Vivre la vie d'un Senior

vendredi 27 mai 2011

Stress et vieillesse




«  LA VIEILLESSE EST LE TEMPS DE VIVRE LA SAGESSE »


Pour la plupart des gens[1], le stress évoque le rythme de vie effréné, les exigences grandissantes des milieux de travail et la conciliation famille-emploi. Par ailleurs, l’adaptation à la vieillesse comporte, elle aussi, ses agents stresseurs.

Selon Dubé (1996), le processus du vieillissement amène avec lui son lot de stresseurs. La peur de vieillir, les pertes successives et fréquentes, la maladie, la sexualité, le relogement et le sens à la vie agissent comme stresseurs plus spécifiques à la vieillesse.

Il est possible de faire face aux stresseurs du vieillissement. Voici donc quelques suggestions tirées du dépliant « Vieillir » de l’Association canadienne pour la santé mentale.

Faire face à la peur de vieillir et à la maladie :
Ø  Accepter la réalité
Ø  Garder une attitude positive
Ø  Consulter régulièrement son médecin
Ø  Être prudent avec ses médicaments
Ø  Prendre sa santé en main
Ø  Adopter un régime équilibré
Ø  Boire moins d’alcool, éviter le tabac
Faire face aux pertes :
Ø  Se permettre de vivre ses sentiments
Ø  Face à un deuil : se souvenir de la personne, en parler
Ø  Faire appel à sa famille et à ses amis pour avoir de l’aide
Ø  Offrir son aide à ceux qui en ont besoin
Faire face à la solitude :
Ø  Demeurer actif et rechercher de nouveaux contacts sociaux
Ø  Essayer de se faire des amis de tous âges
Ø  Passer du temps avec ses petits-enfants et/ou petits neveux et petites nièces
Ø  S’impliquer : faire du bénévolat
Faire face à la retraite :
Ø  Faire une liste de ses habilités et aptitudes
Ø  Renouer des liens
Ø  Renouveler votre intérêt pour des activités et passe-temps aimés ( lire un bon livre, écrire, peindre, faire de la musique, faire du jardinage, apprendre quelque chose de nouveau )
Donner un sens à sa vie
Ø  Faire le bilan de sa vie
Ø  S’engager
Ø  Être optimiste
Ø  Adhérer à une religion ou à une croyance*

RD

La recette générale pour une belle retraite

Selon l’expérience et l’expertise du Dr Ray Baker[1]

Dans ce qui suit, vous y trouverez des conseils simples, des recettes de vie éprouvées et beaucoup de profondeur au plan personnel. Moi, j'ai appris beaucoup à la lecture de cet article.

« Étant membre de la première vague de la génération baby-boom, j'ai réalisé que mes plus récents sujets d'intérêt et soucis deviennent aussi ceux de nombreuses autres personnes. Par conséquent, ma présente préoccupation, qui est de demeurer en bonne santé durant ma retraite, trouvera écho probablement chez un nombre grandissant de personnes. Non pas que la mort m'effraie - enfin, je ne le crois pas - mais je redoute de vieillir et d'être malade, misérable ou un poids pour mon entourage.

La Prière de la sérénité offre une approche pratique à ce problème : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je peux et la sagesse d'en connaître la différence. » Bref, quelles sont les choses que nous devons accepter et celles que nous pouvons changer si nous voulons augmenter nos chances de profiter de la vie tout en vieillissant?

Problèmes de santé fréquents

Les problèmes de santé les plus importants sont les maladies cardiovasculaires dont la crise cardiaque et l'accident vasculaire cérébral, l'ostéoporose et les fractures, la démence, la dépression et certains cancers. Le facteur individuel le plus important pour jouir d'une saine longévité est l'hérédité - en d'autres mots, on ne peut échapper à ses propres gènes! En revanche, en modifiant simplement quelques aspects de notre mode de vie, nous pouvons réduire considérablement certains risques qui nous exposent à ces troubles.

Dans son livre récent sur la longévité, Dr Bradley Willcox signalait que les résidents d'Okinawa étaient plus susceptibles de vivre centenaires et moins enclins à subir des maladies cardiovasculaires, des cancers et une détérioration mentale de leur état que les Nord-Américains. Cette recherche laisse croire qu'un régime alimentaire équilibré et faible en gras, de l'exercice physique et une réduction du stress au moyen de la méditation et d'une activité spirituelle semblent ralentir le processus de vieillissement.
Les êtres humains sont des organismes « bio-psycho-sociaux ». Nos besoins ne sont pas que physiques, biochimiques et alimentaires : ils sont également sociaux et spirituels. Si nous négligeons nos besoins sociaux, spirituels ou psychosociologiques, nous faisons du tort à la partie physique de notre être. En modifiant notre manière de penser et l'objet de nos pensées grâce à une thérapie fondée sur la parole telle la thérapie cognitive, nous pouvons apporter des modifications démontrables à la biochimie de notre cerveau, élever les taux de sérotonine et réduire la dépression.

Grâce à l'exercice physique, nous réduisons le risque de maladie cardiaque et d'accident vasculaire cérébral en modifiant les taux de cholestérol sanguin et en développant une circulation coronarienne collatérale, tout en augmentant les taux de neurotransmetteurs essentiels présents dans le cerveau. En continuant à utiliser et à solliciter notre cerveau, nous préservons les fonctions et probablement les structures correspondantes du plus important organe de notre corps. Il a été prouvé que les personnes atteintes de maladies terminales et participant à des groupes de soutien amélioraient leur qualité de vie tout en la prolongeant. Dans le cadre d'une étude randomisée prospective sur les effets de la prière auprès des patients d'une unité de soins coronariens, Dr Randolph Byrd a signalé des effets considérablement positifs sur la santé de ces personnes.

La recette pour une retraite en santé

Exercice physique : 30 minutes d'exercice physique de 3 à 4 fois par semaine sont des conditions optimales; cependant, des études récentes ont démontré que des femmes marchant aussi peu qu'une heure par semaine réduisaient de moitié le risque de maladie cardiaque. Le fait que l'exercice physique permettrait de remplacer la perte osseuse causée par l'ostéoporose demeure un sujet controversé; toutefois, il est certain que l'exercice réduit le taux de perte osseuse et le risque de fractures qui lui est associé, tout en améliorant le sentiment de bien-être.

Alimentation et poids

La Nature a conçu l'être humain pour picorer et non pour s'empiffrer. Prenez de petits repas fréquents accompagnés de beaucoup de fruits et de légumes. Les acides gras oméga-3 qu'on retrouve dans le poisson et l'huile de poisson ainsi que les flavonoïdes, présents dans nombre de fruits et de légumes, combattent l'athérosclérose cardiaque et le cancer. Étant donné que nos besoins métaboliques diminuent avec l'âge, il importe de réduire l'apport calorique, même si notre appétit nous ment en ce qui a trait à nos besoins. Mangez plus de soupes et moins de desserts. Il est plus facile de demeurer mince que de perdre du poids; par conséquent, prenez de bonnes habitudes dès aujourd'hui avec l'objectif de ne plus prendre de poids.

Relations sociales

Efforcez-vous de développer et de maintenir au moins une relation intime sur le plan émotif. Joignez-vous à un groupe ou à un club d'athlétisme. Établissez une relation avec un mentor, quelqu'un que vous admirez et à qui vous faites assez confiance pour lui faire partager vos projets et vos inquiétudes. Lisez ou écoutez des choses amusantes, racontez des histoires drôles et fixez-vous comme objectif de rire aux éclats au moins une fois par jour. Servez-vous de votre précieux bagage de sagesse et d'expérience et commencez à faire du bénévolat dans la communauté.

Prière et méditation

Apprenez à vous asseoir dans un endroit plaisant et paisible, respirez profondément et ne pensez à rien : contentez-vous d'être. Si vous n'avez pas commencé à essayer de résoudre le mystère de la place que vous occupez dans l'univers, parlez à des gens et lisez au sujet de Dieu. Quand vous aurez déterminé la géographie de vos convictions, trouvez un groupe de gens partageant vos croyances pour pouvoir apprendre et partager vos idées avec eux. Découvrez l'importance de la prière pour vous. Essayez de

Vivre selon vos valeurs.

Stress

 Bien qu'une certaine quantité de stress soit essentielle, un stress prolongé et permanent peut s'avérer fatal. Toute est question d'équilibre. Imaginez votre vie comme un immense gâteau : accordez aux choses qui vous tiennent à cœur un morceau proportionnellement correspondant, puis modifiez vos activités en conséquence. Demeurez à l'affût des nouveaux apprentissages.

Divers

Le meilleur investissement possible pour une personne en matière de santé est de cesser de fumer. Moins de 24 heures après avoir abandonné la cigarette, il se produit une diminution importante du risque cardiovasculaire, sans parler des nombreux autres avantages pour la santé qui s'ensuivent. La prochaine fois que vous verrez votre médecin, faites vérifier votre tension artérielle, votre taux de cholestérol et de triglycérides; parlez avec lui de dépistage du cancer de la prostate, du sein et des intestins et informez-vous sur l'utilisation de l'aspirine pour la prévention des maladies cardiaques. Si vous consommez de l'alcool, il est impératif de faire preuve de modération, de ne jamais boire plus de 3 consommations en une journée et jamais plus de 12 par semaine.

On pourrait croire qu'il s'agit de beaucoup de travail, mais voici un secret : si vous intégrez graduellement tous ces éléments dans votre vie, les dividendes seront substantiels et immédiats. Vous aurez plus d'énergie, plus de plaisir et plus de temps en meilleure santé pour goûter à ces précieuses années du troisième âge. »
RD

[1] Dr Ray Baker est médecin d'exercice privé depuis 25 ans. De 1993 à 1997, il a représenté le Canada au sein du conseil d'administration de l’American Society of Addiction Medicine, organisme d'accréditation nord-américain dans ce domaine spécialisé de la médecine. Son champ d'expertise clinique spécial est l'évaluation et la planification du traitement du travailleur handicapé par une déficience invisible (stress, dépression, syndrome de la douleur chronique ou troubles associés à la consommation d'alcool et de drogues).

Seniors, restez propres et soignés!



Avec l'âge, la toilette devient plus difficile. Les gestes d'hygiène se compliquent alors que la peau se fragilise.


Ni trop, ni pas assez d'hygiène

L'hygiène assure propreté et santé. Elle fait défaut, et c'est la porte ouverte aux irritations cutanées, infections et autres complications. Les habitudes ont d'ailleurs évolué : il y a cinquante ans, « une douche par semaine » était l'apanage des gens propres. Parmi les plus âgés, beaucoup n'utilisaient la baignoire ou la douche que de façon exceptionnelle. À l'inverse, et c'est moins connu, l'excès d'hygiène chez les plus âgés induit aussi son lot de problèmes (démangeaisons, prurits). La peau, en vieillissant, devient très sèche, squameuse et sensible. Les mouvements sont moins amples. Pour conserver une bonne hygiène, des points clés de la toilette sont à respecter. À surveiller si les proches sont hospitalisés ou en maison de retraite.

Préférer la douche au bain

De façon générale, pour une toilette sans essoufflement ni chute, prenez votre temps. La douche est indispensable, puisqu'elle élimine les impuretés et la sueur. Néanmoins, trop se laver accentue la sécheresse cutanée : pas plus d'une douche par jour, mais pas moins d'une par semaine ! Les personnes âgées transpirent peu et pour certaines d'entre elles, des douleurs neuromusculaires rendent le moment vraiment pénible. Mieux vaut préférer la douche au bain, plus facile à prendre. Le bain est certes apaisant, mais il accroît le risque de glissade et de chute.

Il est ensuite important de bien rincer et sécher sa peau. Accordez une attention particulière à toutes les zones du corps qui plissent, aisselles, dessous des seins et des fesses, aine et parties génitales. Même chose entre les orteils, vous réduisez ainsi le risque de mycose (infection par un champignon).

Choisir des produits non irritants

Pour ne pas fragiliser une peau déjà sèche, des cosmétiques sont soigneusement sélectionnés. Ils apaisent, réparent la peau âgée ou préviennent certains problèmes.

Pour se laver : utilisez des savons doux et gras ou des pains sans savon. Avène pain au cold cream, A Derma pain, gamme Derm Hydralin, La Roche Posay surgras liquide ou pain, Neutrogena gel doux, savon surgras Roger Cavaillès.

Après la douche, hydratez : Cérat de Galien, Cold cream Avène, Ictyane Ducray, Lacticare Stiefel, Lipiderm Chauvin, Neutrogena crème hydratante, Topic 10 et Topicrem Charlieu. Insistez au niveau des coudes, des genoux, des flancs et des talons sensibles aux fissures et craquelures.

Si la peau est squameuse, préférez Akerat Avène, Ikériane Ducray, Lipikar La Roche-Posay. Ne négliger aucune zone

La toilette, c'est aussi :

  • La bouche : si les rhumatismes empêchent le brossage manuel, laver les dents ou les appareils avec une brosse électrique. Éviter les bains de bouche systématiques, pouvant déséquilibrer la flore microbienne normale.
  • Les oreilles : optez pour un lavage doux à la poire tous les quinze jours. Les bâtonnets ouatés ne sont pas recommandés car ils poussent les bouchons de cérumen au fond de l'oreille. Préférez l'injection de Cérulyse® ou Cerumenol®, médicaments délivrés sans ordonnance, qui liquéfient le bouchon. Une consultation annuelle chez l'ORL suffit, à moins qu'une baisse brutale d'acuité auditive survienne.
  • Les yeux souffrent de sécheresse oculaire ? Nettoyez-les avec du sérum physiologique, toujours du coin interne de l'œil vers le coin externe. Les larmes artificielles complètent le soin des yeux les plus secs.
  • Les ongles : ils doivent être coupés régulièrement. S'ils sont très durs, employez des grosses pinces. S'ils sont cassants, mieux vaut les limer. Pour les pieds, il est important de s'adresser à un pédicure. Mauvaise circulation sanguine et diabète nécessitent des pieds impeccables pour enrayer les complications médicales.

Améliorer confort et sécurité

Beaucoup de difficulté à se baisser, à se plier, à lever le bras... Le corps est moins souple, l'équilibre et les mouvements sont réduits, se laver devient plus difficile.

  • Penser aux solutions “alternatives” : vous n'arrivez pas à bien laver vos orteils arthrosiques ? Trempez-les dix minutes dans un bain d'eau savonneuse en les écartant avec de la mousse, comme pour la pose de vernis. Vous avez mal aux jambes ? Faîtes le maximum de choses, en étant assis : soin des ongles, maquillage, coiffure... Aux mains ? Achetez des produits légers et faciles d'emploi, évitez les gros pots.
  • Installer vos affaires de toilette de façon à les atteindre sans douleur et sans monter sur un tabouret. Personnaliser la hauteur des tablettes ou des meubles.
  • Placer dans la salle de bain des barres de soutien et des tapis de caoutchouc pour ne pas glisser.

Quand l'aide devient obligatoire

Arrive le moment où l'assistance est nécessaire, mais pas forcément acceptée. Il y a des situations où l'hygiène est difficile à entretenir. Demander à une femme de 80 ans de se mettre toute nue devant un monsieur, pour qu'il l'aide à prendre sa douche, c'est embarrassant. La dame âgée manifeste souvent sa gêne par de la colère ou de l'agressivité. Quand les effectifs de personnel le permettent, on passe proposer la douche un peu plus tard, on envoie plutôt une femme. On évite à tout prix que la toilette se transforme en contrainte.

L'incontinence urinaire, vécue avec honte, est souvent cachée. Veiller au changement des vêtements souillés après chaque petite fuite. À la maison comme à l'hôpital, l'idéal est de ne pas brusquer. Un environnement calme, des gestes doux accompagnés d'explications respectent l'intimité.

Repérer le manque d'hygiène

Le manque d'hygiène s'observe assez souvent. C'est inadmissible autant à l'hôpital qu'en maison de retraite ! Votre mère est en institution spécialisée et vous vous demandez si son hygiène est correcte. Comment savoir ?

  • Vérifier l'état de la peau au niveau des plis, sous les seins et à l'aine notamment. Une irritation ne traduit pas forcément pas un manque d'hygiène, mais elle doit au moins être traitée.
  • Un signe qui ne trompe pas : l'hygiène des pieds. La peau entre les orteils est propre, les ongles sont coupés et nettoyés.

Bon à savoir

On pense bien faire en se frictionnant quotidiennement la peau avec de l'eau de Cologne, du Synthol® ou des lotions alcoolisées. Prudence, ils dessèchent la peau ! Le talc, quant à lui, forme sur la peau des petits amas irritants.

Les règles de l’hygiène dentaire

Une bonne hygiène dentaire passe par l’application de règles simples. En effet, caries et maladies des gencives peuvent être prévenues sans compter que c’est autant de soucis en moins à gérer. La clef de l’hygiène réside également dans la mise en place d’un brossage efficace.

Pour une hygiène dentaire irréprochable

Les caries et les maladies des gencives responsables de pertes dentaires et de soins douloureux et onéreux peuvent être prévenues par une hygiène quotidienne relativement simple. N’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste.

Les règles d’or de l’hygiène dentaire

Même si nous sommes aujourd’hui plus respectueux de notre hygiène dentaire, quelques progrès sont encore possibles. Quels sont les règles indispensables à une bonne santé dentaire ?

Les dents, tu te brosseras après chaque repas

La plaque dentaire, dépôt blanchâtre où prolifèrent les bactéries, sont à l’origine des caries et des inflammations de la gencive. Comme elle se reconstitue en quelques heures, il est indispensable de l’éliminer par un brossage au minimum biquotidien.

Une brosse à dents à poils souples, en nylon, tu choisiras et la changeras tous les trois mois

Une brosse à dent dure risque de blesser les gencives et d'abîmer l’émail des dents. Une brosse à dents usée n’est plus efficace. Les brosses à dents électriques peuvent être avantageusement utilisées, à condition d’en changer régulièrement l’extrémité.

La bonne technique, tu utiliseras

Poser la brosse à dents inclinée à 45° à cheval sur les dents et la gencive et brosser en même temps les dents et la gencive, haut et bas de la mâchoire séparément, en allant de la gencive à la dent, avec un mouvement de rotation, pendant trois minutes.

Le brossage, tu compléteras par le fil de soie

L’utilisation d’un fil de soie dentaire, en complément du brossage permet d’éliminer la plaque dentaire sur les faces latérales des dents. Pour les personnes ayant les dents déchaussées ou des prothèses qui laissent des espaces inaccessibles à la brosse, il est important d’utiliser des bâtonnets ou des brossettes inter-dentaires; pour éliminer la plaque dentaire à la base des dents et stimuler la gencive. Les appareils à jet sont également utiles dans ces cas pour éliminer les débris alimentaires et masser les gencives.

Le dentiste, tu consulteras annuellement

Une visite annuelle chez le dentiste permet de détecter à temps des caries débutantes et sera l’occasion de pratiquer un détartrage, pour éliminer la plaque dentaire. Mais parfois davantage est nécessaire. Si la plaque dentaire n’est pas détectée à temps, elle se développe en profondeur et forme une poche entre la base de la dent et la gencive, qui risque de provoquer, à la longue, un déchaussement des dents. À ce stade, un curetage sous anesthésie locale est nécessaire.

RD

jeudi 19 mai 2011

La vue : le lien avec la vie


Les immenses progrès réalisés dans les traitements des maladies oculaires liées à l’âge constituent une véritable révolution ! Le vieillissement de l’œil commence très tôt : à 10 ans, cette grosse loupe qu’est le cristallin a déjà perdu un peu de sa capacité d’accommodation... Vers 45 ans, la presbytie contraint d’éloigner les objets pour mieux les voir... Après 65 ans, il est conseillé de se soumettre à un examen afin de pouvoir déceler une opacification du cristallin formant une cataracte.


Cataracte : des interventions de haute technologie et une récupération rapide

« Dans ce domaine, précise le Pr Christophe Baudouin, des progrès considérables ont été réalisés. Aujourd’hui, la cataracte est traitée au moyen de pulvérisations délivrées par ultrasons sous simple anesthésie locale. Le praticien introduit un implant très souple (en dérivé acrylique) qui va remplacer le cristallin opacifié. L’intervention est totalement indolore. Une autre grande avancée est la réduction considérable de la taille des incisions, à peine 2 millimètres ! La récupération visuelle est rapide, le taux de satisfaction s’élève à plus de 95 %. Il faut cependant rappeler qu’il s’agit d’une chirurgie de très haute technicité, qui ne peut être banalisée. La sécurité liée à cette spécialité permet désormais de corriger plusieurs anomalies avec un même implant conçu pour plusieurs corrections. Monofocal, torique ou multifocal, ils concernent l’hypermétropie, la myopie, l’astigmatie et la presbytie, qui peuvent désormais être compensées avec une grande précision. »

Glaucome : efficacité de nouvelles techniques au laser

Il atteint 1,2 million de Français. Le glaucome est porteur d’angoisse parce qu’il est associé à la cécité. Il y en a deux formes (à « angle ouvert », 80 % des glaucomes, et à « angle fermé ») qui, sans traitement, aboutissent à la destruction du nerf optique sous l’effet d’un excès de pression à l’intérieur de l’œil. Aujourd’hui, grâce à une technique d’imagerie par balayage laser, on mesure précisément le retentissement de la pression oculaire sur le nerf optique, et on peut bien évaluer la gravité du glaucome. « Cette pathologie, insiste le Pr Baudouin, doit être prise en charge au plus tôt car les lésions du nerf optique sont irréversibles » Pour le glaucome à angle fermé, la grande avancée a été la mise au point du laser Yag qui a permis d’éviter de nombreuses opérations. Lorsqu’un patient arrive en crise, on lui injecte, par voie intraveineuse, un produit qui abaisse la tension de l’œil. La plupart du temps, c’est efficace. Pour éviter la survenue d’une autre crise, on effectue au laser un petit trou microscopique dans l’iris, ce qui empêche l’angle de se fermer (une intervention pratiquement toujours suffisante). Quant au glaucome à angle ouvert, il se traite avec un collyre administré quotidiennement. Ces dernières années, trois nouvelles familles de collyre efficaces sont venues compléter les traitements du glaucome (dont les prostaglandines, actuellement les produits les plus utilisés). On est maintenant arrivé à stabiliser le glaucome à angle ouvert dans 80 % des cas. Pour les 20 % restants, une récente technique au laser, la trabéculoplastie sélective, parvient à stabiliser 10 % des patients. En cas d’échec, on aura recours à une nouvelle technique opératoire qui nettoie le canal d’évacuation par voie externe (efficace dans 80 % des cas).

Dégénérescence maculaire : révolution des anti-VEGF et espoir des prothèses de rétine

En France, 1,5 million de personnes sont atteintes d’une forme débutante de DMLA, correspondant à un vieillissement pathologique du centre de la rétine (la macula), et 100 000 sont profondément handicapées. Il en existe une forme humide (pouvant survenir brutalement), où la constitution de néo-vaisseaux entraîne une accumulation de liquide provoquant un soulèvement de la macula, et une forme sèche, où l’acuité visuelle se détériore plus progressivement. Mais la vision périphérique est conservée dans la majorité des cas. « Avant l’arrivée récente des anti-VEGF, explique le Pr José-Alain Sahel, annoncer à un patient qu’il était atteint d’une DMLA, signifiait, en raison de son caractère irréversible, que l’impact sur sa qualité de vie serait majeur. Heureusement, depuis on assiste – pour les formes humides – à une amélioration spectaculaire ! Deux nouveaux médicaments sont apparus qui limitent la formation de nouveaux vaisseaux et celle de l’œdème. L’un permet de ralentir significativement la baisse de vision et l’autre de ­l’arrêter. Pour ce dernier produit, on peut même ­parler de révolution. » Pour les formes sèches, la ­principale avancée concerne les stades précoces : des équipes de chercheurs ont découvert qu’on pouvait utiliser les vitamines C et E, des molécules qui renforcent la pigmentation de la rétine. « Des études, précise le Pr Sahel, ont démontré des bénéfices certains pouvant aller ralentir l’évolution de la maladie par la prise d’un cocktail antioxydant de zinc, de jusqu’à un ralentissement de 20 % de la dégénérescence lors d’un traitement à un stade précoce. On attend pour 2009-2011 l’arrivée de nouveaux médicaments actuellement en essais cliniques pour les formes sèches. » Pour les dégénérescences à un stade très sévère et pour les non-voyants, la pose d’une prothèse de rétine constitue un grand espoir. Cette implantation – une avancée géante – a été réalisée cette année pour la première fois dans plusieurs pays. En France, c’est l’équipe du Pr Sahel qui, à l’hôpital des Quinze-Vingts, a opéré au printemps dernier un aveugle atteint d’une rétinopathie pigmentaire. Aujourd’hui, le patient parvient chez lui, à localiser les portes et les fenêtres. D’autres interventions sont programmées.

RD

Maladies dégénératives cérébrales : des progrès dans les diagnostics et les traitements



« Même en cas de pathologie dégénérative, précise le Pr Yves Agid, les cellules nerveuses ne meurent pas toutes en même temps. Elles disparaissent par contingent, comme dans le cas de la maladie de Parkinson où les cellules dopaminergiques sont les premières atteintes. Dans la population, deux maladies, Parkinson et Alzheimer (qui surviennent le plus souvent à un âge avancé), sont particulièrement redoutées. La perspective de ces diminutions des facultés physiques et intellectuelles apparaît, à elle seule, terrorisante ! »

Maladie de Parkinson

Dans les années 70, la mise au point d’un médicament, la L-Dopa, avait constitué une véritable révolution. Malheureusement, après cinq ans, on s’est aperçu que des effets secondaires néfastes pouvaient apparaître (mouvements excessifs, voire désordonnés, blocages moteurs intempestifs...). Des progrès ont été récemment obtenus avec l’arrivée de nouveaux médicaments, dont les agonistes dopaminergiques capables de prolonger les effets bénéfiques de la L-Dopa. « Aujourd’hui, assure le Pr Yves Agid, dans la plupart des formes de Parkinson, les symptômes sont très améliorés : 15 % des malades bénéficient de progrès spectaculaires, 70 % répondent partiellement au traitement et seulement 15 % réagissent peu ou pas à la thérapie car leurs lésions ne sont pas uniquement dues à une perte de cellules dopaminergiques mais à d’autres lésions de cellules nerveuses. » Malgré les progrès accomplis, de nombreux malades souffrent encore de certaines conséquences néfastes du traitement. Reste alors, pour certains d’entre eux, la possibilité de recourir à la stéréotaxie, une récente technique neurochirurgicale totalement indolore, fondée sur une stimulation électrique du cerveau, donnant de très bons résultats à condition que les indications aient été bien posées.

Maladie d’Alzheimer

Les avancées concernent la connaissance des lésions cérébrales responsables de cette dégénérescence : « C’est l’affection du cerveau pour laquelle les plus grands progrès dans ce domaine ont été réalisés ces dernières années, explique le Pr Bruno Dubois. Ils ont conduit à deux applications importantes.

  • Des progrès dans le diagnostic, qui peut maintenant s’appuyer sur des marqueurs plus spécifiques de la maladie. Aujourd’hui, grâce à des tests de mémoire très performants, de nouveaux logiciels informatisés mesurant précisément les structures du cerveau et la mise en évidence d’anomalies biologiques dans le liquide céphalorachidien, une pathologie d’Alzheimer peut être décelée très précocement.
  • Une orientation dans la recherche de traitements, sur les vraies cibles de la maladie. Actuellement, divers produits sont porteurs d’espoir. Certains empêchent déjà la production de la substance anormale amyloïde. Des résultats encourageants ont été obtenus avec un vaccin chez la souris. En France, des études ont débuté chez l’homme dans plusieurs centres et on peut espérer obtenir des résultats concrets d’ici à trois ans. Au dernier Congrès mondial Alzheimer, à Chicago, une autre approche prometteuse a été présentée avec un nouveau médicament, ciblé cette fois contre la protéine Tau, laquelle contribue également au déclenchement de la maladie. Mais il faut confirmer ces études très préliminaires. » 
RD

Gardez votre cerveau en éveil.


L’activité intellectuelle est trop souvent négligée au niveau des activités courantes des Seniors. La Société Alzheimer du Canada qui affirme qu’il faut, à tout prix, maximiser l’usage que l’on fait de notre cerveau pour se garder en santé mentale et éviter des maladies du genre Alzheimer.

C'est certainement la partie la plus importante dans la lutte contre le vieillissement chez l'être humain.

Le cerveau, la connaissance, la mémoire, sont la base même de la personnalité, et donc de la vie consciente.

Notre cerveau est, et de très loin, l'organe le plus important de notre corps, et c'est pourtant celui auquel on porte le moins d'attention, persuadés que l'on est depuis toujours que rien ne peut lui arriver ...

Or, les maladies mentales, de même que la maladie d'Alzheimer, sont en constante augmentation de par le monde, et commencent de plus en plus jeune. Préserver ses capacités "cognitives", améliorer les capacités de notre cerveau devraient être en permanence l'une de nos principales préoccupations.

À titre d’exemple, avoir un blog à soi est une activité qui va dans ce sens. Cette activité permet de faire le point sur une foule de sujets, en plus de nous forcer à faire des recherches et des lectures un peu partout sur Internet. C’est une bonne gymnastique intellectuelle que l’on peut recommander à n’importe quel Senior.

Le point de vue de la Société Alzheimer du Canada

« La Société Alzheimer du Canada est convaincue de la possibilité de prévenir cette maladie dégénérative de plus en plus répandue au pays.

Elle constate toutefois que les Canadiens ne savent pas toujours ce qu'il faut faire pour maximiser le fonctionnement de leur cerveau, même s'ils sont conscients de l'importance de le garder en santé.

Cette constatation est fondée sur les résultats de sondages répétitifs auprès des  Canadiens sur leurs habitudes de vie et la santé de leur cerveau.

Il en ressort généralement que la très grande majorité des personnes interrogées croit que la santé du cerveau était tout aussi importante que la santé physique.

La Société Alzheimer du Canada formule quatre recommandations pour garder son cerveau en santé :

Þ    le mettre au défi à l'aide de jeux ou en changeant la façon d'exécuter une tâche courante ;
Þ    maintenir une vie sociale active ;
Þ    adopter un mode de vie sain ;
Þ    protéger sa tête lors d'activités sportives ou récréatives.

Pour sa campagne nationale de sensibilisation 2007, la Société avait d'ailleurs choisi le thème « Faites marcher votre cerveau, il a besoin d'exercice ».

Sans prétendre que ces réflexes de précaution sont de nature à éviter la maladie, la Société Alzheimer du Canada rappelle que certaines études récentes démontrent que les gens peuvent faire des gestes et des choix qui sont susceptibles de diminuer leur risque d'en être atteint. »[1]

Terrible maladie! Quand on peut l'éviter en faisant de la gymnastique intellectuelle, rien de plus facile. Il s'agit de s'y mettre tôt et de simplement bien profiter de la vie : lecture, blog, cinéma, jeux d'ordi, sorties, musique, etc., en plus de l'exercice physique, de la bonne bouffe et d'un bon régime de vie. Le message est clair!

Les frontières de la vieillesse ne cessent de reculer ; l’espérance de vie en France augmente de trois mois par an. On recense actuellement près de 20 000 centenaires et, en 2050, ils devraient être près de 300 000 ! À un certain âge, on redoute trois handicaps majeurs : la perte des fonctions cérébrales, de la vue et de l’autonomie. Mais des avancées majeures ont été réalisées qui expliquent pourquoi, dans nos pays industrialisés, la majorité des seniors sont en bonne santé.

Les cellules neuronales se défendent naturellement contre les attaques de l’âge

« Le cerveau, explique le Pr Yves Agid, est le chef d’orchestre de toutes nos fonctions vitales, qui nous permettent de bouger, de parler, de reconnaître les visages, de mémoriser... Cet organe, “le plus compliqué de l’univers”, comporte 100 milliards de cellules nerveuses dont chacune envoie 1 000 signaux par seconde à ses voisines ! » Ce formidable ordinateur fonctionne grâce aux neurones. Pour le Pr Agid, le neurone peut être comparé à un arbre avec son tronc, l’axone, ses racines, les dendrites, et ses branches, les terminaisons nerveuses qui se multiplient. Les neurones communiquent entre eux par l’intermédiaire des dendrites et des terminaisons nerveuses. « Passé un certain âge, précise le neurologue, les neurones deviennent moins vigoureux et commencent à perdre leurs terminaisons nerveuses, de la même façon que les arbres perdent peu à peu leurs feuilles. Mais cette perte ne s’effectue pas de la même façon chez tout le monde : certaines personnes gardent une très bonne mémoire à 90 ans ! Chaque fonction mentale s’altère différemment selon les individus.

Entretenir ses neurones et ralentir leur altération : cinq règles de vie incontournables

Diverses études ont démontré qu’une activité physique régulière d’endurance augmente la fabrication de protéines particulières, les facteurs trophiques, qui aident nos neurones à survivre et à mieux conserver ou faire repousser leurs terminaisons nerveuses. D’autre part, ces facteurs stimulent la formation de nouveaux neurones, en particulier au niveau de l’hippocampe (le centre de la mémoire) et du bulbe olfactif. Des règles d’hygiène de vie permettent de ralentir le processus du vieillissement cérébral.

Selon le Pr Jean Mariani, il en existe cinq d’importance capitale :

1.   Éliminer les bourreaux du cerveau qui menacent de détruire les neurones : l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie.

2.    Respecter une certaine hygiène alimentaire en suivant le programme officiel nutrition-santé. Parmi les recommandations les plus utiles : une consommation régulière de cinq fruits et légumes par jour, car riches en antioxydants qui combattent la production de déchets toxiques pour les neurones : les radicaux libres en excès. Une oxydation excessive nuit très fortement aux neurones ! Une étude française (Paquid), conduite sur plus de 4 000 personnes de plus de 65 ans, a démontré à quel point une alimentation riche en antioxydants diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer. La même étude permet d’observer qu’une consommation riche en poisson (grâce notamment aux omega 3) a les mêmes vertus.

3.   Pratiquer une activité physique régulière : 3 kilomètres de marche ou trois heures d’exercice par semaine. Des études américaines ont prouvé que cette activité était positivement liée à une amélioration des fonctions cérébrales grâce à une meilleure oxygénation du cerveau et à la production accrue de facteurs trophiques.

4.  S’adonner à des activités cérébrales stimulantes complexes, plaisantes, qui font intervenir les capacités d’anticipation et de réflexion. Il faut éviter la routine. Stimuler les capacités intellectuelles aide à maintenir un bon état des réseaux neuronaux.

5.  Éviter le stress chronique, très mauvais car déclenchant la fabrication d’hormones, tels des corticoïdes, qui, en excès, favorisent à long terme la destruction des neurones.

RD

[1] Source : Radio-canada.ca, 2 janvier 2007.

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