Vivre la vie d'un Senior

mercredi 31 octobre 2012

Comment vivre longtemps et en santé ?


(Article de Yan Barcelo, magazine Le BelÂge.CA)

Vivre longtemps et en santé, qui dit mieux? Nous pouvons dès maintenant adopter certaines habitudes capables d’ajouter des années à notre vie.

Un mode de vie sain
 
• Ayez le meilleur sommeil possible
 
Voilà le conseil prioritaire que donne Luc Bessette, le premier médecin généraliste au Québec à avoir suivi une formation auprès de l’American Academy of Anti-Aging Medicine et membre de cet organisme. « C’est dans le sommeil qu’on se régénère et qu’on reproduit nos hormones », dit-il. Mais ce conseil en implique une foule d’autres, surtout le suivant.

• Améliorez votre milieu de vie intérieur
 
Cela tient surtout à notre façon de gérer notre stress. Nous nous tenons dans des états d’hypervigilance qui surchargent le système nerveux autonome et entraînent des foules de dérèglements organiques. On peut contribuer à réguler son stress en faisant de la méditation, du tai chi ou simplement, comme dit Christian Lamontagne, fondateur du site Passeportsanté.net, «en se posant les bonnes questions sur nous-mêmes et sur ce qui nous préoccupe et nous gruge».

• Entretenez vos amitiés
 
Une vaste étude parue en 2010 a clairement fait la démonstration que les gens qui ont un réseau étendu d’amis et de connaissances vivent plus heureux et plus en santé. On y constatait que, sur 300 000 hommes et femmes, ceux qui avaient un réseau pauvre accusaient des risques accrus de décès entre la première et la seconde étape de l’enquête, environ sept ans plus tard. On ne sait pas si les vitamines, les protéines et les suppléments alimentaires peuvent prolonger l’existence, mais il est certain qu’une vie sociale heureuse et sereine y contribue. Rien de pire pour la santé que d’être seul sur son île.
 
Une alimentation saine 
 
Certains aliments sont particulièrement bons pour nous, mais ce n’est pas une raison pour perdre de vue l’ensemble du jardin de la santé. Certains principes de base doivent prévaloir, comme ceux que mettent en avant David Kekich, président et fondateur de la Maximum Life Foundation, en Californie, et le Dr Luc Bessette.

Ne surchargez pas votre organisme. Plutôt que trois repas substantiels dans une journée, faites cinq ou six pauses alimentaires où vous ingérez une faible quantité d’aliments. Rappelez-vous que les deux tiers de ce qu’on mange servent à nous alimenter: le dernier tiers sert à alimenter notre médecin…

Réduisez les calories vides et les gras industriels. Un excès de calories alourdit le système sanguin de gras et de sucres longtemps après le repas. Cela cause oxydation et inflammation dans les artères. Privilégiez les gras de type oméga-3, présents dans les poissons par exemple, et coupez dans les gras de type oméga-6, dont l’alimentation industrialisée regorge.

• Rééquilibrez votre pH sanguin. Notre alimentation prédominante est beaucoup trop acidifiante. Un pH inférieur à 7 crée un milieu propice à toutes les maladies, notamment les cancers. La solution: réduire, voire éliminer, une foule d’aliments trop acides, en premier lieu le sucre blanc, le vinaigre blanc, le café. Commencez par éliminer tout sucre blanc et vous pourrez dire adieu aux rhumes!

• Visez le régime de nos ancêtres nomades. Il faut se rappeler que l’alimentation de nos ancêtres était la meilleure: fruits, légumes, noix et protéines. Une telle diète est notamment riche en antioxydants, qui favorisent la réparation cellulaire.

Dix aliments de choix
 
Les tomates, l’ail, les épinards, la grenade et les baies sont très riches en antioxydants qui combattent la dégénérescence cellulaire. L’huile d’olive, le saumon et autres poissons à chair grasse contiennent les meilleurs gras de type oméga-3 et réduisent l’inflammation générale des tissus. Consommez au moins cinq onces de noix sans sel et crues par semaine (amandes, noix de grenoble, cacahuètes, etc.). Remplacez le café par le thé vert ou noir, qui stimule tout en offrant d’autres avantages: cholestérol abaissé, pression sanguine moindre, risques de cancer réduits, etc.
 
L’essentielle activité physique
 
On ne dira jamais assez les bienfaits de l’exercice sur la santé. «Si vous voulez tuer quelqu’un, laissez-le immobile», dit le Dr Bessette. Il est conseillé de faire au moins 30 minutes d’exercice par jour. L’exercice agit à tous les niveaux: renforcement des tissus, élimination du stress et des toxines, résistance générale. Le plus important est de s’activer suffisamment pour provoquer de la sudation et stimuler la circulation, ce qui veut dire d’accroître son rythme cardiaque de façon sensible et soutenue.

Christian Lamontagne préfère mettre l’accent sur une activité qu’on aime, que ce soit la marche, la natation, le ski de fond ou... le débitage du bois! «Ça peut être exigeant physiquement, dit-il, mais il ne faut pas que ça vous “force”, sinon vous ne persévérerez pas.»
 
Se prendre en main
 
On ne peut pas changer de corps comme on change d’auto. Pourtant, combien de gens traitent leur corps avec plus de négligence qu’ils ne traitent leur auto et s’étonnent ensuite que leur médecin ne puisse plus les «réparer»! On a une seule vie à vivre. Aussi bien en prendre soin. 

RD

vendredi 26 octobre 2012

Des propos toujours d'actualité dans le grand guide de la retraite



Dans l'Avant-propos du livre « Le grand guide de la retraite », nous y retrouvons une mise en situation qui n'a pas vraiment changé, même en 2012. Voici ce qu'il en est :

« À 60 ans, un peu plus tôt ou un peu plus tard, est venu ou viendra pour nous l'âge de la retraite. Avec le renforcement de la prévention, l'amélioration de la qualité de la vie et les progrès de la médecine, nous avons de fortes chances de vivre encore longtemps : les plus de 80 ans seront près de 2 millions en l'an 2000. Il y aura deux fois plus de centenaires qu'aujourd'hui. Même si l'espérance de vie n'atteint pas les 120 ans qui seraient « programmés » pour l'espèce humaine, elle devrait être de 88 ans pour les hommes et 95 ans pour les femmes.

 La retraite signifie donc de longues années devant nous : qu'allons-nous faire ? De quoi allons-nous vivre ?... Quels vont être nos revenus ? Où allons-nous vivre ? À la ville, à la campagne, chez nos enfants, dans une maison de retraite... ? C'est peut-être le choix auquel nous sommes confrontés aujourd'hui même par nos parents.

Saurons-nous garder une bonne forme physique ? En l'an 2000, 1,4 millions de personnes âgées seront dépendantes ou semi-dépendantes en France : dans quelle mesure pouvons-nous prévenir ou pallier ces handicaps pour nous-mêmes ou pour nos parents ?

Seuls ou en couple, nos relations avec nos proches vont évoluer. Comment allons-nous aborder ces changements ? Confrontés à la crise économique, nos enfants auront peut-être encore besoin de nous : quels droits et quels devoirs avons-nous vis-à-vis d'eux, de nos petits-enfants et aussi de nos propres parents ? Que devons-nous prévoir pour le jour où nous disparaîtrons ?

Quelles seront nos activités ? Autrefois, la société valorisait le travail et les retraités se trouvaient donc dévalorisés : ils se sont inventé depuis quelques années un nouveau mode de vie fondé sur les loisirs. Mais aujourd'hui, avec le nombre croissant des retraités et le peu de disponibilités des actifs, les seniors sont appelés à devenir des agents à part entière de la vie économique. C'est-à-dire que, outre les hobbies, les voyages, les spectacles, la lecture et les activités familiales, ils ont de nouveaux rôles à exercer, en mettant leurs compétences au service de la communauté : c'est grâce à la solidarité, à la disponibilité et à la générosité des retraités de demain, ceux qui ont vécu l'expansion et le dynamisme des « trente glorieuses » que pourront être résolus beaucoup de problèmes sociaux ou familiaux. ...  Parce que la maturité venue, l'âge avançant, nous pouvons envisager les prochaines décennies concrètement et avec sérénité, ce qui est le meilleur moyen de vivre vieux et... heureux.

Trouver un grand guide pour la retraite

 En feuilletant le « Grand guide de la retraite, vivre vieux vivre heureux », volume publié en 1994 et ayant pour auteurs Jean-Jacques Delas et Maïté Jacquet, je me suis attardé sur la brève préface écrite par Françoise Dost, qui était alors directrice de Radio Bleue.

« La vieillesse est toujours le reflet de sa vie d'adulte... Si nous avons vécu repliés sur nous-mêmes, sans nous intéresser aux autres, la vieillesse sera synonyme d'intolérance, de solitude, d'exclusion, et elle sera parfaitement insupportable. Si, en revanche, nous avons été curieux de tout, si nous nous sommes toujours intéressés aux autres, si nous avons été « ouverts » sur le monde, la vieillesse sera riche de rencontres et d'expériences...

Il est donc important de s'informer sur toutes les possibilités offertes pour cette deuxième partie de la vie, mais également de vouloir apporter aux autres ses connaissances, sa propre expérience, son enthousiasme... Il faut savoir écouter et être attentif aux autres. »

L'objectif final est évidemment de trouver des éléments de réponse nous permettant de nous prendre en charge pour mieux vivre l'après-cinquantaine.

Voilà un volume qui aurait mérité une mise à jour!

Que se passe-t-il quand nous vieillissons ?


D'abord, il y a plusieurs façons d'aborder le problème. Selon Jean Drouin, m.d. et auteur du livre « Vieillir en jeunesse », Éd. Dauphin Blanc, 2009, faire comprendre le processus du vieillissement permet d'initier ensuite des mesures préventives concrètes, essentielles à la qualité de vie.

Pour comprendre ce qui nous arrive en vieillissant, nous pouvons nous référer au psychogérontologue, le docteur Henri Bianchi, qui a défini les systèmes touchés lors du processus du vieillissement, qui commence à s'installer lentement vers l'âge de trente ans pour les hommes et 35 ans pour les femmes (se référer à son volume intitulé « Moi et le temps », Éd. Bordas, 1987). Selon la classification introduite par ce dernier, le processus du vieillissement se définit comme suit :

SIGNES PATHOLOGIQUES

  • Augmentation du cholestérol et de la tension artérielle.
  • Ostéoporose
  • Atrophie cérébrale
  • Réduction des défenses immunitaires

SIGNES MORPHOLOGIQUES

  • Cyphose (dos courbé)
  • Perte d'élasticité de la peau
  • Pigmentation de la peau

FONCTIONS COGNITIVES

  • Dépression
  • Difficulté d'apprentissage
  • Impatience
  • Insécurité
  • Inattention

CHANGEMENTS HORMONAUX

  • GH - hormone de croissance hypophyse
  • Estrogènes
  • Progestérones
  • Testostérones
  • DHEA - hormone de la glande surrénale

SYMPTÔMES

  • Fonction prostatique
  • Dysfonction érectile
  • Dégénérescence maculaire
  • Disques vertébraux (collagène)
  • Flore intestinale déficiente

Ce tableau du vieillissement peut sembler fort inquiétant et négatif. Si on prend conscience de ces réalités, il y a tout un programme de prévention pour atténuer l'effet de l'âge qui peut être mis en place. Il s'appuie sur le concept de santé globale en prévention.


Les abus à l'adolescence et à l'âge adulte réduisent notre capacité de régénération et notre espérance de vie. Si l'on y ajoute le facteur « vieillissement », c'est la qualité de vie elle-même qui s'assombrit, à une époque où la longévité ne cesse de s'accroître pour tout le monde.  D'où l'importance d'adopter de bonnes habitudes de vie, qui tiennent compte de nos limites et de nos capacités de récupération. En s'appuyant en outre sur les pratiques nouvelles de la médecine préventive, nous mettons toutes les chances de notre bord pour vivre toute une vie, du début à la fin, dans des conditions de confort et de bien-être.

mercredi 17 octobre 2012

Vieillir en bonne santé

En 1997, la Dre Renée Sebag-Lanoë était le chef du service de gérontologie et de soins palliatifs, à l'hôpital Paul-Brousse.

De plus en plus d'auteurs s'intéressent à l'allongement de la durée de la vie humaine et à ses effets sur l'ensemble de la société. Mais, ce sont des hommes et des femmes au quotidien qui franchissent cette étape de la vie et vivent simultanément ce prolongement de l'existence humaine. D'où l'importance d'apprendre à vieillir en bonne santé. Le volume « Vieillir en bonne santé », écrit sous la direction de Renée Sebag-Lanoë, décrit, à l'aide de collègues spécialistes, les pistes actuelles de ce bien vieillir qui est de plus en plus recherché.

Un bref rappel

L'espérance de vie à la naissance était de 30 ans avant 1800, 40 avant 1850 et 50 ans au début du XXe siècle... Plus récemment, l'espérance de vie moyenne (homme et femme) est passée de 74 ans en 1980 à 78 ans en 1995... À l'échelle mondiale, elle est aujourd'hui de 66 ans; 79 ans au Japon et 78 ans en France, mais 60 ans en Inde, 47 en Somalie et 41 ans en République Centre Africaine... En 1995, en France, l'espérance de vie des femmes était de 82 ans, celle des hommes de 74 ans.... Dans les principaux pays industrialisés, on observe le même phénomène, avec de légers écarts en plus ou en moins.

L'empire de la vieillesse continue de s'étendre sous les effets conjugués d'un allongement sans précédent de l'espérance de vie et de l'augmentation constante de la proportion des personnes âgées. Le temps n'étant pas la meilleure mesure de nos jours, comment faire pour que ce gain de vie ait un sens et assure à chacun qualité et dignité ?
 
La sénescence est un processus évolutif moléculaire et non une maladie. En conséquence, la prévention du vieillissement physiologique demeure actuellement une utopie. Par contre, une part du rêve devient réalité, si l'on prend en compte la « plasticité persistante » chez les personnes âgées. Ce constat ouvre alors des perspectives  préventives comme les interventions visant à corriger un vieillissement erratique, la correction de facteurs de risque, l'évitement de situations pathogènes.

L'homme est un corps, un esprit, mais aussi un être relationnel. La santé, le bien-être, la qualité de vie ne peuvent se concevoir que par l'intermédiaire d'une approche globale. La médecine préventive en gérontologie est animée par la recherche incessante de la qualité de la vie, d'où l'objectif de « Vieillir en bonne santé ».

Vieillir en bonne santé

Le refus du vieillissement ou les plaintes qu'il suscite devraient donc toujours être confrontés à toutes les pertes que nous infligerait une mort immédiate. Et notamment, la perte du vieillir, la perte de cette expérience humaine, de cette aventure existentielle que représente le vieillissement, l'avancée en âge, avant d'atteindre la vieillesse elle-même et le grand âge, comme de plus en plus d'humains vont en faire l'expérience.

Que faut-il entendre par santé appliqué à la période de la vie concernée par le vieillissement? La santé est la capacité prolongée d'un individu de faire face à son environnement physiquement, émotionnellement, mentalement et socialement.

Un rêve ancien... une réalité d'aujourd'hui et de demain

Vieillir en bonne santé a toujours préoccupé les hommes. Maintenant, dans notre monde d'aujourd'hui, il s'agit de montrer que l'on peut sûrement améliorer encore la qualité du vieillissement et augmenter l'espérance de vie sans incapacité, dans les décennies qui viennent.

Une autre notion, relativement récente, a encore contribué à modifier profondément notre regard sur le vieillissement, c'est le concept tout à fait nouveau de « vieillissement  réussi » ou de « vieillissement avec succès », le « successful aging » des Américains décrit par Rowe dans Science en 1987. C'est cet auteur qui distingue pour la première fois  trois types de vieillissement :

  • le vieillissement habituel, 
  • le vieillissement pathologique et 
  • le vieillissement réussi qui depuis suscite de très nombreux programmes de recherche aux États-Unis, mais aussi en France (Toulouse).
 
Mais que signifie exactement ce concept de vieillissement réussi ou qui en bénéficient ? Ce sont d'abord celles qui gardent au cours  de leur vieillissement des fonctions physiologiques très satisfaisantes jusqu'à un âge très avancé, malgré l'existence de pathologies. Ce sont aussi cells qui ont des fonctions physiologiques moins bonnes, mais qui vont les améliorer au cours de leur avancée en âge. Enfin, ce son celles chez lesquelles on observe une bonne adaptation psychologique à ce qu'elles peuvent faire physiologiquement et à ce qu'eles ont envie de faire.

Ces personnes qui vieillissent avec succès nécessitent incontestablement un suivi médical original et adapté.

Il n'en reste pas moins que ceux qui vieillissent aujourd'hui avec succès bouleversent notre vision du vieillissement... puisqu'il est possible de le réussir !

RD

lundi 15 octobre 2012

Cuisiner sa longévité

 Le dernier droit de la vie, selon Maryse Wolinski, écrivaine et journaliste, comporte des bienfaits et du bonheur autant que les autres âges de la vie, pourvu que l'on fasse ce qu'il faut pour préserver sa longévité.



Vivre, c’est se nourrir. Et pas n’importe comment. Il faut se prendre en main et développer des rituels comme faire soi-même ses emplettes. Un exemple pratique : faire ses propres plats ou sa propre cuisine permet de gagner en autonomie en avançant en âge.

Prévenir, c’est d’abord et avant tout avoir une bonne hygiène alimentaire. Principal pilier d’une longévité sans tourments. L’idée commence à passer dans les mœurs et pénétrer les esprits.

Par définition, le mot « hygiène » signifie l’ensemble des principes et des pratiques qui tendent à conserver la santé, voire à l’améliorer, et à prévenir les maladies.

La diététique est l’ensemble des règles à suivre pour une alimentation équilibrée. C’ est ce qui s’appelle mettre de l’harmonie dans son assiette.

L’objectif premier est de réviser ses habitudes alimentaires. Manger mieux et moins pour bien vieillir, c’est cuisiner sa santé.

La vie, c’est le mouvement

Avancer en âge dans l’harmonie, c’est aussi bouger.  La sédentarité est l’ennemi numéro un.  Marcher, courir, nager, s’oxygéner, respirer sont en fait d’excellents « boosters ». L’activité physique aide à mieux vieillir et elle a des vertus démontrées, notamment des vertus anti-dépressives. Les endorphines, ces neuromédiateurs du système nerveux central, sécrétées par l’hypophyse, procurent un effet aussi puissant que la morphine.

Compte tenu de ses conséquences fonctionnelles, médicales et économiques, la prévention du vieillissement musculaire passe nécessairement par la pratique régulière de l’activité physique et l’optimisation des apports énergétiques et protéiques. Il faut aussi parler de préservation du capital hormonal.

Le principal responsable du vieillissement de nos organes serait bien un mode de vie déficient, trop sédentaire, trop stressant, avec une alimentation mal adaptée et souvent anarchique.

Les sports d’endurance sont à bannir. Les spécialistes préconisent une activité modérée mais régulière.

Optimiser l’âge

C’est l’autre pilier du bien-vieillir : la médecine de prévention, plus couramment appelée médecine anti-âge ou médecine de la longévité.

Sachant qu’avec l’âge, nos paramètres physiologiques se modifient, il faut un instrument de mesure et cet instrument de mesure, c’est l’âge physiologique, instrument choc pour mettre son futur au présent.

L’association de la biologie et de la recherche de l’âge physiologique permet d’avoir une véritable photographie du patient don on a charge.

Un grand nombre de généralistes, de nutritionnistes, de dermatologues, d’internistes, confrontés au vieillissement de la population, qu’ils soient installés dans un cabinet ou dans des centres multidisciplinaires, tous n’ont qu’un objectif : faire des années gagnées, grâce à la longévité et aux progrès de la médecine traditionnelle, des années de bien-être, de confort physique et intellectuel. 

Que ce que l’on appelle aujourd’hui « la troisième vie » et la « la quatrième vie » soient conséquentes que les précédentes : l’enfance et la jeunesse.

Vieillir n’est plus un privilège comme aux siècles passés, mais bien vieillir, n’est-ce pas le défi de ce troisième millénaire?

Gagner des années en étant préventif

Au sein de l’Institut Européen du Vieillissement, le Centre de Prévention du Vieillissement, unique en son genre en France, met à la disposition du public les informations scientifiques et médicales les plus récentes concernant la lutte contre la sénescence et propose, au moyen de programmes individualisés, une approche thérapeutique appropriée destinée à retarder le vieillissement et à prévenir certaines de ses conséquences néfastes.

Le CPV offre un check-up complet comprenant un examen clinique par des médecins spécialistes du vieillissement, des dosages biologiques (notamment bilan hormonal, marqueurs biologiques du vieillissement), une détermination de l’âge physiologique par des examens spécialisés (en particulier mesure de la rigidité artérielle, du débit cardiaque, de paramètres neuro physiologique, des capacités mnésiques, de la composition corporelle, de l’âge osseux…).

 Ces examens ont pour but d'apprécier le degré de vieillissement physiologique, d'identifier les facteurs de risques individuels et de prévenir ainsi la survenue ultérieure d'affections dégénératives invalidantes. Au terme de cette évaluation, des programmes anti-sénescence sont proposés dans différents domaines (nutrition, rééquilibrage hormonal, traitements antioxydants, médecine mitochondriale, traitements antiglycosylants…). Les participants font un choix informé du programme dans lequel ils désirent éventuellement s'engager.

En un peu moins d'un siècle, notre espérance de vie a presque doublé. Nous sommes et nous serons de plus en plus nombreux à atteindre un âge avancé. Il est impératif que ces années de vie supplémentaires soient des années de vie active, en pleine santé et en complète possession de nos capacités physiques et intellectuelles.

S'ils ont permis d'accroître considérablement la longévité, les moyens de santé conventionnels sont maintenant incapables de garantir une plus longue espérance de vie sans invalidité.

Ralentir le processus du vieillissement apparaît dès lors comme l'unique moyen de retarder l'apparition des altérations physiologiques liées à l'âge.

Si l’on accepte de raisonner sur le long terme, la prévention du vieillissement coûtera toujours moins cher que la maladie. Et particulièrement quand on sait  que, avec le grand âge, les pathologies se multiplient.

   Les bilans de prévention   

     Les phénomènes biologiques devancent les symptômes cliniques, d’où l’intérêt d’aller voir ce qui se passe à l’intérieur des organes. Selon certains médecins, de tels bilans de prévention devraient se faire à la même cadence qu’une mammographie : ce qui éviterait bien des pathologies lourdes. Une prise de sang, un échantillon d’urine ou de salive suffisent pour un bilan de prévention qui comprend différents examens  indispensables. Ainsi, l’analyse du sang, des urines ou de la salive, à l’aide d’appareils hypersophistiqués, dans des laboratoires très spécialisés, permet de mesurer le degré de dégradation et donc de vieillissement de l’organisme. Les tests peuvent se multiplier à l’infini. Voici ceux qui sont jugés essentiels :  

  •  Le test du stress oxydatif sert à déterminer notre capacité à lutter contre les très nuisibles radicaux libre qui attaquent et détruisent la membrane de la cellule et déclenchent les processus dégénératifs. 
  • Le test oligoélémentaire consiste à évaluer nos carences en oligoéléments comme le cuivre, anti-infectueux, le sélénium, indispensable au bon fonctionnement de notre cerveau ou encore le zinc antiradiculaire puissant, garant du bon état de la peau, des ongles ou des cheveux.  
  • Le test du statut des acides gras, montrera nos carences ou nos excès en acide gras dont le rôle est de renforcer les membranes des cellules. 
  •  Le test du bilan hormonal rassure, lui, sur le taux de nos hormones. Rappelons que les hormones conditionnent notre bien-être parce qu’elles régulent les équilibres, les métabolismes et certains systèmes majeurs comme le système immunitaire.

 Un autre test avant-gardiste, le profil biologique des protéines ou protéome, découvert il y a plus de trente ans, prend aussi de l’essor auprès des médecins. L’utilisation de l’analyse protéomique est appelée à se généraliser dans le cadre d’une complémentarité avec la génomique tant en recherche fondamentale qu’en biomédecine ou en pharmacologie où elle constitue maintenant un outil puissant pour l’identification de marqueurs associés à une pathologie.

Anti-âge ne signifie pas dopage

Changer de mode de vie. Changer d’habitudes. Changer de croyances. Changer le regarde que l’on porte sur les autres et sur soi-même. La longévité heureuse se gagne d’abord par l’investissement et l’effort. Le médecin est plus un précepteur qu’un coach. Mais il demeure aussi un précepteur.
L’ordonnance du traitement à suivre correspond aux programmes antisénescence proposés dans les différents domaines que sont les superspécialités de la médecine antivieillissement : médecine fonctionnelle, médecine préventive, et parfois prédictive, nutrition et complémentation nutritionnelle, endocrinologie et hormonothérapie.

Elle devrait être personnalisée et comprendre un certain nombre de conseils en nutrition, suivis de recommandations pour commencer une activité physique précise, selon les déficits ou les carences, voire les pathologies identifiées.

L’objectif préservation du capital santé demeure fondamental. Pour cela, il suffit généralement de maîtriser son mode de vie. Harmonie alimentaire, sommeil de bonne qualité et exercice physique remplacent en partie une hormonothérapie encore bien trop remise en question.

Conclusion

Vieux rêve déjà exprimé par Descartes à l’aube des sciences modernes : la durée de vie ne cessera donc de croître et la science de veiller à ce qu’elle s’allonge. Quant à l’immortalité, elle demeurera un fantasme.

Au cours des siècles passés, on apprenait tout aussi bien le savoir-vivre que le savoir-mourir. 

Aujourd’hui, nous avons tendance à parcourir la période dite de la vieillesse comme une préfiguration de la mort. Une attitude du regard négatif que nous portons sur l’âge.

Finalement, il nous manque une vraie réflexion sur la fin de vie. Nous consommons trop de chimie et pas assez de philosophie. Une fin de vie heureusement vécue grâce à une longévité maîtrisée devrait nous permettre d’être rassasié. Cette hypothèse justifie les efforts de la recherche et de la médecine. 

Le combat contre la mort est vain. C’est celui de la longévité qui nous intéresse.

RD

dimanche 7 octobre 2012

Comment maintenir l'ivresse de vivre en vieillissant?


Nous sommes toujours à éplucher le volume de Maryse Wolinski, intitulé « L'ivresse de vivre, le défi de la longévité ». Il y a encore matière à réflexion et à rétention pour notre plus grand bienfait aux plans physique, mental ou émotionnel.

Déni de prévention

Face aux accidents de santé, la personne âgée en difficulté doit être en mesure de bénéficier du soutien de ses proches pour récupérer, même dans des situations extrêmes. C'est ce qu'elle fit avec sa mère victime d'un AVC, à l'âge de 87 ans : lui redonner le goût de vivre et de se reprendre en main pour retrouver la qualité de vie qu'elle avait auparavant, en la stimulant et finalement lui éviter l'écueil de l'abandon, une véritable régression, et finalement, la résignation et le renoncement.

« L'accueillir, c'était d'abord se nourrir. Manger pour vivre. Vivre pour reprendre le courant de l'existence, retrouver ses amis, ses activités, sa passion de voyager dans les livres... Puis, à force de mots et de gestes tendres, faire apparaître un sourire d'abord un peu vague qui lui éclairait le visage... » L'amorce de la récupération était réussi et finalement, sa mère retrouva toute sa santé, à la stupéfaction du personnel médical.

Devancer le déclin

Prévenir pour mieux vieillir, optimiser sa santé. Réussir sa longévité. Mais comment ?

En intervenant sur bien des paramètres et en mettant en place une nouvelle médecine : celle de la prévention. Son objectif premier : dépister à temps les déclins, qu'ils soient cérébral, vasculaire, neurologique, pulmonaire, sensoriel, musculaire ou sexuel, sachant que le compte à rebours se met en marche très tôt.

Par exemple, c'est à 40 ans, et non plus à 50 ans, qu'il faut se poser des questions si la mémoire défaille, si la récupération est plus lente après un effort, si l'on s'essouffle, si le désir sexuel se ralentit. Le tort que nous avons aujourd'hui, c'est de commencer par le paraître, i.e. l'esthétique. Ainsi, le marché du rajeunissement fleurit plus que jamais. Est-il raisonnable, à 70 ans, d'avoir le visage d'une ou d'un quinquagénaire, mais d'abandonner ses fonctions vitales à un état de dégradation très avancée ? Retrouver une qualité de vie en rééquilibrant ce qui ne va plus dans son corps devient alors une priorité.

Seule la combinaison d'un ensemble de méthodes apporte un vrai résultat et permet de prendre de l'âge indifféremment. C'est ce qui permet d'éviter les pathologies, de passer de la sénescence à la sénilité. Autrement dit, la médecine de prévention, elle, intervient bien avant la déclaration de la maladie. Prévenir, c'est retarder pour avoir les moyens ensuite de réparer. Il faut du temps pour convaincre d'une idée nouvelle, particulièrement quant elle est vraie.

« S'il est logique d'avoir l'âge de ses artères, il n'est pas obligatoire que nos artères aient notre âge. »

Qu'est-ce que vieillir ?

Le vieillissement est-il la conséquence d'une loi biologique fondamentale ? En fait, les théories du vieillissement sont multiples : de l'hérédité et de la « programmation des horloges biologiques » à celle des radicaux libres et de l'agression oxydative, en passant par celle de l'accumulation des dysfonctions immunitaires et métaboliques...

Il n'y a pas une cause mais des cause qui vont toutes s'imbriquer. Le vieillissement est un vrai processus physiologique au même titre que la grossesse ou la croissance. Un processus qui se développe différemment selon les individus. Nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement. Ainsi, la perte de nos performances physiologiques - effort, récupération, mémorisation, sommeil, ... - qui nous conduit vers la vieillesse, voire vers la maladie ou la perte d'autonomie se fait à des vitesses variables selon les individus.

Ce que l'on retient le plus est ce qui suit : nos systèmes d'entretien et de réparation, enzymes et autres pièges de radicaux libres comme les vitamines ou certains oligo-éléments se montrent efficaces et le mécanisme repart, effaçant le travail de sape. Mais, avec les années, et donc l'usure, les ratés ne peuvent être réparés, nos systèmes de défense perdant de leur performance. Ceux-ci sont alors encodés dans l'ADN et la réplication les reproduit avec leur charge d'erreurs. Au fil du temps, les cellules incorrectement répliqués génèrent des désordres irrémédiables. Les cellules lésées ne sont plus reconnues par l'organisme qui réagit contre elles.... L'organisme cesse de fabriquer les substances nécessaires à la conservation d'un corps jeune et les déchets se multiplient. Le vieillissement se met en place. Nos fonctions déclinent.

Notre génome joue donc un rôle important dans le processus physiologique mais aussi nos conditions de vie, nos habitudes et notre environnement.

Aujourd'hui, la vraie question n'est plus de trouver la Fontaine de Jouvence, mais de parvenir à prévenir les pathologies mortelles. À quoi bon vivre 120 ans dans la douleur et l'humiliation de maladies dégénératives et invalidantes, sans nos capacités physiques et intellectuelles ?

« Le vingtième siècle a fait un grand pas dans la connaissance du processus de la vieillesse, au XXIe siècle d'exécuter un pas de géant pour rajouter de la vie aux années et non des années à la vie. »

Actuellement, où en sommes-nous ? D'abord, nous savons dater le déclin. La vingtième année ou la vingt-cinquième, selon les chercheurs, délimiterait la frontière de ce que l'on a été et ce que l'on va devenir.

RD