Vivre la vie d'un Senior

mardi 30 août 2011

Les cancers (Tumeurs) : causalité et soins médicaux


Généralités[1]

Les lésions cancéreuses résultent de la multiplication à l'intérieur d'un organe ou d'un tissu de cellules anormales qui peuvent envahir les organes voisins (métastases) et aboutir à un cancer généralisé.

Les cancers sont la deuxième cause de mortalité (27 % des décès) et la première cause de mortalité prématurée (avant 60 ans).

Les hommes sont particulièrement touchés par les cancers du poumon, des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, oesophage), du côlon et de la prostate (première cause de mortalité par cancer chez les plus de 70 ans).

Chez les femmes, se développent des cancers du sein (première cause de mortalité), du col de l'utérus, du côlon et depuis peu du poumon par consommation tabagique.

Les causes

-Les facteurs endogènes (spécifiques à l'individu)

: 5 à 10 % des cancers sont dus à des lésions génétiques héréditaires (cancer du sein, de l'ovaire, de la prostate...)

-Les facteurs exogènes (se rapportant aux comportements et à l'environnement)

-Les facteurs alimentaires :

Consommation excessive de viande (cancer du côlon), de graisses (cancer du sein, de l'ovaire, de la prostate) ; alimentation pauvre en fruits et légumes frais (cancer de l'estomac et de la vessie) ; l'alcool (cancer du foie, etc.). Le tabac est responsable du tiers des cancers (larynx, pharynx, poumons, vessie). Les radiations ionisantes (cancer de la thyroïde et leucémies : exemple de la catastrophe de Tchernobyl) ; les rayons ultraviolets (cancers de la peau) ; les produits utilisés dans l'industrie : amiante (cancer de la plèvre), benzène et goudrons (cancer de la vessie), sciure de bois et poussières de nickel (cancer du nez et du visage). Des virus sont associés aux cancers : ceux des hépatites B et C aux hépatocarcinomes, les papillomavirus aux cancers du col utérin, un virus de l'herpès au sarcome de Kaposi.

Les solutions

Un plan global de lutte contre le cancer a été mis en place en février 2000.

Les principales mesures comprennent la lutte contre le tabagisme (produits nicotiniques de substitution) ; la lutte contre l'abus d'alcool (réseaux d'alcoologie intrahospitaliers) ; un dépistage précoce des cancers du sein, du col de l'utérus et colorectal ; un dépistage des prédispositions génétiques au cancer, un renforcement de l'accès au soutien psychologique des soignants, des patients et de leur entourage ; la poursuite de l'effort concernant la mise en place des soins palliatifs. Dans le cadre du sommet mondial contre le cancer (4 février 2000), une charte contre le cancer a été signée pour faire de la lutte contre le cancer, dans tous ses aspects (préventif, thérapeutique, psychologique, sociologique, économique et spirituel) une priorité internationale.

La prévention

L'information vise à modifier les comportements à risque (ne pas fumer, consommer de  l'alcool avec modération, manger moins de graisses et plus de fruits et légumes frais, ne pas s'exposer abusivement au soleil, respecter les règles de sécurité dans la manipulation des produits cancérigènes, etc.) et à participer à un dépistage précoce (connaître les premiers signes d'alarme et pratiquer une surveillance médicale régulière : frottis cervico-vaginaux, mammographie, radio du côlon, etc.).

Le traitement

On distingue trois grands types de traitement :

-       la chirurgie (ablation de la tumeur) ;
-       la radiothérapie (les rayons détruisent les tumeurs de petit volume) ;
- la chimiothérapie (drogues anticancéreuses qui empêchent la multiplication de la cellule.

Le traitement idéal serait de restaurer la capacité de la cellule cancéreuse à mourir sans détruire la cellule normale. L'une des armes futures est donc la thérapie génique (greffer un gène sain au coeur de la cellule malade).

Des mesures pour améliorer la qualité de l'environnement

-      Lutte contre la pollution de l'air (loi sur l'air de 1996). - Lutte contre la consommation d'alcool et de tabac (loi Évin).
-       Contrôle des centrales nucléaires et du traitement des déchets radioactifs (fermeture de Superphénix).
-       Application de la loi de 1996 réglementant le désamiantage.

Les principales maladies liées à une infection




Voici quelques exemples des principales maladies liées à une infection. 


Les hépatites virales


Généralités

Les virus des hépatites A, B, C, D, E et G agissent tous en pénétrant dans les cellules du foie et en s'y multipliant. Ils en sortent après éclatement de la cellule et c'est cette destruction qui est responsable de la maladie.

Quelques chiffres

-       VHA : de 10 000 à 30 000 nouveaux cas chaque année en France.
-   VHB : 3 000 cas annuels d'infections aiguës, 1 000 cas d'infections chroniques et autant de décès.
-       VHC : de 500 000 à 650 000 personnes ont été ou sont infectées par le virus en France ; 5 000 personnes en décèdent.

Les principales hépatites

L'infection par le virus de HA

C'est la cause la plus fréquente d'hépatite virale (60 % des cas).

La transmission se fait par voie orale, par l'eau et les aliments contaminés par des matières fécales, coquillages ramassés dans des eaux contaminées par des égouts, ou par contact individuel (mains sales).

Les populations à risque sont les adultes non immunisés voyageant en zone d'endémie, les personnels de crèche, les militaires et les travailleurs exposés aux déchets des eaux usées.

L'infection par le virus de HB

La transmission se fait par le sang (hémophiles, transfusés, toxicomanes par voie intraveineuse, personnels de santé, etc.), par voie sexuelle (homosexuels, partenaire sexuel d'un porteur chronique, sujets ayant des partenaires multiples) et par voie transplacentaire (nouveaux-nés de mère infectée).

L'infection par le virus de HC

L'infection est surtout transmise par le sang (lors d'une transfusion) ou par du matériel souillé par du sang contaminé (seringues chez les toxicomanes et lors d'examens invasifs comme les coloscopies et les fibroscopies gastriques). L'HC post-transfusionnelle est devenue exceptionnelle depuis 1990, date à laquelle un dépistage systématique a été mis en place chez les donneurs de sang. Cette hépatite est particulièrement fréquente chez les toxicomanes (90 % d'entre eux sont infectés).

L'évolution de la maladie

L'hépatite A est responsable d'hépatites aiguës mais jamais chroniques. Souvent, l'infection ne donne lieu à aucun symptôme ou, chez le nourrisson, à une jaunisse ou  ictère ». L'infection évolue en hépatite B chronique (10 % des adultes contaminés et 80 % des enfants) ; un tiers de celles-ci dégénère en cirrhose et de 30 à 50 % de ces cirrhoses évoluent en cancer du foie.

Le risque qu'une infection chronique d'hépatite C dégénère en cirrhose puis en cancer du foie existe comme pour l'hépatite B.

Les mesures

La prévention

Elle repose sur la modification des comportements et de l'hygiène de vie. Pour MA : en cas de séjour dans un pays à haute fréquence d'HA ou pour un sujet non immunisé, la consommation d'eau minérale ou de repas préparés dans des conditions stériles est recommandée, il faut de même éviter de consommer des aliments frais et crus. Pour les hépatites qui se transmettent par voie sanguine (B et C), il est impératif d'éviter l'utilisation de matériels souillés (seringue, matériel médical, brosse à dents, matériel de rasage, etc.).

Pour l'HB, dont on sait que le risque de transmission par voie sexuelle est hautement significatif, il est indispensable de préconiser le port du préservatif.

Le dépistage

Il doit être développé chez les groupes à risque (polytransfusés, hémodialysés, transplantés, homosexuels et hétérosexuels à partenaires multiples, toxicomanes, enfants nés de mères séropositives par le VHC) pour stopper une hépatite chronique et éviter la transmission.

Le dépistage est effectué dans les dons de sang depuis 1971 pour le VHB et depuis 1990 pour le VHC afin d'éviter tout risque de transmission par transfusion sanguine.

La vaccination

Elle n'est pas obligatoire (sauf pour les professionnels de soins) mais est recommandée aux nourrissons et aux adolescents. Elle est le premier outil efficace pour lutter contre les virus A et B. Elle offre une protection efficace dans 95 % des cas et une sécurité virale maximale puisqu'elle est obtenue aujourd'hui par génie génétique.

La polémique au sujet du vaccin de l'hépatite B.

Le secrétariat d'État à la Santé avait suspendu en 1998 les campagnes de vaccination scolaire à la suite d'une suspicion de manifestations pathologiques démyélisantes (sclérose en plaques) déclenchées par le vaccin. Les études épidémiologiques menées par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ne permettent pas de conclure à l'existence d'un lien de causalité et ne remettent pas en cause l'évaluation du bénéfice-risque du vaccin (recommandé chez les adultes exposés, les préadolescents et les nourrissons).

Le traitement

Grâce à un traitement médicamenteux (Interféron) 25 % des hépatites chroniques sont traitées.

Une bithérapie (Interféron et Ribavirine) permet 40 % de succès.

La listériose

Origines[1]

La listériose est une maladie infectieuse qui touche 300 personnes par an. Elle est due à une bactérie, présente dans l’environnement, appelée Listeria Monocytogènes. La bactérie peut contaminer les aliments sensibles à tous les stades de leur production, fabrication, et distribution mais aussi chez le consommateur. La listériose se contracte en consommant un aliment contaminé: souvent un fromage au lait cru, une charcuterie, du poisson fumé, des coquillages crus, une viande mal cuite, une pâtisserie, certains légumes…

Depuis la mise en évidence de l’origine alimentaire de la listériose, un système de surveillance, de contrôle et d’interventions a été mis en place. En France, l’Institut Pasteur est le centre national de référence.

Les symptômes

L’incubation est de 3 à 8 semaines: il est donc difficile de retrouver l’aliment fautif. Une fièvre pseudo-grippale et des douleurs généralisées constituent le tableau clinique. La listériose présente des dangers surtout chez les femmes enceintes (plus précisément pour les foetus), les nouveaux-nés, les personnes âgées et autres personnes aux défenses immunitaires déficientes.

Chez les enfants et les personnes bien-portantes, elle est sans conséquences, ni signes cliniques.

Les risques

Chez la femme enceinte, la listériose survient souvent au cours du dernier trimestre de grossesse: elle peut entrainer une fausse couche. Chez le nouveau-né, contaminé in utéro, elle engendre une septicémie les premiers jours de vie ou une méningite quelques semaines après la naissance. Chez une personne immunodépressive, la listériose se manifeste par une septicémie; elle peut déboucher aussi sur une méningite, une encéphalite, des endocardites, ou des lésions pulmonaires ou oculaires. Une antibiothérapie doit être mise en route rapidement pour enrayer la maladie et ses complications.

La prévention:

Les populations à risques doivent prendre des précautions et éviter les aliments sensibles. Il est fortement conseillé de suivre scrupuleusement les règles d’hygiène dans sa cuisine. La bactérie se développe surtout à la surface des aliments. Elle résiste au froid même négatif (congélation), mais est détruite à une température supérieure à 65oC: la cuisson est le meilleur moyen de l’éliminer. Tout aliment consommé cru peut être contaminé.

Les 1ères règles à respecter sont:

-       respecter les dates limites de consommation (DLC) et les températures de conservation,

-       réchauffer correctement les restes alimentaires et les plats cuisinés, - ne pas conserver trop longtemps les restes alimentaires et le faire dans de bonnes conditions,
-       respecter la chaine du froid durant et après les achats; ne jamais recongeler un produit décongelé,
-       nettoyer le réfrigérateur 2 fois par mois, et le désinfecter à l’eau javellisée,
-       laver soigneusement les légumes crus et les herbes aromatiques,
-       rincer ou peler les aliments avant de les consommer,
-       enlever la croûte des fromages, - bien cuire les aliments d’origine animale (les steaks hachés doivent être très cuits à coeur),
-       conserver les aliments crus séparément des aliments cuits,
-       après avoir touché des aliments crus, se laver les mains et bien nettoyer tout le matériel de cuisine.

Les aliments à éviter :

-       les fromages et produits laitiers au lait cru, même les fromages vendus râpés; consommer les produits à base de lait pasteurisé, stérilisé ou UHT,
-   les charcuteries crues et cuites, tels que les pâtés, le foie gras en semi-conserve, les produits en gelée …
-   préférer les jambons préemballés: ils présentent moins de risques d’avoir été contaminés à la coupe,
-       les poissons fumés, les coquillages crus, le surimi, le tarama …
-       éviter de consommer des graines germées (germes de soja) crues.

La salmonellose


SALMONELLOSE : INFORMATIONS GÉNÉRALES[1]

Les Salmonelles, bactéries de la famille des entérobactéries, sont une des principales causes de maladie bactérienne d’origine alimentaire dans les pays développés. Elles se manifestent, chez l’homme, par des cas sporadiques, des toxi-infections alimentaires collectives ou des épidémies communautaires.

Après une période d’incubation de 12 à 36 heures en moyenne, les signes cliniques observés sont une entérocolite aiguë avec apparition brutale de douleurs abdominales, de diarrhée, de nausées, de vomissements, de fièvre et de céphalées. La maladie touche plus fréquemment et plus sévèrement les enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

La transmission de la bactérie à l’homme se fait, en premier lieu, par la consommation d’aliments d’origine animale contaminés et consommés crus ou peu cuits (viandes, œuf ou lait) et plus rarement par celle de fruits frais ou de légumes crus contaminés par des fécès animales. La transmission interhumaine, liée à des défaillances des mesures d’hygiène, n’est pas rare.

Prévention

En restauration collective (institutions médico-sociales, restauration commerciale et scolaire), des efforts doivent porter sur les points suivants :

1-      le respect des bonnes pratiques de transport, stockage et préparation des aliments ;
2-      le respect strict des chaînes du chaud et du froid ;
3-   l’utilisation de mayonnaises industrielles et de préparations à base d’œufs pasteurisés et de poudre d’œufs.

En milieu familial, le respect de recommandations simples permettrait aussi de réduire les risques liés à la consommation d’œufs crus ou peu cuits. Les œufs, après leur achat, doivent être placés rapidement dans le réfrigérateur (4° C), où leur durée de conservation n’excédera pas 2 semaines. Les préparations à base d’œufs sans cuisson (mayonnaise, crèmes, mousse au chocolat, pâtisseries…) doivent être préparées le plus près possible du moment de la consommation et maintenues au froid. Par ailleurs, il est recommandé, aux personnes les plus sensibles (personnes âgées, malades, jeunes enfants et femmes enceintes), de ne pas consommer d’œufs crus ou peu cuits.

Enfin, les viandes hachées et les viandes de volaille doivent être consommées cuites "à cœur ".

Le virus du Nil

Découvert en 1937 en Ouganda, en Afrique, le virus du Nil occidental est apparu aux États-Unis au cours de l'été 1999. Il s'y est répandu depuis comme une traînée de poudre. Les cas d'infections se multiplient : les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont recensé 251 cas, dont 11 mortels depuis 1999. Or, il n'existe actuellement ni traitement ni vaccin pour combattre ce fléau. Cette découverte permettra peut-être un jour d'en mettre au point.

Différents degrés de sensibilité[1]

Un gène explique pourquoi certaines personnes réagissent plus fortement que d'autres à l'infection causée par le virus du Nil occidental et qui provoque des complications dans 15 % des cas.

Le virus du Nil occidental est transmis à l'homme par une piqûre de moustique lui-même contaminé par un oiseau porteur du virus. Il entraîne une infection bénigne chez la plupart des gens, qui présentent des symptômes comparables à ceux de la grippe. Mais dans certains cas, la maladie peut dégénérer en méningites, hépatites ou en encéphalites mortelles. Les plus touchés sont les jeunes enfants et les personnes âgées dont le système immunitaire est faible. Mais l'âge n'est pas le seul facteur de fragilité. La constitution génétique des individus entre aussi en ligne de compte et explique ces différences de sensibilité à l'infection.

La gale

Il s'agit d'une invasion de la peau par une variété d'acariens ronds, blancs à huit pattes (Sarcoptes scabiei) mesurant moins de 0,5 millimètre et affectionnant les recoins chauds et humides de la peau. La gale s'attrape par contact direct avec une autre personne contaminée (elle ne colonise pas les animaux). Le signe majeur de la gale est une forte démangeaison, plus intense la nuit et souvent localisée dans les plis du corps (aisselle, coude…). Elle ne touche jamais le visage. Chez le nourrisson, le prurit gagne la plante des pieds, un signe évocateur de la maladie. Un examen attentif montre un sillon, qui est la trace de la galerie creusée dans la peau par les parasites.

Que faire dès les premiers symptômes ?

– Une grande lessive à l'eau javellisée à plus de 60 °C (literie comprise) est de rigueur.
– Une désinfection générale de la maison, du malade et de ses proches avec un insecticide adapté vendu en pharmacie.

Quels traitements ?

Bain, badigeon, savonnage, spray… Il n'y a pas de guérison sans traitement : ils sont vendus sans ordonnance (Spregal®, Ascabiol®, Elenol®…). Il est donc primordial de bien en lire la notice : ils peuvent être toxiques chez les jeunes enfants et les femmes enceintes. Ils imposent des consignes strictes de sécurité. L'ivermectine est le seul médicament oral contre la gale (sur ordonnance).

Qu'est-ce qui doit m'inquiéter ?

Des plaques (aspect farineux) survenant sur la paume des mains et la plante des pieds doivent laisser suspecter une infestation par un autre type de gale : la gale croûteuse. Elle est souvent le signe d'un terrain immuno-déprimé (VIH).

Peut-on prévenir les crises ?

Uniquement en évitant les contacts rapprochés avec les personnes porteuses de la gale.

L’impétigo

Qu'est-ce que c'est ?[1]

Il s'agit d'une infection bactérienne (staphylocoque ou streptocoque) de la peau fréquente chez les bébés et les enfants. Elle se caractérise par l'apparition de toutes petites vésicules suppurantes, puis de bulles purulentes qui démangent. Enfin, apparaissent des croûtes jaunes autour des yeux, du nez, de l'anus, de la vulve ou encore dans des zones propices à la macération (aisselles, orteils…). L'impétigo est contagieux d'un enfant à l'autre. Il peut se répandre si on le gratte et former des cicatrices indélébiles. Il s'accompagne souvent de poussées de fièvre ou de gonflement des ganglions lymphatiques.


Que faire dès les premiers symptômes ?

– Éviter la dissémination par grattage en coupant les ongles de l'enfant et en couvrant les doigts de pansements.
– Éviter la contagion en retirant l'enfant de l'école.
– Laver son linge (draps y compris) à part et le changer tous les jours.
– Lui laver les mains plusieurs fois par jour.

Quels traitements ?

Le médecin prescrit un antibiotique (proche de la pénicilline ou des macrolides) par voie générale pendant cinq à dix jours et un antiseptique local.

Qu'est-ce qui doit m'inquiéter ?

L'impétigo se soigne vite et bien, reste que ses signes révélateurs peuvent parfois se confondre avec ceux d'autres maladies comme le zona, la mycose, l'eczéma ou la gale. Ne jamais hésiter à consulter une nouvelle fois le médecin si des anomalies perdurent au-delà du traitement.

Peut-on prévenir les crises ?

Il est recommandé de bien soigner les piqûres d'insectes, égratignures… Ce sont des portes d'entrées pour les bactéries impliquées dans l'impétigo.

La maladie du légionnaire

La maladie du légionnaire : une infection par inhalation

En 1976, à Philadelphie (États-Unis), une épidémie inconnue fait 34 victimes et 150 malades lors d’un congrès d’anciens légionnaires. L’agence sanitaire américaine criera d’abord au complot avant de découvrir les bactéries responsables de ce qui s’appellera la « légionellose » dans le système de climatisation de l’hôtel.[1]

« La légionellose peut se caractériser uniquement par un état grippal », explique le Dr Tattevin, chef de clinique du service des maladies infectieuses du CHU de Rennes. « C’est une maladie pulmonaire à incubation brève :entre 2 et 10 jours ». Elle s’accompagne de fièvre, de céphalées, d’une toux sèche et de troubles digestifs ou neurologiques dans sa forme grave. La légionellose est consécutive à l’inhalation de bactéries présentes dans un aérosol (fin brouillard) d'eau contaminée formé par les systèmes de climatisation, les douches, ou encore les humidificateurs d’air. Quatre-vingt quinze pour cent des cas de légionelloses sont imputables à la bactérie Legionella pneumophila.

En cas de suspicion, on recherche systématiquement dans les urines du patient les antigènes caractéristiques du germe bactérien. L’absence de transmission inter-humaine écarte tout risque de contagion. Les traitements antibiotiques à base d’érythromycine, de fluoroquinolones ou de rifampicine sont efficaces contre la maladie.

La bactérie Legionella se développe dans les eaux chaudes

« Legionella est une bactérie de l’eau présente dans les lacs, les rivières, les eaux de pluie et même dans le compost. », explique Jean Lesne, professeur de microbiologie de l’École nationale de santé publique de Rennes. Pourtant, ce micro-organisme ne se multiplie que dans des conditions bien particulières : une eau chaude entre 35 et 45°C et des matières organiques abondantes comme dans les bras morts des canalisations et les pommeaux de douches entartrés. Les conditions requises pour enrayer le développement bactérien sont connues : une eau chaude à plus de 55°C qui ne stagne pas dans les installations sanitaires.

La grippe saisonnière ou l’influenza

Principaux faits[1]

v  La grippe est une infection virale aiguë qui se propage facilement d’une personne à l’autre.
v  La grippe circule dans le monde entier et peut toucher n’importe qui dans n’importe quel groupe d’âge.
v  La grippe provoque des épidémies annuelles qui atteignent leur pic pendant l’hiver dans les régions tempérées.
v  La grippe est un problème de santé publique sérieux qui provoque des maladies graves et des décès dans les populations à plus haut risque.
v  Une épidémie peut également avoir des répercussions économiques par perte de productivité et solliciter énormément les services de santé.
v  La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir l’infection.

Signes et symptômes

La grippe saisonnière se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre, de toux (généralement sèche), de céphalées, de douleurs musculaires et articulaires, de malaise général, de maux de gorge et d’écoulement nasal. La plupart des sujets guérissent en une semaine sans avoir besoin de traitement médical. Mais la grippe peut entraîner une maladie grave ou un décès chez les personnes à haut risque (voir ci-après). La période d’incubation (délai qui s’écoule entre le moment de l’affection et l’apparition des symptômes) est d’environ deux jours.

Populations à risque

Chaque année, les épidémies de grippe peuvent toucher gravement tous les groupes d’âge, mais le plus haut risque de complications concerne les enfants de moins de deux ans, les adultes de 65 ans ou plus et les personnes de tout âge présentant certaines affections telles que des maladies chroniques, qu’elles soient cardiaques, pulmonaires, rénales, hépatiques, sanguines ou métaboliques (comme le diabète), ou un affaiblissement du système immunitaire.

Transmission

La grippe saisonnière se propage facilement et peut frapper une école, un établissement de long séjour, une entreprise ou une ville tout entière. Lorsqu’une personne infectée tousse, elle projette dans l’air des gouttelettes infectées qu’une autre personne peut respirer et auxquelles elle peut être exposée. Le virus peut aussi se propager par les mains. Pour prévenir la transmission, il convient de se couvrir la bouche et le nez à l’aide d’un mouchoir lorsque l’on tousse et de se laver les mains.

jeudi 25 août 2011

Quels examens médicaux pour les seniors et les retraités ? Les dépistages recommandés.


(Article du site : www.seniorissimo.fr)

 www.seniorissimo.fr/medecine/examens-medicaux-seniors-depistages/6421/

Après 50 ans, on se préoccupe de plus en plus de sa santé. En effet, la prévention permet d’éviter certaines maladies liées à l’âge. Au-delà du suivi recommandé, il est important de consulter son médecin en tenant compte des facteurs de risque particuliers. Attention, les examens et dépistages conseillés ici concernent les personnes qui ne présentent aucun facteurs de risques et s’appuient sur des recommandations officielles.
  
Quels dépistages pour les plus de 50 ans ?

Une alimentation équilibrée, une activité physique adaptée, ne pas fumer… Ces éléments de prévention sont essentiels à la préservation de la santé. Mais, après 50 ans, cela ne suffit plus. Même sans risque particulier, il est important de procéder à des examens de dépistage. Certains, comme la mammographie ou le test Hémoccult®, sont codifiés et s’inscrivent dans le cadre d’un programme national. D’autres, fortement conseillés, tels le bilan sanguin, la surveillance de la tension artérielle… relèvent d’une démarche individuelle. Les uns et les autres permettent de diagnostiquer précocement une maladie et, dans la majorité des cas, de la soigner à temps. Mais chacun doit aussi apprendre à personnaliser les dépistages en intégrant ses facteurs de risque (hypertension, tabac, antécédents familiaux ou médicaux…). Ce n’est pas toujours simple, mais votre médecin traitant peut vous y aider. Parce qu’il connaît bien votre histoire personnelle et familiale, il vous proposera les examens les mieux adaptés à votre situation.

 

Six examens pour tous

Les maladies cardiovasculaires : on les détecte par le dosage sanguin du cholestérol et des autres lipides, par la recherche de sucre dans le sang, ainsi que par la mesure de l’IMC (indice de masse corporelle) qui permet de diagnostiquer obésité, surpoids ou maigreur. Le bilan sanguin doit être effectué tous les trois ans après 45 ans pour les hommes, et après 55 ans pour les femmes. Le calcul de l’IMC peut, lui, se faire annuellement.

L’hypertension: on la dépiste par la mesure de la tension artérielle à chaque consultation. Les personnes hypertendues ou celles qui veulent surveiller attentivement leur tension artérielle peuvent pratiquer l’auto-mesure à domicile.
Le cancer du côlon : pour le repérer, on pratique une recherche de sang dans les selles, grâce au test Hémoccult II® (aussi appelé test au gaïac) tous les deux ans, de 50 à 74 ans, dans le cadre dudépistage organisé. Depuis quelques années, plusieurs études ont montré que les tests immunologiques (de nouveaux types de test de recherche de sang occulte dans les selles) sont plus sensibles que les tests au gaïac. Mais pour l’heure, le problème réside non pas dans le choix du test, mais bien dans la participation au dépistage (qui reste faible).
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et le glaucome: le dépistage se fait en réalisant un fond d’oeil, pour la DMLA, une mesure de la pression oculaire et une mesure du champ visuel, pour le glaucome. L’examen doit être fait tous les un à deux ans à partir de 50 ans C’est d’autant plus important de faire ces examens qu’aujourd’hui des traitements efficaces existent, notamment dans la prévention de l’oeil sain.
la baisse de l’audition: on la détecte à l’aide d’appareils, les audiomètres, qui mesurent les pertes auditives aux différentes fréquences perçues par l’oreille humaine. Il est conseillé de faire cette mesuretous les deux ans en l’absence de troubles auditifs. Si vous poussez régulièrement le son de la télévision ou si vous faites fréquemment répéter lorsqu’on vous parle, consultez un oto-rhino-laryngologiste (ORL) pour un bilan auditif. Préserver son audition évite de s’isoler et de voir ses fonctions cérébrales s’altérer.
Les caries et les gingivites: un examen de la bouche est préconisé tous les ans. Il comprend un détartrage régulier (et des radiographies, si nécessaire). La santé dentaire est essentielle dans la prévention des maladies cardiovasculaires et des cancers.

 

Trois dépistages pour les femmes

Le cancer du sein: le dépistage se fait par la radiographie des seins (mammographie) tous les deux ans entre 50 ans et 74 ans, dans le cadre du dépistage organisé et gratuit du cancer du sein (proposé sous l’appellation « vous Santé + »). Avec la possibilité, quand la femme le souhaite, de continuer au-delà dans le cadre d’un dépistage individuel et en espaçant les mammographies dans le temps. Préférez tout de même le dépistage organisé, car il permet de bénéficier d’une seconde lecture des radiographies; ce qui n’est pas forcément prévu dans le cadre d’une démarche individuelle.

Le cancer de l’utérus : un frottis cervicovaginal est nécessaire pour le dépister. Ce prélèvement indolore des cellules superficielles du col utérin et du vagin se pratique tous ans, en l’absence d’anomalies sur deux frottis réalisés à un an d’intervalle. La surveillance est à poursuivre jusqu’à 65 ans au moins, même en l’absence de vie sexuelle ou après la ménopause. Au-delà de 65 ans, le frottis n’est plus indispensable, à condition toutefois que les frottis antérieurs aient été faits régulièrement et que leurs résultats aient toujours été normaux. Si vous n’avez plus de gynécologue, vous pouvez faire réaliser votre frottis dans un laboratoire
L’ostéoporose: le dépistage passe par un examen d’ostéo-nsitométrie. En l’absence de facteurs de risque particulier, cette radiographie des os est prescrite par votre médecin, s’il le juge utile, au cas par cas. Réalisé vers 60-65 ans, cet examen de la densité minérale des os permet d’établir, si il y a lieu, un diagnostic précoce de l’ostéoporose avant que surviennent les premiers signes de fragilité que sont les fractures et de mettre en route un traitement efficace. En l’absence de facteurs de risques, cet examen sera peut-être remboursé par la sécurité sociale. Parlez-en à votre médecin.

 

Un dépistage pour les hommes

Le cancer de la prostate: on le dépiste grâce au toucher rectal et au dosage du PSA (antigène prostatique spécifique), deux tests complémentaires. Cet examen se fait tous les ans, entre 50 et 74 ans, selon l’Association française d’urologie (Afu), dans le cadre d’un dépistage individuel. Le bien-fondé du dépistage systématique du cancer de la prostate reste un sujet de controverse. Si les autorités de santé recommandent de ne pas le généraliser, les urologues, eux, le préconisent. Les opposants font valoir que ce test n’a pas démontré son efficacité à réduire la mortalité des hommes atteints de cette pathologie. En effet, ce cancer évolue la plupart du temps très lentement, et ne se manifestera peut-être jamais cliniquement. 

RD

Les maladies mentales ou psychiques



Généralités[1]

Maladies caractérisées par des troubles de l'affectivité et/ou du comportement social.

En 1996, 760 000 adultes et 290 000 enfants ou adolescents étaient suivis en France pour des troubles psychiatriques. On note une progression croissante de la croissante de la consommation de médicaments psychotropes.

Classification

· Névroses ou troubles névrotiques

Troubles du comportement dont le patient est la plupart du temps conscient ; il garde le contact avec le réel. Ces troubles s'expliquent par l'existence d'un conflit intérieur. II peut s'agir d'un état dépressif persistant, d'une angoisse profonde, de comportements obsessionnels, de phobies.

· Psychoses

Troubles plus ou moins graves caractérisés par une perte de contact avec la réalité pouvant aller jusqu'au délire. Il peut s'agir d'autisme, de schizophrénie, de paranoïa.

Troubles nerveux d'origine organique

Dus à une atteinte du cerveau lié à un traumatisme, une maladie infectieuse (méningite encéphalite) ou dégénérative (maladie d'Alzheimer).

Dépression - suicide

Dès 1970, l'OMS estimait que la dépression était le principal trouble mental dans le monde (la France est particulièrement concernée: 3 % de déprimés en 1970 et 15 % aujourd'hui). La dépression est un état mental pathologique caractérisé par un ensemble de symptômes altération de l'humeur (tristesse, baisse de l'estime de soi) ; fatigue quasi permanente et ralentissement psychologique (concentration et mémoire en baisse) ; anxiété (crainte de l'avenir, sentiment d'abandon) ; troubles physiques (sommeil perturbé, troubles de l'appétit, céphalées, douleurs dorsales, etc.).

La dépression touche tous les âges de la vie : dépression post-parfum (jeune accouchée), adolescents en période de crise, adultes (précarité ; chômage ; difficultés familiales ; mise à la retraite, etc.) et personnes âgées.

Le suicide est en progression constante : 12 000 décès annuels et 160 000 tentatives de suicide.

Chez les jeunes (40 000 tentatives/an et 900 décès, il peut être le résultat d'un échec scolaire ou affectif, d'une mésentente familiale, d'un mal-être dans la recherche d'identité, d'une vision pessimiste de l'avenir (chômage, précarité, incompréhension).
Chez les adultes, il touche principalement les groupes socialement défavorisés (inactifs, précaires) marqués par l'isolement, les difficultés conjugales ou professionnelles.

Chez les personnes âgées, il est souvent lié à la solitude, la mort du conjoint, une mauvaise santé physique ou mentale, une interruption du mode de vie habituel (entrée en maison de retraite).

La prévention du suicide passe par la lutte contre les principaux facteurs de risque, le dépistage précoce des suicidants pour éviter la récidive. Des associations d'aide aux personnes (SOS Amitié, SOS suicide, etc.) leur apportent une écoute active, la possibilité de se confier et des paroles de soutien de jour comme de nuit.

Facteurs favorisant la survenue des troubles mentaux

Chez l'enfant et l'adolescent: dissociation familiale (absence de père, mère fragilisée) ; carence éducative (manque de repères et d'interdits) ; carence affective (manque de dialogue, maltraitante) ; peur de devenir adulte ; pression scolaire, etc.

Chez l'adulte : solitude ; rythme de vie accéléré et manque de temps de repos, de loisirs ; mauvaises conditions de travail (ennui, trop de responsabilités) ; vieillissement mal supporté ; maladie grave, etc.

Le traitement - Les adultes font l'objet d'un placement hospitalier en secteur de psychiatrie adulte et les enfants en secteur de psychiatrie infanto juvénile. Chaque secteur est composé d'une équipe médico-sociale formée de personnels spécialisés (médecins psychiatres, psychologues, éducateurs) qui travaillent à partir d'entretiens basés sur l'écoute et la confiance mais aussi à l'aide de médicaments psychotropes.

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