéressants, voire même excitants ! En effet, un petit tiers (30%) se disent plus confiants et plus sereins car ils savent mieux ce qu’ils veulent en ce qui concerne leurs futures relations. Un quart des sondés aiment l’idée de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes. Enfin, 15%  ont envie de séduire et de pouvoir flirter à nouveau. Quand on vous dit qu’il n’y a pas d’âge pour aimer.
 
Sans trop de surprise, plus de la moitié (55%) des sondés estiment que la sexualité est primordiale dans une relation de couple. À la question « comment qualifieriez-vous la sexualité lorsque l’on avance en âge ? », 60% la décrivent comme « différente », notant que « l’âge a de bons comme de mauvais côtés ». Point positif, un tiers pensent que la sexualité est même « meilleure : plus les années passent, mieux c’est ».
 
Toujours selon cette enquête, les trois-quarts des seniors n’ont pas de règles sur la survenue de la première relation sexuelle avec leur nouveau partenaire : premier ou troisième rendez-vous, tout dépend de la personne avec qui ils sont. Toutefois, 18% attendent la troisième rencontre avant de se lancer dans une relation plus intime. Côté sextoys, plus du tiers (34%) se disent plutôt ouvert et prêt à essayer et 18% affirment même en utiliser régulièrement.  
 
En ce qui concerne les sites de rencontres en ligne, 62% estiment qu’il est plus difficile pour les seniors de trouver l’amour en ligne. Selon eux, pas simple de faire confiance à la personne avec qui ils échangent (60%) et de discuter avec une personne qu’ils n’ont jamais vue (24%). D’une manière générale, Internet reste cependant le meilleur moyen pour faire des rencontres pour les seniors (55%), suivi par les activités sportives ou autres loisirs (27%).
 
*Étude réalisée auprès de 390 célibataires membres du site Elite Rencontre âgés de 60 ans et plus.   
RD

Mieux manger pour mieux dormir

SENIORACTU.COM

« Nombre de personnes n’ont pas conscience des interactions entre le sommeil et l’alimentation » constate le Dr Joëlle Adrien. « Elles méconnaissent les règles de base, mésestiment le rôle et la nocivité des excitants et font nombre de confusions ». Ainsi, il est fréquent que l’on confonde le fait de s’endormir facilement et de bien dormir. Et, sous prétexte de manger léger, on mange souvent trop peu, au détriment de la qualité de sommeil. 

 Mieux manger pour mieux dormir

Bien se nourrir pour bien dormir

Les conclusions des études, toutes cohérentes, s’accordent pour pointer du doigt les mauvaises habitudes alimentaires. « Mieux vaut, si l’on veut bien dormir, éviter les excès et privilégier une alimentation équilibrée et bien diversifiée » conseille le Dr Adrien. « Mieux vaut également respecter les heures des repas et ne pas sauter son petit‐déjeuner ».
 
Au‐delà du respect des règles de nutrition, il est important de prêter attention à l’alimentation du soir. Le dîner revêt, quand on veut bien dormir, une importance toute particulière.

- Manger assez

« Le temps entre le dîner et le petit‐déjeuner du lendemain est long, même chez les petits dormeurs. C’est la plus longue période du nycthémère passée sans s’alimenter » note le Dr Adrien. Si le corps n’a pas ingéré un apport énergétique suffisant, le sommeil en souffre. Il se fragmente, et l’on se réveille. Il faut se nourrir suffisamment le soir pour « tenir » jusqu’au matin.
 
- Des dîners consistants, mais légers

« Pour autant, les repas riches, difficiles à digérer, ne doivent pas figurer au menu. Les viandes en sauces, qui ne passent pas facilement. Les repas riches ont un autre inconvénient : une étude a montré que les repas copieux et riches ne créent pas un climat propice à un bon sommeil en élevant la température au moment de l’endormissement, justement lorsque, physiologiquement, la température corporelle doit au contraire baisser. Le dîner doit donc être assez consistant pour permettre au corps de tenir toute la nuit et assez léger pour être digéré facilement. Un équilibre à trouver ! »
 
- Des glucides au dîner

« Les glucides (féculents) sont plus recommandés que les protéines, lesquelles augmentent la vigilance et donc rendent plus difficile l’endormissement. Un lien positif entre la consommation de sucres rapides (glucides à index glycémique élevé) et l’endormissement a également été montré chez l’adulte comme chez l’enfant »
 
- 2 à 3 heures avant le coucher

« L’heure à laquelle on consomme son repas a aussi son importance, ajoute le Dr Adrien. Un repas riche en glucides est plus bénéfique 2 à 3 heures avant le coucher ».
 
- Créer un rituel

« Un peu de sucre rapide, une banane ou un verre de lait qui contiennent du tryptophane, ou une tisane peuvent être pris juste avant l’endormissement, non seulement pour leur action sur le sommeil mais aussi pour instaurer un rituel qui facilitera le sommeil, recommande le Dr Adrien »
 
- Expérimenter la prise d’aliments bons pour le sommeil, ayant fait l’objet d’études scientifiques, tels que le jus de griottes de Montmorency, qui contient de la mélatonine et qui améliore le sommeil si on le consomme au long cours.

Pourquoi ne pas opter pour une tisane, petit rituel bienfaisant ?

Les tisanes ont deux atouts, selon le Dr Joëlle Adrien. D’abord parce que certaines plantes ont un effet bénéfique sur le sommeil. Mais aussi parce que la dimension rituelle que peut prendre la tisane du soir favorise les conditions d'un bon sommeil : le soir, on prépare sa tisane, on clôt le chapitre de sa journée, on se met tranquillement dans un état propice au sommeil.
 
Certaines plantes sont calmantes, comme le tilleul ou la camomille, qui diminuent l’éveil et l’anxiété et favorisent ainsi l’endormissement. D’autres ont plus directement un effet facilitateur de sommeil, comme la passiflore et le houblon. Parfois, elles combinent les deux actions, comme la valériane. Cette plante a fait l’objet d’un grand nombre d’études contrôlées qui démontrent son effet sur l’anxiété, sans que ce soit net sur le sommeil.
 
« Dès lors que l’on prend des plantes dont l’action a été confirmée dans des essais contrôlés, l’effet rituel d’une tisane est toujours bénéfique », conclut le Dr Joëlle Adrien.

Recommandations pratiques pour optimiser la vigilance pendant la journée

- Eviter les repas copieux

- Fractionner les prises alimentaires

Faire de petits repas composés de d’aliments riches en protéines (viande, poisson, jambon, oeuf, fromage blanc), d’un peu de glucides à index glycémique faible (fruits, pâtes, semoule, pain complet ou aux céréales) et de légumes verts.

- Eviter de consommer des sucres rapides, glucides à index glycémique élevé de type soda, sucreries, glaces, confiture, miel, baguette, en particulier de manière isolée.

- Rester correctement hydraté(e) tout au long de la journée

La couleur des urines est un bon indicateur de l’état d’hydratation. Des urines claires correspondent à un bon état d’hydratation ; des urines foncées et concentrées indiquent une déshydratation.
 
Attention aux excitants

Il reste à bannir les excitants, en particulier la caféine, en sachant qu’il existe des effets cumulatifs et que les abus se paieront en termes de quantité durée et de qualité de sommeil. La caféine compte parmi les plus grands ennemis du sommeil et nul n’ignore son rôle sur la vigilance et son effet délétère sur le sommeil. En revanche, on connaît moins les sources de caféine, qui restent plus ou moins bien localisées.
 
Des sources de caféine plus ou moins bien repérées

Certaines sources sont parfaitement établies. Il y a bien sur de la caféine dans le café, nul ne le méconnaît, même si on ne sait pas toujours que le café robusta est 2 fois plus riche en caféine que le café arabica. La richesse du coca en caféine est, aussi bien, connue des consommateurs depuis qu’on vend des cocas sans caféine. A l’inverse, la teneur en caféine du thé est moins bien identifiée. Même chose pour le cacao. « La présence de caféine dans le chocolat, en particulier dans le chocolat noir, plus riche en cacao, est souvent ignorée » remarque encore le Dr Adrien.
 
Restent d’autres sources potentielles de caféine, plus ou moins reconnues : les boissons énergisantes. Quelle qu’en soit la source, l’effet de la caféine est très variable, certaines personnes y sont très sensibles, d’autres beaucoup moins.
 
Les effets mésestimés de la caféine

La méconnaissance prévaut bien davantage encore dès lors qu’il s’agit de l’impact réel de la caféine. On sous‐estime la durée de l’effet délétère du café, qui se montre bien plus durable qu’on ne le croit en général. « Il existe un effet cumulatif » souligne le Dr Adrien. La concentration maximale de la caféine dans l’organisme n’est atteinte que 30 minutes à une heure après son absorption et elle ne diminue pas à la vitesse de l’éclair ! La caféine a en effet une demi‐vie de près de 4 heures. Résultat : 4 ou 5 heures après avoir ingéré de la caféine, il en reste encore la moitié dans le sang et 8 ou 9 heures après, le quart de la quantité initialement ingérée.
 
On méconnaît également la nature des difficultés générées par la caféine. On se dit qu’un excès de caféine se soldera par un petit retard d’endormissement. À tort ! La caféine n'empêche pas seulement de s'endormir, elle nuit également à la qualité du sommeil. « La caféine fragmente le sommeil et induit des micro éveils » précise le Dr Adrien. Le sommeil est plus léger et moins riche en sommeil lent profond. En résultent un sommeil moins réparateur, des réveils nocturnes et des petits matins moins toniques… Et une envie de café pour se secouer ! Un vrai cercle vicieux. De ce fait, les abus sont non seulement préjudiciables au sommeil, mais aussi générateurs d’accoutumance et de dépendance.
 
Alcool : attention à l’effet retard

« L’alcool agit sur le sommeil en deux temps, avec des effets tour à tour facilitateurs et perturbateurs » explique le Dr Adrien. Dans un premier temps, l’alcool favorise, ou même provoque l’endormissement. Mais dans un second temps, 3 ou 4 heures après, l’alcool perturbe le sommeil, voire provoque une insomnie. La prise d’alcool le soir entraîne en effet une détérioration de la qualité du sommeil, avec un allègement et une fragmentation du sommeil, des réveils nocturnes et parfois des cauchemars en deuxième partie de nuit. « L’effet retard de l’alcool est souvent ignoré » souligne le Dr Adrien. De ce fait, le dormeur perturbé ne comprend pas et n’identifie pas la cause de ses troubles. Le sommeil est d’autant plus perturbé par la prise d’alcool le soir que celle‐ci majore les risques de ronflements et l’apnée du sommeil. 
 
RD

 

samedi 4 avril 2015

Vieillir et mourir dans l'indignité

Propos de Richard Martineau, Journal de Québec, 22 janvier 2015

UN TEXTE DÉRANGEANT DE RICHARD MARTINEAU 

 

C'est un fait divers tout simple : Aucune ramification géo-politique, aucune conséquence sur l'équilibre du monde, personne qui va marcher dans la rue en criant son nom. 

Juste une dame de 81 ans qui a décidé d'en finir en se jetant en bas du neuvième étage de la résidence pour personnes âgées où elle attendait la mort. Elle l'attendait, elle l'attendait, mais la maudite ne venait pas.

Alors, elle a décidé de prendre les choses en main et d'aller la rejoindre...

PAS LE TEMPS...

Chaque année, quelque 150 personnes âgées se donnent la mort au Québec, dans l'indifférence totale. 

Avant, on s'apercevait que quelque chose ne tournait pas rond en voyant les enveloppes s'accumuler dans leur boîte aux lettres.

Mais, bientôt, même le facteur ne passera plus pour leur dire bonjour. Un voisin va sentir une drôle d'odeur et ça se terminera comme ça.

On était chauve, on n'avait pas de dents, on chiait dans notre couche et nos parents prenaient soin de nous jour et nuit.

Ils sont chauves, ils n'ont pas de dents, ils chient dans leur couche et on les parque dans des maisons pour vieux, car on n'a pas le temps de s'en occuper.

Que voulez-vous , la vie va vite,  « si many Facebook friends, so little time... » Alors, ils passent leurs journées devant la télé à regarder de jeunes chanteurs qu'ils ne connaissent pas. Car les vieux chanteurs qu'ils connaissent ne passent plus à la télé.

On courtise les jeunes qui ne regardent pas la télé, mais on se fout des vieux qui ne font que ça.

Suis le seul à ne pas comprendre la stratégie.

« IL A MON MENTON »

Notre monde resssemble à la fable de Loth. Vous savez, la femme qui s'est transformée en statue de sel parce qu'elle a osé regarder derrière elle ? On ne regarde plus qu'en avant. La nouveauté, le progrès, la nouvelle affaire, le dernier gadget...

« T'as encore un iPhone 2 ? Qu'est-ce que tu fait avec ça, c'est une antiquité! »

Alors, imaginez une vieille ridée. Qu'est-ce qu'on peut bien faire avec une vieille ridée qui ressasse toujours les mêmes maudits souvenirs ?

Si, au moins, tu pouvais la vendre sur Kijiji, mais non, personne n'en veut.

Un bébé, tu peux le montrer à tout le monde, regardez  comme il est mignon, le menton de son père, les yeux de sa mère. Tu lui achètes un bonnet bleu chez Gap Kid, c'est craquant., les gens font guili-guili au-dessus de la poussette.

Mais, un vieux qui bave dans son fauteuil roulant ? Yark. T'as pas un grand succès au parc...

POUSSÉE DANS LE VIDE

Vieillir, c'est disparaître, s'effacer. Un jour, les femmes qui te lançaient de beaux sourires ne se retournent plus sur ton passage. Puis, les passants ne te remarquent plus. Enfin, même tes enfants n'ont plus de temps pour toi.

C'est comme si tu devenais transparent. Tu rappelles aux gens ce qu'ils vont devenir avec le temps et personne ne veut voir ça. Alors, leurs regards fuit.

Tu es comme mort. À la différence que tu respires encore. C'est un fait divers tout simple. L'histoire d'une vieille qui s'est jetée en bas du neuvième étage parce que tout dans notre société la poussait à le faire.

RD

L'amour n'a pas d'âge parce qu'il évolue avec le temps


amour sénior

Article de Yvon Dallaire, psychologue, Journal de Québec, 22 février 2015


L'amour n'a pas d'âge, mais évolue avec l'âge. Nous espérons tous que l'amour rimera avec toujours, surtout au début de la vie amoureuse. Le taux élevé de divorce nous met pourtant devant la dure réalité du couple : un creuset pour provoquer des crises et des conflits pour la plupart insolubles.

Il y a pourtant des couples qui durent, qui apprennent à surmonter les crises et à gérer les problèmes insolubles.

La psychologue finlandaise Kaarina Määttä a interrogé des centaines de couples et a découvert quatre bonnes raisons d'être en couple et sept tremplins des couples heureux à long terme.

QUATRE BONNES RAISONS 

  1. Une relation conjugale heureuse constitue une véritable assurance maladie. Les gens heureux en couple vivent aussi plus longtemps et sont moins stressés.
  2. Les parents heureux font des enfants heureux. Ces enfants se développent mieux, réussissent mieux à l'école et ont un sentiment de sécurité et de plus grande confiance.
  3. Une intimité heureuse facilite l'adaptation à une société de concurrence et de performance. Un couple heureux travaille mieux et réussit mieux que les autres.
  4. Les couples heureux à long terme évitent les affres du divorce. On ne meurt pas d'un divorce mais on en reste marqué pour la vie, même si c'est parfois la seule et unique solution.

LES SEPT TREMPLINS 

L'acceptation des différences et du changement. On voudrait bien que notre partenaire soit exactement comme on le voudrait, mais c'est une illusion. Pour vivre en couple, il faut beaucoup de flexibilité pour accepter des compromis et pour apprendre à négocier. S'affirmer et rester ouvert à l'autre.

Les plaisirs quotidiens. On ne peut éviter la routine, mais on peut inventer des routines agréables et en changer lorsqu'elles deviennent ennuyantes. Sans routine quotidienne, pas de fêtes qui nous sortent de la routine.

Les déclations d'amour et l'aptitude à rendre heureux. Les mots « Tu es merveilleux (se) », « Merci ! » ou « Je t'aime », dits avec admiration et gratitude, nous rendent et rendent l'autre joyeux et enthousiaste. Ce sont des paroles « Sésame, ouvre-toi ! ».

L'engagement conscient envers le partenaire. L'amour est une décision consciente basée sur la connaissance de l'autre. Les couples heureux nourrissent des projets à court, moyen et long terme. Ils ont des plaisirs quotidiens, mais ils se concentrent aussi sur un avenir commun.

L'estime de soi. Le meilleur chemin vers l'autre est celui qui commence vers soi. Il est plus facile d'accepter les faiblesses et les erreurs de son partenaire lorsque l'on se considère soi-même comme une personne erratique et perfectible. Cela renforce notre maîtrise de soi et de sa relation.

L'allégement des vicissitudes. Le couple n'est pas un long fleuve tranquille : il passe par des hauts et des bas. Les fardeaux conjugaux sont beaucoup plus faciles à supporter lorsqu'on les partage à deux. C'est pourquoi il faut parfois arrondir les angles et garder en tout temps un espoir d'une vie meilleure une fois que...

L'acceptation et le règlement des désaccords. Impossible de ne pas se disputer lorsque l'on vit à deux. Impossible d'être d'accord en tout temps et sur tout. Il faut apprendre et accepter que des conflits soient parfois (et même souvent) insolubles. Ce sera d'autant plus facile que les paroles aimantes et les moments de plaisir supplanteront les paroles désobligeantes et les moments difficiles. Les couples heureux ont appris à s'excuser mutuellement et à pardonner.

Oui, l'amour se fiche de l'âge et ne compte pas les rides lorsque tous ces ingrédients sont présents. De passion romantique à 20 ans, l'amour se tranforme en intimité, en attachement, en reconnaissance et en compagnonnage, au fur et à mesure qu'il transcende les difficultés de la vie à deux.

L'amour, c'est l'objectif du couple.

RD

Vieillir en douceur, tout un honneur

Article de Maxim Martin, Journal de Québec, 4 avril 2015



Pourtant,Victor Hugo a vécu très, très vieux, dans toute sa gloire !


Comment ça se fait qu'on délaisse nos aînés ? Quand est-ce que le placer est devenu la norme voire même un réflexe ? On entend souvent la phrase: «On a placé grand popa pour son bien», mais disons la vérité, c'est pour notre propre bien à nous.

Pendant des siècles et des siècles, les aînés étaient les piliers de la famille voire même de la société. On puisait dans leur sagesse, c'est eux qui gardaient l'histoire d'un peuple en vie. Ils nous inculquaient traditions et coutumes ainsi que les grandes égarements qui nous attendaient, basées sur les erreurs de leur propre vécu. Toujours avec raison? Bien sûr que non, mais au moins on avait une base.

Alors, quand est-ce que ça s'est perdu tout ça ?

CONFESSION

Alors quand est-ce qu'on a décidé qu'on avait plus besoin d'avoir accès à toute cette expérience de vie? À une certaine époque, quand une histoire commençait par la phrase classique: «Dans mon temps...», je suis convaincu qu'elle attirait l'attention de tous ceux qui étaient réunis autour du conteur... Aujourd'hui, on voit ça comme le radotage du p'tit vieux assis sur un banc de parc.

Quand même assez ironique puisque tôt ou tard, on finit tous par la prononcer, cette phrase-là!

 Je vais y aller avec une confession personnelle.

Quand je me retrouve entouré de vieilles personnes, ça me confronte à ma propre mortalité. Je vis dans un déni total et refuse presque de faire face à ce qui m'attend un jour.

J'essaye de chasser les images de mes capacités qui s'affaiblissent, de ma démarche qui ralentit. Je stress sur les maladies qui m'attendent, les mauvaises nouvelles que le médecin va m'annoncer, mais surtout, les activités de mon quotidien auxquelles je vais être obligé de renoncer, car je ne serais tout simplement plus capable de les faire.

Comme plusieurs, je suis un hypocrite!

Je suis carrément outré par les histoires d'abus sur les vieux, de négligence par rapport à leurs soins et, le plus triste de tout, l'abandon total des ces vétérans de la vie, qui ne deviennent qu'une simple présence sur un portrait de famille. Mais pendant que je me console à me dire que j'ai le cœur à la bonne place en soulevant tout ça... j'essaye de me souvenir c'est quand la dernière fois que j'ai appelé ma grand-mère pour prendre de ses nouvelles?

Où sont les mercis pour les poudings chômeur réconfortants, l'argent toujours glissé à l'intérieur d'une carte d'anniversaire et les cornets de crème glacée dont il ne fallait pas parler à maman et papa?

UNE RENCONTRE

Hier, en profitant de la belle journée, j'ai croisé un monsieur de 80 ans qui s'est mis à me parler et, je vous jure, j'ai rarement ri comme ça. Voici quelques-unes des perles qu'il m'a lancées :

« Y a quelqu'un qui a déjà dit que les vieux pensaient moins à la mort. Faut-tu être assez épais pour dire ça ! Voyons donc... quand t'as besoin d'aide pour prendre ton bain et que tu portes une couche... tu te doutes ben qu'il t'en reste plus pour longtemps. »

« Le cancer... Bonne chance, le grand ! Si tu peux trouver des organes qui ne sont pas déjà amochés, amuse-toi avec ce qu'il te reste. »

« Une chose qui est plate quand t'es vieux, c'est la lenteur. Tout le monde te dépasse, tout est plus rapide que toi. T'apprécies les journées venteuses juste pour avoir le plaisir de marcher plus vite »

Quelle rencontre formidable !

Je suis reparti en me disant que malgré les bobos et les douleurs, malgré la tristesse de voir tes capacités s'affaiblir, si tu es capable de garder ton sens de l'humour jusqu'à la fin de tes jours, c'est déjà ça de gagner. Du coup, j'ai déjà un peu moins peur de vieillir !

On est plein de contradiction, car on rechigne à l'idée d'être vieux un jour, mais lorsqu'on croise quelqu'un qui a 90 ans, on se souhaite tous de se rendre jusque-là.

RD